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La garde d’enfant à domicile

jeudi, décembre 1st, 2011

Même si elle évoque immanquablement les classes sociales les plus huppées, c’est souvent le dernier recours des familles n’ayant trouvé de place ni en crèche ni chez une assistante maternelle. Elle peut être assurée à titre gracieux par un proche (souvent la grand-mère) mais aussi par un-e employé-e de maison, généralement appelé-e nounou (c’est ce dernier cas que nous détaillerons ici). Alors que les assistant-e-s maternel-le-s doivent être agréé-e-s, il n’y a aucun cadre réglementaire spécifique à la garde d’enfant à domicile, hors bien sûr le droit du travail et la convention collective des salariés du particulier employeur. Pour limiter le coût, il est fréquent de procéder à une garde partagée, où une même personne garde les enfants de deux familles, en alternant entre le domicile de l’un et le domicile de l’autre.

Quels sont les avantages ?

  • Respect du rythme de l’enfant : pas besoin de se bousculer pour partir le matin, continuité du cadre et de la personne
  • Pas de trajet : qui a déjà goûté la course pour récupérer les enfants dispersés dans toute la ville en respectant des horaires parfois militaires (« sinon vous irez le chercher au poste ») voit bien l’intérêt.
  • Souplesse d’organisation : vous pouvez négocier de rentrer plus tard, et même de sortir, en gardant la nounou comme baby sitter ; pas de problème pour garder un enfant malade. Si vous avez un (ou plusieurs) aîné(s), vous pouvez négocier leur garde en cas de grève de l’école, voire les mercredis (à négocier aussi avec l’autre famille si c’est une garde partagée). C’est généralement le mode de garde le plus flexible pour les horaires atypiques. S’occuper des enfants est une activité à plein temps, mais vous pouvez toujours essayer de négocier quelques menus travaux d’entretien avec la personne (repassage pendant la sieste ?). En tout cas la personne doit maintenir en l’état la zone où elle s’occupe des enfants.
  • Meilleure maîtrise du cadre : comme c’est chez vous, vous savez ce qu’il y a dans le frigo (pratique notamment si vous voulez que les enfants mangent bio, ou en cas d’allergie), quels sont les produits d’entretien utilisés (l’assmat qui accueillait Pouss1 avait un diffuseur électrique de parfum chimique, beuuuurk), quels jeux (garantis non toxiques), qui vient (ou pas), à quelle fréquence le ménage est fait, etc

Et les inconvénients ?

  • Lourdeur administrative : même si le site Pajemploi encore une fois vous aidera bien (vous pouvez payer les cotisations sociales par prélèvement automatique et le laisser éditer les bulletins de salaire), priez pour ne jamais avoir d’arrêt maladie (un simple coup d’oeil au formulaire d’attestation de salaire suffira à vous donner des sueurs froides ; je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi un tel document ne peut pas être édité automatiquement avec Pajemploi). Pensez aussi à vérifier votre assurance.
  • Coût important : limité par le partage de l’employé-e avec une autre famille ; vous bénéficiez également du complément du libre choix du mode de garde de la CAF, d’un crédit d’impôt et parfois d’une aide supplémentaire, généralement par le conseil général (Bébédom dans le 92, Papado à Paris, par exemple)
  • Stabilité à long terme : il n’est pas toujours facile de retenir la personne, et si vous faites une garde partagée cela implique d’avoir à tout moment une famille avec qui partager et une nounou ; les personnes employées en périscolaire sont particulièrement volatiles
  • La confiance : vous confiez à cette personne votre enfant et votre maison, ça n’est pas rien ! Et plus prosaïquement cela vous demande d’être à peu près ordonné (pas terrible si elle tombe sur votre petite culotte qui traîne ou sur votre dernier avis d’imposition). Enfin quand vous rentrez chez vous vous ne maîtrisez pas toujours le moment où elle s’en va (du vécu, ahem).
  • L’ennui : à partir de 18 mois environ, il faut que la personne ait suffisamment de ressources pour éviter que l’enfant ne s’ennuie trop. On peut aussi panacher avec une halte-garderie pour limiter le problème.
  • Le matériel : la crèche comme l’assmat fournissent les jeux et le matériel ; si vous êtes en garde partagée cela implique pas mal d’investissement, par exemple pour doubler le matériel de base chez l’un et l’autre (lit, transat, chaise haute…), voire l’achat (et le stockage, particulièrement critique à Paris) d’une poussette double. Il faudra peut-être aussi procéder à quelques réaménagements pour le confort et la sécurité des enfants (et vous aurez ainsi la joie de vivre dans une déco « crèche », en espérant que ça devienne LA tendance 2012 après tous ces trucs épurés design).

Comment trouver quelqu’un ? Il y a bien sûr le bouche à oreille et les petites annonces chez les commerçants du quartier ; des sites web, comme nounou nature ou nounou top ; des agences de placement (où vous paierez une commission ; voir ici la liste des organismes agréés). N’hésitez pas non plus à vous renseigner auprès des structures de la petite enfance de votre coin (services municipaux, relai d’assistantes maternelles, PMI…). Si vous cherchez une personne à temps partiel (notamment pour prendre les enfants à la sortie de l’école), vous pouvez également contacter le CROUS proche de chez vous. En région parisienne vous pouvez déposer votre annonce ici. Paradoxalement, c’est par ce biais que nous avons trouvé notre nounou actuelle, qui n’est pas étudiante mais retraitée… Pour info, les tarifs habituellement pratiqués sont (en net horaire) : 8€ pour un enfant, 9 € pour deux, 10 € pour trois et 11€ pour quatre (pour plus ils n’ont rien dit…). Pour trouver une famille avec qui partager la nounou, outre l’habituel bouche à oreille, vous pouvez spammer les boîtes aux lettres du quartier (quitte à prendre un mail exprès pour l’occasion, voire une carte SIM sans abonnement dédiée).

Pour vous aider dans le recrutement : il y a certaines questions et certains critères que vous pouvez reprendre dans le billet sur les assmat. Pour notre part nous étions moins exigeants pour quelqu’un qui ne garde les enfants « que » 2h30 par jour : étant suffisamment stimulés l’un à l’école et l’autre à la crèche, nous ne cherchions pas forcément la réincarnation de Maria Montessori. Et puis autant vous dire que pour un temps partiel on ne se bouscule pas au portillon. L’amie Nashii a écrit quelques billets bien documentés sur le sujet il y a quelque temps déjà, que vous trouverez ici, ici, et .

Enfin il y a aussi la possibilité de prendre quelqu’un au pair, si vous avez une chambre de rab et habitez dans ou près d’une ville relativement attractive (ces conditions vous paraissent-elles contradictoires ?). Plus de détails sur ce type d’arrangement auprès de l‘Union française des agences au pair.

Ce billet clôt le dossier sur les modes de garde (voir aussi l‘assistant-e maternel-le et la crèche). Merci à tous pour vos commentaires qui illustrent bien la diversité des besoins et des réponses possibles !

Image : Certes il n’y a pas besoin d’agrément pour être nounou à domicile mais il semblerait qu’il faille a minima être humain.

Les modes de garde

dimanche, novembre 20th, 2011

Ou pour citer Laurent Fabius : « Qui va garder les enfants ? »

D’abord que les choses soient claires, je ne pense pas qu’il y ait un mode de garde idéal dans l’absolu, même s’il y a sans doute un mode de garde idéal pour une situation donnée. Et il y a bien sûr le principe de réalité : rares sont les familles ayant accès à tous les modes de garde, que ce soit par une offre déficiente ou par difficulté financière. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour définir le bon mode de garde, tant du côté de l’enfant (âge, personnalité, antécédents médicaux…) que de celui des parents (horaires et lieu de travail, préférences…). Une illustration de ces facteurs avec un témoignage anonyme de la Poule P., blogueuse :

Notre premier enfant, P1, a été gardé dès ses 3 mois 1/2, c’est un enfant qui a toujours mis du temps à accorder sa confiance, et nous habitions dans un quartier où il était quasiment impossible d’avoir une place en crèche et où il y avait bien une dizaine d’assistantes maternelles à moins de 10 minutes à pied de chez nous. C’est donc cette dernière option que nous avons retenue. Pour notre deuxième enfant, P2, j’ai pris six mois de congé parental, il avait donc 8 mois lorsque j’ai repris le travail. Il a toujours été très extraverti ; en outre nous habitons maintenant à 50 mètres d’une crèche (où nous avons obtenu une place) et à 10 minutes de l’assistante maternelle la plus proche. Il va donc à la crèche. A noter que nous avons également une nounou qui prend les enfants à 16h30 et s’en occupe chez nous jusqu’à 19 h (sinon la crèche fermant à 18h15 est incompatible avec nos horaires de travail habituels).

Comme vous pouvez le voir, j’ai donc testé les principaux modes de garde existants (damned, grillée, vous m’avez reconnue !). J’ai même testé le congé parental et la halte-garderie. Je vous propose donc un petit dossier en plusieurs épisodes pour évoquer ces différentes possibilités.

Par ailleurs, la question des modes de garde pose inévitablement celle du travail parental et en particulier maternel. Vaste question, donnant lieu à des débats à côté desquels les négociations israélo-palestiniennes font figure de petits poneys jouant aux bisounours. Ici il ne sera pas question de se prononcer en faveur de l’un ou de l’autre, mais plutôt de souhaiter (on peut toujours rêver) que de plus en plus ce soit une vraie affaire de choix et pas seulement une situation subie (que ce soit un parent en congé parental faute de mode de garde ou un parent qui ne peut rester auprès de son enfant par sa situation financière). Je pense en plus qu’au-delà de l’opposition caricaturale entre la mère workaholic qui voit ses enfants une fois par semaine et la mère au foyer qui n’a jamais eu d’emploi rémunéré et n’a pas l’intention d’en avoir, extrêmes bien peu fréquents actuellement, il y a tout un panel de possibilités pour les couples (mais oui, ça n’est pas que le problème des mères !), entre les temps partiels, les congés parentaux (de quelques mois à quelques années), le télé-travail, la création d’entreprise, la réorientation, et ce tant pour l’homme que pour la femme.

Pour pacifier un peu le débat, je voudrais vous citer l’étude NICHD conduite aux Etats-Unis sur plus de 1000 enfants depuis 1991 (encore en cours !), elle-même reprise dans le rapport Tabarot sur le développement de l’offre d’accueil de la petite enfance (que je vous invite à lire). Il faut tout de même savoir que les Etats-Unis sont à peu près le seul pays occidental à ne pas offrir de congé maternité obligatoire, c’est-à-dire qu’à moins d’un arrangement spécifique dans l’entreprise les mères sont supposées reprendre le travail immédiatement, ce qui pose un cadre pour partie différent du nôtre. Que nous dit le petit prospectus récapitulatif à destination des parents (traduction par moi-même, à feuilleter si vous lisez l’anglais) ?

Children who were cared for exclusively by their mothers did not develop differently than those who were also cared for by others.

Les enfants qui ont été exclusivement gardés par leurs mères ne se sont pas développés de façon différente de ceux qui ont également été gardés par d’autres.

Et encore :

Parent and family characteristics were more strongly linked to child development than were child care features.

Les caractéristiques parentales et familiales étaient plus fortement liées au développement de l’enfant que l’étaient les caractéristiques du mode de garde.

L’étude nous donne également des critères de définition d’un mode de garde de bonne qualité :

  • Adult-to-child ratio—How many children is each adult taking care of? in general, the lower the number of children an adult is caring for, the better the observed quality of that care and the better the children’s developmental outcomes.
  • Nombres d’enfants par adulte- De combien d’enfants s’occupe chaque adulte ? En général, plus le nombre d’enfants dont un adulte doit s’occuper est faible, meilleure est la qualité du mode de garde et meilleur est le développement de l’enfant.
  • Group size—How many children are in the child’s classroom or group? Smaller groups are associated with better observed quality of care.
  • Taille du groupe- Combien d’enfants y a-t-il dans le groupe ou la classe de l’enfant ? De plus petits groupes sont associés à une meilleure qualité effective du mode de garde.
  • Caregiver’s education level—Did the caregiver complete high school? college?  Graduate school? Higher caregiver education predicts higher quality of observed care and better developmental outcomes for children.
  • Niveau d’éducation de l’adulte- L’adulte a-t-il le bac ? Des études supérieures ? Un bac +5 ou plus ? Plus l’adulte a fait d’études et meilleurs sont la qualité du mode de garde et le développement des enfants.

Mais l’impact de cette qualité reste limité :

Children who receive higher quality care show slightly more positive outcomes than do those in lower quality care.

Les enfants qui bénéficient d’un mode de garde de haute qualité montrent des résultats légèrement plus positifs que ceux dont le mode de garde est de moins bonne qualité.

Quel temps passé en garde ?

The amount of time that children spend in child care from infancy through age 4½ is not related to their cognitive outcomes prior to school entry.  Children who spend many hours in child care, however, show somewhat more behavior problems and more episodes of minor illness than those in fewer hours of child care.

Le temps passé en garde par les enfants depuis leur premiers mois jusqu’à 4 ans 1/2 (aux Etats-Unis l’école maternelle n’est pas organisée comme en France : pas systématique et commence plus tard) n’est pas liée à leurs résultats cognitifs à l’entrée à l’école. Les enfants qui passent de nombreuses heures en garde, cependant, montrent un peu plus de problèmes comportementaux et plus d’épisodes de maladies bénignes que ceux y passant moins d’heures.

Garde collective ou individuelle ?

Center-based child care is associated with both positive and negative effects.  This type of care is linked to better cognitive development through age 4½ and to more positive social behaviors through age 3. But, center-based and large-group settings are also associated with more problem behavior just before and just after school entry. These types of care are also linked to more ear infections and upper respiratory and stomach illnesses during the first 3 years of life.

Un mode de garde collectif a à la fois des effets positifs et négatifs. Il est lié à un meilleur développement cognitif jusqu’à l’âge de 4 ans 1/2 et à des comportements sociaux plus positifs jusqu’à 3 ans. Mais une garde collective, en particulier en grand groupe, est également associée à une augmentation des problèmes de comportement avant et après l’entrée à l’école. C’est enfin lié à plus d’infections de l’oreille (otites) et de maladies respiratoires (bronchiolites, rhinos etc) et digestives (gastros) pendant les trois premières années de vie.

En bref, c’est finalement le contexte familial et parental qui reste prépondérant :

The following characteristics predicted children’s cognitive/language and social development:  parents’ education, family income, and two-parent family compared to single-parent family; mothers’ psychological adjustment and sensitivity; and the social and cognitive quality of home environment.

Les caractéristiques suivantes prédisent le développement cognitif, verbal et social des enfants : le niveau d’étude des parents, le revenu familial, le « nombre de parents » (deux valent mieux qu’un) ; la sensibilité et l’ajustement psychologiques des mères ; et la qualité sociale et cognitive de l’environnement familial.

Pour conclure, et avant de détailler plus avant (dans de prochains billets, à venir au cours de la semaine) les grands types de modes de garde (collectif, à la maison et chez un-e assistant-e maternel-le, pas forcément dans cet ordre d’ailleurs), je dirai donc que l’important est de trouver un mode de garde en lequel vous ayez vraiment confiance, car je crois qu’il y a toujours un moment où on doute, où l’enfant pleure à la mort quand on le laisse, et à ce moment-là si de façon générale on n’est pas très satisfait de la situation c’est vraiment très douloureux. En outre, il est probablement difficile pour l’enfant de s’attacher à la personne qui s’en occupe s’il sent que ses parents ne l’approuvent pas vraiment (cf les travaux de Gordon Neufeld et Gabor Maté).

En bref écoutez-vous, écoutez vos enfants, et laissez pisser les fâcheux qui tentent de conforter leurs propres choix en critiquant les vôtres.

D’autres lectures en attendant la suite :

Photo : c’est quasiment la première réponse de Google quand on cherche « Daycare » (crèche)…

Réforme du congé parental, suite et fin

mardi, février 17th, 2009

30-working-girl Nous avons vu hier les principales constatations du rapport Tabarot, et après 24 heures d’un suspense intenable, nous pouvons maintenant voir quelles en sont les propositions, avec pour le même prix mon avis (en italique). Là encore, je vous propose ici une approche pragmatique des mesures, et même si je ne porte pas notre président dans mon cœur, je pense qu’il y a suffisamment d’endroits sur la toile pour se défouler sans y ajouter celui-là. Et je risque de passer plus ou moins vite sur certains points du rapport, selon qu’ils me parlent ou pas, donc n’hésitez pas à aller voir par vous-mêmes.

L’auteur propose d’abord une mise en place progressive du droit à une garde opposable : d’abord en 2012 pour les 2-3 ans (avec la mise en place de « jardins d’éveil » dédiés pour cette classe d’âge). Pour les autres, pas avant 2015.  Pas franchement convaincue de l’importance de  dépenser toute cette énergie pour mettre en place tout un machin pour pouvoir porter plainte.

Simplifier la recherche d’un mode de garde, notamment par la mise en place d’un portail internet recensant l’ensemble des offres disponibles et de leurs caractéristiques et permettant de simuler le coût réel de l’une ou de l’autre. Très bonne idée. Tout ce qui permet d’éviter de faire la queue dans une administration en allant sur internet, je signe des deux mains (oui je sais, fracture numérique, illettrés, bla bla, permettez-moi d’être égoïste deux minutes merci).

La mise en oeuvre du droit de garde doit être assurée au niveau de la commune. OK si les moyens suivent.

La Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) doit être garante de la répartition équitable des structures au niveau national. Bonne intention, après sur le moyen, pas d’opinion.

La création des jardins d’éveil pour les 2-3 ans. Ils pourront se trouver dans des structures déjà existantes (crèches, maternelles) ou être créés ex nihilo. L’idée est d’en faire des structures extrêmement souples pour répondre aussi bien aux besoins de l’enfant qu’à ceux de sa famille, une sorte d’intermédiaire entre crèche et école maternelle. Sur le papier c’est plutôt séduisant.

Inciter à la création de crèches d’entreprise. Rien à redire.

Regrouper les assistantes maternelles en maisons d’assistantes maternelles (y compris au sein des entreprises). Une belle idée mais en ces temps de flambée immobilière et de restrictions budgétaires, ça me paraît un peu irréaliste.

Un congé parental la première année de l’enfant, dès le premier enfant, payé 67% du salaire brut, dont deux mois seraient réservés à chaque parent (et perdus s’ils ne sont pas pris), le reste étant à partager entre les deux, selon l’exemple des pays nordiques. C’est la mesure phare du rapport, celle qui a créé le buzz. Pour le premier enfant, c’est clairement une avancée (puisque jusqu’ici on n’a droit qu’à 6 mois très mal payés). J’aime bien le partage obligatoire entre parents. Pour les autres c’est moins clair : les femmes qui sont en congé malgré elles souffriront toujours de la pénurie de places d’accueil et celles qui le sont par « vocation » y perdront clairement. Il faudrait au moins mixer cette formule avec l’actuel congé parental : soit choix entre les deux, soit possibilité de prolonger d’un ou deux ans (mais ça me paraît difficile de garder la même indemnisation).

Etendre l’aide à la reprise d’activité des femmes (ARAF) aux parents qui sont en recherche d’emploi ou qui suivent une formation de plus de 40h pour reprendre une activité après avoir assuré la garde de leurs enfants. En tout cas une bonne idée d’accompagner le retour à l’emploi, voire une éventuelle reconversion.

Faciliter la garde d’enfants par les seniors, en tant qu’assistants maternels ou au sein de crèches (sous la supervision du personnel qualifié). Mouais. Il faudrait un minimum les former alors. Parce que vues les pratiques éducatives de l’époque, il y a de la mise à jour sérieuse à faire. Je préfèrerais qu’on encourage la formation et l’emploi des jeunes.

Augmenter le taux d’encadrement des assistantes maternelles (actuellement un adulte pour trois enfants). Ca dépend. Dans les conditions actuelles (seules chez elles, enfants de 2 mois 1/2 à 3 ans) non. Si elles sont dans des maisons avec d’autres, que les moins d’1 an sont avec les parents, les 2-3 ans au jardin d’éveil, et qu’elles ont aussi des enfants en péri-scolaires, pourquoi pas.

Faciliter la validation de l’expérience des personnels de crèche les moins qualifiés et assouplir les conditions de qualification des directeurs. Pas compétente sur le sujet.

Plus de souplesse pour l’accueil des enfants en surnombre. Seulement dans des conditions bien définies et encadrées, pour ne pas être une mesure cache-misère.

Agrément des structures de garde par les municipalités. Pas compétente sur le sujet

Etendre le réseau des relais assistantes maternelles en relais d’accueil familial, pour l’ensemble des professionnels de la garde d’enfants. Plutôt une bonne idée a priori.

Suivi des nounous à domicile. Si c’est bien fait, c’est une bonne idée.

Etendre les lieux d’accueil gratuits parents-enfants/grands-parents-enfants. Si c’est comme je le comprends des lieux de style « maison verte », c’est une bonne idée.

Privilégier l’accueil des enfants handicapés dans les structures ordinaires. Rien à redire.

Proposer des baby sitters agréés par la collectivité. Why not ?

Utiliser le fonds social européen pour améliorer la qualité de l’offre de garde (par exemple formation profesionnelle des assistantes maternelles). Pas compétente

Instaurer un entretien obligatoire entre le futur parent et son employeur pour permettre de trouver un compromis entre les besoins de l’un et de l’autre. A mon avis, soit l’employeur est conciliant et ça ne changera pas grand chose, soit il est obtus et ça ne changera pas grand chose.

Encourager les gardes partagées, notamment pour les familles où les parents ont des horaires atypiques. Déjà que c’est pas évident à monter, si en plus il faut trouver une famille avec des horaires aussi bizarroïdes que les vôtres…

Aider les familles les plus modestes à avoir accès à une assistante maternelle, puisque cela coûterait moins cher à la collectivité qu’une place en crèche. Pourquoi pas ?

Financer la mise en place du droit de garde opposable par les excédents de la branche famille. Où on découvre qu’à partir de 2009 cette branche devrait faire des bénéfices…

Comme vous l’avez constaté, je ne suis donc pas horrifiée par ce rapport et ses propositions, même si j’en préfère certaines à d’autres. Maintenant reste à savoir ce qui va effectivement être adopté ou pas, et sous quelles conditions. Et vous, vous en pensez quoi ? Les lectrices (et lecteurs ?) à l’international (ah ça la pète ça), ça vous inspire « tempête dans un verre d’eau » ou « tsunami » ?

Réforme du congé parental ?

lundi, février 16th, 2009

mary_poppins La nouvelle fait déjà grand bruit : le gouvernement souhaite réformer le congé parental. Etant donné qu’on n’est encore qu’au stade de l’annonce, il me semble que tout reste à prendre avec des pincettes. Je ne souhaite pas débattre ici de l’aspect idéologique (c’est-à-dire la façon de voir le monde qui transparaît derrière ces propositions et sur l’enrobage de discours autour) mais me cantonner au plan purement pragmatique. Vous trouverez le débat plus politique chez Olympe (qui référencie également d’autres articles sur le sujet).

Les propositions sont principalement basées sur le rapport de la députée Michèle Tabarot (résumé ici, rapport intégral ). Puisqu’on ne sait pas encore ce qui va être retenu ou pas, je vous propose de regarder directement le rapport plutôt que de tenter de pêcher ça et là des citations incomplètes. Bien sûr ma grille de lecture ne sera pas forcément la vôtre, alors n’hésitez pas à y jeter directement un œil. J’ajouterai qu’il contient de nombreux exemples et comparaisons avec d’autres pays occidentaux, ainsi qu’un certain nombre de cartes montrant les disparités au sein de l’hexagone, bref c’est globalement très instructif.

On y trouve déjà un certain nombre d’informations sur la situation actuelle.

Tout d’abord l’auteur expose les connaissances actuelles sur les conditions du bien-être des enfants. Je regrette que cette partie ne soit pas plus détaillée et plus documentée mais on en tire déjà un certain nombre d’informations.

Les tout petits bénéficieraient d’être gardés par un de leurs parents jusqu’à 6 à 12 mois au moins. L’intérêt de fréquenter plus assidument d’autres enfants n’apparaîtrait que vers 2-3 ans. L’implication des deux parents aurait des effets bénéfiques sur le développement de l’enfant. On apprend également que le temps de garde optimum pour les enfants serait de 10 à 30 heures par semaine, d’après l’étude NICHD. Ainsi, 83% des enfants confiés à la garde 10 à 30 heures par semaine ne montrent aucun trouble comportemental (90% pour ceux gardés par un parent, et 74% pour ceux gardés plus de 40 heures). Par trouble comportemental, on entend entre autres caprices et colères. Hélas il n’est pas précisé de tranche d’âge à laquelle correspondent les données, parce que je me demande dans quel monde on trouve une très large majorité de bambins qui ne font aucune colère (le site original de l’étude est si dense que je n’arrive pas à y retrouver rapidement ces données). Par ailleurs, selon l’auteur, la qualité du mode de garde est primordiale, et notamment l’attention portée aux enfants, l’adéquation à leurs besoins et la stabilité du personnel. Selon les cas, on pourra trouver cette qualité en garde collective comme en garde individuelle.

Apparemment je ne suis pas la seule à penser que le congé maternité actuel est trop court :

  • 70% des mères obtiennent un congé pathologique (dont 23% en post-natal, qui est plus difficile à avoir que le pré-natal), ce qui montre bien que la possibilité de reporter une partie du pré-natal en post-natal ne concerne qu’une minorité.
  • Rallonger le congé maternité par ses congés annuels (et autres RTT) est une pratique très répandue : 38 jours en moyenne pour le premier et le deuxième enfant, 21 jours pour les autres (cette statistique m’étonne car beaucoup d’entreprises interdisent aux salariés de prendre plus d’un mois de congé à la fois).

Un certain nombre de femmes ne prennent pas leur congé parental de gaieté de cœur : on estime à un tiers la proportion de celles qui l’ont fait par absence d’alternative. Je dis « femmes » car seulement 2,5% des personnes en congé parental sont des hommes. Par ailleurs, un arrêt de 3 à 6 ans est souvent préjudiciable à la réinsertion professionnelle.

Quel est le vrai prix des modes de garde ? On trouve dans le rapport un joli graphique comparant, en fonction des revenus du foyer, ce qu’il reste effectivement à payer (une fois les aides déduites) pour chaque mode de garde (accueil collectif, assistante maternelle, garde partagée, garde à domicile). Globalement la différence entre crèche et assistante maternelle n’est pas très importante (moins de 100 € par mois), et lorsque les revenus du foyer atteignent 3 SMIC (3102 €), c’est l’assistante maternelle la plus avantageuse (et il n’y a plus beaucoup de différence avec la garde partagée non plus).

Quelle est leur disponibilité ? On estime qu’il y aurait environ 51 places d’accueil à l’extérieur pour 100 enfants de moins de 3 ans. Il manquerait 300 000 à 500 000 places. Ainsi, en 2005,  57% des moins de 3 ans étaient gardés par un de leurs parents (devinez lequel ?), 18,5% par une assistante maternelle agréée et 8,7 % dans une crèche. L’assistante maternelle (= une nounou qui accueille 2 à 3 enfants chez elle et qui doit recevoir un agrément de l’Etat, pour ceux pour qui c’est du chinois ; c’est une femme dans 99% des cas) est donc le premier mode de garde hors parents. Pourtant, la majorité a choisi ce métier par défaut plus que par vocation, et leur salaire mensuel net est de 815 € lorsqu’elle travaille à temps plein (pour la nôtre on peut quasiment multiplier par trois et pourtant elle n’est pas spécialement chère !). Quant aux structures d’accueil collectif, leur nombre augmente de 2 à 3 % par an et les crèches d’entreprises ne représentent que 8% des places.

Combien tout cela coûte-t-il à l’Etat ? En tout (y compris congés de maternité et paternité) : 15,3 milliards d’euros, soit environ 4% du budget total de l’Etat. Bien que les gardes individuelles soient majoritaires, elles ne coûtent « que » 2,7 milliards d’euros, par rapport à 3,6 milliards pour les modes d’accueil collectifs. Et pour les entreprises ? Apparemment une étude suisse fait état d’un retour sur investissement de 8% (25% pour une étude allemande) pour les mesures familiales (organisation flexible, allocations de congés parental…), et ce sans compter les bénéfices non quantifiables (motivation, loyauté…).

La suite au prochain numéro : les propositions de mesures.

Partir un jour…

mercredi, juillet 16th, 2008

… sans retour poussin. OK j’arrête là la référence culturelle musicale aux 90s et je me mets au vrai sujet du jour : comment laisser son poussin. Là je m’adresse surtout aux pondeuses, pour qui cette étape est généralement plus difficile que pour les papas.

Pourquoi se séparer, même quelques heures, de son adorable chérubin ? Pour un certain nombre d’entre nous, il y a une réalité incontournable : Mr BigBoss n’admet pas les moins d’1 mètre dans les locaux de son entreprise. Et tout le monde a un jour ou l’autre des occupations plus ou moins compatibles avec la présence d’un mini-monstre (qui veut négocier avec son banquier pendant que Junior met consciencieusement en pièces l’ensemble des prospectus du joli présentoir ?). Il y a aussi tout simplement l’envie de respirer un peu, seule, avec ses vieilles copines nullipares (et les autres aussi !) ou en amoureux. Mais il ne faut pas non plus se laisser stresser par les oiseaux de mauvais augure : « Comment ? Alors que Junior a déjà 2 mois vous n’avez jamais pris de baby sitter ? tss tss tss, vous êtes bien trop fusionnels, cet enfant ne pourra jamais acquérir son autonomie. » Si on n’a vraiment pas envie ça ne sert à rien de se forcer (sauf peut-être après les 38 ans de Junior ?). Par contre, si on a un peu envie mais qu’en même temps on a très peur que ce soit une grosse catastrophe, là il ne faut pas hésiter à se motiver un peu. Rien ne prouve que ce sera une catastrophe. Et même si c’est le drame, ce n’est pas pour autant qu’il faudra 15 ans de thérapie au poussin pour s’en remettre.

Alors à qui le laisser ?

  • Le plus facile : le père. C’est d’autant plus aisé s’il est déjà bien impliqué dans les divers aspects pratiques liés aux soins du bébé au quotidien. Dans la famille Pondeuse, c’est comme ça que ça fonctionne, et je laisse le poussin à son père comme à un autre moi-même (sauf qu’au bout d’un moment le schtroumpf me manque un peu mais je sais qu’il est très bien avec son père).
  • Deuxième catégorie : les proches. Parents, beaux-parents, frères et soeurs, meilleurs amis… Quelques atouts qui feront la différence s’il y a plusieurs candidats : avoir un minimum d’expérience pratique avec les bébés, avoir un minimum envie de s’en occuper (pas le genre qui vous refile le poussin au premier couinement ou à la première odeur suspecte), avoir les idées suffisamment ouvertes pour faire comme vous leur demandez (et pas comme eux feraient, comme ils vous le font régulièrement savoir), vous fréquenter assez régulièrement pour être potentiellement identifiables par le poussin.
  • Troisième catégorie : du personnel rémunéré. Dit comme ça on imagine la gouvernante, la nurse anglaise et le majordome, mais en fait il s’agit d’une nounou ou d’une baby-sitter. Plus difficile de laisser son bébé à un(e) parfait(e) inconnu(e), mais au moins la personne est payée pour s’en occuper, et du coup remplit généralement mieux son office qu’un proche s’il est moyennement motivé. En général, elle peut venir quand ça VOUS arrange et pas seulement quand ça l’arrange elle (« non là ç’aurait été avec plaisir, mais tu comprends, j’ai eu un mal fou à obtenir un rendez-vous pour cette manucure »). Et si ça ne se passe pas bien, elle sera plus facile à dégager que (au hasard) belle-maman, qui ne com-prend pas pourquoâââ elle n’a pas vu ses petits-enfants aaadôôôrééééééés depuis deux jours.

Et vient l’instant douloureux de la séparation. Idéalement il faudrait préparer ce moment avec une petite adaptation. S’il s’agit de la nounou qui va garder le poussin cinq jours par semaine c’est incontournable et il faut vraiment prendre le temps d’y aller progressivement (quelques jours, variable selon l’âge de l’enfant). Si c’est votre soeur qui vient pour la soirée, on peut s’en passer. Ensuite c’est plus facile d’introduire une nouveauté à la fois, donc mieux vaut que le/la baby-sitter du jour vienne chez vous que l’inverse. Si ce n’est pas possible, c’est à mon avis mieux de le déposer soi-même (plutôt que la personne vienne le chercher). Ensuite il faut expliquer très clairement au poussin ce qui va se passer (genre je vais partir jusqu’à …, tu vas rester avec …, et ensuite je reviendrai), même s’il n’a qu’un mois et qu’il ne saisit pas tous les détails. Dans ces moments-là, un doudou, une tétine ou tout autre objet familier (votre t-shirt de la veille par exemple) peuvent rendre bien service. Evidemment, si vous avez réglé au préalable les détails pratiques, vous serez plus sereine pour partir. Si le poussin fond en larmes à votre départ, soyez forte, il y a de grandes chances pour que ce soit passé dans les cinq minutes suivant votre sortie de son champ de vision (vive le portable pour savoir s’il s’est calmé).

Et quand on allaite ? Certes ça complique un peu les choses, mais à coeur vaillant rien d’impossible (comme dirait Jacques Coeur -j’essaie de compenser la vacuité culturelle totale du début du billet). Il y a même tout un tas de solutions, en fonction de votre envie et de l’âge du poussin. On peut tirer du lait (au tire-lait, avec les coquilles recueil-lait, à la main…) pour que le/la baby-sitter le donne au poussin, soit au biberon, soit à la tasse, à la soft-cup, à la seringue ou encore à la cuillère (si la personne est trèèèèèèèèès patiente) si on a peur de la confusion sein-tétine. Si le poussin peut manger une compote/purée, on peut faire un « flan » de lait maternel en le chauffant avec un peu d’agar-agar. On peut aussi donner du lait artificiel, si ça reste occasionnel une fois que la lactation est bien établie (pour ne pas perturber votre production laitière de Prim’holstein). Si Bibou est avancé dans la diversification, il peut aussi se passer de lait pour cette fois (par contre s’il n’en a pas assez dans la journée, il risque de compenser la nuit). S’il ne s’endort qu’au sein… hum… il apprendra à faire autrement : les enfants savent très tôt faire la différence entre les personnes qui s’occupent d’eux et réalisent rapidement qu’il n’y en a qu’une seule qui donne la tétée. Essayez juste de trouver une personne trèèèèèèès patiente (et éventuellement un peu sourde pour mieux supporter les hurlements…).

Quand enfin on se retrouve… en théorie c’est l’explosion de joie et de bonheur ! En pratique, ahem. Il n’est pas rare que le poussin pleure quand je vais le chercher chez la nounou. Il y a eu une période où carrément il pleurait quand je le prenais dans mes bras et se calmait dès qu’elle le reprenait. Après une journée de travail où on a juste envie de se vautrer devant la télé avec un verre de vin, c’est vraiment une excellente façon de commencer la soirée. Et puis récemment, après notre premier week-end en amoureux, on récupère le poussin chez mes parents. Il saute immédiatement au cou du Coq, par contre hurle dès que je m’approche. Et ce toute la soirée. Grande théorie de ma mère : l’absence de la mère est tellement plus dure à supporter que celle du père qu’elle se pardonne plus difficilement. Mouais. Rassurez-moi, je ne suis pas la seule à qui ça arrive ?

Et quoi qu’il arrive, on ne laisse pas le poussin seul, que ce soit dans la voiture ou dans un tiroir (histoire véridique des parents d’une amie qui laissaient leur bébé dans un tiroir ouvert -s’en servant comme couffin- pendant qu’ils allaient faire les courses… et qu’un agent immobilier faisait visiter la maison à des clients potentiels un peu surpris…) !

Des nouvelles du front

jeudi, février 28th, 2008

corde linge J’ai fait les premiers tests de mes lavables. Pour le moment j’ai essayé chacune des quatre une fois. Globalement, ça s’est plutôt bien passé. La manipulation n’est pas forcément plus complexe, juste un peu différente, à mon avis une fois qu’on a pris ses marques ça doit rouler tout seul. Même les couches dites « classiques » avec culotte de protection n’ont pas été trop difficiles à mettre. Une seule petite fuite est à déplorer, et après plus de 3 heures de port. Et la couche n’avait été « prélavée » qu’une seule fois. Le papier magique est à peu près fonctionnel, et en cas de dégâts un coup de douchette et c’est parti (sur la polaire en tout cas, les autres tissus ne sont pas tombés sur le ticket magique). Pour le moment, je pense donc continuer sur cette voie. Reste à choisir le ou les modèle(s) gagnant(s), mais je me laisse encore un peu de temps.

Je dois dire que malgré tout le bien qu’on dit du bambou, je ne suis pas très chaude sur cette matière car elle est très très longue à sécher (+ de 24 heures). Or j’ai une machine à laver pourrie (essorage max : 750 tr/min), et je ne peux faire sécher mon linge qu’à l’intérieur. Donc c’est un critère très important pour moi, d’autant plus qu’il est clair que je ne pourrai pas faire de lessive tous les jours. J’aime bien aussi l’effet « au sec » et « caca s’en va tout seul » de la polaire. Mais on peut mettre une simple doublure de polaire sur une autre matière donc ça n’est pas gênant. J’aimerais finalement présenter les modèles à la nounou pour qu’elle participe au choix, histoire qu’elle se sente impliquée et que tout se passe bien.

Quelques réflexions pratiques :

  • Il va falloir réorganiser la salle de bains. Autant avec les couches jetables on peut faire un joli petit tas qui prend pas trop de place, autant là ça ne s’empile pas du tout. Un petit panier bien situé serait pas mal à mon avis. Il faut aussi prévoir une aire de transit de la couche sale (hors de portée des petites mains) car si caca il faut aller le vider dans les toilettes. Donc on ne peut pas mettre directement la couche dans le seau. Si nécessaire, il faut aussi pouvoir aérer les culottes qu’on n’utilise pas (je les ai accrochées à la poignée du placard).
  • La garde-robe du poussin risque de passer à la taille supérieure un peu plus vite que prévu. Même les couches dites fines sont plus épaisses qu’une jetable saturée. Par contre j’ai l’impression que le volume n’augmente pas vraiment quand la couche absorbe. En tout cas pas de jean slim pour poussin. Les bodys un peu justes je ne les ai pas fermés ; sinon je ne mets que la pression du milieu pour éviter les fuites.
  • Deuxième effet kiss cool : quatre couches, même avec inserts, doublures et tout le tremblement, ça ne vous remplit pas un lave-linge. Et à trois on n’a pas de quoi compléter tous les jours. Donc tout est super propre chez nous : je viens de laver nos peignoirs et nos draps pour compléter (en deux machines quand même). A ce rythme-là demain j’attaque les rideaux.

Voilà pour cette fois, une fois que j’aurai testé plusieurs fois les couches (et lavé, et relavé, et relavé, en espérant avoir enfin une idée correcte de leur capacité d’absorption), et notamment de nuit je ferai un petit bilan sur les + et les – de chaque modèle.

(image : http://www.journalletoile.com/article-124221-Le-bonheur-dune-corde-a-linge.html)