Ah qu’il est beau le débit de lait

Vous l’avez sans doute remarqué, je parle régulièrement d’allaitement sur le blog. Parce que je pense que de façon générale on n’en parle ni assez ni bien. Il me semble que tant que ça ne sera pas quelque chose de normal, d’ordinaire, il faudra continuer, parce que tant qu’il y a des femmes, des enfants, des familles qui seront victimes d’idées reçues ou d’une vision extrêmement biaisée de la chose il n’y aura pas de choix éclairé. Ceci étant posé, le but de ce billet est de proposer quelques pistes sur quel lait donner si on ne peut ou ne veut donner le sien, et en particulier en allaitement mixte. C’est une question qui n’est pas triviale, parce qu’en schématisant à peine on a d’un côté les associations de soutien à l’allaitement qui -et c’est bien normal- font la promotion du lait maternel et de l’autre les industriels qui -c’est bien normal aussi- veulent vendre. Quant aux médecins, j’ai du mal à voir l’indépendance de ceux qui prennent un stylo Gallia dans leur pot à crayons Nestlé après avoir fixé leur rendez-vous sur un agenda Guigoz. Je vous jure que c’était le cas de notre premier pédiatre, pourtant recommandé par la moitié du quartier. Après j’en ai trouvé un autre qui était abonné à Allaiter aujourd’hui mais c’est une autre histoire… Il n’est donc bien sûr pas question de mettre dans le même sac toute une profession et il y en a qui font l’effort de chercher l’information ailleurs. Mais que vont-ils trouver alors que leur formation initiale parle peu et mal d’allaitement et que les études sur les alternatives au lait humain sont pour la plupart trustées par les industriels ? En particulier pour ce qui concerne l’allaitement mixte, pourtant de plus en plus répandu, avec un nombre croissant de femmes qui choisissent d’allaiter mais qui doivent et/ou souhaitent s’éloigner un peu de leur bébé. Il est donc assez difficile de trouver des données objectives et fiables, donc je choisis de vous présenter simplement l’état de mes réflexions et recherches, pour susciter les vôtres.

Je vous invite par ailleurs à lire deux documents de l’OMS fort intéressants. Comme ‘ils s’adressent au monde entier, tout n’est pas forcément pertinent pour les lecteurs de ce blog (qui n’ont a priori pas de problème de contamination de biberons) mais je trouve aussi utile de prendre un peu de recul et de s’ouvrir l’esprit :

Je passe déjà sur la possibilité de donner du lait humain qui ne soit pas celui de la mère : en France actuellement le lait des lactariums (lactaria?) n’est disponible que sur ordonnance et seuls de rares échanges informels permettent à des bébés « ordinaires » de bénéficier de lait donné (ou vendu, ne soyons pas naïfs). Mais il y a encore un siècle on trouvait des nourrices au sens propre et dans d’autres cultures il n’est pas rare de donner le sein à un bébé qui n’est pas le sien.

Je rappelle également qu’il n’y a pas que le biberon comme vecteur pour l’alimentation lactée : si on panache avec l’allaitement au sein il est même plus prudent de ne pas l’utiliser pour éviter la confusion sein-tétine. On peut citer la tasse à bec, la soft cup (à ne pas confondre avec celle-là…), la cuiller, la seringue, le DAL, le verre, et je ne suis bien sûr pas exhaustive.

Prenons tout d’abord le cas du bébé dont l’alimentation est 100% lactée (c’est-à-dire à la louche* qu’il a moins de six mois). Là il semble relativement avéré qu’en dehors du lait humain, la préparation infantile pour nourrisson (en langage courant « lait premier âge ») est la plus appropriée (pour info l’appellation « lait maternisé » est interdite). La composition de ces produits est extrêmement réglementée et les différences entre les marques sont relativement marginales. A noter que les limites sur les résidus de pesticides autorisés dans les aliments pour bébé sont beaucoup plus strictes que pour les produits généraux (mais on peut aussi acheter bio pour privilégier un mode de production plus respectueux de l’environnement et de la santé des travailleurs agricoles). Si vous n’avez besoin qu’occasionnellement de préparation infantile (par exemple vous sortez un soir et ne voulez ou ne pouvez tirer de lait), il existe des petits conditionnements liquides qui permettent d’éviter l’achat d’une grosse boîte qu’on finit par devoir jeter. Je dis ça mais je n’en ai jamais vu ni en pharmacie ni en supermarché. Mais il paraît que ça existe.

Pendant la phase de transition entre alimentation principalement lactée et alimentation principalement solide (soit de quatre-six mois à un an-un an et demi grosso modo), c’est plus flou. En théorie c’est là qu’interviennent les préparations de suite (ou laits deuxième âge). Bien que leur composition soit strictement définie par le Codex alimentaire, certains n’y voient qu’un moyen pour les industriels de pouvoir faire de la pub (pour les préparations premier âge c’est interdit). L’académie de médecine recommande tout de même de proscrire le lait de vache non modifié jusqu’à un an. Si le bébé n’est pas du tout allaité, il semble à peu près logique de se tourner vers ces préparations. A noter que l’OMS, dans le document cité ci-dessus, préconise pour les produits laitiers donnés à l’enfant non allaité au sein, et ce à partir de 6 mois :

La quantité de lait nécessaire est de 200 à 400 mL/j quand par ailleurs des aliments d’origine animale sont régulièrement consommés en quantité suffisante. Sinon, elle doit être augmentée à 300 à 500 mL/j. Les sources appropriées de lait sont le lait entier d’origine animale (vache, chèvre, buffle, mouton, chameau), le lait traité à Ultra Haute Température (UHT), le lait évaporé reconstitué (mais pas le lait condensé), le lait fermenté ou le yaourt, et le lait maternel exprimé (traité par la chaleur si la mère est séropositive pour le VIH).

Et s’il s’agit par exemple de le nourrir en l’absence de sa mère qui autrement l’allaite, l’intérêt des préparations infantiles se discute. Une fois que le régime solide intéresse de plus en plus l’enfant, on peut très bien imaginer qu’il ne prenne pas de lait du tout en l’absence de sa mère (sauf si bien sûr elle part en gros plus de 24 heures). Ainsi, lorsque Pouss2 est entré à la crèche vers 8 mois 1/2, sachant qu’il avait un solide coup de fourchette, nous avons demandé qu’il ait un yaourt ou autre laitage solide au goûter plutôt qu’un biberon de préparation infantile (je me suis très vite lassée du tire-lait -voir mon témoignage complet sur allaitement et travail ici). Evidemment ce n’est pas évident de tirer une limite claire entre qui a besoin de préparation infantile et qui non, c’est aussi une affaire de bon sens à mon avis.

Enfin après un an (voire dix mois), les industriels qui pensent à tout nous proposent le lait de croissance. Contrairement aux autres préparations il ne fait pas l’objet d’une réglementation internationale, la France a d’ailleurs l’immense chance d’être un des pays les mieux achalandés en la matière. Commençons par rappeler qu’à la base lorsqu’on donne un biberon c’est pour remplacer l’allaitement donc si on n’est pas choqué de voir un enfant de cet âge au biberon on ne devrait pas l’être de le voir au sein. Même si le lait maternel n’est plus aussi vital à cet âge qu’il l’est à la naissance, il fait partie de l’alimentation normale jusqu’à au moins deux ans. Pour reprendre le document de l’OMS sur la nourriture des enfants allaités cité ci-dessus :

Continuer l’allaitement au sein à la demande jusqu’à l’âge de deux ans ou au delà.

[…]

L’allaitement au sein continue d’assurer une contribution nutritionnelle importante bien au-delà de la première année de vie.

Trois cas de figure se présentent. Si vous allaitez encore à la demande, la supplémentation en lait, de croissance ou autre, est toujours inutile (cela n’empêche bien sûr pas que l’enfant consomme des laitages -fromages, yaourts, voire un chocolat chaud de temps en temps- avec le reste de la famille pour le plaisir). Si vous n’allaitez pas/plus du tout, sachez que si certaines sociétés savantes les considèrent comme indispensables, ce n’est pas le cas de toutes. Le Collège national des généralistes enseignants par exemple pense qu’ils n’ont pas montré leur intérêt. Il s’appuie en cela sur un article de Saint-Lary et al (2009) (merci @sapristii) qui indique qu’aucune étude n’a montré d’effet des laits de croissance sur les enfants français. Notez à quel point cette étude et ce communiqué sont peu repris dans les médias parentaux qui pour la plupart servent les annonceurs et pas les parents (voyez par exemple cet article qui a été rédigé directement à partir des communiqués de presse des industriels).

J’entends parfois des parents dire qu’ils donnent du lait de croissance car leur enfant n’a pas une alimentation équilibrée (comprendre il refuse les fruits et légumes). Or les spécificités de ce produit sont : plus de fer, plus d’acides gras essentiels et moins de protéines. Rien à voir donc avec les fibres, vitamines et autres antioxydants contenus dans les fruits et légumes. Chez nous lorsque Pouss2 a arrêté de téter vers 14 mois et des brouettes il est donc passé au lait de vache, de préférence frais et bio (ou fermier), entier ou demi-écrémé selon ce qu’on trouve (passons sur le fait qu’une bouteille de lait frais bio ne doit pas être si loin du prix du lait de croissance…). Il est aussi possible de donner d’autres laits animaux (chèvre, brebis…), même s’ils sont souvent plus difficiles à trouver et plus onéreux. Vous trouverez sur Wikipedia un tableau récapitulant la composition des principaux laits animaux. Par contre attention les « laits » végétaux (amande, riz, soja… qui n’ont pas le droit à l’appellation lait d’ailleurs, d’où mes guillemets) ne sont vraiment pas équivalents en termes nutritionnels. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas en donner ou en mettre dans la cuisine mais que ce sont d’encore moins bons proxys du lait humain. Pour les enfants qui sont allergiques ou intolérants au lait de vache, je passe mon tour : cela mériterait un article à part entière. Mais il est évident qu’il ne faut pas insister pour donner au poussin un aliment qui le rend malade, que ce soit par des problèmes digestifs (diarrhées, vomissements…) ou des manifestations dermatologiques (plaques, boutons…). Je réalise qu’avec tout ce blabla, j’ai oublié le troisième cas, celui de l’enfant au lait maternel mais pas que. Il me semble assez clair que le lait de croissance n’est pas indispensable non plus dans ce cas. Cet enfant peut également se passer de lait (sauf s’il y trouve un réconfort moral bien sûr) pendant un certain temps : l’équilibre nutritionnel ne se fait pas sur un repas ou une journée mais à plus long terme.

Je dis bien que le lait de croissance n’est « pas indispensable », ce qui ne veut pas dire du tout que les enfants qui en prennent en pâtissent (et d’ailleurs Pouss1 en a pris, toujours sur les recommandations du pédiâââtre (c) Jaddo cité plus haut). Mais la façon qu’ont les industriels de nous expliquer qu’on ne peut pas élever notre enfant convenablement sans recourir à leurs indispensables produits me fait sortir de mes gonds. Je ne suis pas anti produits industriels, il y a comme dans beaucoup d’autres familles des petits pots dans nos placards. Je suis juste énervée par la communication éhontée qu’ils font. A ce propos l’OMS dit bien que vers un an l’enfant peut recevoir une alimentation « proche de celle du reste de la famille » (contrairement à ce que prétend le Syndicat français des aliments de l’enfance, qui présente un léger conflit d’intérêt en la matière). Et je cite à nouveau les documents pour un léger hors sujet sur le passage de la purée aux morceaux (pour ceux qui n’ont pas directement zappé la purée) :

Diverses études (Deweyet Brown, 2002) indiquent que vers l’âge de 12 mois, la plupart des nourrissons sont capables de consommer la « nourriture familiale » d’une consistance solide. Pourtant, nombreux sont ceux qui continuent à recevoir des aliments semi-solides, vraisemblablement parce qu’ils peuvent les ingérer plus efficacement, l’alimentation prenant ainsi moins de temps aux personnes s’occupant d’eux. Certaines données laissent à penser qu’il existe un« moment critique » pour l’introduction des aliments solides « grumeleux » : s’ils commencentà être pris en retard, au-delà de l’âge de 10 mois, cela pourrait augmenter le risque ultérieur de difficultés d’alimentation (Northstone et al., 2001). Ainsi, bien qu’il y aurait un gain detemps à continuer d’alimenter avec des aliments semi-solides, il est souhaitable d’augmenter graduellement la consistance de l’aliment avec l’âge pour permettre un développement optimal de l’enfant.

Là encore l’idée n’est pas de dire que certains font bien ou font mal mais juste de donner quelques pistes d’explications aux parents dont les enfants refusent les morceaux.

*Les catégories d’âge citées dans le billet sont bien sûr à prendre comme des indications qui doivent composer avec la variabilité de chaque cas ; il n’est pas question de dire qu’à partir de six mois et un jour le bébé est prêt à et doit ingérer autre chose que du lait et pas avant ni après.

Photo : Une autre forme d’allaitement, montrée dans Mon beau-père, mes parents et moi (Meet the Fockers). Et pour le titre, les fans de Trenet et les autres peuvent se faire un moment nostalgie sur Youtube.

Edition du 31/10/11 : Deux billets intéressants signalés en commentaire : Quel lait donner au moment du sevrage ? sur A tire d’ailes et la liste des laits infantiles 2011 sur Mamanonyme

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124 Responses to “Ah qu’il est beau le débit de lait”

  1. […] excellentissime article de La Poule Pondeuse sur quel lait donner en dehors du lait maternel […]

  2. Anne&Co dit :

    Ici… on a eu une petite Hollandaise, au lait maternel jusqu’à 10 mois, puis direct au lait de vache (ils font comme ça en Hollande: on trouve des laits de croissance, mais en général les gens passent direct au lait demi-écrémé). Bon, elle buvait au biberon, ça a aidé.
    Car la deuxième (on n’habitait plus en Hollande), elle n’a jamais bu un seul biberon de lait pour bébé. Au sein jusqu’à 22 mois, à la crèche à partir de 9 mois, elle refusait le biberon. Par contre, elle buvait de mon lait au verre, ou alors du lait de chèvre parfois (vendu en poudre). J’avais cherché du lait de suite ou de croissance bio mais ici (en Afrique du Sud), on n’en trouve pas.
    Pour le petit Africain (6 mois), la question ne se posera pas: j’ai donné tous mes biberons !!! 😉
    Et puis quant à la diversification et ces histoires de morceaux, je voudrais partager une anecdote entendue d’une instit. Un enfant de 4-6 ans (je ne me souviens plus de son âge exact), qui avait de grosses difficultés de langage (articulation médiocre etc …). Après une petite enquête, la directrice de l’école s’est rendue compte qu’il se nourrissait presque exclusivement de purées ou de trucs tout mou. Et de m’expliquer: « La perception de la texture, l’appréciation des morceaux, les manipulations des muscles de la bouche, dont la langue sont aussi une préparation à une élocution correcte. Proposer à un enfant (même petit d’appréhender la vraie texture des aliments, c’est en quelque sorte lui permettre de découvrir le monde tel qu’il est ».
    Pour ma seconde, j’avais découvert les idées de Baby-led Weaning (en français, je crois qu’on dit Diversification menée par l’enfant). Pas de purées, pas de « nourrissage à la cuillère », le bébé est à table et choisit de se servir … ou pas. Une belle aventure !

  3. @Anne&Co, merci pour ton témoignage ; je trouve sympa de pouvoir aussi confronter notre façon de faire avec d’autres cultures, non pour les idéaliser mais déjà pour relativiser un peu ! ça doit être chouette pour vous aussi de se frotter ainsi à d’autres lieux et d’autres modes de vie !

  4. Homepage dit :

    … [Trackback]…

    […] Read More: poule-pondeuse.fr/2011/10/26/ah-quil-est-beau-le-debit-de-lait/ […]…

  5. didi1504 dit :

    Questions bonus d’une mère tracassée: mon bonhomme a quinze mois et j’ai reçu du médecin qui le suit l’autorisation d’arrêter le lait HA 2ème âge (fortes allergies non-alimentaires chez le papa). Il me conseille un lait de croissance, mais je ne suis absolument pas convaincue des « bienfaits » de ce produit, d’autant que mon fils mange absolument de tout, et en bonnes quantités ;-).
    J’ai donc deux questions:
    – y a-t-il un intérêt à donner une préparation lactée à base de soja, plutôt qu’un lait de vache, en dehors de toute allergie déclarée au lait de vache?
    – si lait de vache, vaut-il mieux un lait UHT ou un lait pasteurisé? J’ai bien trouvé cet article sur le site de l’INRA (http://www.inra.fr/les_partenariats/collaborations_et_partenaires/entreprises/en_direct_des_labos/pasteurisation_uht_microfiltration), mais n’étant pas scientifique, je n’y comprends pas grand chose…

  6. Vervaine dit :

    Bonjour Didi,
    je ne suis pas une spécialiste non plus du lait pour les bébés, mais au travers de diverses lectures, j’aurais envie de dire qu’à 15 mois, tu peux parfaitement donner du lait de vache si ton enfant n’est pas allergique aux PLV. Je pourrais te conseiller aussi le lait de chèvre, 1) pour varier un peu ! 2) il est réputé moins allergène 3)il est moins gras que le lait de vache et se rapproche « un peu plus » du LM (mais ça reste éloigné tout de même, hein).
    Le jus de soja n’est pas du lait, c’est une préparation végétale, donc n’a rien à voir avec le lait animal. Tu peux en donner aussi pour varier les goûts, mais pas en remplacement de lait animal. (Perso je donne à ma fille des crèmes au soja, elle adore, mais ca ne remplace pas un yaourt ou une tétée). Attention aussi pour les garçons, le soja contient des hormones « féminines », mais bon, il faudrait en consommer énormément pour que ça fasse de l’effet.

    Ensuite sur la conservation -et la qualité- du lait, tu trouveras tous les avis possibles et imaginables. Entre les paniqués qui te diront de prendre UHT ou de faire bouillir pour éviter toute contamination, les extrémistes naturo/bios qui te diront que le lait cru non bouilli est ce qu’il y a de meilleur nutritionnellement parlant… Je crois que tout dépend de tes convictions personnelles et aussi d’où provient le lait. Si tu as la chance d’avoir une ferme bio à coté de chez toi, c sur que ce serait dommage de le pasteuriser. Mais si tu vas l’acheter au supermarché, alors oui, pour la conservation il vaut mieux privilégier une méthode thermique (pasteurisation, stérilisation UHT) ou physique (micro-filtration). En sachant que plus on permet au lait de se conserver longtemps, plus il perd des propriétés et des qualités nutritionnelles. On ne peut pas tout avoir ! Rien ne vaut le lait bu à la source, que ce soit de vache ou de maman, mais là…

    Personnellement, j’aurais tendance à privilégier le lait bio tout de même, car les vaches ayant mangé de l’herbe produisent des acides gras moins nocifs pour la santé humaine. Et si tu es sûre de le consommer rapidement, de prendre du microfiltré ou du pasteurisé…

    Bon courage !

  7. didi1504 dit :

    Il y a encore 3 ans, mon papa avait un troupeau de vaches laitières, mais il a pris sa retraite, sinon, ça aurait été la solution idéale puisque je savais exactement QUELLE vache nourrissait mon petit ;-).
    Le lait de chèvre se trouve quasi exclusivement en magasin ou ferme bio, et je n’en ai pas tout tout près de chez moi, donc c’est moins facile question approvisionnement.
    Par contre, le supermarché où je vais tous les 15 jours offre le choix entre de l’UHT (bio ou non) ou du lait frais pasteurisé (mais non-bio uniquement)…

  8. @didi1504, pour compléter ce qu’a -très bien- dit Vervaine, je crois que quoi que tu choisisses de toute façon ça n’aura a priori pas d’effet majeur donc autant prendre ce qui te fait plaisir, ce que ton fils aime et/ou ce que tu peux te procurer facilement, quitte à varier en fonction des opportunités !

  9. Sandrine dit :

    @La poule pondeuse, Merci!

  10. Alia dit :

    Ah… lait de croissance, pas lait de croissance? Ma fille de 17 mois est encore allaitée soir et matin donc pas à la demande, je complémente avec un biberon de lait de croissance le soir… alors que je ne suis pas du tout convaincue des laits de croissance. La raison? je suis passée au lait bio entier, et ma fille est tombée malade : selles blanches, perte d’appétit etc. Donc retour illico au lait de croissance.

  11. @Alia, c’est bizarre qu’elle ait une réaction digestive si différente entre lait de croissance et lait « normal ». Quoi qu’il en soit, même si elle n’est plus allaitée à la demande, à 17 mois elle n’a pas les besoins en lait d’un nouveau-né, et tu peux aussi bien remplacer le biberon par un yaourt, un fromage ou autre laitage qui lui plaît et que vous avez l’habitude de manger.

  12. opale dit :

    @Alia, c’est étrange cette réaction, pourquoi ton bébé serait plus malade avec du entier/bio qu’avec du croissance ?
    Ici bébé allaité jusqu’à 13 mois, esuite lait de croissance pendant 6 mois puis lait entier bio car je n’étais pas convaicue du lait de croissance, bien + cher que le bio entier.
    Si l’enfant mange équilibré, il a toutes les vitamines, fer, oligo-éléments … dans son alimentation !
    En plus, toi, tu allaites encore ton bébé matin et soir donc il ne doit pas avoir de carences en fer normalement ?
    C’est assez « marketing » cette histoire de lait de croissance, non ❓

  13. Vervaine dit :

    @Alia, oui en effet, c’est étrange. Après, si ton bébé est habitué à un certain type de boisson, il se peut qu’il fasse une réaction à une autre avec des composants différents. Je ne pense pas qu’il faille incriminer ni le lait ni l’aspect « bio », mais juste le changement.
    Par contre, attention, le lait entier est + difficile à digérer (bcp de graisses) par rapport à un lait 1/2 écrémé. Le « lait » de croissance est-il 1/2écrémé ou écrémé ? Cela peut être une cause à envisager. 🙄

    Pour répondre @Opale: en effet, si l’enfant mange équilibré, il devrait avoir toutes les vitamines, fer, etc MAIS les carences en fer sont très fréquentes chez les bébés allaités, car le lait maternel est assez pauvre en fer, notamment ! C’est une des premières choses que doit apporter la diversification : le Fe ! Et c’est sur cet argument que s’appuient les partisans du « lait » de croissance: au moins vous donnez du Fe à votre bébé que le LM n’apporte pas ! 😛
    Ce qui peut très bien être contrebalancé par l’alimentation diversifiée (et notamment les produits carnés car le Fe est plus facilement assimilable, mais pas que ! C’est un autre débat.)

    Même discours avec le calcium: « il FAUT du lait pour avoir du Ca ». Archi-faux !!! 👿 Le Ca existe dans beaucoup d’autre produits, végétaux notamment, et est souvent bien plus assimilable que celui dans le lait.

    La France est un pays sur-producteur de lait, donc on a tendance à avoir un discours biaisé sur les qualités de cet aliment -lait et produits laitiers- très bons par ailleurs à tous points de vue! mais nous sommes un peu trop poussés à la consommation. :mrgreen:

    Je ne suis pas nutritionniste et ne peux pas non plus trop m’avancer, mais suis preneuse d’avis plus éclairés…

  14. Mimi_Pompon dit :

    Bonjour,
    Suite à des bronchiolites à répétition, le médecin a prescrit une prise de sang à ma fille, 16 mois, qui montre qu’elle a une légère anémie. Il lui a prescrit une supplémentation en fer à donner 2 à 3 fois par jour, ça me soule ! Du coup je ne sais plus trop quoi faire : lui donner du lait de croissance à la place du lait entier actuel (mais réaction de Maillard, max de sucre) ? Supplémentation (ça soooooule et va-t-elle bien le supporter) ? Ne rien faire (Saint Lary et Al conclut qu’il n’y a pas de majoration du risque infectieux en cas d’anémie légère) ? Z’en pensez quoi, vous avez déjà eu ces questionnements ? Merci !

  15. Vervaine dit :

    Je dirais d’essayer d’abord par une augmentation de fer par l’alimentation. Souvent, les compléments de fer artificiel ne sont pas bien assimilés (=> selles noires).

    Alors pourquoi pas plus de légumes verts, viande rouge, abats?

    Des infos là:
    http://www.guide-vitamines.org/oligoelements/fer/sources-alimentaires-fer.html

    A savoir aussi que pour faciliter l’assimilation du Fe, il est bien d’associer de la vitamine C. Donc jus d’orange si ta fille aime ou autre fruits riche en vit C (cassis par ex, en compote avec de la pomme, ca marche bien!)

    http://www.guide-vitamines.org/vitamines/vitamine-c/sources-alimentaires-vitamine-c.html

  16. opale dit :

    @Mimi_Pompon, les analyses ont détecté une légère anémie en fer, des aliments riches en fer seront peut-être suffisants pour que l’anémie disparaisse ! ? Moi, je pense que je commencerai par les aliments déjà et peut-être donner du lait de croissance 1 fois sur 2, alterner avec le lait entier, perso, c’est ce que je faisais avec ma puce !
    Bonne journée à toi ! 😉

  17. Mimi_Pompon dit :

    Merci de vos réponses qui m’ouvrent des pistes, je n’y aurais pas pensé, je suis un peu neuneu ! Je vais donc :
    – donner un bib de lait de croissance sur deux
    – acheter des compotes pommes cassis
    – demander à la nounou qu’elle lui donne du steak haché le midi à la place du jambon de poulet habituel.
    – acheter du foie le we.
    Et puis finir le flacon de supplément en fer, j’aime pas gâcher, mais pas en racheter, la sécu me remerciera 🙂

    Merci beaucoup !

  18. opale dit :

    @Mimi_Pompon, oui, n’hésite pas à aller sur le net pour voir quels aliments sont riches en fer et Vervaine a raison, j’ai déjà lu cela quelque part comme quoi la vitamine C aide à mieux assimiler le Fer !

  19. @Mimi_Pompon, tu as déjà eu plein de bonnes idées. Après ne te tracasse pas trop, c’est une légère déviation de la norme qui rentrera peut-être toute seule dans l’ordre. 😉

  20. Vervaine dit :

    Je dévie un peu du sujet -mais juste un peu 🙂 – je me permets de mettre un lien vers un tout nouveau blog d’un collègue (et ami), pour un article sur le lait (2 en fait). Si la Poule-admin n’aime pas ce procédé, elle effacera le comm, naturellement… 😉
    Mais comme je vois que certain(e)s se pose des questions de fond, je trouvais sympa de faire partager une certaine vision des choses:
    http://wp.me/p2bxMo-7

    http://wp.me/p2bxMo-1J

  21. Claire dit :

    Très bon article!
    J’ai allaité mon fils jusqu’à 13 mois mais j’ai commencé à lui donner du lait de chèvre dés ses 9 mois. Il y a des alternatives au lait de vache. Selon ma naturopathe, le mieux est le lait de jument… Mais bien sûr ça sonne un peu bizarre et c’est pas facile de s’en procurer. Mon fils boit du lait de chèvre bio depuis son sevrage le matin et le soir, je n’utilise que ça pour la cuisine. Il parait que c’est beaucoup plus digeste et meilleur pour la santé.

  22. lily dit :

    oh lala qu’ai-je pas lu sur laits dit végétaux ! Aï ça fait un peu aux yeux de lire des stéréotypes sur ce site pourtant bien renseigné sur un ats de sujet.
    A ne pas confondre les végétaux du supermarché en brique, et lait de croissance végétal(soja, amande , riz du style Mandore, premi…). Dans le cas des mamans non allaitante ou au delà des 6mois il est essentiel de poursuivre avec un lait de croissance, qui plus est les laits végétaux de croissance ont été démontré par des recherches a non but lucratif bien meilleur que la santé que les laits de croissance de lait de vache.
    Et pour ce qui de lait de vache (bio ou pas), je ne peux que te conseiller de lire beaucoup concernant les produits laitiers, qui reste encore un des plus gros mensonge de l’industrie alimentaire. Tu as notamment les recherches du Professeur et Dr Campbell ou Dr JOYEUX (grand cancérologue).
    Bon après à chacun son point de vue, mais tu as l’air de quelqu’un de curieux qui aime justement fouiner pour te faire ta propre opinion, alors sait-on jamais 🙂

  23. Je trouve votre site très beau,je vous souhaite une bonne continuation .

  24. Isabella dit :

    Sep26Diamond I think it is so awesome to see your struggles and convictions turned into a testimony that ultimately points back to Christ. It’s an encouragement to see a life of sin transformed to bring Him glory—and even gives hope to others that they too can do the same, no matter the sin.Your bravery in sharing this is admirable, especially considering the context of culture and controversy present on this particular issue. Keep up the excellent work, and thank you for sharing!VA:F [1(].20_11669.from 10 votes)