Posts Tagged ‘Trucs et astuces’

Astuce du Coq

jeudi, juin 19th, 2008

Aujourd’hui pas de grande polémique mais une petite astuce pour les parents de bébés biberonnés. Comment faire pour transporter séparément un volume d’eau précis et un volume de lait en poudre tout aussi précis séparément en ne salissant qu’un seul contenant ? Pas simple : la façon habituelle de procéder est de mettre le bon volume d’eau dans le biberon et le volume de lait dans une petite boîte (prévue à cet effet ou pas). Ensuite on verse la poudre dans le biberon d’eau, et voilà, sauf qu’ensuite il faut nettoyer le biberon et la boîte de lait.

Le Coq  -de nature fort ingénieuse- vous propose la solution suivante : mettez la poudre dans le biberon que vous allez utiliser et le bon volume d’eau dans un autre biberon (que vous pouvez fermer avec un petit capuchon* au lieu d’une tétine si vous en avez un). Ensuite vous versez l’eau sur la poudre, et voilà, vous n’avez que ce biberon-là à nettoyer puisque l’autre n’a contenu que de l’eau.

Oui nous sommes prêts à tout pour économiser sur la vaisselle. On dira que c’est par souci écologique…

*Si comme nous vous avez des biberons d’une célèbre marque dont le nom n’est pas sans rappeler les calendriers pleins de chocolat précédent Noël, ce genre de capuchon est fourni avec le tire-lait assorti.

Le cododo (2)

mercredi, juin 4th, 2008

Si l’aventure du cododo vous tente, voici quelques conseils pratiques pour dormir avec un bébé.

A mon avis, l’accessoire essentiel c’est la veilleuse. Idéal pour éviter d’allumer la lumière alors qu’on n’a aucune envie de se réveiller et pour bien mettre le poussin au sein quand on débute (que celle qui ne s’est jamais fait téter à côté du téton -ouch!- me jette la première boîte de coussinets). On peut aussi vérifier discrètement s’il s’est endormi.

Dans les premiers mois/semaines de l’allaitement (selon les femmes), on a tendance à avoir des fuites de lait, mieux vaut dormir avec soutien-gorge et coussinets pour éviter de se réveiller dans un environnement humide (et poisseux, le lait maternel est très sucré). Au moment où vous dégainez la bête, il peut être utile de mettre une serviette ou un lange entre votre sein et le lit. Vous pouvez aussi laisser un lange sous la tête du poussin s’il a tendance à régurgiter, pour éviter de changer les draps d’un lit double pour un fromage. Idem pour les fesses si vous avez des problèmes d’étanchéité de couches/une épidémie de gastro. 

Tant qu’on y est, on peut aussi prévoir une bouteille d’eau (l’allaitement donne soif) et une petite collation (et ça creuse). Si vous biberonnez, vous pouvez prévoir les biberons d’eau avec les doses de lait correspondantes à proximité (trouver des récipients de stockage qui permettent de verser facilement la poudre sans en mettre partout -et me signaler au passage ce que vous avez trouvé, ça m’intéresse).

On ne va pas écraser le poussin ? Une simple question : « Vous êtes-vous déjà réveillé en pleine nuit sur votre chéri(e) ? (à l’insu de votre plein gré, inutile de faire des sous-entendus salaces) » Même en dormant, on a conscience de la présence de l’autre (et même un nouveau-né ne se laissera pas écraser comme ça). Evidemment, ça ne vaut pas si on a pris des substances licites ou illicites qui affectent notre conscience (alcool, drogues, somnifères…), donc pas de cododo ces nuits-là. Eviter aussi si on fume.

Comment installer le poussin ? Les principaux risques sont à mon avis la chute du lit et l’étouffement par couette/oreiller. Il faut adapter en fonction de l’âge de l’enfant et de la température de la pièce. Pour la chute, il y a un certain nombre de variantes : mettre l’enfant entre les parents, ou entre un parent et le mur, le mettre dans un petit lit à barreaux en « side-car », c’est à dire collé au lit parental, mettre le matelas par terre, etc. Pour la couette, la sécurité totale est de se mettre chacun dans un sac de couchage (et le poussin dans une gigoteuse/nid d’ange). Je comprends que ça ne fasse pas très envie (jamais pratiqué moi-même). Un nouveau-né (qui de toute façon ne bouge pas) peut être placé au niveau de la tête des parents, qui ont quand même peu de chances de se mettre la couette sur le visage. Sinon il faut le mettre sur la couette (avec sa gigoteuse s’il fait froid). Si vous avez des trucs à partager, n’hésitez pas !

J’en profite pour dire que ces histoires de couette et de gigoteuse ne sont pas des inventions des magasins de puéricultures pour nous vendre plus de trucs : un couple qui m’est très proche a perdu un enfant d’un an qui s’est étouffé dans son édredon pendant sa sieste.

Et comment se retrouve-t-on à deux entre adultes consentants, si on a un moins d’1 mètres collé aux basques 24 heures sur 24. Pour les premières semaines, euh, comment dire, ce genre de préoccupation risque fort d’être le cadet de vos soucis. Ensuite, eh bien il n’y a pas que le lit ou la nuit pour réviser son kama sutra… Il paraît même que les mères allaitantes reprennent plus vite une activité sexuelle que les autres ! Incroyable non ?

Enfin vous trouverez plein d’informations et de conseils sur ce petit dépliant de l’UNICEF, ainsi que sur le site du cododo. Et n’hésitez pas à nous faire partager vos trucs !

Quelques conseils pour utiliser une coupe menstruelle (2)

jeudi, mai 29th, 2008

Après le billet d’hier, théoriquement vous vous trouvez en possession d’une coupe et avez fait connaissance. A partir de là, soit ça roule tout seul (mais si, mais si, ça arrive plus souvent qu’on ne croit), soit vous rencontrez quelques problèmes.

Quelles sont les causes possibles de fuite ?

  • La coupe est pleine : sans commentaire, la solution est assez évidente 😉
  • La coupe est trop haute : il faut qu’elle reste sous le col de l’utérus puisque c’est par là qu’arrive le sang.
  • Les petits trous sont bouchés : ces petits trous sont essentiels pour que la coupe fasse ventouse. Il faut veiller à bien les nettoyer quand on rince la coupe (par exemple on peut remplir la coupe d’eau, faire ventouse sur la paume de la main, retourner le tout (main en dessous de la coupe) et presser la coupe pour faire jaillir l’eau par les trous). S’ils sont systématiquement bouchés (notamment sur la Diva ils sont très fins), on peut les agrandir avec un cure-dent ou une aiguille stérilisée.
  • La coupe n’est pas complètement ouverte/il n’y a pas d’effet ventouse : après l’avoir insérée, il faut passer son doigt autour pour vérifier qu’elle est totalement ouverte. On peut aussi essayer de la faire tourner sur elle-même pour vérifier qu’elle est bien mise. La moindre indentation peut causer des fuites. Là aussi, essayer plusieurs pliages peut s’avérer utile. On peut aussi laisser la coupe s’ouvrir avant qu’elle soit totalement enfoncée et finir de la mettre ouverte. De façon générale, c’est à chacune de trouver ses trucs et ses repères. Je trouve que la Mooncup s’ouvre beaucoup plus facilement que la Diva car le silicone est plus rigide. L’effet ventouse est aussi plus important, ce qui a ses avantages pour la mettre mais ses inconvénients pour la retirer… Détail 100% glamour : si votre rectum est plein, ça peut appuyer sur la coupe et causer des fuites donc ne vous retenez pas trop pour aller aux toilettes.

La critique/question qui revient le plus souvent est : « Mais je ne suis pas tout le temps chez moi, comment vais-je faire pour aller la rincer s’il n’y a pas de lavabo dans les toilettes ? » Pas d’inquiétude, en fait c’est très simple.

  • Déjà, la coupe contient beaucoup plus qu’un tampon ou qu’une serviette. Donc on doit la vider beaucoup moins souvent. Une coupe contient 20 à 30 ml, et le flux moyen des règles est de 60 à 90 ml en tout. Donc la majorité des femmes peut la vider deux fois par 24 heures sans problème. Et celles qui ont des règles Niagara feront beaucoup moins d’aller-retour au x WC qu’avec les solutions « classiques ». Il y a ici une comparaison en images (avec de la Jello, pas de vrai sang).
  • Si vous devez aller dans des toilettes publiques, privilégiez ceux pour handicapés qui ont souvent le lavabo inclus.
  • Sinon vous pouvez soit prendre une bouteille d’eau pour rincer la coupe, soit simplement l’essuyer avec du papier toilette avant de la remettre (dans ce cas il faudra bien la rincer le soir).
  • Et quand vous attendez vos règles, vous pouvez mettre la coupe le matin et attendre le soir pour voir s’il y a quelque chose dedans.
  • N’oubliez pas qu’en plus vous n’aurez pas à vous préoccuper ni d’emmener avec vous un super tampon avec applicateur ni de vous débarrasser de son prédécesseur.
  • Si vous voyagez dans un pays non industrialisé, il faut impérativement rincer la coupe à l’eau potable pour éviter les infections.

Pour l’entretien en général :

  • Rincer la coupe à chaque fois qu’on la vide suffit, mais si on veut la laver au savon, choisir un savon qui soit « foufoune compatible » (sinon aïe aïe aïe).
  • Entre deux cycles, la stériliser (5 minutes dans l’eau bouillante, ou à la vapeur).

Quelques petits détails en vrac :

  • La coupe peut appuyer sur l’urètre ; du coup le débit de la mixtion est généralement plus faible que d’habitude, et il faut faire attention à bien vider la vessie.
  • Quand on enlève la coupe, l’effet de succion fait venir un afflux de sang. Il faut bien nettoyer la zone critique avant/après l’avoir remise pour éviter de pourrir son slip. Surtout au début, il vaut mieux l’enlever dans un endroit facilement nettoyable.
  • Le premier cycle peut être assez décourageant, mais on apprend vite. La coupe devient aussi de plus en plus confortable (il faut un peu de temps au corps pour s’y habituer, même si on ne la sent pas on peut se sentir un peu bizarre). Il faut voir qu’au début on fait beaucoup de manipulations inutiles (on n’arrive pas bien à la mettre/à l’enlever), on ne la met pas forcément pile poil bien, il faut régler la tige, et tout ça fait qu’on peut être un peu irritée. Au cycle suivant ça ira nettement mieux. En attendant il ne faut pas se forcer si on en a marre.
  • Comme leur nom l’indique, les sécrétions vaginales sont sécrétées par le vagin, tout le long de celui-ci. Si elles continuent à s’écouler alors que vous avez mis la coupe, ça ne veut donc pas forcément dire qu’il y a des fuites.
  • Si rien ne marche, qu’elle fuit, qu’elle est inconfortable, et ce après 2 ou 3 cycles d’essais, c’est probablement qu’il vous faut un autre modèle et/ou une autre taille. C’est vrai que c’est un investissement, mais à long terme il sera rentabilisé.

Et pour conclure, j’ai découvert aujourd’hui que le parlement britannique devrait examiner une motion visant à promouvoir les produits d’hygiène féminine réutilisables (détails sur le site de Mooncup -en anglais). A quand la même chose chez nous (plutôt que de s’exciter sur un sujet aussi crucial que les plaques d’immatriculation…) ?

Quelques conseils pour utiliser une coupe menstruelle (1)

mercredi, mai 28th, 2008

Attention, ce billet est réservée aux femmes. Les hommes peuvent toujours faire de la propagande auprès de leurs femmes, sœurs, amies etc. Et on va parler ragnagnagnas et autres détails anti-glamour, donc autant aller tout de suite ailleurs si ça ne vous intéresse pas.

Je vous ai déjà parlé des coupes menstruelles ici, et j’espère que vous avez été convaincues. Non parce que ça me rapporterait quoi que ce soit, sinon la satisfaction de savoir que je ne suis pas la seule à profiter d’un truc qui vous change la vie une semaine par mois, et qui en plus est bon pour l’environnement. Car à mon avis, il ne faut pas voir la coupe menstruelle comme une alternative économique et écologique aux tampons et serviettes, qui serait en outre meilleure pour la santé (même si c’est vrai) -un peu comme les couches lavables pour les bébés. Ce qu’il faut réaliser, c’est que c’est mille fois plus pratique et confortable, et que rien que pour ça ça vaut largement le coup de s’y mettre. Le reste c’est des points bonus.

Donc admettons que vous soyez déjà convaincue. Voici le fruit de ma modeste expérience, issue du test répété de deux modèles (Diva et Mooncup), et de la fréquentation de THE forum des coupes menstruelles (en anglais).

La première étape est d’acheter une coupe. Pas facile, sachant qu’il y a plusieurs marques et plusieurs modèles. A ma connaissance, il existe sept modèles de coupes : Divacup, Mooncup (UK), Lunacup ou Lunette (selon la langue), Keeper, Keeper Mooncup, Ladycup et Femmecup. Le Keeper et le Keeper Mooncup sont identiques à ceci près que le premier est en caoutchouc et le deuxième en silicone. Toutes les autres sont en silicone. Chaque marque propose deux tailles (grande et petite), la Lunette et la Ladycup ayant une petite taille très petite, à destination des adolescentes et des vierges. Pour les autres, la différence de taille est généralement de quelques millimètres, jouant la plupart du temps seulement sur le diamètre. La limite des critères pour choisir la taille varient selon les marques : âge (25 à 30 ans pour la limite) et maternité (accouchement vaginal seulement ou grossesse selon les cas). A mon avis, si on est un peu entre deux, ça dépend surtout de comment on se sent à ce niveau-là : plutôt « large » ou plutôt « serrée ». Attention, selon les marques la terminologie entre les tailles peut varier, bien vérifier avant de commander. Ceci dit, le choix n’est pas évident. Il faut savoir que comme pour le reste du corps, la morphologie du vagin varie selon les femmes. Et pour une même femme, elle varie au cours du cycle, voire pendant les règles. Donc il n’y a pas de coupe parfaite pour tout le monde, mais des coupes parfaites pour chaque femme. Dans un monde idéal, les gynécos sauraient ce qu’est une coupe menstruelle, connaîtraient les différents modèles et pourraient conseiller les femmes sur ce qui leur conviendrait. Ou mieux, les femmes sauraient elles-mêmes repérer leur col et s’examiner. Enfin c’est bien joli mais vous n’êtes pas plus avancées après cette belle tirade. Concrètement, j’ai l’impression que les retours les plus positifs sont sur la Mooncup UK et la Lunette/Lunacup, alors qu’il y a plus de problèmes avec la Diva. Mais ça vient peut-être que sur le forum la Diva est beaucoup plus répandue, donc statistiquement plus de chances de probèmes. Moi-même j’ai quitté la Diva car je la trouve trop longue pour moi (du coup c’est moins confortable, même si ça fonctionnait bien). Mais il y a plein de femme qui en sont ravies (et je crois que c’est celle qui contient le plus, pour celles qui ont un flux très abondant). Vous pouvez voir ici le retour d’une femme et de sa fille ado qui en ont essayé la plupart (avec photos).

Mettons que vous ayez réussi à faire votre choix. On trouve des coupes en magasin bio, sinon sur internet j’ai trouvé les meilleurs prix auprès de vendeurs étrangers sur ebay (moins de 25€ pour une coupe neuve port compris). On tape le nom de la coupe dans le moteur de recherche et voilà !

Etape suivante : vous recevez votre coupe. Première réaction : mais c’est énorme ! Pas d’inquiétude, c’est fait pour (allez voir cette photo). Il vaut mieux la stériliser avant de l’utiliser (par exemple la faire bouillir 5 minutes -sauf le caoutchouc qu’il faut stériliser chimiquement). On peut sans problème faire des essais « à sec » pour se familiariser avec l’entrée et la sortie. Ceci dit il y a des femmes pour qui ça ne marche jamais à sec et très bien en situation, donc tout n’est pas mort si c’est la cata. Il faut aussi régler la tige. On ne doit pas sentir la coupe quand elle est bien mise, donc il ne faut pas hésiter à tronçonner la tige, jusqu’au bout du bout s’il le faut (et quoi qu’en disent les fabricants). Un millimètre peut faire une énorme différence en termes de confort. Faire bien attention à rogner les endroits coupés pour qu’ils ne soient pas potentiellement irritants.

Pour l’insérer, différentes techniques de pliages existent. Vous en trouverez quelques unes imagées ici (si vous fouillez un peu dans la catégorie « diagrams and pictures » il y a plein de trucs intéressants). Il vaut mieux s’entraîner à les faire devant l’ordinateur pour ensuite savoir les refaire en situation. Ne pas hésiter à en tester plusieurs pour trouver celui qui convient le mieux. Surtout au début, il vaut mieux être relax et tranquille pour essayer. Ne pas hésiter à tester plusieurs positions : assise sur les toilettes, debout avec une jambe sur les toilettes/le lavabo, dans la douche, etc pour trouver celle où on est la plus à l’aise. Du lubrifiant à base d’eau (pas de silicone) peut aider, surtout au début (et « à sec »). Il n’y a pas besoin de l’enfoncer profondément comme un tampon, la base de la coupe est généralement quasiment à l’entrée du vagin (il y a des jolis diagrammes ici). Ceci dit si votre coupe se met « spontanément » plus haut, ça n’est pas forcément un problème.

Pour la retirer, il faut attraper la base entre deux doigts (éventuellement s’aider de la tige, ou pousser comme pour aller à la selle pour la faire descendre), tirer un peu et défaire l’effet « ventouse » en passant un doigt sur le côté de la coupe pour la plier un peu. Ne l’enlever complètement que quand il n’y a plus de succion (sinon ouch !). Bon à savoir : la position accroupie raccourcit le vagin. N’oubliez pas : personne n’est jamais allé aux urgences se la faire retirer, tout le monde finit par y arriver, donc vous aussi.

Demain la deuxième partie (cette fois seulement deux parties) avec les principales causes de fuite (avec des solutions bien sûr) et des petits trucs pratiques.