Archive for the ‘Couches lavables’ Category

La poule pondeuse passe en machine

mercredi, mars 3rd, 2010

lave-linge-rose-girly Nous avons commencé les couches lavables avec Pouss1. Or quand on a commencé à remplacer le jetable par du lavable, ça devient contagieux. Toute la famille est donc touchée peu à peu, sauf le Coq qui résiste encore et toujours à l’envahisseur (en même temps il n’utilise pas grand chose de jetable, vous verrez qu’il n’est pas vraiment concerné par les items listés ci-dessous). J’ai commencé par remplacer mes cotons à démaquiller par les lingettes lavables de Clairette (dont j’ai bien sûr tout un stock pour les fesses des poussins, mais dans des couleurs différentes), c’est tout doux, ça va dans le panier à linge sale au lieu d’aller à la poubelle, super facile pour celles qui veulent commencer en douceur. Même Elisabeth peut y arriver sans se sentir esclavagisée. Ces dernières semaines, le post-partum étant une période où on a une fâcheuse tendance à couler d’un peu partout, je me suis donc équipée en lavable pour éponger les fuites.

  • Problème n°1 : les lochies. Pour ceux et celles qui ignorent ce détail poétique, les suites de l’accouchement permettent de rattraper les neuf mois d’aménorrhée avec des pénalités de retard. Donc on saigne pendant deux à trois semaines minimum. Les protections internes (tampons, coupe menstruelle…) ne sont pas recommandées juste après l’accouchement (risques d’infection, sans compter que le périnée n’est pas forcément capable de les tenir) donc c’est serviette ou serviette. J’ai constaté après la naissance de Pouss1 que le port continu de serviettes jetables pendant si longtemps était irritant, c’est d’abord dans cette optique que j’ai voulu essayer le lavable (plus qu’à visée écologique). J’ai trouvé mon bonheur à l’atelier déli-K, où les serviettes sont à prix très raisonnable et ont un tissu coloré : je voulais éviter l’effet blanc qui devient gris avec des auréoles, peu ragoûtant. On les fixe avec une pression au niveau des ailettes, ça tient plutôt bien (et au moins quand ça bouge on ne se trouve pas avec une épilation imprévue par la bande autocollante). Pour l’entretien, je les rince rapidement à l’eau froide avant de les mettre dans un seau avec les couches sales. Quand on a un (voire deux) enfants en lavables ça ne change pas grand chose au turnover de linge et de lessives. Ce n’est pas le comble du pratique, clairement pas idéal pour aller au boulot, mais pour le post partum on ne va généralement pas bien loin donc ça ne m’a pas dérangée. Et le tissu est vraiment plus doux et agréable que n’importe quel voile spécial. Donc je suis contente de mon petit achat, même si ça ne vaut pas la coupe qui reste de très loin ma protection favorite, tellement elle est pratique et confortable.
  • Problème n°2 : les fuites de lait. Solution : des coussinets d’allaitement. Il en existe des jetables (je recommande les Nuk et les Avent, j’en avais testé une tripotée pour Pouss1) et des lavables. Pour la version réutilisable, j’ai testé ceux de l‘atelier déli-K (très bien et vraiment pas chers) et des Popolini « stay dry » que j’aime moins (le tissu style nid d’abeille imprime sur la peau…). Certes ils n’ont pas de petit autocollant pour se fixer au soutien gorge mais ils tiennent bien. Ceci dit j’ai vraiment moins de fuites et d’écoulements intempestifs pour cet allaitement que pour le précédent donc mon test n’est pas en conditions aussi extrêmes. J’avoue être tentée par les LilyPadz, quelqu’un a essayé ?

Par contre, grâce à un régime spécial à base de chocolats à la crème brûlée (merci Ficelle) et de Côte d’Or lait amandes caramélisées avec une pointe de sel, je n’ai pas eu de baby blues donc je ne pleure pas : pas besoin de mouchoirs en tissu. Je compte écrire à la CPAM avec mes factures de chocolat ceci dit.

Quant à Pouss2 il est plus ou moins à 100 % en couches lavables depuis qu’il a 3 semaines environ. Avant de vous exposer mon choix pour lui, voici le contexte : Pouss2 est un beau gabarit qui pousse vite, il est au dessus des courbes supérieures du carnet de santé. De mon côté, je suis en congé pour quelques mois (donc j’assure 90% des changes) et j’ai un beau lot de Ptit en un taille 2 (à partir de 8 kg) acheté pour son frère (lequel les porte toujours mais j’en ai assez pour partager, et surtout j’espère qu’il va finir par passer aux slips). Tout cela fait que je ne veux pas faire de gros investissement dans la taille 1 qui risque de ne pas durer très longtemps. Donc après avoir répété à l’envi que les couches lavables d’aujourd’hui n’avaient plus rien à voir avec les langes de nos grands-mères j’ai choisi… les langes de nos grands-mères. Sauf que je ne les brosse pas, ne les fais pas bouillir et ne les repasse pas. Grâce à Clemys j’ai trouvé une technique de pliage facile ici. Je mets un voile polaire (découpé par mes soins dans un coupon acheté au marché St Pierre, mais vous pouvez sacrifier un vieux pull ou plaid), je fixe avec un snappy et je rajoute une culotte de protection. Je rince le gros des selles dans le lavabo (lorsqu’il fera des trucs plus terrifiants on passera au papier de protection + WC) et la machine se charge du reste. Simple mais relativement efficace et terriblement économique puisque je tourne avec six langes que j’avais déjà et six autres rachetés pour l’occasion.

La source de dépense c’est plutôt la culotte de protection : on dit généralement qu’on peut tourner avec deux ou trois mais en réalité il n’est pas rare que les selles débordent (le lange n’est pas aussi bien ajusté qu’une couche, surtout si elle a des élastiques) et aillent se coller dans les biais et les élastiques de la culotte, c’est très pénible à nettoyer donc en ce qui me concerne c’est lave-linge direct. Donc même si je fais en moyenne une machine par jour*, il en faut bien trois ou quatre pour tourner. Le problème suivant est de trouver un compromis entre efficacité et marques sur la peau : les culottes à goussets sont plus fiables que les shortys (en plus les stacinator n’ont qu’une seule rangée de pressions, donc réglage unique) mais elles marquent plus (et ce quel que soit le modèle, j’ai testé plusieurs marques). Je suis assez contente de la culotte en polaire stacinator que j’utilise pour la nuit, avec une ptit bambou taille 2 (héritage de Pouss1), c’est parfait. Pour les sorties, j’ai -grâce à Tayazit- récupéré une sweet light (taille L, je rejoins Ficelle, c’est un peu n’importe quoi ces tailles) et une bumgenius bio, aucun problème à signaler (si ce n’est que je ne les recommanderais pas à quelqu’un qui n’a pas de sèche-linge). J’ai testé aussi le tout p’tit popotin (avec la culotte hawaïenne, trop classe), joli, efficace et pas très cher, mais adapté aux petits gabarits, je l’ai rangé avant la fin du premier mois de Pouss2. Concernant l’entretien, je dois dire qu’il n’y a que la polaire qui résiste aux taches, et les langes après lavage gardent des auréoles jaunes. Pour ma part, j’ai accepté le concept de « tache propre » (n’appelez pas la DDASS) et les langes finiront leur carrière comme chiffon pour faire les vitres et/ou comme doublure d’autres couches. De toute façon ils sont planqués sous la culotte, elle-même cachée sous les vêtements. Et puis pour les longues sorties ou occasions spécifiques j’ai bien sûr des jetables (même pas écologiques, la honte), il faut dire que les lavables ça fait plus de bazar à trimballer donc quand je veux un encombrement minimum je prends des jetables (et même, comble du péché écolo-bio, des lingettes jetables).

Pour finir un petit conseil pour acheter du lavable efficace et confortable : pour ma part je vérifie toujours qu’il y ait bien trois couches. La plus externe doit être imperméable, le plus simple c’est du PUL mais on peut aussi utiliser de la laine ou de la polaire. La couche médiane doit être absorbante : coton, bambou, microfibre, chanvre, etc. Et j’aime que la couche intérieure ait un effet « au sec », donc polaire, sherpa, minkee, suédine, soie, etc. Pour tout savoir sur les tissus jetez un œil ici par exemple.

Bref au lieu de surveiller les stocks de couche, je surveille mon stock de lessive… Et vous pouvez lire aussi les aventures de Ficelle qui s’est également mise aux couches lavables. Je vous laisse avec la mère Denis.

* Je précise qu’avec un poussin qui régurgite je dois de toute façon enchaîner les lessives : à ma connaissance il n’y a pas encore de vêtements jetables ou en toile cirée pour me libérer de la corvée… sans compter qu’il régurgite sur lui-même, mais aussi sur moi, son père, son transat…

Photo : tentant non ?

Semaine de la couche lavable

lundi, avril 27th, 2009

logo-sicl-ecriture-droite-version-2-psp12 Du 27 avril au 3 mai 2009, c’est la semaine internationale de la couche lavable (SICL pour les intimes). Le Poussin, après quelques déboires initiaux, est maintenant à 100% en couches lavables (ou grosso modo), et n’utilise également que des lingettes lavables (ou presque). J’avoue que les odeurs de pisse sont toujours un peu problématique (quand je vide la poubelle dans le lave-linge je suis littéralement étouffée par l’ammoniac) mais à part ça ça roule nickel. Je ne reviendrais pas sur les avantages des lavables (économiques, écologiques, plus saines, plus jolies) mais si vous hésitez, sachez que :

  • on peut tout à fait y aller à son rythme : pas à 100%, attendre quelques mois que le poussin fasse moins de cacas atomiques et/ou atteigne la taille 2, etc.
  • on peut en louer ou s’en faire prêter par une association (ou de bons copains) pour tester
  • si on en a marre ça se revend très bien, sur ebay ou sur le site spécialisé Au joli popotin
  • c’est faisable en appartement, sans sèche-linge et en travaillant (je sais de quoi je parle… même si j’ai maintenant un sèche-linge !)

Et ce qui est vraiment super simple d’utilisation, économique, écolo et sain pour la peau, ce sont les lingettes lavables. Késaco ? Des petits carrés de tissu que vous utilisez à la place des carrés de coton ou des lingettes pour nettoyer les fesses (voire les petites mains et les petites bouches). Ils sont souvent bi-face avec deux tissus différents. Mes préférés : velours/polaire. Vous pouvez en acheter dans la plupart des boutiques de puériculture « nature » (mais c’est pas donné, sauf chez Ptit popotin qui fait des prix plus raisonnables), les coudre vous même ou si vous êtes une grosse feignasse/quiche en couture dans mon genre, découper des carrés de polaire dans un plaid/un vieux pull/un coupon de tissu. La polaire en effet permet même de nettoyer du caca sans que ça attache ensuite. Si vous utilisez des couches lavables, vous mettez les lingettes avec, et sinon vous pouvez les mettre dans une petite bassine (ou autre récipient de votre choix) et les laver avec le reste du linge à 30° ou 40°. Ça ne sent pas grand chose. On peut aussi les utiliser pour se démaquiller.

Si vous voulez vous lancer, je rappelle quelques conseils de base. Il y a énormément de choix et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Et il n’y a pas de couche idéale, mais plutôt une couche idéale pour votre bébé (donc pas forcément celle des copains). La première chose est de faire le point sur vos besoins et contraintes :

  • Comment allez-vous faire sécher les couches ? Si le linge est long à sécher chez vous, privilégiez des tissus qui sèchent vite comme la microfibre ou le coton (évitez le bambou), et évitez les toutes-en-un de base (TE1), prenez plutôt des couches à poche, des TE2 (toutes en deux) ou le système couche + culotte.
  • Avez-vous un sèche-linge ? Si non, évitez les matières qui deviennent rêches au fil des lavages (comme l’éponge).
  • Qui va changer le bébé ? Si un des parents n’est pas très motivé, ou si l’enfant est gardé (crèche ou nounou), préférez des TE1 (ou des couches à poche) qui se mettent comme des jetables. Vous pourrez toujours prendre des couches + culottes pour la nuit (ou des jetables, ce n’est pas interdit).
  • Le bébé est-il allaité (avec cacas explosifs) ? Privilégiez les couches et culottes avec des goussets anti-fuites.
  • Le bébé a-t-il une tendance allergique ? Privilégiez les matières naturelles (coton, chanvre).
  • Pensez-vous réutiliser les couches pour un autre enfant ? Mieux vaut prendre des couches à taille que des évolutives allant de la naissance à la propreté (ou plutôt continence, comme disait Dolto).

A partir de là, vous allez pouvoir sélectionner quelques modèles qui vous paraissent plus appropriés pour les tester sur votre poussin. Comme pour les jetables, selon la morphologie de chacun, ce qui ira à l’un n’ira pas forcément à l’autre. Il est donc préférable de faire des essais avant de commander un gros lot à 300€ ! Et sachez que pour la semaine de la couche lavable la plupart des boutiques font des réductions. La liste (« vraies » boutiques et sites internet) est sur le site Bulle de coton. Enfin si vous êtes une star de la machine à coudre, vous pouvez aussi les faire vous même, on trouve plein de tutoriels et de patrons gratuits sur le net.

Pour en savoir plus, vous avez la catégorie Couches lavables de ce site et le site Bulle de coton (et un demi-milliard d’autres sur le net…).

Bonne affaire

lundi, janvier 26th, 2009

Une gentille lectrice, répondant au pseudo d’Aurphi, me signale qu’en ce moment on trouve dans les magasins Lidl des plaids en polaire Öko-test d’1m50 par 2m pour la modique somme de 6€. Pour rappel, la polaire est un tissu hydrophobe très pratique pour les changes, puisque les selles n’y accrochent pas et qu’il sèche en un tour de main. Elle passe sans problème à 40°C à la machine. Pour couronner le tout, il ne s’effiloche pas et donc il suffit de le découper à la forme et aux dimensions souhaitées sans avoir à sortir les aiguilles. Vous pouvez donc l’utiliser pour faire des lingettes lavables (vraiment simples d’entretien et d’utilisation, je le recommande chaudement à tout le monde) ou -si vous utilisez des couches lavables- des voiles « bébé au sec » pour protéger d’une part les couches contre les taches et d’autre part les fesses du Poussin contre l’humidité.

Vous pourrez en savoir plus sur le label Öko-test en cliquant ici par exemple.

Graine d’écolo

mercredi, janvier 21st, 2009

sweet_culotte__f_491ea1ad8d2c2 Encore des couches lavables… Je suis très contente du shorty PUL-polaire calishort acheté pour les nuits du Poussin, sauf que c’est pas terrible de le remettre d’une nuit sur l’autre vue l’odeur persistante de vieille pisse qu’il trimballe après une douzaine d’heure en contact avec une couche imbibée (je vous rassure je le lave à chaque machine quand même !). Un coup d’éponge ne suffit pas car les bandes en polaire puent aussi. J’ai bien d’autres culottes en PUL, mais j’aime moins pour la nuit car les élastiques marquent la peau. Donc quand le Coq me dit qu’il faut réinvestir, il ne m’en faut pas plus pour me retrouver souris dans une main et CB dans l’autre. J’aurais pu racheter le même modèle (après tout, on ne change pas une équipe qui gagne), mais et mon blog ? Mes lecteurs qui attendent des avis impartiaux ? Bref une excuse en or pour tester un autre modèle, une autre marque et une autre boutique. J’ai donc opté pour deux Sweet culottes de La p’tite prairie, en PUL recouvert de tissu décoratif et polaire, achetées chez Graine d’écolo, une nouvelle petite boutique online (et en vrai à Angoulême si j’ai bien suivi)  qui proposait 10% de réduction à la première commande (et donc le tarif le plus avantageux du moment).

Verdict :

  • Graine d’écolo : HYPER rapide, commande nickel et en prime plein d’échantillons de produits bios et un joli magnet qui orne notre frigo, bref mieux qu’un sans faute.
  • La Sweet culotte : bon déjà c’est très mignon, leurs tissus sont très sympas. Pas de problème pour les ajuster sur les Ptit bamboo. Les bandes en polaire sont très douces et élastiques, par contre je les ai trouvées un peu juste pour les cuissots du Poussin. Mais ça ne fait pas de marques donc je ne me plains pas. Pas de fuite non plus. Avec le tissu décoratif, elles sont globalement plus longues à sécher que le Calishort mais ça reste tout à fait acceptable. Dommage qu’il n’y ait qu’une seule rangée de pressions (donc un seul réglage), à part sur la taille. Verdict globalement positif : on garde.

Globalement, je dois dire que je trouve super le principe de ces culottes en PUL avec juste les bords en polaire. En effet, il n’y a pas 36 tissus possibles pour les culottes de protection mais seulement trois (à ma connaissance) :

  • le PUL : en gros c’est plus ou moins du plastique, donc très facile d’entretien, et parfaitement imperméable, mais pas hyper agréable quand il est directement en contact avec la peau.
  • la polaire : tout doux, hydrophobe, facile à détacher, passe en machine à 40°C et sèche en un tour de main. Les culottes en polaire ne sont généralement recommandées que pour la nuit et les siestes car apparemment si le poussin bouge trop on a des risques de fuite, ainsi qu’en porte-bébé où la compression « essore » la couche.
  • la laine : c’est naturel, ça ne marque pas, mais ça a l’air juste épouvantable à entretenir. Il faut lanoliser régulièrement, éviter le lave-linge, etc. Donc personnellement ça ne me tente pas.

Pour moi le système hybride PUL-polaire est donc idéal, au moins pour la nuit (sinon peut-être un peu encombrant). En plus des modèles sus-nommés (Calishort d’Ethangelie et Sweet culotte de La p’tite prairie), il existe aussi le shorty So simple de Stacinator (pas testé mais ressemble comme deux gouttes d’eau au Calishort). Et probablement encore d’autres, vu que le marché des couches lavables est en pleine expansion !

(Photo : une des Sweet culottes du Poussin, c’est pas la claaaasse ?)

Le papier de protection

vendredi, novembre 7th, 2008

Aujourd’hui un article spécial pour les laveuses et laveurs (il doit bien y avoir des mâles laveurs quelque part non ?). Je parle de ceux qui sont revenus 40 ans en arrière et qui mettent des couches lavables sur les fesses de leurs chérubins. Notez que je suis ravie de faire partie de cette catégorie : ça me fera des économies en crème anti-ride. Donc ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mes merveilleuses couches lavables.

J’ai à peu près réussi à venir à bout de mes difficultés initiales. En prime depuis quelques semaines, nous avons un nouveau lave-linge avec une fonction sèche-linge, c’est bien pratique surtout à l’intersaison (plus de chaleur du soleil et pas encore de chaleur des radiateurs). Et ça fait le linge doux, doux, doux (surtout le bambou, un vrai plaisir). J’ai aussi arrêté de rincer systématiquement les couches avant de les mettre dans le seau-poubelle ; à la place je choisis un cycle de lavage avec prélavage mais je ne mets de la lessive que pour le lavage : ça permet de faire un pré-rinçage de l’urine. Je dois dire que le dosage de la lessive est une affaire d’équilibrisme : j’essaie d’en mettre le moins possible mais en même temps il faut en mettre un minimum sinon il reste des odeurs sur les couches, ce que je trouve insupportable. Le bicarbonate de soude (suggéré par Rozen) aide mais ne suffit pas. Pour le calcaire, c’est pas super écolo-bio mais le truc qui fait des miracles c’est l’anti-calcaire de base, celui avec un gros « 1 » dessus.

Donc pour en venir au sujet du jour : le papier de protection. Vendu comme THE révolution de la couche lavable qui fait que ça n’a plus rien à voir avec l’enfer vécu par nos mères/grands-mères, je trouve qu’en pratique ça n’est pas tout à fait ça. Je vous rappelle le concept : on met le papier entre la couche et les fesses, s’il y a une selle on le jette avec dans les WC, sinon on le lave avec la couche. Le papier est 100% biodégradable. En théorie on peut le réutiliser 3 ou 4 fois. Au début je m’amusais donc à déchirer un coin du papier après chaque lessive pour savoir à combien j’en étais, pour le jeter quand les 4 coins étaient déchirés. ça m’a vite gonflée et maintenant je les réutilise jusqu’à ce qu’ils se déchirent, et je ne vois pas de différence flagrante d’efficacité. Du coup j’en ai une consommation très limitée, c’est déjà ça. 

Parce que puisqu’on parle d’efficacité… Il faut savoir que le papier n’a ni la forme ni la taille d’une couche standard. Donc une fois qu’on le case tant bien que mal, en le plissotant sur les côtés, autant vous dire que le papier n’a plus qu’une idée : aller faire un joli petit tapon au fond de la couche. Conclusion : à moins que votre poussin ne fasse une petit crotte de lapin, il n’en attrape qu’une petite partie. Le reste est collé sur la couche, joie et bonheur (sans compter ce qui reste sur les fesses du poussin, mais c’est une autre affaire). J’ai des couches à poche dont l’intérieur est entièrement en polaire (celles-là), ce qui fait que ce n’est pas trop difficile à nettoyer (ça part bien à la douchette). Mais pour ce qui est d’éviter de mettre les mains dans le caca, bof bof. Si vous utilisez le système classique couche + culotte de protection, on peut rabattre ce qui dépasse de papier entre la couche et la culotte pour le coincer, il paraît que ça ne marche pas trop mal. Par contre c’est impossible avec une couche tout en un (TE1) : il faut savoir que le papier qui dépasse de la couche va entraîner des fuites par capillarité. Je le coince donc dans la fente de la poche de la couche, c’est mieux que de ne rien faire mais ça n’est quand même pas idéal. 

Ensuite même si le papier retient le plus gros, il faut savoir que le caca de bébé est capable de TOUT, y compris de passer à travers le papier (en ce qui me concerne, j’en ai déjà vu traverser le papier -même neuf- ET la couche de polaire pour faire des taches sur l’insert). Et encore, je n’ai pas tenté avec un bébé allaité, étant passée aux lavables sur le tard. A ce propos, il existe plusieurs sortes de papier de protection : celui en rouleau est particulièrement recommandé pour les bébés allaités (mais je n’ai testé que les boîtes Popli, je ne peux pas vous dire ce que ça vaut).

On peut remplacer ou doubler le papier par un voile polaire, qu’il suffit ensuite de secouer au-dessus des WC pour faire partir le caca. Notez que vous pouvez facilement le découper vous-même dans un coupon de polaire/un vieux plaid ou pull en polaire : il n’y a rien besoin de coudre. Par contre la technique de secouer au-dessus des WC, j’ai essayé, et je ne dois pas avoir le coup de main parce que ça se décolle très très mal, voire pas du tout (et si on secoue trop fort, soit on trempe le voile dans l’eau des WC -avec laquelle ensuite on s’asperge façon eau bénite-, soit on balance des petits bouts de caca partout). Bref je ne suis pas franchement convaincue. N’hésitez pas en commentaires si vous avez des trucs !

Sinon un dernier petit truc pour la route : l’autre jour on était en dèche de culottes de protection pour la nuit (ce ne sont pas les mêmes couches que pour le jour), et j’ai pris une de mes couches de bain à la place : nickel. Il faut savoir en effet que l’aération de la culotte de nuit la journée ne suffit pas toujours à en faire partir l’odeur d’urine (en fait j’ai l’impression que ça dépend de la longueur de la nuit : OK en semaine, bof le week-end), donc je la passe à la machine assez régulièrement : en avoir une deuxième n’est pas du luxe à mon avis.

Et pour ceux et celles qui se tâtent, n’hésitez pas à essayer, en achetant ou louant quelques couches (neuves ou d’occasion). Si possible, tester plusieurs modèles différents : il faut trouver la combinaison idéale pour les parents et pour le poussin. La plupart des sites proposent des kits d’essai plus ou moins importants. Certaines associations peuvent même en prêter, renseignez-vous près de chez vous. N’oubliez pas qu’on peut toujours revendre à bon prix, le marché de l’occasion étant florissant, sur Au joli popotin ou tout simplement Ebay.

Ethangelie

mercredi, septembre 3rd, 2008

Dans la série « J’en veux à votre CB », un petit article sur une boutique en ligne pleine de jolies couches lavables. Attention, si vous êtes encore aux jetables vous risquez de craquer (et sinon vous risquez de craquer aussi…). Il s’agit d’Ethangelie. Bien qu’étant déjà bien équipée en Ptits dessous, j’avais envie de tester une autre marque et l’occasion a été de vouloir mettre le Poussin en lavables aussi la nuit. J’ai en effet identifié le deuxième effet Kiss cool de mes inserts en microfibre : ils sèchent tellement vite que lorsqu’ils sont portés trop longtemps ils commencent à sécher in situ et là je ne vous raconte pas l’odeur. Donc j’aurais tendance à déconseiller la microfibre pour la nuit (à part ça c’est super quand on n’a pas de sèche-linge ni possibilité de faire sécher les couches à l’extérieur). Et je me suis reportée sur le bambou : ayant en stock une Ptit bamboo j’avais pu observer que l’odeur était bien moins pire (même si on ne peut pas dire qu’elle soit non existante non plus). C’est la galère à faire sécher, mais comme je n’en utilise qu’une par 24 heures ça reste gérable.

Pour équiper mon poussin pour la nuit, j’ai donc fait les achats suivants :

  • Une super culotte de protection : le calishort pour éviter les marques d’élastique (sauf que le mien est jaune et turquoise mais ils n’en font plus, il est collector-vintage maintenant !).
  • Deux couches « classiques » en bambou : les Calinuages… qui ne sont déjà plus proposées (voilà ce que c’est que de faire traîner ses articles… enfin encore une couche collector !). Le modèle le plus proche proposé est la Cali-bambou. Ce qui m’avait séduite était l’intérieur entièrement doublé en polaire (garantissant l’effet « au sec » pour la nuit) avec une poche pour glisser des inserts (utiles pour la nuit).

Comme la plupart des couches du site, ces articles sont taille unique 5/15 kg. Le poussin ayant bientôt 15 mois et 10-11 kg au compteur, ça me semblait parfait. Une fois la commande passée, le tout est arrivé en moins d’une semaine, rien à dire sur le sérieux de l’affaire (surtout qu’il me semble que c’est une très petite structure). Et Annick -qui gère le site- répond très vite aux questions.

Le calishort est super, aucun problème de fuite et donc aucune marque d’élastique puisqu’il n’y en a pas. Seul bémol : il n’y a que deux rangées de pressions, on est sur la plus large, j’espère que ça ira quand même jusqu’à la propreté. Enfin pour le moment aucun souci.

Les calinuages avaient l’air très bien (pas de fuite pendant les quelques essais) mais elles ont des élastiques aux cuisses un peu coriaces pour les bourrelets de mon poussin. Pas très cohérent avec le short anti-marques. J’aurais tendance à les recommander plutôt aux petits formats, le genre avec des cuisses de mouche sur lesquelles toutes les couches baillent. Mais pour le poussin Michelin, pas top. Je dois dire aussi que j’ai trouvé qu’il était plus difficile de mettre une doublure dans la poche qu’avec les Ptit en un (que nous utilisons pour la journée). Peut-être est-ce pour cela qu’elles ont été arrêtées ? Enfin du coup je suis un peu refroidie pour commander d’autres couches dans cette boutique, car je crains qu’elles ne soient pas adaptées à la morphologie de mon poussin. Si vous avez testé d’autres modèles sur ce site, je suis preneuse d’avis.

J’ai donc racheté deux Ptit bamboo natures chez Ptits dessous : on ne change pas une équipe qui gagne. Et pour le coup, elles n’ont quasiment pas d’élastiques. Au lieu de payer 1.50€ de plus pour que l’insert soit doublé en polaire, je suis allée au Marché Saint Pierre (hélas Bouchara Haussmann a fermé) acheter 60 cm de polaire dans lesquels j’ai taillé trois belles doublures et un tas de petites lingettes lavables. Hyper facile il n’y a pas besoin de coudre quoi que ce soit, ça ne s’effiloche pas. Et ça m’a coûté dans les 3€. Par contre ce n’est pas de la micro-polaire Öko-tex. Enfin nous sommes équipés pour des nuits écolos ET confortables, avec une odeur tolérable, que demande le peuple ?

La poule pondeuse fait chauffer la CB

vendredi, juillet 4th, 2008

Comme déjà mentionné dans le billet sur la baignade, j’ai testé pour vous le site Ptit popotin (non je ne recule devant AUCUN sacrifice pour mon lectorat bien aimé). J’ai pris donc des couches de bain, deux sacs à couches imperméables lavables et un lot de lingettes lavables. Globalement les prix sont très raisonnables, voire carrément attractifs, notamment sur les petits accessoires. Le site est tenu par Clairette, une jeune maman qui prépare elle-même les commandes, donc il ne faut pas être super pressé (pour ma commande ça a pris un peu plus de 15 jours). Par contre elle répond très vite à toutes les questions, et selon les commandes vous pouvez choisir la couleur des pressions, des rubans, des biais, etc. Le colis était complet et conforme, et tout était joliment présenté et noué par de jolis rubans (celles qui me connaissent savent ma passion pour les jolis rubans…). Dans le détail :

  • Les couches de bain : J’en ai parlé ici.
  • Les sacs à couches : Je les ai commandés pour la nounou. En effet, le côté écolo des lavables était un peu plombé par la collection de sacs plastiques utilisée pour rapporter les couches sales à la maison. Et réutiliser x fois le même sac plastique n’est pas super hygiénique. Donc commande de sacs lavables et réutilisables. Ce sont des sacs dont l’extérieur est en tissu (brodé au nom du chérubin, tout ça pour le même prix !) et l’intérieur en PUL imperméable. Ils sont fermés par des rubans qui coulissent (sauf que la nounou a déjà réussi à m’en découlisser un…). La partie plastique est dévaginable (si si c’est un vrai mot scientifique sérieux) et peut donc être aisément nettoyée (un coup d’éponge), séchée et aérée. L’ensemble passe à la machine. J’ai pris le petit modèle qui est suffisant pour la journée (en général 2-3 couches sales à rapporter qui tiennent sans problème), mais peut-être un petit poussin qui doit être changé plus souvent aura besoin du grand modèle. 
  • Les lingettes lavables : Jusqu’ici nous utilisions un gant de toilette et de l’eau, sauf en cas de dégâts façon Amoco Cadiz où des carrés de coton (également imbibés d’eau) étaient requis puis enfermés dans des containers scellés pour être enfouis à 50 mètres de profondeur sous une chappe de béton avec les déchets radioactifs. Les lingettes Ptit popotin ont une face en coton ou en éponge et une en polaire, avec là encore des tas de couleurs et de motifs (généralement assortis aux couches commandées). Elles font à peu près la même taille que les carrés de coton bébé vendus en supermarché. Et elles remplissent très bien leur office, même pour les gros problèmes (dans ce cas-là bien utiliser le côté en polaire où les « problèmes » n’attachent pas). Bref s’il n’y avait pas les frais de port j’en aurais déjà commandé un autre stock pour remplacer mes cotons à démaquiller, parce que c’est doux, doux, doux…

Donc vous l’aurez compris, je suis très contente de ma commande. J’ai juste un petit regret en ce qui concerne le site web, qui ne rend pas toujours justice aux produits qu’il présente.

(ps : c’est le 100ème article du blog !)

La famille Pondeuse à la piscine

mardi, juillet 1st, 2008

(c) Gisèle Tessier Comme vous l’avez compris, nous avons passé des super vacances, et un des éléments clés de cette réussite était la présence d’une sublime piscine. Après les conseils avisés de la poule exotique pour (ne pas) faire bronzer le poussin, voici donc un petit retour d’expérience pour la baignade.

La poule a eu un petit moment de nostalgie en repensant aux tampons qui gonflent dans l’eau et saturent, et aux codes secrets mis en place avec les copines pour se signaler discrètement l’apparition d’une ficelle déplacée. Au risque de me répéter : vive la mooncup !

Le Coq a du arrêter de faire des super plongeons et sauts de carpe en tout genre qui terrorisaient le poussin.

Ledit poussin avait la panoplie anti-UV complète : vieux t-shirt, bob, crème solaire et lunettes de soleil (n’a jamais voulu les mettre). En prime j’avais investi dans quelques couches de bain de Ptit popotin. Il y a en fait deux possibilités pour baigner un poussin qui n’est pas « propre » (je n’aime pas trop ce terme qui sous-entend que les autres sont sales…) :

  • En free style à poil. Avantages : encombrement et investissement minimums, les enfants en général adorent être débarrassés des couches encombrantes, pas de marque de bronzage (je rigole). Inconvénients : autant pour un petit pissou on n’y verra que du feu, autant si on passe aux choses sérieuses il va falloir aller à la pêche. Profil idéal : un poussin un peu constipé ou réglé comme un coucou suisse, dont on voit clairement à l’avance où il veut en venir. Lieu idéal : pas trop peuplé (imaginez qu’il pose son petit cadeau sur la serviette de la voisine qui faisait gouzi gouzi…)
  • Avec une couche de bain. Il faut savoir que ces couches ne sont pas absorbantes, puisque de toute façon elles seraient rapidement saturées par l’eau de baignade et n’absorberaient plus rien. Donc elles servent uniquement à retenir les cacas. Avantages : on lave son linge sale en famille discrètement, certains modèles sont plutôt jolis, ça évite le coup de soleil sur les fesses. Inconvénients : il faut investir et ensuite entretenir. Profil idéal : un poussin allaité, ou totalement imprévisible et plein de ressources. Lieu idéal : généralement obligatoire dans les piscines publiques.

Si vous optez pour la couche de bain, j’ai donc testé celles de Ptit popotin (je vous en dirai plus sur ce site très bientôt) qui sont probablement les moins chères du marché (8.50 €, et 6€ la deuxième !) et existent dans une variété de coloris et de motifs. L’intérieur et l’extérieur sont en coton et sont séparés par une couche de PUL (plastique imperméable) invisible. Elles ont des goussets en PUL qui ont l’air efficace et sont bardées de pressions pour les ajuster au mieux à chaque morphologie. Je dis « ont l’air » car bien élevé comme il est, le poussin n’a pas jugé utile de nous faire des blagues scatos de toute la semaine. Il faut savoir qu’elles taillent très grand : le poussin est plus que très à l’aise dans le L (>10 kg) alors qu’il fait 10 kg. Le M (5-10 kg) fait à peu près les mêmes dimensions que la taille 2 (8-16 kg) de Ptits dessous et c’est vraiment la taille qu’il lui faut. Petit bémol : elles ne sèchent pas super vite.

Globalement, il faut que la couche soit TRES bien ajustée, car dans l’eau les tissus se détendent un peu et on ne peut plus compter sur la pesanteur. Donc il ne faut pas que ça aille juste « à peu près », mais que ça soit quasiment étanche. J’ai essayé de mettre un papier de protection à l’intérieur mais une fois dans l’eau ça ne reste pas bien en place donc à mon avis pas très utile.

Donc une fois le poussin harnaché, on peut encore en rajouter avec des dispositifs de flottaison variés : bouée culotte pour les plus petits, brassards ou combinaison avec flotteurs pour les plus grands… Mais que cela ne vous éloigne pas de l’indispensable surveillance : rappelons qu’un enfant peut se noyer en quelques instants sans aucun bruit dans 30 cm d’eau. Et bien sûr ne pas oublier que toute cette eau peut être impressionnante pour le poussin et l’accompagner en douceur. Garder enfin en mémoire qu’en général avant 4-6 mois la baignade en piscine ou mer n’a pas grand intérêt pour les poussins, d’autant plus si l’eau est un peu froide (25°C = froid pour un bébé).

Bons ploufs !

(photo : (c) Gisèle Tessier)

La famille Pondeuse en vacances

lundi, juin 30th, 2008

Nous voilà de retour après une semaine bien agréable (et bien sûr trop courte). Un grand merci à Blandine la Poule exotique qui a assuré l’intérim avec brio, et a permis à chacun de s’ouvrir à la différence. Dit comme ça on se croirait au téléthon mais vous avez pu constater qu’en fait c’était vachement mieux. Sinon je vous invite d’urgence à aller voir ici. J’espère qu’elle acceptera de contribuer encore à ce blog. D’ailleurs je la soupçonne de vouloir rester, vu qu’elle m’a traîtreusement offert le premier tome de Millenium pour les vacances, histoire de m’empêcher d’écrire. C’est malin, maintenant je dois me procurer d’urgence la suite.

Nous sommes partis avec un tas d’affaires pour le poussin alors qu’il a passé toute la semaine avec un t-shirt (pas le même) et une couche (lavable bien sûr). En même temps on ne pouvait pas exclure que la météo soit pourrie, qu’il fasse -10°C (dans le Gard fin juin), qu’il y ait un holocauste nucléaire ou encore une invasion par une puissance hostile. En tout cas après mes déboires passés avec les lavables, on peut dire que maintenant ça roule gentiment. A tel point que je réfléchis à refaire des essais la nuit : si vous avez trouvé des trucs/des matières qui font que vos poussins ne sentent pas la vespasienne le matin, ça m’intéresse. Ayant improvisé une poubelle à couches avec une cuvette, j’ai constaté avec surprise qu’en fait si on les laisse à l’air libre ça sent beaucoup moins que dans une poubelle fermée.

J’ai aussi testé les noix de lavage (avec huile essentielle d’arbre à thé) et personnellement j’ai trouvé que ça n’était peut-être pas tout à fait assez puissant pour les couches, qui ont tendance à garder une légère odeur d’urine. Et pour les tâches, relativement inefficace (il faut les traiter avant, ce que je n’ai pas fait). En plus, d’après le site de Ptits dessous, ça encrasse les couches. Alors dans le doute j’ai fait un deuxième rinçage après le premier (tout de suite c’est moins écolo). D’ailleurs, il y a une controverse qui me laisse sceptique sur leur intérêt écologique (voir ici ou encore par exemple). Donc à moins qu’il n’y ait une analyse claire et objective sur la comparaison du cycle de vie et de l’impact écologique des différentes solutions, je reste avec la bonne vieille lessive des familles en attendant le lave-linge sans lessive.

Par contre dans un élan de lucidité nous avons laissé notre poussette-char d’assaut à Paris. J’ai finalement réussi à convaincre le Coq de retenter l’écharpe, avec le nœud le plus facile possible : le croisé simple, en mettant le poussin face au monde. Alors oui, c’est totalement pas du tout physiologique ni pour l’un ni pour l’autre, par contre pour mon dos à moi qui ne portait rien c’était super confortable. Et puis pour deux-trois petites balades, je ne pense pas que leur santé soit en péril. Autre avantage : dans ce cas le poussin est très peu couvert par l’écharpe, ce qui est plutôt agréable quand il fait chaud. Quant à l’argument du stress psychologique provoqué par le surplus d’information, il n’y avait qu’à voir le large sourire affiché par le poussin pour comprendre qu’il survivrait tant bien que mal à cette douloureuse épreuve. Par contre le Coq s’est fait draguer par les mamies du coin, et je ne sais pas s’il va s’en remettre de sitôt.

Bref nous nous sommes pavanés telle une parfaite petite famille de bobos : poussin porté en écharpe avec couches lavables (lavées aux noix de lavage). Si ça continue je vais me faire une bannière (en passant discrètement sur les 1500 km aller-retour en voiture…).

Les couches lavables : update

vendredi, mai 9th, 2008

Avec mon dernier billet, j’ai la vague impression d’avoir un peu découragé quelques bonnes volontés qui voulaient tester les couches lavables. Il me semble donc incontournable de vous redonner quelques nouvelles, surtout si elles sont bonnes.

Je crois avoir enfin à peu près trouvé une méthode satisfaisante pour l’entretien des couches, et du coup les problèmes de fuite ont beaucoup diminué. Pour récapituler : je rince les couches avant de les mettre dans le seau (la nounou m’a dit qu’elle le faisait aussi), ensuite je lave sur le cycle le plus long (avec prélavage et super rinçage), à 40°C, avec 60-80 ml de la lessive Chan-Au dite écolo (d’ailleurs elle est verte, vous croyez que c’est encore plus écolo du coup ?) et quelques gouttes d’HE arbre à thé (le tout dans la bouboule), et un peu (au pifomètre) de vinaigre blanc dans le bac adoucissant. Et quand les couches sont sèches, je frotte les inserts sur eux-mêmes pour les assouplir. Je ne sais pas ce qui relève du fonctionnel et ce qui est pure superstition dans toutes ces pratiques, mais c’est un peu compliqué de faire un vrai test (et puis j’ai pas super envie de me retrouver avec des tas de fuites à nouveau). J’ai enfin pu faire sécher les couches au soleil. Le résultat n’est pas spectaculaire, mais les auréoles sont un peu atténuées.

Et il n’y a ainsi quasiment plus de fuite, même après 3-4h de port de la couche. Le système de nuit fonctionne à nouveau également, mais vue l’odeur des fesses du poussin le matin pour l’instant on reste aux jetables (ainsi que pour les sorties). Donc nous avons trouvé une sorte d’équilibre qui semble à peu près convenir à tout le monde. C’est du boulot, mais ça reste gérable et ça me tient à cœur de faire un petit geste pour l’environnement (et espérons pour la santé du poussin, même si dans son cas -pas d’allergie, d’érythème récurrent ou autres problèmes de peau- je ne suis pas convaincue que ça change grand chose).

Pour celles et ceux qui se posent la question, je pense que si vous avez un sèche-linge/un jardin au soleil et/ou si vous habitez dans une région non calcaire, vous devriez déjà avoir moins de problèmes que moi. Si en prime c’est vous qui gardez le poussin, là aussi un super point bonus.

Et puis la cerise sur le gâteau, c’est qu’il fait enfin super beau. Voir le poussin crapahuter sur ses petites gambettes potelées avec juste un body et sa jolie couche, ça n’a pas de prix (et pour le reste, P’tits dessous prend eurocard/mastercard…).