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Comme une poule devant un siège auto

lundi, juillet 4th, 2011

Quand j’étais un bébé parent, je pensais naïvement que l’Etat dans son infinie sagesse faisait une sélection rigoureuse des sièges auto disponibles à la vente et qu’en conséquence il ne me restait plus qu’à évaluer les critères de praticité, de confort et d’esthétisme, la sécurité étant équivalente entre les différents modèles. Je pensais en outre que les vendeurs des magasins de puériculture disposaient de connaissances fiables dans ce domaine. Oui, vous pouvez rire, faites-vous plaisir. Depuis, j’ai écumé le net, décortiqué les crash tests, déchiffré des pages en langages variés (avec l’aide plus ou moins heureuse de l’ami Google traduction), et malgré ça me reste l’impression amère de n’avoir jamais acheté ce qu’il fallait, et ce n’est pas faute de ne pas avoir palpé, hésité, tergiversé et surtout déboursé euros sonnants et trébuchants.

Ce qui reste assez clair, c’est que la France, très à la traîne en termes de sécurité automobile (dans la réglementation mais surtout dans les mentalités), ne fait pas exception pour les enfants. Je suis toujours très surprise de voir combien il reste de personnes pour qui la seule raison de respecter le code de la route est d’éviter la sanction prévue par la loi, y compris à ma génération. Le fait que les accidents de la route soient la première cause de mortalité des 15-24 ans par exemple, ne semble pas les affecter (ou pouvoir être relié d’une façon ou d’une autre à leur comportement).

Une idée reçue à combattre voudrait qu’en gros seule l’autoroute soit dangereuse. Elle l’est bien sûr, mais les petits trajets en ville le sont tout autant. Une collision à 50 km/h équivaut à une chute du troisième étage, et la majorité des accidents a lieu par temps sec, sur un trajet connu à moins de 15 km du domicile (voir ici par exemple). On ne peut pas physiquement retenir un enfant avec ses bras lors d’un impact à 50 km/h. Vous pouvoir en vidéo ce qu’il arrive à un enfant de 3 ans sans siège ni ceinture à 50 km/h. Un siège inadapté (ou une simple ceinture avant d’avoir atteint la taille réglementaire) n’est pas pour autant satisfaisant : voici ce qui arrive à un enfant avec la seule ceinture.

Vous ne laisseriez pas votre enfant jouer sur un balcon au troisième étage (ou plus haut) sans rambarde parfaitement sécurisée, il est donc crucial de pouvoir l’attacher correctement en voiture, en fonction de son âge et de son gabarit. La première chose dont personne ne semble au courant en France (l’info a du s’arrêter à la frontière comme un certain nuage…), c’est que les enfants ont intérêt à rester dos à la route le plus longtemps possible. Ce n’est pas une mode ou une lubie, c’est le résultat de nombreuses études scientifiques. Il y a à la fois une bonne compréhension de la relation de cause à effet (en lien avec la fragilité de la nuque du bébé et du petit enfant, qui est mieux protégée dos à la route), et une vérification de sa réalité par de nombreuses observations et statistiques (l’installation dos à la route s’avère cinq fois plus sûre que l’inverse). Voir par exemple cet article du très sérieux British Medical Journal, qui recommande l’installation dos à la route jusqu’à 4 ans, ou encore cet avis de l’Académie américaine de pédiatrie pour qui 2 ans est un minimum avant de passer face à la route.

Concrètement, comment faire ? Pour un nouveau-né, les nacelles sont à éviter. Elles ne sont d’ailleurs pas homologuées pour la voiture dans de nombreux pays occidentaux. Deux exceptions : la Bébéconfort Windoo Plus (qui a obtenu le résultat « bon » aux tests de l’ADAC) et la Römer Baby safe sleeper (quatre étoiles au TCS). Elles proposent notamment un vrai harnais trois points, au lieu de l’espèce de bande ventrale à scratch qu’a ma « vieille » (4 ans) nacelle Jané. Ceci dit ça coûte un rein, ça ne dure pas très longtemps (Sumo n°1, euh Pouss1, s’y est senti à l’étroit avant d’avoir passé trois mois, et Sumo n°2 n’a jamais voulu y mettre un orteil) et ça prend deux places dans la voiture (voire toute la banquette si vous avez une ceinture deux points au milieu).

Il vaut donc mieux s’en tenir à une coque (groupe 0+) ou un siège 0+/1 si poussin a un bon gabarit (attention car certains sont crevettes à la naissance et se sumoïsent au fil des mois, y compris au lait maternel qui a la réputation infondée de sous-nourrir les nouveaux-nés). La coque garde cependant l’avantage d’être plus facilement transportable, par exemple si vous prenez le train avec votre poussin et qu’on vient vous chercher à la gare. Et si vous avez eu la bonne idée de prendre le forfait bambin (à 8.20€ quelles que soient la distance et la classe, c’est un des meilleurs investissements disponibles pour un jeune parent), vous pourrez poser la coque sur le siège d’à côté et le poussin dedans, particulièrement pratique tant qu’il ne tient pas assis. Par contre je n’ai jamais compris l’intérêt de trimballer à bout de bras bébé dans la coque sur plus de 20 mètres, c’est épuisant, je préfère mettre l’enfant dans un porte-bébé et porter le siège vide.

Lorsque bébé commence à être à l’étroit dans sa coque (et rappelons qu’elles sont par définition homologuées jusqu’à 13 kg, donc c’est rarement à 6 mois ; rappelons également qu’il est conseillé de ne pas trop couvrir l’enfant : pas de manteau mais une couverture sur le siège par exemple), il est plus sûr de le garder dos à la route. Il existe maintenant des sièges permettant d’installer les enfants dos à la route jusqu’à au moins 4 ans (25 kg), même s’ils sont plus difficiles à trouver. On peut citer la boutique online carseat.se ainsi que les concessions Volvo, pour ceux qui préfèrent tâter avant d’acheter. Un enfant si grand dos à la route, cela nous semble surprenant voire impossible, pourtant c’est devenu la norme en Suède par exemple. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de ceinture à l’arrière de toutes les voitures, sans même parler de siège auto (c’était le bon temps ma brave Janine) ; on voit déjà le chemin parcouru depuis !

Pour une raison ou pour une autre, si votre enfant ne peut voyager dos à la route, une alternative intéressante peut être un siège 1/2/3 à bouclier. Il y en a deux bien notés par les tests des Goths de l’Ouest qui sont à l’Est par rapport à nous Allemands et Suisses : le Cybex Pallas 2-fix et le Kiddy Guardian Pro. Ils sont d’ailleurs supposés être plus fiables que les sièges plus classiques à harnais, sauf qu’il y en a d’aussi bien notés, donc je ne sais pas trop quoi en penser. L’avantage, même s’ils coûtent un rein, est qu’avec ça vous êtes parés jusqu’à ce que l’enfant n’ait plus besoin de siège auto (ou jusqu’à ce que de nouvelles règles de sécurité sortent et les relèguent au rang de dangereuses antiquités), et pour le coup ce sont les seuls 1/2/3 bien notés. Ceci dit attention car en traînant sur les forums (toujours utile) j’ai vu que leur installation avec le bouclier demande une grande longueur de ceinture et n’est ainsi pas possible sur toutes les voitures (surtout les modèles un peu anciens) ; par contre il semble que certains petits farceurs qui se dégagent du harnais soient mieux maintenus par le bouclier. Mieux vaut donc essayer avant d’acheter.

Donc au cas où les allusions subtiles au cours du billet vous auraient échappé, avant d’aller en boutique (ou au moins avant de dégainer la CB), visitez les pages du Touring Club Suisse et de l’ADAC (les Allemands) pour une évaluation objective et ne pas vous faire embobiner par des vendeurs mal renseignés. L’ADAC ne propose qu’une version en allemand mais le tableau avec les +, les – et les codes couleur est assez facile à comprendre. En France ne comptez pas sur les magazines parentaux pour vous servir beaucoup mieux que de la soupe publicitaire plus ou moins déguisée (au mieux quelques avis de parents possédant tel ou tel siège, distrayant mais pas super utile) ; seul Que Choisir propose des tests dignes de ce nom mais il faut acheter le magazine (version online payante également). Et puis surtout, ne soyez pas pressés de passer à la catégorie supérieure, qui sera toujours moins sécurisante que l’actuelle (sauf quand la tête de l’enfant dépasse du siège ou quand il a passé la limite de poids du siège).

Donc ça c’est la théorie, la pratique elle est comme toujours plus complexe. Il y a des enfants qui hurlent en voiture tant qu’ils sont dos à la route et se calment miraculeusement en passant dans l’autre sens (ou arrêtent de vomir toutes les dix minutes). Il y a des gens qui ont beaucoup d’enfants et de voitures, ce qui ne laisse souvent plus beaucoup d’argent pour acheter des super sièges dernier cri. Il y en a d’autres qui prennent tellement peu la voiture que la probabilité d’avoir un accident devient minime et ne justifie pas forcément l’achat d’un siège dernier cri, d’autant plus que leur gentille belle-soeur qui a fini de pondre leur passe ses sièges au fur et à mesure. Il y a des voitures un peu tarabiscotées où certains sièges sont difficiles à bien fixer (voire impossibles). Et puis les fabricants ont le don de vous embrouiller en faisant 15 modèles proches avec des noms qui se ressemblent mais qui ne sont pas les mêmes : pas toujours facile de savoir s’il y a une vraie différence entre deux (et lequel a été effectivement passé à la loupe des tests) ou juste des nouveaux tissus plus fashion (et un super cercle-en-plastique-on-appuie-dessus-ça-sort-ça-fait-porte-gobelet ?). On ne peut même pas faire confiance à une marque donnée : par exemple dans le test du TCS certaines marques ont des notes allant de deux à quatre étoiles selon les modèles.

Prenons un petit exemple pour voir à quel point ce n’est pas toujours simple : la famille Pondeuse. Nous avons, en plus d’une coque Jané Rebel achetée avec un super pack poussette pour la naissance de Pouss1 et que je ne trouve pas terrible (et elle n’a même pas été testée par nos voisins de l’Est) :

  • un Britax First Class (0+/1), dans lequel Pouss2 (18 mois, environ 12 kg) est toujours confortable dos à la route. Le seul hic c’est qu’il ne semble pas super bien fixé dans la voiture (pas de tensionneur de ceinture par exemple).
  • un Bébé Confort Axiss (groupe 1), dans lequel Pouss1 (4 ans, environ 14 kg) est également bien installé. Evidemment, c’est bien après l’avoir acheté que j’ai découvert que les Suisses ne lui accordaient que trois étoiles (et les Allemands « Befriedigend », c’est-à-dire satisfaisant). Au moins il semble assez confortable, avec un tissu agréable. Le fait qu’il tourne pour installer l’enfant est sympa, mais vu qu’on a un monospace ce n’est pas indispensable.

Les poids des poussins sont très approximatifs, car ils ne vont que rarement chez le médecin et nous n’avons pas de pèse-personne (une mystérieuse affliction frappe toute balance entrant dans notre domicile et la rend rapidement inutilisable). Ainsi Pouss1 devient un peu grand pour le Axiss (sa tête commence juste à dépasser) mais ne fait probablement pas encore les 15 kg réglementaires pour passer au groupe 2. Quant à Pouss2, il approche des 13 kg (s’il ne les a pas déjà dépassés) au-delà desquels la notice du Britax recommande de passer face à la route (j’ai contacté Britax pour savoir si c’était vraiment problématique de le laisser dos à la route après 13 kg et ils m’ont simplement répondu qu’il n’était pas homologué pour ça, je suis bien avancée). Que faire ?

  • l’approche Maîtrisons les dépenses de puériculture (ou rationnelle, selon le point de vue) : acheter un groupe 2/3 pour Pouss1 (dans la liste des 4*/Gut des crash tests) et passer Pouss2 face à la route dans le Britax
  • l’approche La sécurité n’a pas de prix (ou folle hystérique, toujours selon le point de vue)  : acheter deux sièges permettant de rester dos à la route jusqu’à 25 kg (que Pouss1 devrait atteindre vers ses 18 ans à ce rythme), à plus de 250€ le siège ; ajouter un cierge à brûler à un Saint de votre choix pour que Pouss1 accepte de s’installer dos à la route (et pour que ça n’accentue pas sa fâcheuse tendance à changer le sens de circulation de son oesophage dès qu’il monte dans la voiture) ; être obligée de faire deux ou trois poussins de plus pour rentabiliser le matériel
  • l’approche Ni l’un ni l’autre, bien au contraire : acheter un siège à bouclier 1/2/3 et y mettre Pouss1 jusqu’à ce qu’il passe bien les 15 kg, en attendant laisser Pouss2 dos à la route dans le Britax (en espérant qu’il reste en deça des 13 kg -le mettre au régime Dukon peut-être ?), puis racheter un 2/3 pour Pouss1 et mettre Pouss2 dans le 1/2/3 avec le bouclier
  • l’approche Autruche : vendre la voiture et ne plus remettre les pieds dans aucune de ces maudites chariottes inventées par le Malin

Ajoutez à cela qu’en bons Parisiens nous ne prenons pas très souvent la voiture (généralement une à deux fois par mois), même s’il nous arrive de partir en vacances avec jusque dans les lointaines contrées varoises, et la question bonus : faut-il prendre un siège Isofix (qui coûte un demi-rein de plus) alors que notre voiture n’en a pas, mais que peut-être un jour on en aura une autre qui l’aura ?

Je vous laisse voter en commentaire, et proposer vous aussi vos cas de conscience à la Basse-cour le cas échéant.

Photo : J’avoue un coupable penchant pour ces chatons débiles (celui-là dit : « Pas freiner si fort la prochaine fois siteuplé »)

(et, est-il besoin de le préciser, personne ne m’a rien donné ni payé pour écrire ce billet)

Le transat

mercredi, juillet 21st, 2010

transat A la question « où poser bébé les premiers mois ? » (car quoi qu’en dise Jean Liedloff qui prône de ne pas le poser du tout les six premiers mois, on a quand même le droit de respirer de temps en temps…), je réponds transat ! Pas très fashion dans la sphère materno-écolo-bobo, on lui préfère souvent un « side-bed » ou un hamac, ou, pour les plus traditionnels, un berceau ou un couffin (ou plus prosaïquement la nacelle de la poussette).

Voici les avantages que je trouve au transat. Certes ce n’est pas donné (50-100€ environ) mais par rapport aux alternatives citées plus haut ça reste raisonnable. Sans compter que l’immense majorité des bébés en a un, il est donc facile d’en récupérer un chez des proches ou d’occasion. En plus il pourra durer jusqu’à 8-9 mois environ, même si l’enfant est un gros gabarit. Au delà, avec le dossier complètement redressé, il pourra faire une petite chaise pour bambin (après probablement une phase de faible utilisation quand le poussin ne tient pas en place). Il est utile aussi bien dans les phases d’éveil où le poussin « participe » à la vie familiale que dans les phases de sommeil où on peut l’allonger à plat. On peut bercer un bébé qui cherche le sommeil ; dans un berceau aussi me direz-vous… mais… dans notre berceau de famille par exemple dès que l’enfant bouge un peu il se retrouve écrasé contre le bord du berceau qui quitte la position « droite ». Alors que le transat revient toujours à sa position centrale quand on arrête de le balancer, sans compter que très rapidement le bébé apprend à se balancer tout seul en pédalant (le Coq planche d’ailleurs sur un projet de dynamo pour réduire notre facture d’électricité…). Les bébés « vomitos » pourront facilement dormir avec la tête surélevée, maintenus par la ceinture, alors qu’ils ont tendance à glisser sur le matelas dont on surélève la tête. L’encombrement de l’objet reste tolérable (surtout par rapport aux alternatives), et il est relativement pratique à transporter (cependant il est généralement déconseillé de transporter bébé dedans), là encore par rapport à un berceau par exemple. Si vous avez un jardin ou une terrasse, il est facile à sortir. Pouss1 y a goûté ses premières purées avant que nous n’investissions dans une chaise haute (Pouss2 fait un tel carnage avec ses morceaux de pêche que la housse n’y survivrait pas…).

Quelles sont les objections habituelles au transat ?

  • ça abime le dos : s’il est en position complètement allongée, je ne vois pas de différence avec un couffin, et en tout cas ce n’est pas comparable à la coque. Quant à la position semi-assise, on peut l’utiliser avec parcimonie au début. Bien sûr quand le poussin commencera à bouger dans son sommeil (passer sur le côté, sur le ventre), il pourra aller dans son lit où il aura plus de place pour prendre la position qu’il souhaite.
  • ça fait la tête plate : on n’est pas obligé de n’en sortir le poussin que pour le mettre directement dans la poussette. Et sur cet aspect ce n’est ni mieux ni pire qu’un couffin, berceau, lit… où il faut toujours mettre le bébé sur le dos.
  • bébé hurle dès qu’on l’y met : il y a des bébés qui ne supportent pas d’être posés, quel que soit le support. Cependant le transat peut faire « cocon » pour un nouveau-né (selon les modèles, sinon on peu encadrer le poussin avec une ou plusieurs serviettes roulées) ou permettre au contraire de se déplier. Avec un peu de chance, il appréciera dans quelques semaines/mois.
  • c’est une entrave à la motricité : croyez-moi, c’est aussi un avantage à certains moments (pendant qu’il est là il n’est pas en train de bouffer votre journal du matin -comment ça ça sent le vécu ?). Bien sûr cela n’empêche pas de mettre aussi bébé sur une couverture/un petit matelas/un tapis d’éveil pour qu’il apprenne à se retourner et à crapahuter.
  • cela va à l’encontre des besoins de contact et d’attachement du bébé : là encore nulle prescription de l’y laisser toute la sainte journée et seul dans sa chambre, de toute façon je ne suis pas certaine qu’il existe des bébés qui l’acceptent sans broncher.

En bref, plus que l’objet en lui-même c’est l’usage qu’on en fait qui peut éventuellement créer des problèmes. Pour ma part j’alterne entre transat, bras, portage, lit (le mien, le sien), poussette, par terre… selon l’âge, les circonstances et les signaux du poussin.

Convaincus ? Voici quelques critères en vrac à vérifier pour choisir le vôtre :

  • balancement : il est très appréciable qu’il se balance, et qu’on puisse le bloquer. Personnellement je ne vois pas d’intérêt aux fonctions de balancement et de vibreur électrique mais s’il y en a qui apprécient qu’ils nous racontent en commentaires (cf la scène culte de Sex and the city du bébé de Miranda avec le vibro tout neuf de Samantha…)
  • capote : cela peut être utile si vous mettez le transat dehors, ou pour « isoler » un peu le bébé qui cherche le sommeil
  • arche de jeux : sur le principe c’est assez sympa mais la nôtre a une fâcheuse tendance à s’écraser sur la figure du poussin quand il attrape un des jouets.
  • pliage : il est plus intéressant d’en avoir un qu’on peut plier à plat pour le transporter/stocker.
  • déhoussage : il est très pratique que tout ce qui est en tissu puisse s’enlever facilement et passer à la machine. Vérifier aussi que le tissu n’est ni trop fragile ni trop imperméable (ce qui en fait une usine à transpiration).
  • inclinaison : je trouve trois positions utiles (allongé, semi-assis, complètement assis) ; on doit pouvoir passer facilement de l’une à l’autre
  • ceinture : la plupart une trois points, ce qui est a priori suffisant (mais nos poussins ne sont pas des prison breakers de l’extrême)
  • réducteur/cale-tête : toujours un plus pour les premiers mois
  • écolo : hélas peu de marques prennent en compte ces critères (à noter un modèle Babybjörn en coton bio Öko-tex légèrement hors de prix) ; si votre préoccupation est de préserver l’environnement, prenez-en un d’occasion, si c’est de préserver le pioupiou des produits chimiques, vous pouvez bricoler une nouvelle housse avec le tissu de votre choix (cette option peut aussi être utile si vous souhaitez prolonger la vie d’un vieux transat dont la housse s’abîme, même si cela peut poser des problèmes de sécurité).

Nous sommes plutôt contents de notre transat, le Prestige de Babymoov (acheté pour Pouss1), mais je découvre qu’il est déjà obsolète !

Photo : Flickr

Maque La Reine

jeudi, janvier 15th, 2009

ryan_phillippe_maclaren Nous sommes depuis quelques mois les heureux possesseurs d’une Maclaren Triumph. Un petit retour sur l’engin, spécial dédicace pour Nath. D’abord les points positifs : elle est compacte, maniable et légère, ce qui est après tout pourquoi nous l’avons achetée. Mais… il y a un mais.

Commençons par les défauts à mon avis inhérents à ce type de poussette (et probablement pas spécifiques à celle-là). Elle est légère, OK. Mais tellement légère que si on accroche le sac à langer aux poignées et qu’elle est vide, elle se renverse. Pas très pratique si vous avez un schtroumpf qui veut toujours monter et descendre. Elle est compacte, OK. Mais tellement compacte que je n’ai toujours pas trouvé par quel bout on était supposé glisser autre chose qu’une lettre dans le panier. Et le Poussin engoncé dans son gros manteau d’hiver ne peut plus bouger les bras quand il est dedans.

Maintenant les problèmes de ce modèle-là. Le système d’inclinaison du dossier est constitué de deux sangles qu’on clipse ensemble et qu’on peut régler plus ou moins larges (donc dossier plus ou moins incliné). Si on veut abaisser complètement le dossier (ce qui fait une différence d’environ 2° avec la position redressée mais passons), on déclipse tout simplement. L’inconvénient c’est qu’il est quasiment impossible d’avoir une position bien droite, même en serrant les sangles comme une brute. Et il est clair que même en rembourrant un peu le truc, je ne mettrais pas un nouveau-né là-dedans (en Angleterre elle est homologuée dès 3 mois !). Enfin on a peut-être un modèle un peu défectueux mais il y a une roue qui couine (mais pas tout le temps, mystère).

Je dois dire que globalement tout les systèmes pour le pliage, la capote, les sangles, etc sont totalement contre-intuitifs, ou au moins contre mon intuition. Heureusement on trouve sur le site de Maclaren la démo de pliage (mais pas super pratique quand on est à 5 étages de chez soi, avec un ascenseur en panne, un poussin, un sac à langer, un ordinateur portable, des courses, un sac à main avec l’enclume de rigueur et bien sûr les manteaux d’hiver histoire de simplifier le tout).

De toute façon on s’en fout, on vient d’acheter un Ergo pour Noël.

(Photo : non ce n’est pas le Coq, c’est Ryan Philippe qui a aussi une Maclaren Triumph)

L’ardoise magique Aquadoodle

lundi, décembre 22nd, 2008

aquadoodle Aujourd’hui une petite idée cadeau pour ceux qui sont à la bourre pour Noël : l’ardoise magique Aquadoodle. Le poussin l’a reçue il y a quelques jours et nous en sommes ravis. Le principe : l’ardoise est recouverte d’une surface spéciale qui se colore au contact de l’eau, jusqu’à ce que cela sèche (quelques minutes) et que tout s’efface. Elle est fournie avec un feutre spécial qu’il faut remplir d’eau. Le feutre est donc totalement inoffensif, tant pour l’enfant que pour la déco de ses parents. Quant à l’ardoise, le risque principal est qu’on lui dessine dessus avec un vrai crayon : ça ne part pas très bien (ah bon ça sent le vécu ?). Ceci dit ce n’est pas labélisé écolo et c’est made in China. Mais globalement elle vous assurera la reconnaissance des parents : peu encombrante, totalement silencieuse, sans risque ni pour l’enfant ni pour le mobilier, que demande le peuple ? Notez qu’il existe d’autres produits dans la gamme (tapis, etc). Si vous achetez pour d’autres, vérifiez leur sympathie pour Dora, Winnie and co avant de craquer sur leurs produits dérivés (message à caractère informatif : la Poule pondeuse n’aime pas Dora, Winnie and co).

Elle est recommandée à partir de 18 mois, à mon avis on peut même commencer un peu plus tôt, selon l’intérêt de l’enfant.

(Image : Tomy)

PS : article non sponsorisé

Choisir un babyphone

mercredi, octobre 15th, 2008

 Oui, je sais, le babyphone (ou écoute-bébé si on veut parler du vrai français) est une invention satanique des fabricants de puériculture qui nous créent des besoins que nous n’avons pas : si nous dormions avec nos enfants nous n’en aurions pas besoin. N’empêche que. Même si on est très maternant, ça peut rendre bien des services. Je me souviens d’être allée à un mariage quand le poussin n’avait pas deux mois. Pendant le dîner, il pleurait dans l’écharpe alors que je faisais pour la quinzième fois le tour de la table dans l’espoir de le calmer. Finalement on l’a mis dans le landau dans une salle au calme un peu plus loin, et il s’est endormi trois secondes plus tard. Il faut dire que le dîner était vraiment très bruyant. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait preuve d’une cruauté sans borne en le laissant dormir tranquillement au calme tandis que nous profitions du dîner en pouvant réagir très rapidement à un éventuel réveil grâce au babyphone. Bref un grand moment Gordon puisque la solution permettait de satisfaire les besoins de toute la famille. 

Il est clair que si comme nous vous habitez un appartement de moins de 100 m², vous risquez d’avoir un usage très ponctuel de la chose. Les bébés ont du coffre, on les entend très bien d’un bout à l’autre de l’appartement. Mais nous ne regrettons pas d’en avoir un (comme expliqué plus haut) pour les vacances, les mariages, le confier aux grands-parents, etc. Et si vous habitez une maison où toutes les chambres ne sont pas au même étage (et que vous ne voulez pas faire de cododo, ou pas jusqu’à ce que l’enfant soit capable de venir vous voir tout seul, ou toute autre situation intermédiaire), évidemment ça vous sera limite indispensable.

Donc voici quelques fonctions qui me semblent utiles dans ce genre d’appareil :

  • Fonctionne à piles et sur secteur. De préférence en théorie ET en pratique, car le nôtre prétend toujours être en rade quand on lui met des piles, même neuves. Dommage, parce que selon l’endroit on n’a pas toujours une prise à proximité. Probablement un appareil rechargeable serait plus pratique (pour le côté écolo, nous utilisons des piles rechargeables…).
  • Témoin lumineux. Les appareils modernes ne retransmettent pas le « bruit de fond » (ce qui vous évite de bondir au moindre pet du poussin), juste ce qui « dépasse ». Et en même temps des petites diodes (ou autre témoins lumineux) s’allument. Très utile quand vous êtes dans un endroit où il y a beaucoup de bruit (typiquement un mariage), pour éviter de passer la soirée avec l’oreille vissée sur le bidule. Il existe aussi des appareils avec un mode vibreur, ce qui permet d’aller danser avec l’appareil fixé à la ceinture (le refiler au papa si on tient à avoir une allure fashionistiquement acceptable : avoir un quelconque appareil électronique à la ceinture, même designé par Starck, n’est en aucun cas fashionistiquement acceptable).
  • Alerte de non réception : l’appareil receveur (unité « parents ») couine s’il ne capte pas son jumeau (unité « bébé »). Evite de multiplier les aller-retours et tests pour voir si tout fonctionne bien.
  • Touche talkie-walkie : normalement la communication va dans un seul sens (bébé vers parents), mais la plupart des appareils ont une touche qui permet d’émettre de l’unité parents vers l’unité bébé. Pas très fonctionnel pour rassurer bébé sans se déplacer à mon avis (ce n’est pas vraiment le son Dolby Surround HD THX haute fidélité, donc le résultat doit surtout être flippant pour le poussin), mais utile pour faire les tests et communiquer entre parents.
  • Portée/puissance : en général il y a un compromis entre distance d’émission et puissance de l’appareil. En ces temps de suspicion généralisée des ondes, on peut opter pour un appareil de faible puissance. A mon avis si on l’utilise ponctuellement on peut privilégier une portée plus élevée. Par contre les appareils à faible puissance peuvent être intéressants pour ceux qui l’utilisent tous les jours. L’idéal étant bien sûr un appareil qui permette de moduler en fonction des circonstances.
Les options veilleuse et boîte à musique ne me semblent pas indispensables, mais c’est personnel. De toute façon je préfère les boîtes à musique mécaniques.
Il y a aussi des fonctions spécial parents paranos :
  • vidéosurveillance (comme dans le métro, et vous pouvez même le brancher sur la télé)
  • détecteur de mouvements, notamment respiratoires, pour prévenir la mort subite du nourrisson. Le taux de fiabilité et d’alertes incongrues qui vous tireront du lit à 3h du mat’ croyant le poussin déjà mort alors qu’il respire juste moins fort n’est pas communiqué par le fabricant.
A mon avis si le sommeil de l’enfant vous cause un tel stress autant le prendre avec vous ! 
D’autres fonctions que vous avez trouvées utiles ou au contraire gadgets ?

Test de sièges auto

mercredi, octobre 1st, 2008

Un lien utile pour ceux et celles qui doivent (r)acheter un siège auto : les tests du Touring Club Suisse. Les sièges testés couvrent tous les âges, du groupe 0+ au groupe 2/3. C’est sans doute un cliché, mais la simple vision du mot « suisse » me rend extrêmement confiante dans le sérieux de l’opération.

Vous noterez qu’ils ne proposent aucune nacelle (les lits auto, également connus sous le nom de groupe 0).  En effet, il me semble que ce type de dispositif n’est pas autorisé chez nos voisins helvètes, ainsi que chez un certain nombre d’autres pays occidentaux. Cependant je n’en trouve nulle part confirmation (sauf sur des forums, no comment), à part peut-être ce dépliant québecois où on ne voit pas de nacelle. Il y a en effet une forte rumeur qui circule suggérant que la nacelle serait bien moins efficace que les sièges coques ou cosi (type 0+). On peut même trouver une vidéo d’un crash test de nacelle qui ne me paraît cependant pas très réaliste. Ceci dit, le système d’attache des nacelles est généralement tellement complexe que les parents ont du mal à bien le mettre en place (des amis ont découvert après avoir fait le tour de l’hexagone pendant les vacances qu’ils n’avaient pas bien compris et que donc le bébé était mal attaché tout ce temps-là…).

Il semblerait qu’il existe maintenant des nacelles avec des harnais trois points pour le poussin (plutôt que la grosse ceinture ventrale à scratch), mais il semble que ce soit aussi le placement latéral par rapport à la route qui soit en cause, combiné à un mauvais maintien de la tête du bébé. Les partisans de la nacelle mettent en avant le plus grand confort de l’enfant, et la dangerosité supposée du cosi pour son dos. Là encore on manque cruellement de données objectives (ou alors elles sont vraiment bien cachées). Notez que si vous interrogez des jeunes parents sur le temps maximum à passer dans la coque, celui-ci peut varier de 30 minutes à 2 heures, c’est assez révélateur ! Je crois que cette histoire de coque mauvaise pour le dos est à destination des parents qui utilisent la coque toute la journée : comme transat, comme poussette, comme siège auto, comme siège de caddie (en équilibre précaire, ahem)… C’est donc probablement l’utilisation intensive qui est à proscrire. Et quand j’ai posé la question à un vendeur dans un magasin de puériculture, il m’a dit qu’il valait mieux prendre le train !

Si vous avez des liens et des infos sur le sujet, je suis preneuse !


Preschoolians

mardi, septembre 30th, 2008

 Convaincu(e) par l’idée qu’on n’a pas besoin de chaussures pour apprendre à marcher, et que le pied des bébés n’a pas à être formé par ses pompes, vous voulez lui mettre des chaussures souples ? Le choix ou les délais de Petits pas de géant ne vous conviennent pas ? Alors vous pouvez commander directement sur le site US de Preschoolians. Il faut gérer un minimum d’anglais car il n’y a pas de VF. Une paire de « walkers » (« premiers pas », voir plus bas) coûte 39.95$ et les frais de port pour l’Europe sont de 10$, ce qui fait 34-35 € au total, selon le cours du dollar (+ frais de transaction de la banque). J’ai testé pour vous : en commandant un samedi, les chaussures sont arrivées le lundi suivant (j’avais pris un modèle « next day ship », c’est-à-dire envoyé le prochain jour ouvré), soit en un peu moins de 10 jours (délai promis par Preschoolians). Notez qu’avec le décalage horaire, si vous commandez le soir, là-bas ils sont encore ouverts. Si vous avez un doute, j’ai aussi testé le chat sur le site, qui m’a permis de confirmer la taille nécessaire ainsi que les délais de livraison, le tout facile et rapide. Une bonne idée qui gagnerait à être plus répandue dans le commerce en ligne. Par contre le pédimètre à imprimer a été un vrai flop (le poussin ayant une fâcheuse tendance à remuer le pied dès qu’un objet, animé ou inanimé, s’en rapproche). J’ai donc opté pour la bonne vieille règle graduée (attention il ne faut mesurer que ce qui touche le sol, donc ne pas aller jusqu’au bout du talon). Pas hyper précis, mais suffisamment pour savoir dans quelle catégorie on était. Ceci dit, ils joignent un pédimètre à la commande qui est bien plus fonctionnel. Attention, Preschoolians taille plus grand que les tailles françaises habituelles, donc il ne faut pas l’utiliser pour une autre marque (et vice versa). 

Il y a quatre sortes de chaussures (ou plus exactement de semelles) :

  • Crawlers/Cover my foot : ce sont des chaussons en cuir souple, pas adaptés pour l’extérieur.
  • Walkers/I’m walking barefoot : pour les enfants qui commencent à marcher en se tenant, extérieur et intérieur. Environ 44.95$ la paire. Ce sont les « premiers pas » sur Petits pas de géant.
  • Runners/Running jumping barefoot : pour ceux qui courent et sautent, la semelle est plus épaisse. Ce sont les « je marche bien » sur Petits pas de géant.
  • Adventurers/Barefoot adventure : les semelles les plus épaisses pour ceux qui vous flinguent une paire en 15 jours. Environ 49.95$ la paire.
Et si vous avez la fibre artistique, vous pouvez créer votre propre modèle (plus cher et plus long à livrer). Preschoolians le proposera ensuite et vous toucherez une petite commission (5$) sur chaque paire vendue !
Les chaussures en elles-mêmes ? Elles sont jolies et ultra-souples. Il y a la petite fenêtre transparente sur la semelle bien pratique pour vérifier qu’elles sont à la bonne taille, et trois paires de semelles intérieures de différente largeur. Pas évident de choisir entre medium et large pour nous, et je trouve que la large rentre un peu juste dans la chaussure et du coup fait une sorte de micro-pli. Le poussin a le coup de pied assez fort et on a donc un peu de mal à les lui enfiler ; peut-être qu’un modèle à scratchs serait plus adapté. Du coup on alterne avec les Jack & Lily qui lui vont encore (même si elles commencent à être bien usées). 
A part ça ? Le poussin marche presque… mais il a quand même besoin de chaussures, car ça ne l’empêche pas d’adorer faire l’aller-retour chez la nounou à pied (en tenant la main). A tel point que l’autre jour une mère avec un enfant (probablement dans les 2 ans) dans la poussette lui dit « Tu vois le petit, il marche LUI. » Ahem.
Le Coq se demandait si son fils ne marcherait pas déjà si sa mère n’était pas si entêtée avec ses chaussures souples. Moi je pense que même si c’était le cas, je ne lui en mettrais pas pour autant. S’il a besoin de chaussures pour marcher, c’est qu’il n’est pas prêt à se lancer. Et pourtant j’ai vraiment, vraiment très envie qu’il marche parce que c’est juste trop galère de ne pas pouvoir le poser sur une surface douteuse (genre parking ou trottoir) sans craindre qu’il se tire à quatre pattes (sans compter ma fierté maternelle : « Bien sûr qu’il marche, quelle question ! Et puis là on va attaquer les équations du second degré, en parallèle avec le mandarin classique. »)

Victimes de la mode

jeudi, septembre 25th, 2008

 Je dois vous faire partager cette information qui m’a laissée sur mon (ample) postérieur : d’après mon ophtalmo, les lunettes de soleil ne servent à rien. Ou plutôt : elles n’ont pas de justification médicale (parce que bon, pour éviter de se faire harceler par ses fans dans la rue, c’est un peu indispensable, je vous parle en connaissance de cause). Elles permettent un certain confort, et retardent l’apparition des rides « pattes d’oie« . En conditions extrêmes (haute montagne…), s’en abstenir risque fort de vous occasionner une kératite, mais une fois guérie elle ne vous laissera pas de séquelle. D’ailleurs ils faisaient comment les Inuits et les Tibétains avant qu’on leur en exporte ? Bref selon lui les lunettes de soleil pour bébé sont une invention commerciale et n’ont pas de justification médicale (j’imagine que bien sûr pour les quelques chanceux avec une pathologie oculaire c’est différent). D’autant plus qu’il est assez peu probable que vous alliez arpenter les glaciers avec bibou, si ? Vues les précautions à prendre avec le soleil pour préserver la peau et l’hydratation des poussins (qui elles sont tout à fait justifiées), il ne devrait pas se retrouver dans des conditions extrêmes.

Evidemment c’est tout à fait inoffensif, plutôt marrant (ça fait des chouettes photos) et relativement peu cher donc pourquoi se priver ? Et si il apprécie le confort procuré, ce serait bien dommage de le lui interdire. Ce n’est pas la chauffeuse de CB invétérée que je suis qui vous dira le contraire. Mais la prochaine fois, au lieu de tenter pour la énième fois de remettre ses lunettes à un poussin récalcitrant, commandez un cocktail avec un parasol (ou du sucre sur les bords du verre, ou mieux, les deux), reprenez la lecture de votre magazine people préféré et détendez-vous…

(Photo : Flickr. C’est pour aller avec les Heelarious…)

Cadeaux empoisonnés ?

lundi, septembre 22nd, 2008

Un vent de panique souffle à nouveau sur les jeunes parents (mais s’arrête-t-il jamais ce maudit vent ?) : les trousses de naissance, ces petites mallettes d’échantillons de produits de soin distribuées gratuitement dans les maternités seraient empoisonnées. Ma première réaction : on file des produits gratuits dans les maternités ? Et pourquoi j’ai rien eu moi ? C’est pas parce qu’on paie pas (oui, en France, à l’hôpital public, on peut accoucher et être nourris logés soignés trois jours sans débourser un kopeck, même si on n’a pas de mutuelle) qu’on n’a pas droit aux cadeaux, zut à la fin. Et celles qui accouchent à la maison ? Elles aussi peuvent toujours courir pour avoir leur cadeau. Révoltons-nous les filles ! Plus sérieusement, je trouve choquant que des échantillons soient distribués dans les maternités (et donc estampillés implicitement « approuvés par le corps médical ») sur seul critère qu’ils sont produits par des firmes ayant un beau budget marketing. 

Mais le vrai problème derrière cette affaire est celui des cosmétiques pour bébé (voire derrière pour adulte). Est-ce que ces produits sont cancérigènes ? Je crois qu’à l’heure actuelle, personne ne peut le dire avec certitude. Personnellement, le simple fait de voir le nom de Mochepomme dans les communiqués me conduit à prendre ces déclarations avec la plus grande prudence. Par mon ancien boulot, je sais le peu de crédit dont il jouit parmi ses pairs (apparemment il est plus populaire auprès des grands médias qui sont plus prompts à relayer ses messages apocalyptiques que les rétractations qui s’ensuivent). L’épidémiologie des cancers est une science complexe où il est délicat de faire la part des différents facteurs : alimentation, génétique, âge, exposition à des produits toxiques, radiations… D’autant plus qu’il peut y avoir interaction entre les facteurs et que la dose de chaque joue un rôle prépondérant.

Faut-il pour autant acheter tout et n’importe quoi ? Personnellement je trouve qu’en matière de cosmétiques pour bébé, on n’a en général pas besoin de grand chose. Du savon pour le bain, une crème à utiliser ponctuellement en cas d’érythème fessier, et puis j’aime bien le fameux liniment oléo-calcaire en prévention des rougeurs fessières (à noter que quand ça s’installe il faut passer à autre chose, ça ne suffit pas). Pour le reste, l’eau du robinet fait des merveilles. Evidemment les bébés qui ont des problèmes dermatologiques particuliers (peau très sèche, eczéma…) peuvent avoir besoin de trucs en plus (sans compter que des changements alimentaires peuvent faire des miracles), mais là c’est à voir au cas par cas,  et je vous avoue mon ignorance sur le sujet. Tout ça n’empêche pas d’avoir un paquet de lingettes, bien utile quand on vadrouille (en Suisse on trouve des lingettes bio en grande surface, ça peut sembler une hérésie mais si on doit en acheter, autant prendre la version soft). Pour le savon on trouve maintenant assez facilement des marques bio (Weleda, Sanoflore, Cattier, Natessance…) en pharmacie et parapharmacie (et sur le net bien sûr), ce n’est pas donné mais en même temps on peut réinvestir ce qu’on a économisé en crèmes et lingettes. Les purs et durs ne jurent que par le savon d’Alep. Pour la crème de soin, je suis en train de tester la Weleda et je ne suis pas très convaincue (mais qu’est-ce qu’elle sent bon !). Des cataplasmes d’argile peuvent aussi aider (merci Cybie ! ceci dit ça doit pas être coton à nettoyer dans les couches lavables), ou encore le cérat de Galien. J’aime bien l’eryplaste, mais franchement je crois que tout ça est assez bébé-dépendant : ce qui fait des miracles chez l’un empirera la situation chez l’autre. Pour une utilisation ponctuelle, j’avoue que je fais moins attention.   

Ceci dit, on a un peu trop tendance à donner le bon Dieu sans confession à tout ce qui porte la mention « bio » et/ou « naturel ». D’abord, malgré une réglementation de plus en plus stricte, l’habit ne fait pas le moine et ce qui est estampillé bio/écolo ne l’est pas toujours vraiment. Et ensuite, ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est inoffensif. L’arsenic et la ciguë sont tout ce qu’il y a de plus naturel par exemple. Enfin, ce n’est pas parce qu’un composé est dangereux qu’on doit automatiquement le bannir sans en estimer l’intérêt : la vraie question est de savoir si on peut l’utiliser avec un risque très faible (la plupart des médicaments sont toxiques au-delà d’une certaine dose mais songe-t-on à s’en passer pour autant ?). Espérons que REACH nous aidera à voir plus clair dans toutes ces histoires (même si je suis peu optimiste sur les délais de mise en oeuvre).

Enfin si vous voulez confronter d’autres points de vue sur ce sujet délicat, le Blog bébé a publié deux billets avec des opinions différentes, à lire ici et .

Amazing Amazon

jeudi, septembre 11th, 2008

 Enfin, je l’ai ! My prrrrrecious ! My Maclaren. On a choisi la Triumph, qui est la 2ème moins confortable de la gamme (avec dans l’ordre la Volo, la Triumph, la Quest et la Techno). Ou la 2ème plus compacte, ça dépend de comment on voit les choses. Pour être franche, c’est quasi la jumelle de la Quest, si ce n’est que le rembourrage est un peu moins rembourré et que le système d’inclinaison du dossier est différent. Ah, et une quarantaine d’euros tout de même. Après être allés les tâter en vrai dans un grand magasin de puériculture, on a fait le tour de l’internet pour trouver le meilleur prix. And the winner is : Amazon

A la base, je ne savais même pas qu’ils faisaient de la puériculture. En fait ils sont en partenariat avec Oclio, sauf que -en tout cas pour notre poussette- il y avait plus de choix de coloris sur Amazon, et les délais étaient plus favorables. On n’a pas cherché à comprendre, on a cliqué dimanche et jeudi la poussette était arrivée. Efficace, fiable et pas cher. Enfin par rapport aux prix constatés, parce qu’une Maclaren ça coûte un bras. Mais pour avoir vu des poussettes de sous-marques ayant un peu vieilli et étant aussi maniables qu’un caddie de supermarché, je préfère investir dans la qualité. 

(Bon je constate que la plupart des Maclaren d’Amazon sont indisponibles maintenant, mais en tout cas ça vaut le coup d’y jeter un oeil pour tout achat de puériculture)