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mercredi, septembre 2nd, 2009

duggars Je ne sais pas si vous avez vu, mais les Duggar ont annoncé qu’ils attendaient leur dix-neuvième enfant. Michelle est enceinte de trois mois environ, et apparemment elle a mis du temps à réaliser qu’elle l’était (elle faisait Weight watchers avec son mari mais ne perdait pas de poids, et la petite dernière -huit mois- était bizarre quand elle tétait). Elle est heureuse d’avoir des nausées pour la 19ème fois (enfin un peu moins car ils ont eu deux fois des jumeaux). L’aîné des enfants, 21 ans, qui a attendu le mariage pour embrasser sa femme (et je ne vous parle pas du reste…) attend lui aussi un heureux événement, qui devrait arriver quelques mois avant son oncle ou sa tante. A ce rythme-là Duggar va bientôt devenir le nom le plus courant de l’Arkansas…

L’annonce officielle :

Pour en savoir plus sur les Duggar et leurs coreligionnaires :

Les Quiverfull

Les Quiverfull, la suite

Où sont les hommes ?

mercredi, septembre 10th, 2008

 En lisant Babble, mon site pour parents préféré (sont forts ces Ricains), je suis tombée sur cet article intéressant, qui s’interroge sur les causes et les effets de la quasi-absence d’hommes dans les professions de l’enfance et de la petite enfance. Voilà qui semble en tout cas un phénomène aussi répandu de part et d’autre de l’Atlantique (la maîtresse, la nounou, les puéricultrices de la crèche…). Effectivement, c’est un peu préoccupant que les enfants soient toujours confrontés à la même moitié de l’humanité. Ils pourraient même s’imaginer que c’est cette moitié-là qui dirige le monde. Ahem. Déjà qu’il va falloir leur dire que le père Noël n’existe pas… L’article cite également quelques études montrant les bénéfices pour les enfants d’avoir des éducateurs des deux sexes. 

Alors pourquoi n’y a-t-il pas plus d’hommes ? La première raison avancée, c’est que c’est mal payé. Effectivement, le fait qu’on paie si mal les gens à qui on confie les enfants est assez représentatif des priorités de nos sociétés (dit celle qui a l’impression de perdre un rein à chaque chèque pour la nounou). Là où je tique, c’est la deuxième raison : d’après l’article, un nombre non négligeable de parents refuse de confier ses enfants à un homme, par peur d’actes pédophiles. Le pédophile ayant 19 fois plus de chances d’être un homme qu’une femme, si on enlève le contact avec les hommes, on élimine la majeure partie des risques. Les bras m’en tombent. L’idée ne m’avait même pas effleurée. Bien sûr comme tous les parents je veux à tout prix éviter une telle horreur pour mon enfant. Mais de là à refuser qu’un homme s’en occupe ? L’auteur de l’article fait d’ailleurs remarquer que dans la plupart des cas de pédophilie ce sont des proches de la famille qui sont en cause : alors on ne laisse jamais nos enfants seuls avec leur père, grands-pères, oncles, parrain, et compagnie ? J’avoue que nous sommes ravis de profiter occasionnellement des services du fils de notre nounou (16 ans), et je pense pouvoir affirmer que ses phantasmes vont plus vers ce qui porte le string que ce qui porte la couche (même d’adorables lavables).

Mais là où ça devient carrément retors, ce sont les parents d’adolescents qui leur interdisent de garder des enfants, au cas où des parents un peu frappadingues (comme eux ??) les accuseraient de pédophilie, ce qui serait assez dommageable pour leur réputation. 

Il y a une vraie différence culturelle ou je suis la seule à trouver ça bizarre ?

France vs. USA

jeudi, avril 17th, 2008

J’ai vu hier sur Babble (souvenez-vous) un article intitulé C’est bon ? An expat fact-checks France’s rep as a parenting paradise (c’est-à-dire Une expat vérifie la réputation de la France comme paradis des parents). Donc apparemment pour les Américains (ou plutôt les Etatsuniens devrais-je dire) la France est un paradis pour les femmes enceintes et les jeunes parents (un peu comme les Pays-bas en matière de naissance pour nous…). Notre réputation là-bas est telle que si on en croit l’auteur, les livres sur la maternité ne devraient contenir qu’une seule ligne : « Epousez un Français ». J’ai trouvé très intéressant de nous voir par le bout US de la lorgnette.

Voici les principaux avantages que nous aurions et que nos amies outre-Atlantique nous envient :

  • Vin et fromage enceinte : Officiellement, ni le vin (ou aucune autre forme d’alcool d’ailleurs) ni le fromage au lait cru ne sont recommandés pendant la grossesse. Mais autant il y en a certaines (comme moi) qui suivent scrupuleusement les recommandations sanitaires (m’en fous j’aime pas le fromage), autant l’ambiance générale reste encore assez cool sur le sujet, ou au moins plus cool qu’aux US. Apparemment là-bas prendre un coca light enceinte revient à s’exposer à la vindicte publique, à cause de… la caféine ! Donc nous sommes probablement juste un peu moins parano sur le sujet. Et je passe sur la pression insupportable qu’on met sur les femmes enceintes pour qu’elles aient la silhouette de Kate Moss pendant et après la grossesse (ça mérite un billet à part !).
  • Crèche gratuite : Là l’auteur n’a pas d’autre choix que de reconnaître une vaste part de mythe sur ce douloureux sujet. Les places en crèche ne sont pas nombreuses, et on se précipite sur n’importe laquelle parce que de toute façon il n’y en a pas d’autre, alors qu’apparemment les US moms visitent un certain nombre de lieux pour choisir celui qui leur semblera digne d’accueillir leur progéniture. Par contre il est clair que la maternelle -gratuite tant que vous allez dans le public- a peu d’équivalents dans le monde (et aucun aux US). A cette occasion, on découvre qu’aux Etats-Unis on commence le pot vers 3-4 ans plutôt que 2 ans – 2 ans 1/2 comme chez nous (d’ailleurs je crois qu’à l’inverse la grossesse dure 40 semaines contre 41 chez nous, comme quoi…).
  • Enfants bienvenus : Apparemment en France les enfants sont bien accueillis dans les restaurants et mariages, et il est de bon ton d’aller partout avec eux. Pour les mariages, je suis tout à fait d’accord (au passage, petit débat pour les commentaires : est-il acceptable de donner le sein à l’église ?), pour le reste il me semble que la réalité est plus nuancée. Et je ne pense pas que l’auteur ait jamais essayé de prendre le métro avec une poussette… En plus, si on en croit cette expat au Texas (mais depuis de retour à Paris), aller au ciné avec 3 enfants dont un bébé aux US : peace of cake !

Je rajouterai qu’apparemment aux Etats-Unis il y a une vraie controverse sur l’allaitement en public, un peu/beaucoup hypocrite, du genre « Couvrez ce sein que je ne saurez voir ». Diverses solutions allant de ridicules à franchement pénibles ont été proposées pour calmer les puritains : allaiter aux toilettes ou dans un local prévu à cet effet (en général un grand placard…), porter une sorte de couverture/tente/burqa pour étouffer gentiment l’enfant qui tète, ou encore se promener avec des biberons de lait maternel tiré (tellement pratique !). Une mère a même été virée d’un avion car elle refusait d’allaiter dans les toilettes. Autant vous dire que l’affiche de J’ai toujours rêvé d’être un gangster n’aurait probablement pas fini dans tous les couloirs de métro/abribus là-bas.

Et ne parlons pas des coûts médicaux : là encore, après avoir lu notre (ex)Texane, vous trouverez très raisonnables les dépassements d’honoraire de votre toubib… 

Hum je réalise que mon billet risque de passer pour de l’anti-américanisme primaire, ce qui n’était pas vraiment mon intention ! J’aimais beaucoup d’ailleurs le blog de la Desperate housewife du Texas, qui donnait une vision très nuancée de ce pays (malheureusement elle ne publie plus beaucoup depuis qu’elle est rentrée à Paris), et je vous invite à faire un petit tour dans les archives. Et puis c’est eux qui ont fait Babble, après tout.