Eduquer sans punition (2)

Après avoir vu les généralités dans l’épisode 1, passons maintenant à la partie la plus intéressante : c’est bien beau tout cela, mais au jour le jour, on fait comment ? Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas simple. Moi je vois ça comme un investissement à long terme, et à défaut de savoir quel résultat cela aura sur mes enfants dans quinze ou vingt ans, je me dis qu’au moins moi j’aurai essayé d’avancer. Voilà donc quelques idées, à partager et à améliorer :

  • Choisir ses combats. Est-ce que ce comportement/cette action me dérange ? Est-ce que ça me dérange maintenant ou est-ce que j’anticipe que ça pourrait dans d’autres circonstances me déranger ? Est-ce que ça aurait dérangé ma mère/mon grand-père/la voisine ? Accepter que l’enfant n’a pas un comportement parfait à tout moment, et qu’il ne deviendra pas pour autant un délinquant multi-récidiviste. Avoir un enfant prêt à l’heure et en ayant tout fait comme Papa et Maman voulaient, ça relève parfois (souvent ?) de la science fiction. Par exemple accepter sans s’énerver que poussin change trois fois de t-shirt le matin est souvent plus efficace que de faire toute une scène pour qu’il mette le premier qu’il avait choisi. C’est énervant (et ça sent le vécu ?). Mais vous êtes (à peu près) à l’heure pour partir. Les exigences trop nombreuses de notre rythme de vie occidental sont à mon avis intenables par des enfants, surtout en bas âge.
  • S’adapter aux circonstances. En ce qui me concerne, je n’ai pas les mêmes attentes à la maison et ailleurs (chez des amis, dans un lieu public…). Cela demande beaucoup d’énergie de tout le monde d’obtenir un comportement adéquat aux exigences du lieu. Les enfants comprennent bien que la plupart des règles ne sont pas gravées dans le marbre (de la même façon qu’ils s’adaptent à la nounou, la crèche, l’école… qui ont tous des règles différentes). Savoir s’adapter à toute situation me semble une compétence plus utile que suivre les règles aveuglément.
  • Considérer l’enfant comme un handicapé. J’espère que cela ne heurte personne, je veux dire par là qu’il ne faut pas oublier qu’il n’a pas les mêmes capacités psychiques et émotionnelles qu’un adulte. Aménagez au maximum l’espace et l’emploi du temps pour ne pas avoir à surveiller et à interdire en permanence. N’ayez pas honte si votre enfant fait LA crise en public, la fameuse où il se roule par terre en hurlant. Si vous ressentez le besoin de vous justifier auprès de passants indignés, vous pouvez user de pieux mensonges : « Il n’a pas fait sa sieste » « Il fait ses dents » « Il a mangé trop de sucre » « Il est malade » ; si vous êtes un peu joueuse « L’exorcisme n’a pas bien fonctionné » « J’aurais du arrêter le crack pendant la grossesse » « Je ne sais pas pourquoi cet enfant croit que je suis sa mère ». Et puis n’oubliez pas que l’enfant a sa propre échelle de valeurs qui peut vous paraître incongrue (Pouss1 peut se mettre dans des états pas possibles parce qu’une goutte d’eau est tombée sur sa chaussette). Et que la vôtre lui semble probablement tout aussi étrange. Il n’y a pas de raison qu’il soit le seul à faire des efforts pour intégrer la vôtre, et il sera probablement plus enclin à le faire si vous montrez le bon exemple.
  • La sécurité physique. C’est souvent brandi comme l’argument ultime pour justifier la tape : « il doit arrêter de mettre ses doigts dans la prise » « il a failli se faire écraser » etc. Malheureusement les petits enfants ont besoin d’explorer et d’expérimenter, et il leur faut du temps pour apprendre à maîtriser ces pulsions. En attendant, il faut répéter et retirer physiquement l’enfant du danger, autant de fois que nécessaire. La différence de stature physique permet généralement à l’adulte d’effectuer ce geste sans avoir à infliger volontairement de douleur à l’enfant. Taper ou punir fait comprendre à l’enfant qu’il ne faut pas se faire prendre, mais ne l’empêchera pas de recommencer quand le parent a le dos tourné. Je ne dis pas que c’est facile et agréable, mais cela fait partie du job de parent, comme se lever la nuit et changer des couches Erika-style.
  • Des conséquences plutôt que des punitions. Nous ne pratiquons pas la punition, si on la définit comme la privation d’une chose agréable (ou l’obligation d’une autre désagréable) sans lien avec le « délit ». Par contre il y a des conséquences, expliquées à l’avance. Les nuances sont subtiles mais importantes. Pas de « tu n’as pas obéi donc tu vas au coin/dans ta chambre », mais il peut y avoir « je suis tellement fâchée contre toi que je ne veux pas te voir maintenant ». Pas de « tu n’as pas été sage donc tu es privé de télé », mais « si tu traînes trop pour te brosser les dents nous n’aurons pas le temps de raconter une histoire ». Et lorsque c’est possible, privilégier la réparation : si l’enfant a cassé ou renversé, il peut nettoyer ou au moins participer au nettoyage, en fonction de son âge. Avec un petit, il peut suffire de commencer à nettoyer en l’enjoignant de participer pour qu’il vienne ramasser. La capacité d’anticiper les conséquences de ses actions est très longue à acquérir (jusqu’à l’adolescence, et je ne serais pas surprise qu’une proportion non négligeable d’adultes ne l’aient pas), donc il n’est pas forcément justifié d’être très strict sur l’application des conséquences.
  • Le morceau de sucre aide la médecine à couler. La récompense est le pendant de la punition et est à manier avec précaution. Il vaut mieux éviter de s’embarquer dans des deals du style « Si tu mets la table tu auras un bonbon/un jouet », sous peine de devoir rémunérer toute participation de l’enfant à la vie familiale (sans parler des augmentations). Mais les jours de crise, quand rien ne se passe comme prévu, quand alors que vous avez déjà 10 minutes de retard le poussin ne veut pas mettre ses chaussures, qu’en plus vous êtes malade et crevée, un peu d’huile dans les rouages ne peut pas faire de mal. Et pour cumuler les péchés, vous pouvez même corrompre avec des sucreries. Une fois n’est pas coutume.
  • On peut toujours consoler. Accepter la tristesse, la colère, le refus de l’enfant ne veut pas dire céder (mot qu’il vaut d’ailleurs mieux éviter, tant il positionne d’emblée un rapport de force qui n’a pas lieu d’être). Si l’enfant pleure parce que vous vous êtes mis en colère, ou que ses actions ont finalement mené à une conséquence indésirable, je ne crois pas qu’il soit contre-productif de le consoler, même si ça n’empêche pas de réanalyser à froid ensuite : quand tu fais ça, cela me met en colère. Ce n’est pas accepter quelque chose que vous trouvez inacceptable, mais aider l’enfant à digérer ce fait. Inutile d’appliquer une double peine. Cependant, on peut être tellement en colère qu’on ne peut pas consoler l’enfant, mieux vaut ne pas se forcer et le dire à l’enfant.
  • Parler de ses émotions. On peut dire à son enfant qu’on est triste de le quitter le matin, même si on est en même temps content de travailler. Qu’on n’a pas envie de ranger la maison, même si après coup on est content d’avoir une maison propre. Qu’on aimerait bien passer la journée au lit à manger des chips en regardant la télé, même si on est heureux d’avoir un boulot. Les parents ont le droit d’être ambivalents et les enfants aussi. Et ils se sentent souvent mieux si on rêve un peu avec eux, sur ce jouet dont ils ont tant envie ou cette petite sœur qu’on aimerait renvoyer à l’expéditeur. Il est aussi important de faire le tri entre ses propres problèmes et ceux causés par l’enfant : il est tellement plus simple de se défouler sur un petit qui vient de faire une bêtise que de confronter un boss tyrannique. On peut déjà dire à l’enfant qu’on est de mauvaise humeur pour des raisons qui ne dépendent pas de lui.
  • Prendre du recul. Ce n’est pas parce que vous donnez un bonbon que vous vous faites bouffer. Réfléchissez deux minutes à tout ce que vous avez décidé pour l’enfant : l’endroit où vous habitez, l’école où il va, l’heure à laquelle il y va, les habits qu’il porte, la nourriture qu’il mange (même s’il peut donner son avis, c’est quand même vous qui faites les courses au final)… C’est bien vous le plus grand, le plus fort, le plus riche, le plus malin dans l’histoire. Pas la peine d’en rajouter. Pas la peine de dire non juste parce qu’il faut qu’ils apprennent la frustration/qu’ils sachent qui commande. La vie est pleine de frustrations, ne vous fatiguez pas à en créer pour le plaisir. Ce n’est pas un signe de faiblesse si vous reconsidérez une demande de l’enfant après que celui-ci l’a fortement exprimée (euphémisme pour « s’est mis à hurler en se roulant par terre »). Vous lui montrez que vous prenez en compte ses sentiments, vous lui apprenez à négocier et à faire le premier pas. Évidemment ça ne veut pas dire qu’il faut systématiquement accéder à ses demandes, mais qu’on n’est pas obligé de toujours refuser par principe. Pas plus que les adultes les enfants ne comprennent l’arbitraire. Et avec le temps ils apprennent à formuler des arguments moins bruyants.
  • Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Ce n’est pas parce qu’une « leçon » n’est pas intégrée immédiatement qu’elle ne le sera jamais. Et les moments de crise sont rarement les plus propices pour cela. Mais à force de répétition certaines choses finissent par ressortir alors qu’on ne les attendait plus. Les enfants ont régulièrement des phases, où ils semblent bloqués dans un comportement potentiellement irritant pour nous (que ce soit l’obsession pour les prises électriques ou la peur du bain par exemple), et souvent le plus simple est d’accompagner comme on peut jusqu’à ce que ça finisse par passer.
  • Anticiper et prévenir (plutôt que menacer). Bien expliquer les règles, même les plus évidentes, en joignant le geste à la parole si approprié (« ici on parle tout doucement » « le bébé est fragile, voici comment on le touche »). Avertir des conséquences des différentes options que peut prendre l’enfant (« si tu continues à éclabousser partout, tu vas sortir du bain » « si on finit vite les courses on aura le temps de passer au parc avant de rentrer »). Attention aux menaces irréalistes (« je vais partir sans toi ») et au chantage émotionnel (« tu ne veux pas rendre Maman malheureuse » « tu ne m’aimes plus ») dont les conséquences peuvent être dévastatrices. Personnellement je refuse le chantage au père Noël (ou autre du même genre), je trouve que ça pollue la fête que j’aime et que dont je veux que les enfants profitent à fond.
  • Donner le bénéfice du doute. « Il me provoque. » « Il me cherche. » Quand vous venez de dire non et que votre poussin recommence la même bêtise en vous regardant droit dans les yeux… Selon Isabelle Filiozat, un tout petit qui fait exactement ce que vous venez de lui interdire en soutenant votre regard cherche en réalité à ce que vous lui confirmiez que oui, c’est bien cela qui est interdit. De façon générale, les bambins, en vrais scientifiques, ont besoin de vérifier que les mêmes causes donnent les mêmes effets. D’autant plus si l’effet en question est intéressant : un (ou deux) parent(s) qui se lève(nt) en faisant une drôle de tête et un drôle de bruit. C’est aussi un excellent moyen de dire : « Maman arrête de traîner sur les blogs et viens t’occuper de moi »… De façon générale, un petit qui a un comportement inapproprié : soit ne sait pas que c’est inapproprié, soit n’arrive pas à s’en empêcher, soit cherche l’attention parentale, soit tente d’exprimer ou de réagir à un problème, qu’il soit le sien ou celui d’un autre. Rien de tout cela ne justifie de s’en prendre une.

Ce sont là bien sûr des pistes, pas toujours faciles à mettre en pratique au jour le jour. Si seulement l’éducation se résumait à quelques trucs et astuces… Et n’allez surtout pas croire que parce que j’ai pondu ces jolis billets je suis SuperWonderMaman, « à peu de choses près, parfaite en tout point » comme Mary Poppins. Ça c’est la théorie, la pratique elle est plus hasardeuse. Il y a toujours et régulièrement des situations auxquelles on ne comprend rien, où tout le monde crie et pleure, où rien ne semble marcher, des cas où on se dit a posteriori qu’on a bien merdé. Mais bon an mal an, on avance. Et j’espère que vous partagerez aussi vos expériences sur ce qui a fonctionné ou pas.

D’autres lectures utiles (en plus de celles citées dans le 1er tome) -j’éditerai ce paragraphe au fur et à mesure des suggestions, en commentaire ou par mail à lapoulepondeuse @ gmail.com) :

Des livres dont on a parlé dans la basse-cour :

D’autres livres :

  • Isabelle Filiozat en a écrit plusieurs, outre ceux cités hier ; je n’ai pas tout lu mais d’autres les ont trouvés utiles. Toutes les infos sur son site internet.
  • Comment aimer un enfant de Janusz Korczak
  • L’enfant de Maria Montessori
  • Un enfant heureux de Margot Sunderland
  • Le hors série de Grandir autrement sur l’éducation sans violence

Des petits docs disponibles gratuitement sur le net :

D’autres blogs qui ont parlé du sujet :

Les suggestions de la basse-cour (cf commentaires) :

  • L’attachement : approche théorique, par Nicole et Antoine Guedeney
  • Sanctionner sans punir : dire les règles pour vivre ensemble, par Elisabeth Maheu
  • Poser des limites à son enfant et le respecter, par Catherine Dumonteil-Kremer
  • Apprivoiser la tendresse et Papa, Maman, écoutes-moi vraiment, par Jacques Salomé
  • Eduquer sans punir, par Thomas Gordon
  • Une émission de radio québécoise Une enfance pour la vie

Image : Quand vos enfants vous rendent chèvre, (re)lisez un petit Calvin et Hobbes pour vous détendre et relativiser un peu.

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276 Responses to “Eduquer sans punition (2)”

  1. pétrolleuse dit :

    Un article sur le bouquin de la psychanalyste Alice Miller « C’est pour ton bien, Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant »:

    http://www.rue89.com/2011/06/12/relire-alice-miller-qui-lie-la-violence-contre-les-enfants-et-celle-de-la-societe-208184

    Non, non, je bosse pas pour Rue89… :mrgreen:

  2. @pétrolleuse, je ne l’ai pas lu celui-là mais ça fait un bail que j’en entends parler…

  3. Emma dit :

    Une info reçue dans ma boîte mail qui peut peut-être vous intéresser aussi :

    ———- Message transféré ———-
    De : Olivier Maurel
    Objet : Un nouveau colloque sur la violence éducative

    Bonjour,

    Cette année encore, la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P) organise à Paris un colloque sur le thème de la violence éducative, les 19 et 20 octobre 2011. Il portera plus spécialement sur les effets de cette forme de violence sur l’attachement et l’empathie naturelles des enfants.

    Vu le succès du colloque d’octobre dernier qui avait fait le plein dès le début du mois de juillet, la FF2P a prévu cette fois une salle beaucoup plus grande, mais si ce colloque vous intéresse, il est prudent de vous y inscrire rapidement, d’autant plus que jusqu’au 31 juillet le tarif est de 120€ au lieu de 140 pour les deux jours. D’autant plus aussi que, cette année, le colloque est réalisé avec le soutien de la Fondation pour l’enfance qui, par la campagne télévisée qu’elle a réalisée, s’est engagée dans l’action pour une éducation sans violence. Elle va donc appeler ses membres à participer à ce colloque.

    Vous pourrez trouver le programme de ce colloque, la liste des intervenants et les renseignements nécessaires pour vous y inscrire à l’adresse :
    http://www.colloques-ff2p.com/colloque2011/accueilcolloque2011.html

    Participeront notamment à ce colloque en tant qu’intervenants :
    – Guy Corneau, psychothérapeute québécois très connu ;
    – Isabelle Filliozat ;
    – et, sous réserve qu’elle soit libre à ce moment-là, et elle a dit qu’elle ferait tout pour l’être, Maud de Boer Buquiccio, secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe et responsable de la campagne européenne pour une éducation sans violence.

    Les soirées du 19 et du 20 octobre nous permettront de voir deux spectacles :

    – Le premier est une pièce de théâtre sur les droits des enfants : Immenses et minuscules, par l’Atelier du possible. Nous l’avons vu, ma femme et moi, et nous l’avons trouvée très vivante, très poétique, souvent drôle, souvent émouvante. Et en plus partiellement inspirée de mon livre La Fessée, c’est tout dire ! :-))).

    – Le second est un film réalisé par Michel Meignant et qui consiste en grande partie en une interview du psychanalyste Jeffrey Moussaïeff Masson, ancien directeur des archives de Freud et auteur du livre Le Réel escamoté, qui a révélé les raisons du passage de Freud de la théorie de la séduction à la théorie des pulsions. Ce livre a fait scandale au moment de sa parution car il révélait sur Freud des faits longtemps dissimulés. Michel Meignant, président de la FF2P, est allé le rencontrer en Nouvelle-Zélande. A tous ceux qui n’ont pas lu Le Réel escamoté, et aussi à ceux qui l’ont lu, ce film permettra une meilleure connaissance des conditions dans lesquelles a été créée la psychanalyse.

    Merci de signaler ce colloque à tous ceux de vos amis qui peuvent être intéressés. La FF2P fournit sur demande une attestation de participation validant deux jours de formation.

    Amicalement.

    Olivier

    PS Je vous signale aussi, sur le site de l’OVEO (www.oveo.org) deux lettres ouvertes récentes que j’ai envoyées à Natacha Polony, journaliste au Figaro, et à Boris Cyrulnik qui ont critiqué la campagne télévisée de la Fondation pour l’enfance sans être vraiment informés sur la réalité de la violence éducative. Paraîtra aussi bientôt sur le même site une lettre au psychiatre Patrick Huerre. Parce qu’elle est le signe d’un progrès de notre cause dans l’opinion publique, la campagne de la Fondation pour l’enfance a suscité des réactions particulièrement violentes. A la suite de mon interview dans Le Monde des religions, j’ai même été accusé, sur le site de l’Actualité chrétienne, d’être inspiré par l’Antechrist, pas moins ! Il est donc important de répondre inlassablement aux arguments qui nous sont opposés.

    L’action pour une parentalité sans violence, comme celles, en d’autres temps ou en d’autres lieux, contre l’esclavage, contre la peine capitale, contre la torture, contre l’excision, fait partie de ces causes dont Gandhi disait que leurs militants suscitent d’abord l’indifférence, puis les moqueries, puis des violences verbales ou physiques, avant d’arriver à convaincre la majorité de l’opinion publique. Confiance, donc, et patience !

  4. Aurélie dit :

    Ayé, à presque 9 mois : le 4 pattes à fond les ballons + le chat qui dort tranquillou dans son coin sans avoir demandé qu’on lui arrache les poils = les premiers « non ». Et c’est exactement tout comme tu dis La Poule : on répète, on éloigne physiquement, on répète, on éloigne physiquement, on répète….. *smiley qui devient fou*
    Merci d’avoir si bien expliqué pourquoi il ne faut pas se décourager. Parce que l’autre solution c’est enchainer bébé au pied de la table et le chat au radiateur, mais j’espère que je ne perdrai jamais patience à ce point là. ➡

  5. @Emma, Merci pour l’info (avec un peu de retard…)

  6. @Aurélie, ah bon courage, tu verras ils finissent par se lasser de certains trucs (puis passent à d’autres 🙄 😆 )

  7. MayYou dit :

    Bon.. Ma fille se réveille de la sièste, donc pas le temps de finir l’article.. Mais je reviendrai!

    Comme maman sur terre, ma fille est encore petite (elle a un an), donc j’ai encore un peu de temps avant les crises au supermarché. (j’ai bien aimé l’excuse « il a mangé trop de sucre »!)

    Bref. Tout ça pour dire que je lirai la fin plus tard. 🙂

  8. MayYou dit :

    Voila, c’est lu!

    Bon, c’est cool, je vais essayer de m’en inspirer..

    Mais bon, pas facile au moment M de ne pas céder à la facilité.. C’est comme : des conséquences plutôt que des punitions.. Je trouve l’idée très bien, mais c’est parfois un peu difficile de faire la nuance dans le feu de l’action, entre conséquences et menaces.. Comment formuler la chose comme il faut alors qu’on est peut-être déja hors de soi…

    Mais bon, qui ne tente rien n’a rien!!

    J’ai bien aimé aussi quand tu donne comme exemple de l’enfant qui veut attirer l’attention : « maman, arrête de trainer sur les blogs »!! Je nous y vois tout à fait.

    Bref, toujours aussi bon article, très intéressant et très documenté, reste plus qu’à mettre en pratique (j’ai de la chance, ma fille est encore très petite : 13 mois! ;))

  9. @MayYou, ah ça on n’a pas dit que c’était facile, bien au contraire ! Mais à force d’essayer et de pratiquer, certains réflexes finissent par s’ancrer.

  10. Zulie dit :

    Je remonte un vieux post pour partager un lien :
    http://www.skip.org.nz/information-for-parents/child-development-and-behaviour/managing-behaviour.html
    (Désolée, c’est en anglais car j’habite en Nouvelle-Zélande)

    J’ai envoyé mon homme à la visite médicale des 15 mois de notre fils et on lui a donné des brochures sur « la sécurité des enfants » et « les stades de développement » bien sûr, mais aussi « les caprices ». Tous et bien d’autres sont disponibles sur le site indiqué plus haut. Ici la fessée, ainsi que tout autre châtiment corporel, est interdite et on voit qu’ils font des efforts pour donner d’autres outils aux parents.

    Seul mauvais point : on voit beaucoup de mamans et relativement peu de papas dans les illustrations…

  11. @Zulie, merci, il est très sympa ce lien ! bravo les Kiwis 😀

  12. Mimi_Pompon dit :

    Bonjour !
    Je viens de découvrir ce super site, mine de ressources intéressantes :
    http://www.supersparents.com/

    Bonne lecture !

  13. opale dit :

    @Mimi_Pompon, merci pour l’info, je vais aller voir cela car ma fille est en plein T2 🙁 pas toujours facile au passage !

  14. Mimi_Pompon dit :

    @opale, je profite à fond de la mienne, 18 mois, où les conflits sont encore assez facilement désamorçables 🙂 !

    Ceci dit, je m’inspire aussi à fond de « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » et franchement ça donne des résultats impressionnants. Un exemple : la semaine dernière il y avait un peintre à la maison et je suis sortie avec elle en laissant mon mari gérer à la maison. Là elle pleure, hurle, premier réflexe « mais c’est quoi ce cinéma ». Puis je me suis dit que c’était quand même la bonne occas de mettre en pratique mes saines lectures :-). Je lui dis donc « tu n’es pas contente parce que papa n’est pas venu avec nous (papa, 7ème merveille du monde) ». Les hurlements persistent. Et là, illumination « tu as peur pour papa parce qu’il est resté à la maison avec un monsieur que tu ne connais pas ». Là, miracle, elle s’est arrêtée net, je l’avais comprise ! A tester donc !

  15. opale dit :

    @Mimi_Pompon, ton post fait que je viens de commander ce livre à l’instant (je voulais le commander il y a quelques temps mais il était en rupture de stock) alors merci car j’avais oublié !
    Mais par rapport à ton exemple, tu montres bien qu’il faut essayer de se mettre à la place de l’enfant, dans le sens où souvent nous réagissons avec notre cerveau d’adulte et qu’il ne faut pas oublier qu’un enfant « pense », « réagi » différemment !
    Ce principe important il me semble, je l’ai compris avec le livre « j’ai tout essayé », il explique bien cela !
    De plus, il est important aussi de comprendre que parfois l’enfant a besoin de se décharger par les pleurs, les cris et que c’est tout à fait normal, moi, quand elle hurle, crie, pleure, j’essaye (quand c’est possible)de lui montrer que j’ai de l’empathie, je lui demande si c’est la peur, la colère … qui fait qu’elle est malheureuse et bien souvent ça a un effet calmant !
    En tous les cas, j’ai hâte de recevoir ce bouquin car j’ai lu beaucoup de critiques positives !
    Bon WE ! Opale

  16. Mimi_Pompon dit :

    @opale, alors, tu as commencé ? Tu y trouves des pistes intéressantes ?
    La Poule, se serait vraiment super s’il y avait un forum attaché au blog parce que souvent j’ai des questions concrètes à poser et je ne sais pas où le faire ! Alors je « pollue » les commentaires… Pas bien 🙂 !

  17. OPALE dit :

    @Mimi_Pompon, Bonne idée pour le forum !!
    Pour te répondre, oui, « j’ai tout essayé » m’a aidé dans ma « façon » de réagir parfois avec ma fille, de bien me mettre en tête qu’un enfant n’est pas un adulte (oui, ça paraît bête comme remarque mais pas tant que ça car nous, adultes, parents l’oublions parfois lorsque nous réagissons avec l’affect, avec nos instincts) mais ce sont des livres qu’il ne faut pas hésiter à relire, à reprendre.
    Sinon, du même auteur, je viens de commencer « au coeur des émotions de l’enfant », toujours sur le même principe bien sûr mais il y a beaucoup d’exemples, pas mal cette « mise en situation » mais je viens tout juste de le commencer …j’espère y trouver d’autres pistes, idées pour aider ma fille de 2 ans et demi qui a parfois du mal à se calmer, une broutille prend des proportions énormes …. outre le fait qu’elle est en plein Terrible 2, assez speed et très en avance sur la parole, elle a vécue une dure épreuve (séparation longue avec son père dont elle est très proche car hospitalisé 2 mois) qui l’a bouleversé et je fais tout pour qu’elle retrouve de la sérénité, de l’apaisement (par les livres aussi !).
    Voilà, bon WE, moi, je bosse today 😥

  18. @OPALE et Mimi_Pompon, impossible je suis déjà à la bourre pour les commentaires du blog alors modérer un forum je n’y pense même pas… Ceci dit à une époque il y avait un chat sur le blog mais il a été très peu utilisé donc j’ai fini par le désactiver. Tant pis pour les commentaires :mrgreen:

  19. opale dit :

    @La poule pondeuse, ok la Poule, je comprends, c’est du temps en plus en effet ! Alors tant pis pour le commentaires :mrgreen: :mrgreen: on les polluera encore 😉

  20. Mimi_Pompon dit :

    @opale, Ben oui, tant pis pour les commentaires ➡

  21. Mère hystérique dit :

    Je suis bien d’accord avec l’immense majorité de cet article. J’essaie même de mettre en pratique, j’ai lu « parents efficaces » et Claude Halmos et Marcel Rufo, et même PsychoEnfants et à peu près tout ce qu’on trouve sur la toile sur la façon de mettre intelligemment des limites à son enfant. Je sais écouter en cas de crise, respecter les besoins, expliquer la réaction… et en plus j’ai la chance d’avoir 3 enfants plutôt sages et gentils. Polis et tout et tout.

    Et pourtant.

    Qand le plus gentil et doux des trois, à 7 ans, se met à étrangler son petit frère puis à frapper sa petite soeur qui le dénonce, il me reste quoi?

    J’ai gardé mon calme. J’ai dit combien j’étais choquée. Que c’était inacceptable. Que sa construction en bois n’avait pas la même importance que la vie ou la santé de ses frères et soeurs. Qu’il fallait choisir son camp entre la gentillesse et la méchanceté. Je lui ai dit de demander pardon puis de s’installer avec un livre expliquant les vertus et les efforts nécessaires de la gentillesse. Puis j’ai annoncé qu’on choisirait une punition en accord avec son père le soir en rentrant.

    Mais je ne vois pas comment m’en sortir sans une vraie punition. Et je ne vois même pas quelle punition « éducative » s’offre à moi. Réparer un vase, nettoyer la table salie, isoler quelques minutes cela va bien pour des bêtises ordinaires. Mais là? Vous feriez quoi?

    La quantité de gens qui écrivent sur l’éducation positive est phénoménale. La théorie est facile à intégrer, belle, utile au quotidien. Mais dans les situations concrètes, cela n’est pas si simple. Combien de ces références donnent des outils concrets? Réagir. Certes. Mais comment? Les 20 alternatives à la punition m’ont bien fait rire. Céder? Il faut vraiment être un parent-terreur pour avoir besoin d’un tel conseil. Éduquer, dans la vraie vie, c’est un tout petit peu plus difficile.

  22. […] dont j’ai parlé, les 20 alternatives à la punition d’Aletha Solter, le blog de la Poule Pondeuse, […]

  23. […] le livre dont j’ai parlé, les 20 alternatives à la punition d’Aletha Solter, le blog de la Poule Pondeuse, […]

  24. accordeur de guitare

    accorder sa guitare en ligne

  25. Clara KB dit :

    J’ai lu ce post quand j’étais enceinte de mon premier (ah, le doux temps du congé mat’ où on peut passer des heures à trainer sur les blogs…). Je l’ai relu quand est arrivé l’âge du non, puis quand la naissance du petit deuxième a déclenché des crises de jalousie à répétition. Je le relis aujourd’hui, alors que nous sortons enfin de ces périodes difficiles, et que nos choix éducatifs commencent à porter leurs fruits. Si je laisse aujourd’hui un commentaire, c’est parce que je me rends compte une fois de plus à quel point tout ce que vous dites fait écho à mes propres convictions. Et à quel point l’éducation sans punition, ça marche — en tout cas pour nous, et pour nos enfants.

    Je ne sais pas si vous reprendrez un jour ce blog, mais sachez que ce que vous avez écrit il y a plusieurs années continue à rendre service. Merci !

  26. Serrurier Deauville

    Depannage serrurier Deauville