C’est la faute à l’allaitement si…

mannequin-toddler-nursing Je prends un peu d’avance sur la semaine mondiale de l’allaitement maternel, mais comme ça fait une éternité que je n’ai pas publié vous ne m’en voudrez pas j’espère. Je voudrais revenir sur quelques idées reçues sur l’allaitement. En effet, la schizophrénie actuelle veut qu’après avoir expliqué à la future mère que si elle ne veut pas allaiter elle va limite être signalée aux services sociaux, on accuse ensuite l’allaitement de tous les maux et problèmes. Encore une fois, le but de cet article n’est absolument pas de culpabiliser celles qui ne souhaitent pas allaiter, ou pour qui ça ne marche pas, mais plutôt d’encourager les autres, et surtout d’éviter que le choix d’allaiter ou pas soit basé sur de mauvaises raisons. Voilà dix exemples de ce qu’on peut entendre ou lire :

1. C’est la faute à l’allaitement si mon bébé ne grossit pas (assez). Trois possibilités : 1. bébé est naturellement un petit gabarit/appétit de moineau, auquel cas le lait infantile ne changera rien, 2. bébé a une maladie qui l’empêche de prendre du poids, auquel cas il devient d’autant plus important de poursuivre l’allaitement, 3. il y a un problème d’allaitement qui empêche bébé de manger à sa faim. Un bébé qui ne mange pas à sa faim va d’abord pleurer beaucoup pour réclamer plus puis passer en mode « économie d’énergie » (sauf s’il est déjà fragile auquel cas il va directement à la case « économie d’énergie ») ; attention donc au nouveau-né poids plume qui dort tout le temps et ne réclame jamais. Au biberon on mesure ce qui rentre, tandis qu’au sein on mesure ce qui sort. Les couches sont-elles bien pleines d’urines et de selles (n’oublions pas qu’à partir de six semaines environ le bébé allaité peut beaucoup espacer ses selles, jusqu’à plusieurs jours d’intervalle) ? Le poids est UN indicateur parmi d’autres de la bonne croissance du bébé (et vous trouverez ici les courbes de référence pour des bébés allaités). Les problèmes d’allaitement les plus fréquents qui conduisent à ce que l’enfant ne mange pas assez sont soit une mauvaise succion (à corriger à l’aide d’un(e) spécialiste : sage-femme, consultante en lactation, animatrice d’association de soutien…), soit un allaitement trop dirigé (style toutes les trois heures dix minutes par sein) qui ne stimule pas assez la lactation (voir ici un bel exemple). Au moindre doute ne pas hésiter à demander l’avis d’une personne compétente (pas forcément votre médecin, voir ici quelques pistes pour juger de sa compétence en la matière).

2. C’est la faute à l’allaitement si le papa ne s’occupe pas du bébé. Certes la tétée occupe une part importante de la vie d’un nouveau-né, mais il y a tellement d’autres choses dont son père peut s’occuper. Outre le fait qu’il peut déjà prendre en charge l’ensemble des tâches ménagères pour que la mère se repose après l’accouchement, en plus des couches à changer, des bains à donner, etc, il y a surtout les câlins, le portage, le dodo dans les bras et tous ces petits plaisirs. Sans compter que c’est souvent le mieux placé pour faire accepter un autre moyen que le sein d’avoir du lait (biberon, tasse etc) quand la mère veut laisser le poussin. Je crois que ce qui compte vraiment plus que le mode d’alimentation c’est que le père soit motivé pour trouver sa relation et ses « trucs » avec le bébé et que la mère soit prête à le laisser prendre toute sa place.

3. C’est la faute à l’allaitement si mon bébé a des coliques/mal au ventre etc. Si vous avez un bébé au tube digestif sensibilisé par un problème ou un autre (reflux gastro-œsophagien, allergie, intolérance…), il n’y a pas mieux que le lait maternel pour lui. C’est ce bébé qui est difficile, quel que soit le mode d’alimentation, et c’est souvent pire avec un lait infantile qui lui est moins adapté (sans compter les essais pour trouver celui qui convient). Si le lait maternel peut donner mal au ventre, c’est souvent parce que le bébé n’a eu que le lait de début de tétée, très riche en lactose. Pour éviter ce problème (repéré généralement par des selles vertes et moussues), il suffit de ne pas changer trop souvent de sein. Dans certains cas d’allergies, l’allergène passant par le lait maternel, la poursuite de l’allaitement va nécessiter que la mère suive un régime d’éviction (ce qui n’est pas une partie de plaisir je vous l’accorde).

4. C’est la faute à l’allaitement si mon bébé dort mal/ne s’endort qu’au sein. La question du sommeil des bébés est si complexe et polémique qu’une dizaine de billets n’y suffirait pas. Ceci dit sur la question allaitement et sommeil, tous les cas de figure existent : le bébé exclusivement allaité qui fait des nuits de 10-12 h à quelques semaines, le bébé qui fait ses nuits une fois passé au bib, celui qui au contraire continue à se réveiller (enfin surtout à réveiller ses parents…). On peut tout de même observer que d’une part il n’est pas anormal qu’un enfant n’arrive pas à gérer son sommeil entièrement seul pendant au moins un an, voire deux ou trois. Et d’autre part, il se trouve que la tétée est un formidable moyen d’endormir ou de rendormir un bébé. C’est souvent très efficace, et pour un effort minimum puisqu’on peut le faire en se rendormant soi-même (lors de la tétée les hormones sécrétées favorisent le sommeil, ce qui peut donner l’impression que l’allaitement fatigue). Il faut donc en avoir sacrément marre des tétées de nuit et des endormissements à rallonge pour chercher une autre méthode. Ceci dit, rien n’empêche aux parents d’un bébé allaité d’essayer d’autres pistes, notamment avec le père (vous voyez qu’il participe !), qui sera moins tenté de donner ce qu’il n’a pas. Là encore, que le père ait mis en place ses trucs avec le bébé facilite la dissociation du sein et du sommeil. Et les tout petits changent tellement vite qu’aucune habitude, bonne ou mauvaise, n’est gravée dans le marbre.

5. C’est la faute à l’allaitement si je ne peux rien faire. Scoop : un bébé, même un petit nouveau-né supposé dormir 20 heures sur 24, suffit à vous occuper environ 25 heures sur 24. Et ce que vous allaitiez ou non. « Il est 16 heures et je n’ai toujours pas réussi à prendre de douche » : je crois l’avoir entendu chez toutes mes amies découvrant les joies de la maternité, celles qui allaitent comme celles qui n’allaitent pas. Le gros avantage de l’allaitement, c’est que passées les éventuelles difficultés de mise au sein du début, le bébé se débrouille tout seul. Donc la tétée est un formidable alibi pour se poser tranquille dans un fauteuil (ou autre endroit confortable) avec une bonne lecture, un coup de fil, un DVD, une histoire pour l’aîné ou autre activité tranquille (et surtout une tablette de chocolat). Enfin personnellement je ne suis pas très douée pour allaiter en porte-bébé, mais dans ce cas on devient en prime mobile (pas au point de passer l’aspirateur, mais quelle bonne excuse pour refiler cette activité à son cher et tendre -ou se faire offrir des heures de ménage comme cadeau de naissance).

6. C’est la faute à l’allaitement si je ne peux jamais sortir. Soyons honnêtes : il est plus facile de sortir avec un bébé allaité mais moins facile de sortir sans. L’allaitement est souvent un super joker qui permet d’apaiser et d’endormir un petit dans les circonstances les plus difficiles : on peut ainsi éviter de se taper l’affiche dans un lieu public avec un bébé qui hurle. Et bien sûr l’aspect logistique est grandement simplifié puisqu’au moins dans les premiers mois on n’a pas de nourriture à trimballer. Quand on ne peut/veut pas sortir avec bébé, les options sont multiples selon l’âge et les circonstances : pas de lait en l’absence de la mère, du lait tiré donné par différents artifices (biberon, tasse à bec, seringue, pipette…) ou du lait artificiel. Pour la reprise du travail, je crois que c’est aussi aux professionnels de la petite enfance de faire le travail pour aider l’enfant à s’adapter. Rappelons qu’un enfant allaité dont la mère travaille devrait être une situation très ordinaire (puisque les recommandations des autorités sanitaires françaises préconisent l’allaitement jusqu’à deux ans et que le congé maternité post-natal n’est que de dix semaines), et pas une bizarrerie qui ne rentre pas dans les cases.

7. C’est la faute à l’allaitement si mon enfant est indécollable. Un petit bébé a besoin de contact et de câlins, autant que de nourriture. L’allaitement est une façon de répondre à ce besoin, mais pas la seule. Et l’intensité du besoin est fonction de la personnalité de l’enfant, de son âge, et de la réponse qui y est apportée, bien plus que de la façon dont on le nourrit. Il y a aussi -et ce n’est pas un reproche- des mères qui ont un peu de mal à lâcher leur bébé, et ce n’est pas l’apanage des allaitantes (même si elles sont peut-être plus nombreuses dans ce cas…).

8. C’est la faute à l’allaitement si je dois surveiller ce que j’avale. Hors cas d’allergie ou d’intolérance avéré, on peut bien manger exactement ce qu’on veut quand on allaite. Il est conseillé de limiter (mais pas éviter) la caféine (comme quand on est enceinte), sauf là encore si vous constatez un effet majeur sur le bébé. Il est possible de boire de l’alcool en sachant que le taux dans le lait est identique à celui du sang ; l’idéal étant si/quand l’enfant a un rythme de boire le soir après la dernière tétée et d’avoir toute la nuit pour cuver. Il existe même des alcootests pour le lait maternel. Quant à la cigarette, même s’il est préférable de l’éviter, son impact laisse le lait maternel supérieur au lait infantile. Et si vous devez prendre des médicaments, n’hésitez pas à envoyer votre médecin sur le site du CRAT. Là encore, les risques liés à l’exposition (souvent ponctuelle) au médicament sont souvent faibles en regard des bénéfices procurés par l’allaitement maternel.

9. C’est la faute à l’allaitement si je ne peux pas retomber enceinte. Peut-on tomber enceinte en allaitant ? Oui mais c’est plus facile si on pose le bébé. Plus sérieusement, hors des critères stricts de la MAMA, l’allaitement n’est pas une contraception mais peut empêcher certaines femmes de tomber enceinte. Sans compter qu’un taux élevé de prolactine (hormone de la lactation) peut induire une baisse de libido. A priori si vous avez eu votre retour de couche c’est que l’ovulation est relancée et que vous pouvez retomber enceinte (attention l’inverse n’est pas vrai, c’est-à-dire qu’on peut être enceinte sans avoir eu le retour de couche). Sinon, il faut effectivement patienter ou sevrer (totalement ou partiellement).

10. C’est la faute à l’allaitement si je ne ressemble à rien. En théorie, l’allaitement facilite le retour du corps à l’état pré-grossesse, puisque les premières tétées aident l’utérus à retrouver sa taille normale (ce qui peut occasionner les fameuses tranchées) et que les graisses maternelles sont supposées être converties en lait. Dans la vraie vie, il y a celles qui sortent de la maternité en jean slim taille 36 et mère nature la truie (copyright Pensées de ronde) pour les autres. Idem pour la taille et la forme des seins : difficile de savoir a priori dans quel camp vous serez, même si la grossesse est souvent pointée comme principal coupable des variations de volume mammaire (avec pour état final la forme décrite poétiquement comme gant de toilette ou encore queue de castor). Cependant l’allaitement est une super excuse pour refaire sa garde-robe (avec toutes ces boîtes de lait économisées) à un moment où on est rarement au top physiquement (je ne dis pas qu’on a besoin d’une garde-robe spécifique pour allaiter, juste que c’est une excuse pour faire du shopping). LA spécialiste de la question, c’est Ségolène de MamaNANA, comme le montre par exemple ce billet (ou encore celui-là). Je n’ai pas grand chose à rajouter, si ce n’est d’insister sur l’importance d’avoir un bon soutien-gorge, bien coupé et à la bonne taille pour rééquilibrer sa silhouette. Personnellement je n’ai que des soutien-gorge à armatures (sinon je trouve que ça ne sert à rien ; quant au risque d’engorgement j’en ai eu quelques uns mais toujours sur le dessus du sein donc à mon avis sans rapport) et j’aime bien aussi qu’ils soient un peu rembourrés : non que je cherche du volume supplémentaire mais ça donne un meilleur maintien, sans compter que c’est plus discret pour les coussinets (ou pour vos nouveaux tétons façon star de porno). On trouve encore très peu de choses en boutique, même si Vertbaudet et H&M s’y mettent doucement. Sur le net, outre MamaNANA on peut fouiller chez Sibellia (lingerie uniquement) et BellaMaman par exemple. Pas mal de sites de puériculture et de vêtements de grossesse ont aussi quelques trucs pour compléter sa commande.

Et vous, en voyez-vous d’autres ?

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230 Responses to “C’est la faute à l’allaitement si…”

  1. @Agathe et Girafe51, concernant cette histoire de pleurs, c’est vrai qu’il y a des bébés dont on n’arrive pas à expliquer les pleurs (autrement que par « coliques » ou « pleurs du soir »…) et d’autres chez qui cela révèle un problème physique. La situation est tout aussi insupportable pour le parent qui sent que son bébé est malade mais que le médecin n’écoute pas que pour celui à qui on laisse sous entendre qu’il n’a pas été capable de trouver de solution pour calmer son enfant. Une fois encore, écoute et empathie devraient être la base !

  2. Nath dit :

    Tres bon article, comme d’habitude. Mon experience est probablement differente a San Francisco cependant, ou c’est plutot l’inverse qu’il faudrait ecrire pour aider les meres qui choisissent le lait infantile. Je ne connais tout simplement personne qui ai donne un biberon avant 6 mois 🙄
    Dans mon cas, je me pose beaucoup moins de question d’allaitement pour le 2eme, puisque le cote pratique l’emporte haut les mains sur toutes les autres considerations.

    Je voulais tout de meme rajoute un point :
    c’est pas la faute a l’allaitement si tu ne passe pas assez de temps avec l’aine ! Perso, c’etait ma crainte, surtout les premieres semaines, de ne plus avoir le temps pour l’ainee, et puis rapidement, quand les tetees s’espacent, on s’apercoit que le seul instant tranquille avec bebe, c’est la dite tetee 😉 .

  3. Ficelle dit :

    @Nath, tout à fait d’accord! C’était aussi ma peur… Surtout que depuis petite ma mère m’avait raconté (et l’a intensément souligné pendant ma seconde grossesse) que si j’avais été allaitée deux mois environ, ma sœur de 17 mois ma cadette ne l’avait été que deux ou trois semaines sous prétexte qu’à chaque fois qu’elle la mettait au sein, je faisais pipi dans mon chariot. Ce à quoi je lui réponds aujourd’hui que j’ai du mal à comprendre comment avec pouvait s’occuper mieux de moi avec une main soutenant le bébé et l’autre le biberon… 🙄 Ma seule culpabilité: lui avoir prouvé par mon exemple que son « excuse » pour avoir arrêté l’allaitement était un peu bidon. Je ne lui jette pas la pierre, à mon avis, dans les années 80 avec une mère que l’allaitement rebutait, elle n’a pas du être bien aidée…

  4. Opale dit :

    @Ficelle, c’est vrai que pour notre génération, pendant les années 70-80, nos mères choisissaient plutôt le biberon, la dite « libération » de la femme était passée par là (même si je pense que donner le biberon ne libère de rien, bien au contraire …)et il y avait peut être aussi moins d’informations sur l’allaitement, les bienfaits de l’allaitement.
    Perso, je n’ai pas beaucoup de souvenirs étant petite fille de voir beaucoup de mamans qui allaitaient dans mon entourage, c’était assez rare;c’est une bonne chose que les choses changent depuis quelques années, que l’allaitement soit revenu dans nos moeurs même si il y a encore des progrès a faire …

  5. @Nath, justement, pendant la tétée on a certes les mains prises mais on peut lire une histoire par ex. Ici Pouss1 a protesté aux 1ères tétées de son frère, je lui ai donc montré des photos de lui bébé en train de téter, en lui expliquant que les petits bébés avaient besoin de téter et que lui l’avait fait quand il était un petit bébé. Problème réglé 😀
    Ma mère et mes tantes ont pour la plupart allaité, même si « seulement » 3-4 mois pour la plupart (pour l’époque c’était déjà énorme). D’après ma mère, quand je suis née en 1980 elle a bien été accompagnée pour m’allaiter à la maternité. Elle a même tiré son lait pour mon frère qui est né prématurément. Ceci dit pour mon dernier frère (son 4ème bébé) elle a laissé tomber l’allaitement au bout de 2 jours à cause de crevasse (alors donc que les 3 premiers avaient été allaités avec succès), comme quoi ça n’est jamais gagné 🙄 D’ailleurs quand Pouss2 est né (à 4.450 kg donc), mon père m’a dit « fais attention les gros bébés ça donne des crevasses » (mon frère lui faisait 4.9 kg). J’ai eu une mini crevasse sur chaque sein (comme pour Pouss1), passée en quelques jours. Pourtant la position était bonne, je crois que c’est la peau de mes seins qui doit se refaire à chaque fois 😆

  6. Girafe51 dit :

    @La poule pondeuse, Parfaitement d’accord avec toi, tu as le don de résumer l’essentiel en quelques lignes sans faire d’énormes pavés ! :mrgreen: :mrgreen:

  7. Opale dit :

    @La poule pondeuse, c’est marrant et étonnant la Poule car petite, j’ai très très peu vu des mamans qui allaitaient en fait et la plupart des femmes qui avaient des enfants dans mes souvenirs avaient 1 biberon à la main !
    Je me souviens d’être assez étonnée quand je voyais un bébé au sein car je n’avais pas souvent l’occasion de le voir …
    Pourtant chez moi, en Normandie, le lait, ça nous connaît 😉 😉

  8. Agathe dit :

    @Opale, Tu es de Normandie?! 🙂 Moi aussi… c’est vrai qu’ici le lait c’est à toutes les sauces.

  9. bertouille dit :

    j’ai découvert ce blog par hasard alors je continue à mettre mon bec dans vos posts. j’ai 5 enfants tous allaités la première en 1984 donc ça remonte et je suis toujours surprise de voir à quel point c’est difficile no pas d’allaiter mais d’avoir à toujours se justifier sur son choix sur la durée sur le refus de peser systématiquement sur toutes ces raisons que vous donnez dans votre article.
    la première a été sevrée à 1 mois 1/2 apres une super infection sans mon accord on m’a coupé le lait et balancé un antibio toxique pour le bébé résultat une déprime de 2 mois à pleurer et un bébé qui a refusé tout lait artificiel élevée au lait demi coupé au jus de cuisson de légumes. rien à faire pour les autres j’ai tenu bon et la dernière a tété jusqu’à ses 20 mois malgré les réflexions , je répondais à chaque fois mon enfant n’est pas un veau. le sevrage c’est bébé qui a décidé, souvent au départ d’une nouvelle grossesse ou pour aller picorer plus loin. je précise les dents ne gênent pas l’allaitement. sevrer aussi si vous en avez marre pas de complexe physiquement c’est parfois tres difficile de tenir au long terme. bon je m’arrête je suis assez intarissable sur le sujet.

  10. Opale dit :

    @Agathe, vive la Normandie, les normandes et leur bon lait 😉 😉

  11. @bertouille, waouh 5 enfants ! Respect 😀
    Ces histoires de sevrage forcé : 👿 👿 La tendance « tu prends ton petit cachet rorose et bleubleu et tu la boucles » de certains médecins me débecte.

  12. Ficelle dit :

    @La poule pondeuse, 4,450kg, 4,9kg 😯 j’oublie toujours 😯 😯

  13. Agathe dit :

    @Opale, yeah 😆 les bonnes laitières!!!! C’est une réflexion que l’ont m’a fait en néonat’… quel tact! 🙄

  14. @Agathe, cet hiver quand je suis allée au salon de l’agriculture on m’a suggéré de m’inscrire au concours des meilleures laitières 🙄 (bon OK c’est moi qui aie fait la blague :mrgreen: ➡ )

  15. @Ficelle, la famille Pondeuse, aka la fabrique de sumos (sauf qu’après ils deviennent normaux voire pas épais 😆 )

  16. vero dit :

    oh que j’aime cet article et je vais le faire tourner !!
    j’en prends connaissance seulement maintenant car j’ai accouché de ma deuz le 13/10 et je recommence donc à allaiter 😉

  17. @vero, félicitations et un bel allaitement à toi !

  18. @Catwoman, tout à fait d’accord, l’attachement de la mère à « son » allaitement est totalement tabou – et du coup ce manque de dialogue sur cet aspect ne nous aide pas à faire le tri de nos sentiments et d’avancer pour le bien de nos petits :-/

    Pour répondre à ta question sur l’allaitement long et le sevrage, ma puce de 2 ans et 4 mois est toujours allaitée. Intellectuellement, c’est pour les avantages nutritionnels et les bénéfices santé (si elle n’est jamais malade au-delà du nez qui coule, à mon avis c’est un peu grâce à l’allaitement). Mais il y a tout l’émotionnel qui entre en compte et que j’ai du mal à voir avec du recul. Je me rends bien compte que jusqu’il y a peu, JE n’étais pas prête à arrêter. Aujourd’hui je ne serais pas triste si ma fille se sevrait, ça m’arrangerait même (un peu). Mais tant que ça ne me pèse pas, je n’initie pas de sevrage, car les fois où je lui refuse une tétée, elle le vit plutôt mal. Alors tant que ça ne me pèse pas, je la laisse continuer son bonhomme de chemin, même si parfois je lui dis qu’elle pourrait arrêter si elle le voulait.

  19. @petit-scarabée, c’est vrai que la mère qui prend trop de plaisir à allaiter est vite accusée d’être trop fusionnelle, castratrice, étouffante, encourageant l’Oedipe et j’en passe 🙄 Là encore révélateur de la façon assez étrange dont notre société voit l’allaitement 😕 (même si ça évolue positivement fort heureusement)

  20. chouquette dit :

    Bonjour, je suis une fidèle lectrice mais ne poste pas toujours. Cette fois, je remédie à la situation, alors excusez moi si je me lâche. 😉

    J’ai allaité mon fils 23 mois et 2 semaines. (Je ne voulais pas le sevrer pour son anniversaire alors j’ai commencé un peu avant). Au début, j’ai eu une candidose, je demandais aux sf et puer si la position était bonne car j’avais mal, une puéricultrice m’a carrément répondu « c’est normal, c’est le lait qui coule » !!! Heureusement qu’on m’avait bien informée avant que s’il y a douleur pendant l’allaitement c’est qu’il y a un problème… j’ai donc consulté à ma sortie une sf extérieure qui m’a signalé la candidose, et grâce à mon homéopathe et à monilla albican 9ch, au bout de 3 semaines, plus aucune douleur. Et quel plaisir!
    Bébé a toujours été porté en écharpe (c’est vrai que des fois le mettre dans le dos est bien sympa), et je l’ai allaité avec grande facilité Hiver comme Eté (et toujours à la demande! _ d’ailleurs, une pédiatre de PMI m’avait dit de ne le faire que toutes les 2h, j’ai donc demandé à ne plus jamais la voir et n’ai bien sûr pas suivi son conseil…). D’ailleurs il nous est arrivé d’aller au restau avec bébé en écharpe, il mangeait et dormait sans que je n’ai à me soucier de quoi que ce soit.
    J’avais peur du sevrage au départ, je me disais dopé aux hormones d’allaitement, mais ça s’est passé facilement, j’ai proposé à mon fils un biberon de jus de fruit ou de candy up quand il réclamait le sein, et il acquiescait avec enthousiasme, ce gourmand!
    (D’ailleurs, au début, moi aussi j’ai du supprimer le lait de mon alimentation, ça lui a direct fait passer les coliques, et je l’ai réintroduit petit à petit. Il n’a aujourd’hui aucune intolérance.)

    J’ai eu un retour de couche au bout de 18 mois, pas de souci particulier. En revanche par rapport à l’article, je souhaite juste préciser qu’on peut tomber enceinte avant le retour de couche, j’ai heureusement été bien prévenue là-dessus (notamment par des femmes à qui c’est arrivé).

    Niveau commentaires, j’en ai eu aussi, et en effet les beaux-parents ragent de ne pas pouvoir nourrir le bébé, non mais! Heureusement ma mère qui m’avait allaitée jusqu’à mes deux ans, ne m’a pas trop embêtée.
    En revanche une chose que je trouve étrange, c’est que j’ai l’impression que quand tu dis que tu allaites ton bébé de 1 ans, les gens comprennent qu’il n’a QUE du lait. Ce n’est pas le cas, j’ai fait 6 mois exclusif et ensuite mixte.
    Mon fils a un gabarit tout fin (2.9kg à la naissance) et on me dit encore que c’est parce que « j’ai allaité trop longtemps ». tssss n’importe quoi! C’est sa nature, c’est tout!

  21. @chouquette, quelle belle expérience ! Et bravo d’avoir gardé ton cap malgré les avis et conseils de tout le monde 😉
    Je suis ennuyée que mon article laisse entendre qu’on ne peut pas tomber enceinte tant qu’on n’a pas eu son RDC, car je sais bien que ce n’est pas vrai. J’essayais de dire que si on essaie d’avoir un bébé et qu’on n’y arrive pas, le fait de ne pas avoir eu son RDC peut suggérer que c’est l’allaitement qui bloque encore l’ovulation.
    Et pour ton fils : Pouss1 n’a jamais autant grossi que les premiers mois, quand il était allaité ! Maintenant (3 ans et quelques) il est tombé vers le bas de la courbe de poids, lui qui était au-dessus de la courbe du haut…

  22. chouquette dit :

    @La poule pondeuse, peut-être ai-je mal lu…
    Atrement les enfants grandissent différemment, et mon fils est dans la norme, il est fin, certes, mais il grandit bien, c’est donc qu’il a tout ce qu’il faut. Le lait ets la meilleure alimentation possible pour un nourrisson, et un enfant en mixte, et ça on ne me l’enlèvera pas de la tête.

  23. @chouquette, tout à fait d’accord 😉

  24. sparkle dit :

    Excellent!!!

  25. Cécile brode dit :

    Excellent !!! Bravo pour ton humour et la justesse de tes remarques !!!
    J’allaite mon deuxième bébé actuellement et c’est le plus grand bonheur de ma vie, comme pour l’aîné.
    BiZZZ Cécile

  26. @sparkle et Cecile, merci !

  27. […] : mettre en permanence en doute la capacité de la femme à nourrir correctement son enfant en accusant l’allaitement de tous les maux, imposer des règles de fréquence inutiles et nocives… et en particulier pour ce qui nous […]

  28. Michel dit :

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  29. Nutriconfort dit :

    Un des meilleurs articles sur l’allaitement sans hésitation. J’ai lu en vous comme dans un livre ;)et je parle en connaissance de cause

  30. Es dit :

    J’arrive 15 ans après la guerre, mais j’apuie ton point 5 et 7 :
    – j’ai eu un bébé allaité et j’ai toujours pu prendre ma douche dès le matin (et avoir un minimum de temps pour moi)… ben opui, le bébé, quand il a bouffé, il se rendort, et c’est valable aussi oru les bébés au sein.

    – j’ai eu un bébé allaité et il n’était pas du tout indécollable.

    – j’ai pu envoyer 8 jours chez ses grands-parents un bébé de 8 mois certes diversifié (mais encore exclusivement au lait maternel pour les biberons). Le tire-lait est notre ami.

    Par contre, c’est vrai que ça peut empêcher de tomber enceinte… mais bon, avec la diversification, on peut espacer les tétées, et là, le RDC a de grandes chances de se faire.