Archive for the ‘Tests’ Category

Amazing Amazon

jeudi, septembre 11th, 2008

 Enfin, je l’ai ! My prrrrrecious ! My Maclaren. On a choisi la Triumph, qui est la 2ème moins confortable de la gamme (avec dans l’ordre la Volo, la Triumph, la Quest et la Techno). Ou la 2ème plus compacte, ça dépend de comment on voit les choses. Pour être franche, c’est quasi la jumelle de la Quest, si ce n’est que le rembourrage est un peu moins rembourré et que le système d’inclinaison du dossier est différent. Ah, et une quarantaine d’euros tout de même. Après être allés les tâter en vrai dans un grand magasin de puériculture, on a fait le tour de l’internet pour trouver le meilleur prix. And the winner is : Amazon

A la base, je ne savais même pas qu’ils faisaient de la puériculture. En fait ils sont en partenariat avec Oclio, sauf que -en tout cas pour notre poussette- il y avait plus de choix de coloris sur Amazon, et les délais étaient plus favorables. On n’a pas cherché à comprendre, on a cliqué dimanche et jeudi la poussette était arrivée. Efficace, fiable et pas cher. Enfin par rapport aux prix constatés, parce qu’une Maclaren ça coûte un bras. Mais pour avoir vu des poussettes de sous-marques ayant un peu vieilli et étant aussi maniables qu’un caddie de supermarché, je préfère investir dans la qualité. 

(Bon je constate que la plupart des Maclaren d’Amazon sont indisponibles maintenant, mais en tout cas ça vaut le coup d’y jeter un oeil pour tout achat de puériculture)

La poule pondeuse et le Dalaï-Lama

vendredi, septembre 5th, 2008

J’ai mis un titre racoleur pour faire péter les stats mais en fait je vais vous parler du portage en écharpe à la tibétaine, que j’ai testé cet été. Comme je ne porte pas super souvent, je galère encore un peu avec l’installation du kangourou sur le dos, surtout si je dois installer le poussin dans un endroit un peu hostile, genre un parking ou un train. Et je trouve râlant de passer cinq bonnes minutes d’installation si je ne dois pas porter plus longtemps.

D’abord comment qu’on fait ?

Vous trouverez ici et un pas à pas.

Les avantages : je trouve le passage sur le dos super sécurisant par rapport au kangourou où il suffit que le poussin gesticule un peu pour sortir de la poche. Globalement c’est donc facile et rapide à mettre en place (et à enlever) même si on est mal entraîné. C’est notamment pratique si vous avez un bambin peu habitué à l’écharpe qui se tortille pendant que vous tentez de serrer l’écharpe et tend les jambes comme s’il était debout (au lieu de bien s’asseoir dans l’écharpe sur ses cuisses). Si on le serre bien, ça reste plutôt confortable pour le porteur (enfin si on part du principe qu’avoir 10 kilos sur le dos et d’être emberlificoté dans une écharpe bien serrée c’est confortable… hem hem). Le poussin est moins couvert (pour l’été) et il a déjà les bras dégagés, ce qui évite de détendre d’un coup le tissu quand il finit par les sortir (le fourbe).

Les inconvénients : ce n’est pas le plus confortable pour le poussin (confirmé par un ami ostéopathe : OK pour des utilisations ponctuelles, pas top pour faire 3 heures de balade par jour). D’autre part s’il s’endort ça ne maintient pas du tout la tête. Le poussin est moins couvert (pour l’hiver) et il a les bras dégagés (et comme il est dans le dos on ne voit pas bien tous les trucs qu’il attrape -à moins d’avoir un rétroviseur, ça c’est du marketing !). Je ne sais pas s’il est possible de le faire avec les écharpes les plus courtes.

Verdict : Très bien pour une utilisation ponctuelle et une fois que l’enfant a suffisamment de tonicité pour supporter la position impliquée (je vois sur un des pas à pas qu’il est conseillé à partir de 9 mois, si ça peut donner un repère). Utile aussi pour un utilisateur occasionnel (papa allergique à l’écharpe -suivez mon regard-, grands-parents…). Si on veut porter un tout petit dans le dos (ce qui est tout à fait possible), il vaut mieux utiliser le nouage kangourou.

Photo : http://www.douxherisson.com/fr-CA/Rubriques/92_Les+positions+de+portage.aspx

Ethangelie

mercredi, septembre 3rd, 2008

Dans la série « J’en veux à votre CB », un petit article sur une boutique en ligne pleine de jolies couches lavables. Attention, si vous êtes encore aux jetables vous risquez de craquer (et sinon vous risquez de craquer aussi…). Il s’agit d’Ethangelie. Bien qu’étant déjà bien équipée en Ptits dessous, j’avais envie de tester une autre marque et l’occasion a été de vouloir mettre le Poussin en lavables aussi la nuit. J’ai en effet identifié le deuxième effet Kiss cool de mes inserts en microfibre : ils sèchent tellement vite que lorsqu’ils sont portés trop longtemps ils commencent à sécher in situ et là je ne vous raconte pas l’odeur. Donc j’aurais tendance à déconseiller la microfibre pour la nuit (à part ça c’est super quand on n’a pas de sèche-linge ni possibilité de faire sécher les couches à l’extérieur). Et je me suis reportée sur le bambou : ayant en stock une Ptit bamboo j’avais pu observer que l’odeur était bien moins pire (même si on ne peut pas dire qu’elle soit non existante non plus). C’est la galère à faire sécher, mais comme je n’en utilise qu’une par 24 heures ça reste gérable.

Pour équiper mon poussin pour la nuit, j’ai donc fait les achats suivants :

  • Une super culotte de protection : le calishort pour éviter les marques d’élastique (sauf que le mien est jaune et turquoise mais ils n’en font plus, il est collector-vintage maintenant !).
  • Deux couches « classiques » en bambou : les Calinuages… qui ne sont déjà plus proposées (voilà ce que c’est que de faire traîner ses articles… enfin encore une couche collector !). Le modèle le plus proche proposé est la Cali-bambou. Ce qui m’avait séduite était l’intérieur entièrement doublé en polaire (garantissant l’effet « au sec » pour la nuit) avec une poche pour glisser des inserts (utiles pour la nuit).

Comme la plupart des couches du site, ces articles sont taille unique 5/15 kg. Le poussin ayant bientôt 15 mois et 10-11 kg au compteur, ça me semblait parfait. Une fois la commande passée, le tout est arrivé en moins d’une semaine, rien à dire sur le sérieux de l’affaire (surtout qu’il me semble que c’est une très petite structure). Et Annick -qui gère le site- répond très vite aux questions.

Le calishort est super, aucun problème de fuite et donc aucune marque d’élastique puisqu’il n’y en a pas. Seul bémol : il n’y a que deux rangées de pressions, on est sur la plus large, j’espère que ça ira quand même jusqu’à la propreté. Enfin pour le moment aucun souci.

Les calinuages avaient l’air très bien (pas de fuite pendant les quelques essais) mais elles ont des élastiques aux cuisses un peu coriaces pour les bourrelets de mon poussin. Pas très cohérent avec le short anti-marques. J’aurais tendance à les recommander plutôt aux petits formats, le genre avec des cuisses de mouche sur lesquelles toutes les couches baillent. Mais pour le poussin Michelin, pas top. Je dois dire aussi que j’ai trouvé qu’il était plus difficile de mettre une doublure dans la poche qu’avec les Ptit en un (que nous utilisons pour la journée). Peut-être est-ce pour cela qu’elles ont été arrêtées ? Enfin du coup je suis un peu refroidie pour commander d’autres couches dans cette boutique, car je crains qu’elles ne soient pas adaptées à la morphologie de mon poussin. Si vous avez testé d’autres modèles sur ce site, je suis preneuse d’avis.

J’ai donc racheté deux Ptit bamboo natures chez Ptits dessous : on ne change pas une équipe qui gagne. Et pour le coup, elles n’ont quasiment pas d’élastiques. Au lieu de payer 1.50€ de plus pour que l’insert soit doublé en polaire, je suis allée au Marché Saint Pierre (hélas Bouchara Haussmann a fermé) acheter 60 cm de polaire dans lesquels j’ai taillé trois belles doublures et un tas de petites lingettes lavables. Hyper facile il n’y a pas besoin de coudre quoi que ce soit, ça ne s’effiloche pas. Et ça m’a coûté dans les 3€. Par contre ce n’est pas de la micro-polaire Öko-tex. Enfin nous sommes équipés pour des nuits écolos ET confortables, avec une odeur tolérable, que demande le peuple ?

Minuscule

lundi, septembre 1st, 2008

Après vous avoir dit tout le mal que je pensais de la télé pour bébé, v’là-t-y-pas que je viens vous faire la promo d’une émission pour enfants (enfants/bambins je précise, pas nouveaux-nés !). Je l’ai découverte en Suisse chez Mimi et Lolo (préservons -relativement- leur anonymat) et je dois dire que j’ai été séduite. Vous connaissez peut-être : il s’agit de Minuscule.

Le concept : des insectes en image d’animation insérés dans de « vrais » décors. Aucun dialogue, seulement des bruitages. Un épisode dure cinq minutes, et c’est à la fois drôle et poétique. Je pompe un bout du synopsis sur le site web officiel (après tout c’est là pour ça et j’ai un verre de rosé à finir) :

Minuscule raconte la vie quotidienne des insectes sur le ton du documentaire animalier. Un documentaire dans lequel les insectes sont présentés dans des situations burlesques et parfois pittoresques. Un mélange entre Tex Avery et Microcosmos, du Slapstik au milieu des herbes. Du docu-cartoon.

(j’arrête là parce que leur site est en flash et qu’on ne peut donc pas faire de copier-coller…)

Cette série a été diffusée sur France 2 dans l’émission KD2A et existe également en DVD. Incroyable mais vrai, les parents ont aussi du plaisir à la regarder (en hommage à Mimi et Lolo je case cette expression helvète que j’adore). Et à mon avis, un bon début de thérapie à la phobie des bêbêtes qui ont trop de pattes pour être honnêtes (névrose partagée par votre amie la Poule).

Assez de texte, voilà deux extraits pour vous faire votre propre opinion. Ça peut se regarder sans le son mais ce serait dommage de se passer des bruitages qui sont vraiment savoureux.

Un court pour les pressés (40 secondes) :

Et un long pour les amateurs (5 minutes) :

En cherchant un peu sur YouTube vous en trouverez plein d’autres !

Un petit pas

jeudi, juillet 31st, 2008

Le poussin est sur le point de marcher. Ceux qui me connaissent ont du réaliser que ça fait bien trois mois que je leur répète ça (et qu’il ne marche toujours pas), mais là je vous assure : il est vraiment sur le point de marcher. Il lui faut donc des chaussures (*bruit de la CB qui commence à s’agiter dans le sac à main*). Mais pas n’importe lesquelles.

Depuis ses premiers jours ou presque, le poussin porte exclusivement des petits chaussons en cuir souple. Grâce à Fleur qui me les a fait découvrir, j’ai été immédiatement séduite : jolis, pratiques et respectueux du pied de bébé, que demander de plus (et je vous rappelle qu’il en existe des fourrés pour l’hiver) ?

Autant vous le dire tout de suite, la chaussure de bébé n’est pas un joli monde. Deux courants s’affrontent sans merci, façon Capulet et Montaigu. D’un côté, ceux pour qui la chaussure est essentielle pour former et soutenir le pied de bébé, dans cet effort extrême qu’est la marche pour un tout petit. Et de l’autre, ceux pour qui la chaussure n’est là que pour protéger le petit peton des intempéries et des aspérités : idéalement il serait tout le temps pieds nus. Autant vous le dire tout de suite et renoncer à un semblant d’impartialité : je me range dans le deuxième camp (évidemment on parle là d’enfants « normaux » ne présentant pas de pathologie). Et j’ai avec moi la Société canadienne de pédiatrie (et aussi Superman, parce que si vous regardez bien ses bottes ont l’air très souple, ha ha ha). Les enfants sont faits pour marcher, et ça inclut leurs pieds. Au contraire, leur enfermer les pieds dans des chaussures rigides à tige haute me semble aussi productif que d’essayer de courir le marathon de Paris avec des chaussures de ski. La preuve par l’image :

Bon j’ai trouvé cette vidéo sur ce blog, et vous allez bientôt comprendre qu’il n’est pas complètement neutre dans cette affaire. Et bien sûr on ne peut pas généraliser d’un enfant à tous les autres. Et je suis bien d’accord que les poussins qui portent des chaussures rigides marchent comme les autres. Donc peut-être qu’on n’est pas obligé de s’étriper. Bref.

Passons donc à la partie intéressante de cet article : le shopping ! Mettons que comme votre poule préférée vous souhaitez des chaussures hyper souples, qui protègent efficacement le pied sans l’entraver. Mais où en trouver ? Chez Petits pas de géant bien sûr (oui c’est bien du blog de ce site que vient la vidéo, ma mauvaise foi est étalée au grand jour). Il y a plusieurs marques qui proposent chacune une gamme assez variée de modèles (la plus étoffée étant je crois Preschoolians, LA référence des chaussures souples).

J’ai opté pour une paire de Jack and Lily qui étaient évidemment les plus adorables de tout le site. Jugez vous-même :

Le prix est plutôt raisonnable (29€ + frais de port pour des chaussures tout en cuir) : les chaussures pour enfant ne sont pas spécialement (voire pas du tout) moins chères que les chaussures d’adultes, et atteignent facilement les 50€. J’ai pris la taille 12-18 mois (après des essais de mesure du pied du poussin) et cela semble bien convenir : il a la place mais ne les perd pas. On ne le voit pas forcément bien sur la photo mais il y a des petits trous sur les côtés, parfait pour l’été. Elles sont vraiment très très souples et on l’air de bonne qualité, c’est un excellent intermédiaire entre les chaussons souples et des chaussures plus robustes : idéales pour un enfant qui commence à marcher. On peut même en prendre pour un tout petit à qui on voudrait mettre des chaussures (pour faire plus chic que des chaussons par exemple), mais par contre je ne suis pas sûre qu’elles conviendraient à un plus grand qui risquerait d’en venir très vite à bout. Pour eux il y a notamment les Preschoolians avec les semelles « Je marche bien ». Le site est très sérieux et ultra-rapide : ayant passé commande le vendredi soir, j’ai reçu le paquet mardi. Attention cependant aux modèles qui ne sont pas en stock pour lesquels il faut attendre la prochaine commande.

Quelques trucs en vrac sur les chaussures de bébé (quelles qu’elles soient) :

  • Il me semble que pour un enfant qui mixe marche « normale » et quatre pattes, il vaut mieux éviter les sandales à bout ouvert, car les orteils sont soumis à rude épreuve chez les bébés quadrupèdes.
  • Vu la vitesse de croissance des petits petons dodus, on compte qu’il faut changer de chaussures tous les trois mois environ (donc si vous êtes enceinte ouvrez vite un livret A pour le budget chaussures qui risque d’atteindre celui de Carrie Bradshaw).
  • Et pour porter le coup fatal à votre porte-feuille : il est déconseillé de faire porter à un enfant des chaussures déjà portées par un autre, puisque celui-ci les a déjà déformées (même subtilement) pour les ajuster à son pied. Elles sont bonnes pour la poubelle (argl).
  • Pour voir si des chaussures sont souples, vous devez pouvoir les plier en deux entre le pouce et l’index. L’enfant doit pouvoir se mettre facilement sur la pointe des pieds (le poussin fait ça tout le temps pour attraper les choses intéressantes que ses enflures de parents osent tenter de planquer un peu trop haut).
  • Il paraît que les lacets sont plus difficiles à défaire par les petits doigts que les scratchs, même si ceux-ci sont plus rapides à mettre (et aussi plus faciles à mettre par l’enfant).  

Et vous ?

La poule pondeuse fait chauffer la CB

vendredi, juillet 4th, 2008

Comme déjà mentionné dans le billet sur la baignade, j’ai testé pour vous le site Ptit popotin (non je ne recule devant AUCUN sacrifice pour mon lectorat bien aimé). J’ai pris donc des couches de bain, deux sacs à couches imperméables lavables et un lot de lingettes lavables. Globalement les prix sont très raisonnables, voire carrément attractifs, notamment sur les petits accessoires. Le site est tenu par Clairette, une jeune maman qui prépare elle-même les commandes, donc il ne faut pas être super pressé (pour ma commande ça a pris un peu plus de 15 jours). Par contre elle répond très vite à toutes les questions, et selon les commandes vous pouvez choisir la couleur des pressions, des rubans, des biais, etc. Le colis était complet et conforme, et tout était joliment présenté et noué par de jolis rubans (celles qui me connaissent savent ma passion pour les jolis rubans…). Dans le détail :

  • Les couches de bain : J’en ai parlé ici.
  • Les sacs à couches : Je les ai commandés pour la nounou. En effet, le côté écolo des lavables était un peu plombé par la collection de sacs plastiques utilisée pour rapporter les couches sales à la maison. Et réutiliser x fois le même sac plastique n’est pas super hygiénique. Donc commande de sacs lavables et réutilisables. Ce sont des sacs dont l’extérieur est en tissu (brodé au nom du chérubin, tout ça pour le même prix !) et l’intérieur en PUL imperméable. Ils sont fermés par des rubans qui coulissent (sauf que la nounou a déjà réussi à m’en découlisser un…). La partie plastique est dévaginable (si si c’est un vrai mot scientifique sérieux) et peut donc être aisément nettoyée (un coup d’éponge), séchée et aérée. L’ensemble passe à la machine. J’ai pris le petit modèle qui est suffisant pour la journée (en général 2-3 couches sales à rapporter qui tiennent sans problème), mais peut-être un petit poussin qui doit être changé plus souvent aura besoin du grand modèle. 
  • Les lingettes lavables : Jusqu’ici nous utilisions un gant de toilette et de l’eau, sauf en cas de dégâts façon Amoco Cadiz où des carrés de coton (également imbibés d’eau) étaient requis puis enfermés dans des containers scellés pour être enfouis à 50 mètres de profondeur sous une chappe de béton avec les déchets radioactifs. Les lingettes Ptit popotin ont une face en coton ou en éponge et une en polaire, avec là encore des tas de couleurs et de motifs (généralement assortis aux couches commandées). Elles font à peu près la même taille que les carrés de coton bébé vendus en supermarché. Et elles remplissent très bien leur office, même pour les gros problèmes (dans ce cas-là bien utiliser le côté en polaire où les « problèmes » n’attachent pas). Bref s’il n’y avait pas les frais de port j’en aurais déjà commandé un autre stock pour remplacer mes cotons à démaquiller, parce que c’est doux, doux, doux…

Donc vous l’aurez compris, je suis très contente de ma commande. J’ai juste un petit regret en ce qui concerne le site web, qui ne rend pas toujours justice aux produits qu’il présente.

(ps : c’est le 100ème article du blog !)

L’écharpe porte-bébé

mercredi, juin 18th, 2008

Je vous ai déjà pas mal parlé de portage par ici, mais encore jamais vraiment de l’écharpe. J’ai acheté mon écharpe, une immense Storchenwiege (je crois que c’est la 4.60 m), quand j’étais enceinte, à l’occasion d’un atelier de portage. A l’époque je n’étais pas aussi informée que maintenant sur le portage, et pour moi n’existaient que deux possiblités : le porte-bébé kangourou « classique » et l’écharpe. J’avais lu pis que pendre sur le premier et tout de bien sur la seconde, donc mon choix a été vite vu. C’est un peu dommage, car nous aurions peut-être été mieux avec un mei-tai ou un porte-bébé physiologique comme l’ergo.

Contrairement à une idée répandue, l’écharpe porte-bébé ne vient pas d’Afrique mais d’Allemagne, où son utilisation a été initiée par des médecins et ostéopathes qui trouvaient les portes-bébé occidentaux mal adaptés tant au bébé qu’au porteur. Les écharpes les plus réputées (comme Storchenweige et Lana) viennent d’ailleurs de chez nos voisins d’outre-Rhin. Ils n’ont pas tout inventé non plus, puisque les nouages « kangourou » viennent des Andes (et pas d’Australie, ha ha ha). Le choix des tissus et l’art de nouer sont donc le fruit d’études minutieuses.

Ainsi l’écharpe est probablement le mode de portage le plus versatile, et permet une variété de positions et de nouages sans égale, pour un confort optimal du porteur et du porté, de la naissance (même prématurée) à trois ans et plus. Mais pour cela il faut bien savoir faire les noeuds. Et c’est très loin d’être inné ou super intuitif. Il faut donc d’une part bénéficier de conseils éclairés, et d’autre part être motivé pour s’entraîner, car il n’y a qu’avec la pratique qu’on peut s’améliorer (et les premiers essais peuvent être décourageants). A mon avis, si on n’a pas prévu de porter très souvent, l’écharpe n’est pas un bon investissement. Mieux vaut un truc plus simple à installer. Le coq par exemple a fait quelques essais, et il ne veut à peu près plus en entendre parler, au grand dam de mes frêles épaules.

Mais si ça vous motive, il ne faut pas hésiter. D’abord, il faut acheter une bonne écharpe. Je sais bien que dans le reste du monde on ne se pose pas ce genre de question, mais dans le reste du monde on a l’habitude de porter des charges lourdes toute la journée, souvent sur la tête. Moi à part mon sac à main sur l’épaule… Donc si on veut porter régulièrement (et si on ne veut pas l’écharpe n’est pas la meilleure solution à mon sens), il faut une écharpe confortable. Il y a ici une liste de marques et de critères pour choisir. Si on a des moyens limités, il vaut mieux acheter une bonne écharpe d’occasion qu’une moins bonne neuve.

Vient ensuite le problème de la taille. On trouve par exemple ici les différents nouages qu’on peut faire pour chaque longueur d’écharpe. Cela dépend bien sûr de la corpulence du porteur. On a tendance à prendre des écharpes très longues pour être paré à toutes les situations, mais on se retrouve souvent avec des bouts de tissu qui traînent et dont on ne sait pas trop quoi faire. D’autant plus que si on veut faire ou défaire le noeud dans un lieu public (parking, trottoir…) ça augmente les chances que les bouts de l’écharpe traînent par terre. Les nouages kangourou, qui sont les plus confortables et les plus recommandés (mais pas les plus faciles !), nécessitent peu de tissu. Si un seul des deux dans le couple risque de porter, il vaut mieux optimiser la longueur pour celui-là et pas pour les deux (vous comprendrez que je parle d’expérience…). Au pire on peut toujours couper une écharpe trop longue (mais il ne faut pas se louper) ou la revendre pour en acheter une plus courte (et vice versa).

Une fois en possession de l’écharpe, il convient de se familiariser avec l’objet et notamment avec un ou deux nouages pour commencer. Idéalement, la participation à un atelier sous la conduite d’une personne expérimentée est un excellent moyen pour débuter. Sinon l’internet regorge de ressources et notamment de vidéos (voir sur dailymotion par exemple). Il y a aussi des pas à pas en images, comme ici ou . Si c’est la panique, il y a aussi ce forum.

Bon à savoir :

  • Les premiers essais sont souvent fastidieux, et il est possible que le poussin manifeste son désaccord de façon bruyante. Il suffit souvent de faire quelques pas avant de finir le nouage ou juste après l’avoir fini pour qu’il se calme rapidement et voie les avantages de sa nouvelle situation.
  • Pour que ce soit confortable, il faut que le bébé soit aussi haut et aussi serré que possible, et même encore plus que ça. Au début sur un tout petit on ne sent pas trop si l’écharpe est trop lâche, mais je peux vous dire qu’avec 10 kg sur le dos c’est crucial.
  • Le plus confortable est de porter sur le dos, et ça peut être fait avec un tout petit poussin (voir ces photos de Zabou et de sa princesse d’à peine 1 mois). L’inconvénient c’est que ça ne cache pas le ventre post-grossesse… Quoi qu’il en soit il vaut mieux ne pas attendre que le poussin soit trop lourd/agité pour devant pour commencer à tester les nouages dans le dos, car plus il est lourd et remuant, et plus c’est difficile.
  • Il y a souvent des petites variantes autour de chaque nouage, et aussi dans la façon de les faire (il y a plusieurs méthodes pour passer l’enfant sur le dos pour le kangourou par exemple -et j’en utilise encore une différente…). Il ne faut pas hésiter à fouiner sur le net pour les essayer et choisir celle qu’on préfère.
  • Pour les nouages kangourou, il faut faire attention à ce que le tissu reste bien déployé sous les fesses et cuisses du poussin tout au long du nouage, car c’est principalement ça qui le tient. Et dès que le petit fourbe se cambre ou gigote, ça a tendance à remonter dans le dos (pas une fois que tout est attaché, je vous rassure). Un truc possible est de faire un peu remonter le tissu entre ses jambes.
  • Il paraît qu’on peut allaiter dans l’écharpe, mais je n’ai jamais réussi (pas beaucoup essayé non plus). En tout cas il faut en général bien desserrer le noeud pour avoir la tête du schtroumpf à bonne hauteur.
  • La plupart des gens que je vois dans la rue utilisent le nouage dit « croisé simple« , qui a l’avantage d’être très facile à faire (et un des seuls où on peut enlever et remettre le poussin sans le défaire) mais qui est loin d’être le plus confortable. A partir d’un certain poids, il n’est plus gérable sauf pour un portage de courte durée. 

Et puis quand les enfants seront grands vous pourrez toujours recycler votre écharpe… N’hésitez pas à partager vos trucs dans les commentaires.

(photo Storchenwiege.com)

Les couches lavables : update

vendredi, mai 9th, 2008

Avec mon dernier billet, j’ai la vague impression d’avoir un peu découragé quelques bonnes volontés qui voulaient tester les couches lavables. Il me semble donc incontournable de vous redonner quelques nouvelles, surtout si elles sont bonnes.

Je crois avoir enfin à peu près trouvé une méthode satisfaisante pour l’entretien des couches, et du coup les problèmes de fuite ont beaucoup diminué. Pour récapituler : je rince les couches avant de les mettre dans le seau (la nounou m’a dit qu’elle le faisait aussi), ensuite je lave sur le cycle le plus long (avec prélavage et super rinçage), à 40°C, avec 60-80 ml de la lessive Chan-Au dite écolo (d’ailleurs elle est verte, vous croyez que c’est encore plus écolo du coup ?) et quelques gouttes d’HE arbre à thé (le tout dans la bouboule), et un peu (au pifomètre) de vinaigre blanc dans le bac adoucissant. Et quand les couches sont sèches, je frotte les inserts sur eux-mêmes pour les assouplir. Je ne sais pas ce qui relève du fonctionnel et ce qui est pure superstition dans toutes ces pratiques, mais c’est un peu compliqué de faire un vrai test (et puis j’ai pas super envie de me retrouver avec des tas de fuites à nouveau). J’ai enfin pu faire sécher les couches au soleil. Le résultat n’est pas spectaculaire, mais les auréoles sont un peu atténuées.

Et il n’y a ainsi quasiment plus de fuite, même après 3-4h de port de la couche. Le système de nuit fonctionne à nouveau également, mais vue l’odeur des fesses du poussin le matin pour l’instant on reste aux jetables (ainsi que pour les sorties). Donc nous avons trouvé une sorte d’équilibre qui semble à peu près convenir à tout le monde. C’est du boulot, mais ça reste gérable et ça me tient à cœur de faire un petit geste pour l’environnement (et espérons pour la santé du poussin, même si dans son cas -pas d’allergie, d’érythème récurrent ou autres problèmes de peau- je ne suis pas convaincue que ça change grand chose).

Pour celles et ceux qui se posent la question, je pense que si vous avez un sèche-linge/un jardin au soleil et/ou si vous habitez dans une région non calcaire, vous devriez déjà avoir moins de problèmes que moi. Si en prime c’est vous qui gardez le poussin, là aussi un super point bonus.

Et puis la cerise sur le gâteau, c’est qu’il fait enfin super beau. Voir le poussin crapahuter sur ses petites gambettes potelées avec juste un body et sa jolie couche, ça n’a pas de prix (et pour le reste, P’tits dessous prend eurocard/mastercard…).

Un mois de couches lavables

mercredi, avril 30th, 2008

 Pour ceux et celles qui nous rejoignent, rappelons que j’ai il y a peu investi dans un magnifique lot de couches lavables P’tit-en-1 de chez P’tits dessous. Cela fait donc un mois que le poussin tourne (en théorie) à 100% en lavables, et il est donc temps de faire un petit bilan.

Alors voilà, les premiers jours, tout se passait bien et je pensais que j’allais bientôt, tout naturellement et par la vertu de l’exemple, convertir l’ensemble de mon entourage (à commencer par le Coq, mon époux bienaimé) à ces jolies couches adorables et pratiques. Et bien sûr dire définitivement adieu à mes vilaines Pampers. Autant vous dire tout de suite que ça ne s’est pas passé comme ça. Je précise d’emblée qu’il s’agit de mon expérience, avec mon poussin et ce modèle de couche. Loin de moi l’idée de remettre en cause les expériences ultra-positives des autres.

D’abord, je ne sais pas qui peut prétendre que les couches lavables ne donnent pas plus de travail que les jetables. Je me doutais que ça n’allait pas être aussi idyllique, mais il y a quand même une différence très nette en terme de « pas grand chose à faire » à l’avantage des jetables.

A l’achat : certes on est débarrassé du problème d’aller au supermarché. Mais j’y vais de toute façon. Et en plus je me fais livrer par internet, je n’ai qu’à cliquer sur deux paquets jumbo, en prime ça permet de faire grimper le total et d’avoir des réducs sur la livraison. Donc avantage négligeable pour moi.

Pour les mettre : honnêtement c’est kif kif (même si les pressions sont un peu moins pratiques que des scratches je trouve).

Quand on les enlève : là les choses se compliquent. J’espérais les jeter direct dans ma poubelle-reconvertie-en-seau-à-couches, mais en fait non. Soit il y a caca. Là il faut jeter le papier de protection aux toilettes (après avoir fini le change, à moins d’avoir les WC juste à côté de la table à langer). Ensuite un bon coup de douche sur la couche pour nettoyer ce qui reste. Car oui, il en reste toujours : il y a un peu d' »humidité » de la selle qui transperce le papier et recouvre la couche. Sans compter que le papier ne fait pas la même taille que la couche, donc ça déborde sur les côtés. Soit il n’y a que pipi. Et là, au début tout allait bien. Sauf que depuis deux-trois semaines, je ne sais pas ce qui est arrivé au poussin, s’il s’est transformé en super mâle alpha ou quoi, mais l’ouverture de la couche rappelle très agréablement le couloir de métro de la station Montparnasse qui va vers la tour. En pire. C’est insoutenable. La couche de nuit rappelle agréablement l’odeur d’une vespasienne. Donc il vaut mieux aussi rincer la couche ET l’insert avant de les mettre dans le seau-poubelle.

La poubelle : c’est vrai, la poubelle à couches jetables ne sent pas très bon, surtout avec un bébé non allaité et diversifié avec de la viande. Mais une couche jetable pleine de pipi ne sent pas grand chose. Alors que les lavables, c’est juste atroce. Je mets force gants de toilette et autres vieux papiers de protection (propres bien sûr) imbibés d’huile essentielle d’arbre à thé, mais dès qu’on l’ouvre, mamma mia. Du coup il faut la laver à la javel à grande eau au moins deux fois par semaine (idéalement à chaque machine). Je trouve que c’est plus de boulot que de descendre un sac ou deux par semaine, et éventuellement de donner un coup d’éponge dans la poubelle.

La lessive : je fais une lessive tous les deux jours, car sinon je suis trop juste, et aussi pour éviter que les couches ne macèrent trop longtemps dans l’urine. En pratique, quand j’arrive chez moi vers 18h30-19h, je file lancer une machine (je ne peux pas la programmer car j’ajoute les couches utilisées par la nounou). Je lave à 40°C, avec des balles de tennis, de la lessive liquide « écolo » avec quelques gouttes d’HE arbre à thé, du vinaigre blanc, et sur le cycle le plus long (avec prélavage et super rinçage), qui prend environ 2 heures. Pour limiter le stress, je n’étends plus le linge dans la chambre du poussin car sinon il fallait attendre que la machine soit étendue pour le coucher… Et le soir où je ne lance pas de machine, je range le linge et je remets les inserts dans les couches. Vu qu’il faut que les couches soient toute prêtes avec le papier à l’avance pour la nounou, je dois là aussi me tenir rigoureusement au planning. Mine de rien, c’est assez chronophage. Ceci dit, ça doit être moins compliqué si on ne bosse pas car l’organisation doit être plus souple.

A moyen terme : Bien que l’intérieur des couches soit en polaire, il reste des auréoles gris-brunâtres après lavage. Il faudrait que je les fasse sécher au soleil (sur mon balcon), sauf qu’à 21 h quand j’étends ma lessive, le soleil n’est pas super disponible (ceci dit pour l’occasion j’envisage de passer l’été en Laponie histoire d’avoir du soleil jusqu’à 2 heures du mat’). Quant aux inserts en microfibre (la partie absorbante qui est amovible), ils ont tendance à devenir un peu rêches et rigides (et du coup moins absorbants je crains), probablement à cause du calcaire. Maintenant j’essaie de les frotter un peu pour les assouplir quand ils sont secs, je ne sais pas si ça sert à grand chose.

 

Pour le poussin : Ne l’oublions pas, c’est le principal intéressé. Eh bien j’ai l’impression qu’il a plus de rougeurs aux fesses qu’avec les jetables, même si on ne peut pas éliminer une poussée dentaire inopportune. Rien de monstrueux non plus, mais pas optimal. Sans compter que la couche frotte un peu sur l’intérieur des cuisses, ce qui lui a fait des rougeurs au début. A quoi il faut rajouter qu’en lavable il vaut mieux utiliser du liniment et autres crèmes en quantités modérées pour ne pas encrasser la couche. Et puis surtout ses fesses puent la pisse.

Mais tout ceci irait encore si je n’avais pas eu des fuites terribles. Il y a des jours où le poussin a mis trois pantalons (pas les uns sur les autres bien sûr). Et il y a peu de jours où la nounou ne change pas au moins le body. Je suis revenue aux jetables pour la nuit, car retrouver le matin un poussin mouillé puant la vieille pisse ne me semble pas être une pratique respectueuse du bien-être de l’enfant. Et autant vous dire que dans ces conditions, dès qu’on vadrouille un peu c’est jetables (puis je ne suis pas encore prête à me trimballer un gros sac de couches dégueu qui pue la pisse).

J’ai essayé de faire un décrassage en faisant un cycle complet de lavage (avec les couches propres) sans lessive et avec juste du vinaigre blanc et un peu d’huile essentielle, autant pisser dans un violon (peut-être ça la solution écolo ?). Finalement, j’ai l’impression que les choses s’améliorent depuis que je lave les couches sur le cycle le plus long avec prélavage et que j’ajoute un peu de vinaigre blanc dans le bac adoucissant (je sais que ce n’est pas recommandé par le fabricant mais en attendant une meilleure solution c’est tout ce que j’ai trouvé). J’espère avoir enfin trouvé la solution !

Alors pourquoi m’acharner ? Déjà, nous avons investi une somme coquette dans le lot (près de 400€), et pour le moment on a du amortir à peu près une couche et demi. Je pourrais les revendre me direz-vous, mais primo elles sont tachées (et il faut que telle la lune je prenne rendez-vous avec le soleil) et secundo je suis allergique au bureau de Poste. Je ne peux pas envoyer un colis, c’est au-dessus de mes forces mentales. Mais la vraie raison, c’est que j’ai vu que ça marchait bien au début, et que visiblement c’est au niveau de l’entretien qu’il faut que je trouve la bonne formule. En plus, je vois régulièrement des témoignages de gens pour qui ça fonctionne, et je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas. En attendant, je suis preneuse de tout conseil pour améliorer mes problèmes !

Le top des maternités

mercredi, mars 26th, 2008

shepherd  L’Express vient de publier son célèbre palmarès des maternités. On peut le voir ici, département par département. Ce n’est pas vraiment un classement, car il n’y a pas de maternité idéale. Cela dépend en effet des attentes qu’on a vis-à-vis de ces établissements, et notamment le niveau de médicalisation et d’intervention qu’on souhaite. Par ailleurs certaines grossesses, identifiées comme à risque, vont être systématiquement orientées vers des institutions de niveau 2 ou 3, ce qui limite le choix. Il faut savoir que ces niveaux correspondent aux possibilités de réanimation pour le bébé : pour la mère tout est disponible dans toutes les maternités (notamment un bloc opératoire avec personnel compétent pour faire une césarienne). Le niveau 1 est le plus bas, tandis que le niveau 2 implique la présence d’un service de néo-natalogie pour les nouveaux-nés de plus de 33 semaines et le niveau 3 un service de réanimation pour l’accueil des mini-poussins. En plus de ces informations, l’étude fournit pour chaque institut le niveau d’infections nosocomiales, le nombre d’accouchements par an, et les taux d’accouchements multiples (jumeaux et plus), de césariennes, de transfert vers un autre hôpital et de bébés de petit poids (< 2.5 kg). A noter que j’ai repéré quelques boulettes dans le classement parisien, donc les informations ne sont peut-être pas toute super fiables (par exemple la Pitié est présentée comme niveau 3 alors que c’est un niveau 2, ou encore on nous donne des chiffres pour St Joseph et pour Bonsecours, alors que Bonsecours est la maternité de St Joseph…)

Pour chacun de ces facteurs, le site vous donne également la moyenne nationale comme référence (en glissant la souris sur le titre de la catégorie, subtil non ?). Evidemment, les niveaux les plus élevés ont généralement les taux les plus élevés de césariennes, naissances multiples et petits bébés, puisqu’ils récupèrent tous les cas à problème. Il me semble logique qu’ils soient donc au-dessus de la moyenne nationale. Cependant le site constate que le taux de césariennes est plus élevé dans le privé que dans le public, alors même que le privé ne comporte que des établissements de niveau 1.

C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi d’accoucher dans un grand hôpital public de niveau 3, alors que je ne souhaitais pas une naissance très médicalisée (mais quand même un peu, merci Sainte Péridurale). Réfléchissons ainsi quelques minutes au fonctionnement d’un hôpital par rapport à celui d’une clinique. Dans un grand hôpital (je parle de taille, pas de réputation), il y a 24 h sur 24 un obstétricien, un anesthésiste et un pédiatre de garde (et s’il pouvait y avoir un certain neurochirurgien tant qu’à faire…). Ils sont là pour toute la durée de leur garde, et puis voilà. De plus ils touchent un salaire mensuel fixe, qui ne dépend pas des actes qu’ils pratiqueront (sachant qu’une césarienne coûte plus cher qu’un accouchement par voie basse par exemple). Dans une clinique, hors des heures de bureau, ils sont d’astreinte. C’est-à-dire qu’ils vaquent à leurs occupations habituelles mais en s’engageant à venir fissa si on les appelle. Par ailleurs, ils sont généralement payés à l’acte. Donc à votre avis, qui a le plus intérêt à vous faire une césarienne parce que le travail n’avance pas assez vite ? Non seulement c’est mieux payé, et en plus on sera rentré pour l’apéro. Attention, je ne pense pas que ce soit la façon générale de fonctionner dans les cliniques, où je ne doute pas que la grande majorité des médecins ait une éthique et un dévouement irréprochables, mais plutôt une dérive inhérente à ce type de système, qui serait le fait d’une minorité. Il est aussi tout à fait possible que certaines femmes y demandent des césariennes de convenance (les Anglais les appellent « too posh to push », littéralement « trop snob pour pousser »).

Par ailleurs, je pense que la sage-femme qui s’occupe de vous à l’hôpital est plus motivée puisque c’est elle qui fera votre accouchement au lieu de passer la main au dernier moment. De plus elle aura l’esprit plus tranquille si elle sait que tout rapidement accessible si les choses tournent au boudin, et que du coup elle aura tendance à repousser autant que possible une intervention. Tout ceci peut à mon avis expliquer au moins en partie pourquoi il y a moins de césariennes dans le public, alors même que c’est là que vont les cas pathologiques. C’est d’ailleurs ce que constate cette étude réalisée par le ministère de la Santé : les établissements de niveau 1 ont tendance à pratiquer plus de césariennes « de sécurité » (comprendre : pas forcément nécessaires mais au cas où mieux vaut être paré) que ceux de niveau plus élevé. 

Cet article a bénéficié des lumières de la poule accoucheuse, que je vous avais présentée ici.