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Le cododo (2)

mercredi, juin 4th, 2008

Si l’aventure du cododo vous tente, voici quelques conseils pratiques pour dormir avec un bébé.

A mon avis, l’accessoire essentiel c’est la veilleuse. Idéal pour éviter d’allumer la lumière alors qu’on n’a aucune envie de se réveiller et pour bien mettre le poussin au sein quand on débute (que celle qui ne s’est jamais fait téter à côté du téton -ouch!- me jette la première boîte de coussinets). On peut aussi vérifier discrètement s’il s’est endormi.

Dans les premiers mois/semaines de l’allaitement (selon les femmes), on a tendance à avoir des fuites de lait, mieux vaut dormir avec soutien-gorge et coussinets pour éviter de se réveiller dans un environnement humide (et poisseux, le lait maternel est très sucré). Au moment où vous dégainez la bête, il peut être utile de mettre une serviette ou un lange entre votre sein et le lit. Vous pouvez aussi laisser un lange sous la tête du poussin s’il a tendance à régurgiter, pour éviter de changer les draps d’un lit double pour un fromage. Idem pour les fesses si vous avez des problèmes d’étanchéité de couches/une épidémie de gastro. 

Tant qu’on y est, on peut aussi prévoir une bouteille d’eau (l’allaitement donne soif) et une petite collation (et ça creuse). Si vous biberonnez, vous pouvez prévoir les biberons d’eau avec les doses de lait correspondantes à proximité (trouver des récipients de stockage qui permettent de verser facilement la poudre sans en mettre partout -et me signaler au passage ce que vous avez trouvé, ça m’intéresse).

On ne va pas écraser le poussin ? Une simple question : « Vous êtes-vous déjà réveillé en pleine nuit sur votre chéri(e) ? (à l’insu de votre plein gré, inutile de faire des sous-entendus salaces) » Même en dormant, on a conscience de la présence de l’autre (et même un nouveau-né ne se laissera pas écraser comme ça). Evidemment, ça ne vaut pas si on a pris des substances licites ou illicites qui affectent notre conscience (alcool, drogues, somnifères…), donc pas de cododo ces nuits-là. Eviter aussi si on fume.

Comment installer le poussin ? Les principaux risques sont à mon avis la chute du lit et l’étouffement par couette/oreiller. Il faut adapter en fonction de l’âge de l’enfant et de la température de la pièce. Pour la chute, il y a un certain nombre de variantes : mettre l’enfant entre les parents, ou entre un parent et le mur, le mettre dans un petit lit à barreaux en « side-car », c’est à dire collé au lit parental, mettre le matelas par terre, etc. Pour la couette, la sécurité totale est de se mettre chacun dans un sac de couchage (et le poussin dans une gigoteuse/nid d’ange). Je comprends que ça ne fasse pas très envie (jamais pratiqué moi-même). Un nouveau-né (qui de toute façon ne bouge pas) peut être placé au niveau de la tête des parents, qui ont quand même peu de chances de se mettre la couette sur le visage. Sinon il faut le mettre sur la couette (avec sa gigoteuse s’il fait froid). Si vous avez des trucs à partager, n’hésitez pas !

J’en profite pour dire que ces histoires de couette et de gigoteuse ne sont pas des inventions des magasins de puéricultures pour nous vendre plus de trucs : un couple qui m’est très proche a perdu un enfant d’un an qui s’est étouffé dans son édredon pendant sa sieste.

Et comment se retrouve-t-on à deux entre adultes consentants, si on a un moins d’1 mètres collé aux basques 24 heures sur 24. Pour les premières semaines, euh, comment dire, ce genre de préoccupation risque fort d’être le cadet de vos soucis. Ensuite, eh bien il n’y a pas que le lit ou la nuit pour réviser son kama sutra… Il paraît même que les mères allaitantes reprennent plus vite une activité sexuelle que les autres ! Incroyable non ?

Enfin vous trouverez plein d’informations et de conseils sur ce petit dépliant de l’UNICEF, ainsi que sur le site du cododo. Et n’hésitez pas à nous faire partager vos trucs !

Le cododo (1)

mardi, juin 3rd, 2008

  C’est le nouveau mot à la mode pour désigner un concept ancestral : partager son lit ou sa chambre avec son (ou ses) enfant(s). Après quelques décennies de « Un bébé doit dormir tout seul dans son lit dans sa chambre », la nouvelle vague rappelle que la grande majorité de l’humanité ne fait pas chambre à part, et que le nouveau-né est bien trop immature pour dormir seul. Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter un peu ma vie.

Quand j’étais enceinte, j’envisageais que le poussin dorme dans notre chambre mais dans son joli berceau. Je n’avais pas vraiment réalisé qu’on pouvait faire autrement. Le poussin est né au petit matin, et me voilà le premier soir, seule dans la chambre à la maternité, dans mon lit d’hôpital observant l’adorable merveille qui dormait dans son petit berceau en plexi, tout contre mon lit. Et là, la puéricultrice du soir (qui venait nous border faisait sa ronde) me dit « Vous allaitez ? Mais prenez-le dans votre lit, vous verrez ce sera bien plus simple. » Je rattrape ma mâchoire qui venait de se décrocher, réfléchis quelques instants et adhère rapidement au bon sens de ses propos. Hop, le poussin dans mon lit. Ah que c’était moins fatigant que de se contorsionner pour le sortir du berceau sans se lever, même en réarrangeant régulièrement le coussin d’allaitement au bord pour faire barrière (le lit était pourvu de barrières, hélas prévues pour retenir la maman mais pas le poussin) à chaque fois qu’on changeait de côté. Le lendemain soir, nouvelle équipe médicale, et rebelote : la puéricultrice était ravie de voir mon installation pour prévenir une chute malencontreuse.

A peine rentrés à la maison, je ne me voyais plus faire autrement. Le coq, qui avait été soigneusement briefé (ne pas contrarier une jeune maman, surtout fraîchement rentrée de la maternité, sous peine de baby blues et torrents de larmes), a accepté de prendre le poussin entre nous. Le premier mois a donc été beaucoup moins fatigant que prévu : le poussin chouinait légèrement, je dégrafais mon soutien-gorge, le mettais au sein et voilà. Il m’est arrivé souvent de me réveiller avec un sein à l’air et le poussin qui dormait béatement juste à côté. Le coq lui ne se réveillait même pas (sauf quand je lui collais un méchant coup de coude pour lui suggérer d’aller changer la couche de son fils, niark niark niark). J’ai l’impression aussi que comme ça il a très vite compris que la nuit il fallait dormir… Et puis aux esprits chagrins qui s’offusquaient de telles pratiques je répondais « C’est ce qu’on m’a conseillé à la maternité (hôpital public de niveau III) », et toc !

Ensuite, vers ses un mois, nous avons mis le poussin dans la nacelle à côté du lit, et après trois mois il est passé dans son lit dans sa chambre, parce que nous avions envie de plus d’intimité. Je n’irai pas jusqu’à dire que tout s’est passé comme sur des roulettes, mais je pense que les nuits agitées étaient le résultat d’un ensemble de choses. Quoi qu’il en soit, vers quatre mois le poussin s’endormait à peu près sans problème pour des nuits de 12 heures, dans son lit dans sa chambre. Je ne dis pas ça pour rendre fous de jalousie les parents qui n’ont pas cette chance, mais pour dire que le cododo ne condamne pas forcément à avoir le poussin dans les pattes (ou plutôt dans le plumard) jusqu’à ses 18 ans. Et maintenant il a plus de difficultés à s’endormir si il est avec quelqu’un que si il est seul (il est du genre hyper actif et curieux, qui ne veut rien rater de ce qui se passe).

Alors à faire ou à éviter ? Comme toujours, c’est à chacun de trouver ses marques. Si une solution vous empêche de fermer l’œil de la nuit (vous vous relevez quinze fois pour aller vérifier qu’il respire ou au contraire les bruits de son sommeil vous rendent insomniaque) alors elle n’est pas pour vous. Et puis combien de temps ? A mon avis jusqu’à ce que quelqu’un en ait marre (parent ou enfant). On n’est pas non plus obligé de choisir définitivement et de se ranger dans un camp. On a tout à fait le droit de commencer la nuit chacun de son côté et de se rejoindre en cours de route, ou de ne dormir ensemble que les jours pairs, bref n’importe quelle solution qui vous convienne. Il y a un joli témoignage sur le sujet ici. Il ne faut pas choisir une solution « parce qu’on m’a dit que c’était le mieux ». Il faut choisir « parce que c’est comme ça qu’on se sent le mieux ». A ce sujet, j’ai aussi bien aimé ce billet.

Demain quelques idées pratiques pour dormir comme des bébés (ben bien sûr)…

Bib au lit : mauvaise idée

lundi, mai 5th, 2008

Si vous n’étiez pas encore persuadé(e) que c’était très vraiment super vachement hyper mal de faire dormir son bébé avec son biberon de lait (ou mieux, avec la tototte trempée dans du miel/sirop), allez faire un tour sur ce lien. Evitez juste de le faire après un repas…

La valise (3)

mercredi, avril 9th, 2008

Pour finir cette merveilleuse trilogie, réfléchissons à ce dont on a besoin pour quitter la maternité et accueillir un poussin chez soi.

Pour partir :

  • A moins que vous ne repartiez à pied, il vous faut un siège auto adapté (dos à la route ou nacelle). Il est conseillé d’en étudier la fixation AVANT le jour J.
  • Selon la météo et la saison il va falloir couvrir le poussin. Il est fortement déconseillé de le mettre en combinaison pilote dans le siège auto (pour la sécurité et puis il ne fait généralement pas si froid dans une voiture). Il existe des nids d’ange avec des petits trous judicieusement placés pour laisser passer la ceinture, et rien ne vous empêche de l’ouvrir une fois qu’il fait bon chaud dans la voiture. Globalement le nid d’ange m’a paru un bon investissement. Cela dit si vous accouchez en juillet à Montpellier, vous pourrez probablement vous en passer (quoi qu’avec le changement climatique, y a plus de saison ma brave dame).
  • Pensez aussi à prendre de quoi vous habiller, vous n’allez quand même pas sortir en tongs et en slip filet…

Une fois rentrés, quels sont les basiques indispensables ?

Pour coucher le poussin :

  • votre lit peut faire l’affaire si vous êtes adepte du cododo mais c’est quand même bien utile d’avoir un couffin/berceau/nacelle/lit de bébé selon ce que vous avez et ce qui vous arrange.
  • Pas de drap, couverture, oreiller ou édredon avant au moins 18 mois (oui il y a des enfants qui meurent étouffés dans leur couette à 1 an et oui j’en ai connu un). S’il fait froid, vous avez le choix entre gigoteuse, surpyjama et nid d’ange : privilégier les modèles les plus faciles à mettre avec nombreuses ouvertures. Pour les premiers mois le nid d’ange est pas mal. Pensez aussi aux draps housse et alèses.
  • Une veilleuse nous a été très utile pour nous occuper du poussin la nuit. Et cela fait plusieurs mois qu’il dort sans sans problème, pour ceux qui auraient peur de donner des mauvaises habitudes.

Pour changer le poussin :

  • N’achetez pas trop de couches d’un coup, que ce soient lavables ou jetables, car il faut trouver le bon modèle pour la morphologie du poussin (sans compter les problèmes d’irritation), et ça même le meilleur échographiste ne pourra pas vous aider. Un petit truc : il vaut mieux passer à la taille supérieure dès que le bébé atteint le bas de la fourchette de poids plutôt que de garder la taille inférieure le plus longtemps possible (ça n’empêche pas de finir le paquet bien sûr), car en plus de la taille la capacité d’absorption augmente aussi. Si vous souhaitez utiliser des lavables, c’est toujours utile d’avoir un paquet de jetables sous la main.
  • Même si on peut changer le poussin par terre, sur son lit ou que sais-je, c’est quand même bien pratique d’avoir un espace dédié à hauteur de parent (on n’est pas obligé d’acheter une table à langer, ça dépend vraiment de la configuration de votre chez-vous ; par exemple nous avons aménagé le dessus du lave-linge avec une grande planche et des tasseaux), où vous pourrez avoir tout ce qu’il vous faut sous la main.  Investissez au moins dans un genre de matelas (il y en a un pas cher du tout et tout blanc -parfait pour les allergiques à Winnie et ses amis- chez le célèbre magasin d’ameublement bleu et jaune). Il vaut mieux choisir un endroit où tout est facilement nettoyable, y compris le sol, mais je n’en dis pas plus pour ne pas choquer les âmes sensibles.
  • Le plus simple est d’utiliser de l’eau et des carrés de coton (en supermarché à côté des couches), avec éventuellement une crème apaisante (genre liniment oléo-calcaire, en pharmacie). Si votre conscience écologique vous taraude, vous pouvez utiliser un gant de toilette et/ou des carrés de polaire lavables. En cas de grosse irritation, le mytosil est un grand classique (mais l’odeur…) ; j’aime bien les pâtes à l’eau comme eryplaste, ça marche bien et ça ne sent rien.
  • Prévoir évidemment une poubelle étanche, facile à nettoyer, grande (>15L sauf si vous avez un vide-ordure/adorez sortir les poubelles ; indispensable si vous utilisez des lavables) et de préférence à pédale (à moins que vous ne soyiez un poulpe).

Pour les soins :

  • Pour le cordon : compresses stériles, éosine en unidoses et alcool à 60°
  • Des unidoses de sérum physiologique sont utiles pour nettoyer le nez, les oreilles et les yeux. On en trouve en supermarché.
  • Un thermomètre peut s’avérer utile si vous soupçonnez de la fièvre.

Pour le nourrir :

  • Que vous allaitiez ou pas, il est utile d’avoir un ou deux biberons et une petite boîte de lait maternisé sous le coude. Attention, certains bébés refusent certaines tétines, donc il vaut mieux attendre de voir sa réaction avant d’en acheter 10 de la même marque. Et toutes les tétines ne sont pas compatibles avec tous les biberons (même si les fabricants prétendent le contraire). Pensez au goupillon pour nettoyer.
  • Pour stériliser, sachez qu’on peut faire bouillir 5 minutes (sauf le caoutchouc, qu’on peut stériliser avec des pastilles, vendues en hypermarché) ou passer 10 minutes à la vapeur (plus rapide dans l’autocuiseur). Donc si vous ne pensez stériliser qu’occasionnellement (pour info il n’est plus recommandé de stériliser systématiquement les biberons, sauf pour conservation du lait maternel), il n’est pas indispensable d’investir dans un gros bidule. Attendez un peu pour évaluer vos besoins.
  • Le coussin d’allaitement peut servir aussi bien pour le sein que pour le bib, et permet de bien s’installer pour des tétées qui sont souvent longues et fréquentes au début.
  • Si vous allaitez, attendez que la montée de lait soit passée pour racheter quelques soutiens-gorge d’allaitement, afin que votre taille soit à peu près stabilisée. Les hauts d’allaitement ne sont pas indispensables : on soulève son t-shirt et voilà ! Avec le bébé bien installé (et le coussin !) on ne voit rien de votre bidon qui pendouille. Les coussinets d’allaitement sont souvent indispensables au début, il existe des lavables et des jetables. Au moins au début, privilégier ceux avec effet « au sec » pour protéger les mammelons. Ne pas oublier son tube de lanoline à la maternité… Les coquilles recueil-lait sont pratiques aussi (souvent le sein qui n’est pas tété coule de concert avec son copain), ça permet de recueillir un peu de lait sans recourir au tire-lait et puis ça peut aider à stimuler la lactation si vous vous sentez dépourvue à ce niveau-là. Par contre à éviter à tout prix de les utiliser la nuit parce que c’est un coup à en mettre partout… Les bouts de sein en silicone (ou téterelles) sont controversés : certaines ne jurent que par eux, d’autres au contraire pensent qu’ils ont failli saboter leur allaitement. A utiliser avec discernement donc. J’ajouterai le téléphone d’une personne de confiance (et qualifiée) en cas de problème : sage-femme, consultante, bénévole d’une association…

Pour la jeune pondeuse :

  • Des stocks de serviettes hygiéniques (parce que pas évident d’envoyer votre homme, surtout qu’il risque de ne pas rapporter les bonnes) : désolée pour celles qui ne savaient pas mais après 9 mois de tranquillité, on rembourse avec pénalités de retard. Ne lésinez pas sur la qualité car ça peut durer facilement 2-3 semaines, ce qui peut être irritant à la longue (au propre comme au figuré). Je ne sais pas si des serviettes lavables pourraient être plus confortables (mais oui ça existe aussi !).
  • Un porte-bébé peut être utile très vite, même (et surtout) à la maison, pour pouvoir faire autre chose sans délaisser son poussin (et sans qu’il hurle comme si on voulait lui arracher un oeil, ce qui est très mauvais pour la santé mentale de ses parents).
  • Je crois l’avoir déjà mentionné dans ces pages, mais la sécu vous remboursera plusieurs visites de sage-femme à domicile (j’ai pas retrouvé le nombre exact), il ne faut pas hésiter à en profiter, elles sont compétentes pour (bien) s’occuper de maman et de bébé. Et c’est tellement plus agréable que d’aller courir à la PMI. Vous pouvez obtenir leurs coordonnées auprès de la maternité (entre autres).
  • De l’aide ! Que ce soit le papa ou une autre personne (bien choisie, évitez la belle-mère si elle vous donne déjà de l’urticaire en temps normal), on n’est pas trop de deux, ne serait-ce que pour nourrir la jeune mère (l’allaitement ça creuse !) et tenter de garder un certain contrôle sur l’état de la maison. Et je ne parle pas de celles qui ont en plus des aînés à gérer…

J’en ai peut-être (sûrement) oublié, donc n’hésitez pas à compléter en commentaire. Mais je crois que pour le reste du bazar (transat, tapis d’éveil, parc, chaise haute, écoute-bébé, trotteur, etc), rien ne presse. Vous allez recevoir des cadeaux, et puis si on ne veut pas que sa maison ressemble (tout de suite) une succursale d’Aubert et consorts, on peut y aller progressivement, et essayer de voir au fur et à mesure ce qui nous rendrait vraiment service. D’autant plus qu’avec internet on n’est plus obligé de faire une expédition pour le moindre achat.