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Comme une poule devant un siège auto

lundi, juillet 4th, 2011

Quand j’étais un bébé parent, je pensais naïvement que l’Etat dans son infinie sagesse faisait une sélection rigoureuse des sièges auto disponibles à la vente et qu’en conséquence il ne me restait plus qu’à évaluer les critères de praticité, de confort et d’esthétisme, la sécurité étant équivalente entre les différents modèles. Je pensais en outre que les vendeurs des magasins de puériculture disposaient de connaissances fiables dans ce domaine. Oui, vous pouvez rire, faites-vous plaisir. Depuis, j’ai écumé le net, décortiqué les crash tests, déchiffré des pages en langages variés (avec l’aide plus ou moins heureuse de l’ami Google traduction), et malgré ça me reste l’impression amère de n’avoir jamais acheté ce qu’il fallait, et ce n’est pas faute de ne pas avoir palpé, hésité, tergiversé et surtout déboursé euros sonnants et trébuchants.

Ce qui reste assez clair, c’est que la France, très à la traîne en termes de sécurité automobile (dans la réglementation mais surtout dans les mentalités), ne fait pas exception pour les enfants. Je suis toujours très surprise de voir combien il reste de personnes pour qui la seule raison de respecter le code de la route est d’éviter la sanction prévue par la loi, y compris à ma génération. Le fait que les accidents de la route soient la première cause de mortalité des 15-24 ans par exemple, ne semble pas les affecter (ou pouvoir être relié d’une façon ou d’une autre à leur comportement).

Une idée reçue à combattre voudrait qu’en gros seule l’autoroute soit dangereuse. Elle l’est bien sûr, mais les petits trajets en ville le sont tout autant. Une collision à 50 km/h équivaut à une chute du troisième étage, et la majorité des accidents a lieu par temps sec, sur un trajet connu à moins de 15 km du domicile (voir ici par exemple). On ne peut pas physiquement retenir un enfant avec ses bras lors d’un impact à 50 km/h. Vous pouvoir en vidéo ce qu’il arrive à un enfant de 3 ans sans siège ni ceinture à 50 km/h. Un siège inadapté (ou une simple ceinture avant d’avoir atteint la taille réglementaire) n’est pas pour autant satisfaisant : voici ce qui arrive à un enfant avec la seule ceinture.

Vous ne laisseriez pas votre enfant jouer sur un balcon au troisième étage (ou plus haut) sans rambarde parfaitement sécurisée, il est donc crucial de pouvoir l’attacher correctement en voiture, en fonction de son âge et de son gabarit. La première chose dont personne ne semble au courant en France (l’info a du s’arrêter à la frontière comme un certain nuage…), c’est que les enfants ont intérêt à rester dos à la route le plus longtemps possible. Ce n’est pas une mode ou une lubie, c’est le résultat de nombreuses études scientifiques. Il y a à la fois une bonne compréhension de la relation de cause à effet (en lien avec la fragilité de la nuque du bébé et du petit enfant, qui est mieux protégée dos à la route), et une vérification de sa réalité par de nombreuses observations et statistiques (l’installation dos à la route s’avère cinq fois plus sûre que l’inverse). Voir par exemple cet article du très sérieux British Medical Journal, qui recommande l’installation dos à la route jusqu’à 4 ans, ou encore cet avis de l’Académie américaine de pédiatrie pour qui 2 ans est un minimum avant de passer face à la route.

Concrètement, comment faire ? Pour un nouveau-né, les nacelles sont à éviter. Elles ne sont d’ailleurs pas homologuées pour la voiture dans de nombreux pays occidentaux. Deux exceptions : la Bébéconfort Windoo Plus (qui a obtenu le résultat « bon » aux tests de l’ADAC) et la Römer Baby safe sleeper (quatre étoiles au TCS). Elles proposent notamment un vrai harnais trois points, au lieu de l’espèce de bande ventrale à scratch qu’a ma « vieille » (4 ans) nacelle Jané. Ceci dit ça coûte un rein, ça ne dure pas très longtemps (Sumo n°1, euh Pouss1, s’y est senti à l’étroit avant d’avoir passé trois mois, et Sumo n°2 n’a jamais voulu y mettre un orteil) et ça prend deux places dans la voiture (voire toute la banquette si vous avez une ceinture deux points au milieu).

Il vaut donc mieux s’en tenir à une coque (groupe 0+) ou un siège 0+/1 si poussin a un bon gabarit (attention car certains sont crevettes à la naissance et se sumoïsent au fil des mois, y compris au lait maternel qui a la réputation infondée de sous-nourrir les nouveaux-nés). La coque garde cependant l’avantage d’être plus facilement transportable, par exemple si vous prenez le train avec votre poussin et qu’on vient vous chercher à la gare. Et si vous avez eu la bonne idée de prendre le forfait bambin (à 8.20€ quelles que soient la distance et la classe, c’est un des meilleurs investissements disponibles pour un jeune parent), vous pourrez poser la coque sur le siège d’à côté et le poussin dedans, particulièrement pratique tant qu’il ne tient pas assis. Par contre je n’ai jamais compris l’intérêt de trimballer à bout de bras bébé dans la coque sur plus de 20 mètres, c’est épuisant, je préfère mettre l’enfant dans un porte-bébé et porter le siège vide.

Lorsque bébé commence à être à l’étroit dans sa coque (et rappelons qu’elles sont par définition homologuées jusqu’à 13 kg, donc c’est rarement à 6 mois ; rappelons également qu’il est conseillé de ne pas trop couvrir l’enfant : pas de manteau mais une couverture sur le siège par exemple), il est plus sûr de le garder dos à la route. Il existe maintenant des sièges permettant d’installer les enfants dos à la route jusqu’à au moins 4 ans (25 kg), même s’ils sont plus difficiles à trouver. On peut citer la boutique online carseat.se ainsi que les concessions Volvo, pour ceux qui préfèrent tâter avant d’acheter. Un enfant si grand dos à la route, cela nous semble surprenant voire impossible, pourtant c’est devenu la norme en Suède par exemple. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de ceinture à l’arrière de toutes les voitures, sans même parler de siège auto (c’était le bon temps ma brave Janine) ; on voit déjà le chemin parcouru depuis !

Pour une raison ou pour une autre, si votre enfant ne peut voyager dos à la route, une alternative intéressante peut être un siège 1/2/3 à bouclier. Il y en a deux bien notés par les tests des Goths de l’Ouest qui sont à l’Est par rapport à nous Allemands et Suisses : le Cybex Pallas 2-fix et le Kiddy Guardian Pro. Ils sont d’ailleurs supposés être plus fiables que les sièges plus classiques à harnais, sauf qu’il y en a d’aussi bien notés, donc je ne sais pas trop quoi en penser. L’avantage, même s’ils coûtent un rein, est qu’avec ça vous êtes parés jusqu’à ce que l’enfant n’ait plus besoin de siège auto (ou jusqu’à ce que de nouvelles règles de sécurité sortent et les relèguent au rang de dangereuses antiquités), et pour le coup ce sont les seuls 1/2/3 bien notés. Ceci dit attention car en traînant sur les forums (toujours utile) j’ai vu que leur installation avec le bouclier demande une grande longueur de ceinture et n’est ainsi pas possible sur toutes les voitures (surtout les modèles un peu anciens) ; par contre il semble que certains petits farceurs qui se dégagent du harnais soient mieux maintenus par le bouclier. Mieux vaut donc essayer avant d’acheter.

Donc au cas où les allusions subtiles au cours du billet vous auraient échappé, avant d’aller en boutique (ou au moins avant de dégainer la CB), visitez les pages du Touring Club Suisse et de l’ADAC (les Allemands) pour une évaluation objective et ne pas vous faire embobiner par des vendeurs mal renseignés. L’ADAC ne propose qu’une version en allemand mais le tableau avec les +, les – et les codes couleur est assez facile à comprendre. En France ne comptez pas sur les magazines parentaux pour vous servir beaucoup mieux que de la soupe publicitaire plus ou moins déguisée (au mieux quelques avis de parents possédant tel ou tel siège, distrayant mais pas super utile) ; seul Que Choisir propose des tests dignes de ce nom mais il faut acheter le magazine (version online payante également). Et puis surtout, ne soyez pas pressés de passer à la catégorie supérieure, qui sera toujours moins sécurisante que l’actuelle (sauf quand la tête de l’enfant dépasse du siège ou quand il a passé la limite de poids du siège).

Donc ça c’est la théorie, la pratique elle est comme toujours plus complexe. Il y a des enfants qui hurlent en voiture tant qu’ils sont dos à la route et se calment miraculeusement en passant dans l’autre sens (ou arrêtent de vomir toutes les dix minutes). Il y a des gens qui ont beaucoup d’enfants et de voitures, ce qui ne laisse souvent plus beaucoup d’argent pour acheter des super sièges dernier cri. Il y en a d’autres qui prennent tellement peu la voiture que la probabilité d’avoir un accident devient minime et ne justifie pas forcément l’achat d’un siège dernier cri, d’autant plus que leur gentille belle-soeur qui a fini de pondre leur passe ses sièges au fur et à mesure. Il y a des voitures un peu tarabiscotées où certains sièges sont difficiles à bien fixer (voire impossibles). Et puis les fabricants ont le don de vous embrouiller en faisant 15 modèles proches avec des noms qui se ressemblent mais qui ne sont pas les mêmes : pas toujours facile de savoir s’il y a une vraie différence entre deux (et lequel a été effectivement passé à la loupe des tests) ou juste des nouveaux tissus plus fashion (et un super cercle-en-plastique-on-appuie-dessus-ça-sort-ça-fait-porte-gobelet ?). On ne peut même pas faire confiance à une marque donnée : par exemple dans le test du TCS certaines marques ont des notes allant de deux à quatre étoiles selon les modèles.

Prenons un petit exemple pour voir à quel point ce n’est pas toujours simple : la famille Pondeuse. Nous avons, en plus d’une coque Jané Rebel achetée avec un super pack poussette pour la naissance de Pouss1 et que je ne trouve pas terrible (et elle n’a même pas été testée par nos voisins de l’Est) :

  • un Britax First Class (0+/1), dans lequel Pouss2 (18 mois, environ 12 kg) est toujours confortable dos à la route. Le seul hic c’est qu’il ne semble pas super bien fixé dans la voiture (pas de tensionneur de ceinture par exemple).
  • un Bébé Confort Axiss (groupe 1), dans lequel Pouss1 (4 ans, environ 14 kg) est également bien installé. Evidemment, c’est bien après l’avoir acheté que j’ai découvert que les Suisses ne lui accordaient que trois étoiles (et les Allemands « Befriedigend », c’est-à-dire satisfaisant). Au moins il semble assez confortable, avec un tissu agréable. Le fait qu’il tourne pour installer l’enfant est sympa, mais vu qu’on a un monospace ce n’est pas indispensable.

Les poids des poussins sont très approximatifs, car ils ne vont que rarement chez le médecin et nous n’avons pas de pèse-personne (une mystérieuse affliction frappe toute balance entrant dans notre domicile et la rend rapidement inutilisable). Ainsi Pouss1 devient un peu grand pour le Axiss (sa tête commence juste à dépasser) mais ne fait probablement pas encore les 15 kg réglementaires pour passer au groupe 2. Quant à Pouss2, il approche des 13 kg (s’il ne les a pas déjà dépassés) au-delà desquels la notice du Britax recommande de passer face à la route (j’ai contacté Britax pour savoir si c’était vraiment problématique de le laisser dos à la route après 13 kg et ils m’ont simplement répondu qu’il n’était pas homologué pour ça, je suis bien avancée). Que faire ?

  • l’approche Maîtrisons les dépenses de puériculture (ou rationnelle, selon le point de vue) : acheter un groupe 2/3 pour Pouss1 (dans la liste des 4*/Gut des crash tests) et passer Pouss2 face à la route dans le Britax
  • l’approche La sécurité n’a pas de prix (ou folle hystérique, toujours selon le point de vue)  : acheter deux sièges permettant de rester dos à la route jusqu’à 25 kg (que Pouss1 devrait atteindre vers ses 18 ans à ce rythme), à plus de 250€ le siège ; ajouter un cierge à brûler à un Saint de votre choix pour que Pouss1 accepte de s’installer dos à la route (et pour que ça n’accentue pas sa fâcheuse tendance à changer le sens de circulation de son oesophage dès qu’il monte dans la voiture) ; être obligée de faire deux ou trois poussins de plus pour rentabiliser le matériel
  • l’approche Ni l’un ni l’autre, bien au contraire : acheter un siège à bouclier 1/2/3 et y mettre Pouss1 jusqu’à ce qu’il passe bien les 15 kg, en attendant laisser Pouss2 dos à la route dans le Britax (en espérant qu’il reste en deça des 13 kg -le mettre au régime Dukon peut-être ?), puis racheter un 2/3 pour Pouss1 et mettre Pouss2 dans le 1/2/3 avec le bouclier
  • l’approche Autruche : vendre la voiture et ne plus remettre les pieds dans aucune de ces maudites chariottes inventées par le Malin

Ajoutez à cela qu’en bons Parisiens nous ne prenons pas très souvent la voiture (généralement une à deux fois par mois), même s’il nous arrive de partir en vacances avec jusque dans les lointaines contrées varoises, et la question bonus : faut-il prendre un siège Isofix (qui coûte un demi-rein de plus) alors que notre voiture n’en a pas, mais que peut-être un jour on en aura une autre qui l’aura ?

Je vous laisse voter en commentaire, et proposer vous aussi vos cas de conscience à la Basse-cour le cas échéant.

Photo : J’avoue un coupable penchant pour ces chatons débiles (celui-là dit : « Pas freiner si fort la prochaine fois siteuplé »)

(et, est-il besoin de le préciser, personne ne m’a rien donné ni payé pour écrire ce billet)

Faire part

mercredi, juin 15th, 2011

Un billet léger et rapide aujourd’hui (ça faisait longtemps !), pour signaler aux geek-ette-s de la Basse-cour en exclusivité une nouvelle appli iPhone spéciale pour les gros bidons : Bambinapp. Pour la naissance de nos poussins, le Coq et moi, comme la grande majorité de notre entourage, avons dans les heures qui suivent annoncé l’heureuse nouvelle à notre entourage par un texto. Facile, rapide, efficace, mais pas très joli. Valérie et Charles, fondateurs des P’tits bonheurs et très bons amis à moi, ont eu l’idée de développer une appli qui permet en quelques clics (sauf que sur l’iPhone ce ne sont pas vraiment des clics, mais passons) de faire un joli faire-part, avec ou sans photo, sous format image, à envoyer par MMS, mail, Facebook, Twitter, à mettre sur son blog, bref à communiquer comme on en a envie. J’ai pu tester l’appli : super simple et le résultat est vraiment sympa. Jugez plutôt :

Concrètement, l’appli est gratuite et fournie avec quatre modèles, et pour plus de choix on peut en télécharger dix supplémentaires pour 1,59€ (avec une série fille et une série garçon). Il y a même une série jumeaux :

Pour l’instant l’appli n’est disponible que sur Apple, mais il n’est pas exclu qu’elle soit bientôt portée sur Android si le succès est au rendez-vous. Et si vous avez aimé le graphisme, vous pouvez aussi commander des faire-part papier assortis sur le site de cette micro-entreprise helvète.

Ce billet n’est pas sponsorisé, en bonne iPhonolique j’ai trouvé l’idée très sympa et donc donné avec plaisir ce petit coup de main à mes amis.

 

 

Le portage pour les nuls

dimanche, novembre 28th, 2010

femmeinuit490 Voici un billet dédié aux poules couveuses ou qui viennent de pondre, ainsi qu’à leurs coqs. Le premier point, c’est qu’il vous faut un porte-bébé. Il y a peu d’indispensables en puériculture : on peut se débrouiller sans lit bébé, sans biberon, sans tétine, sans poussette, sans couche, et j’en passe, mais le porte-bébé c’est vraiment incontournable. D’ailleurs c’est il me semble le seul accessoire pour bébé qui soit aussi répandu à travers le monde et les sociétés les plus diverses. Il est en outre intéressant de noter que quelle que soit leur origine, la grande majorité des porte-bébés traditionnels (pagne africain, rebozo mexicain, mei tai chinois, onbuhimo japonais, etc) sont respectueux de la physiologie des petits (gardent le dos courbé et les jambes en grenouille) comme des grands (généralement des portages dos ou sur la hanche, bien collés et hauts). Le porte-bébé est utile pour se promener partout (essayez le métro parisien avec une poussette aux heures de pointe pour voir…) mais aussi parce que la plupart des bébés veulent être portés, souvent et longtemps. Donc grossièrement trois grandes alternatives s’offrent à vous :

  1. poser le bébé quelque part (transat, couffin…) et investir dans un casque anti-bruit
  2. avoir le bébé toujours dans les bras, ce qui est fatigant et peu pratique
  3. prendre le bébé en porte-bébé et vaquer à vos activités habituelles dans la sérénité

Bien sûr c’est un peu caricatural mais avoir un bon porte-bébé facilite énormément la vie avec un poussin. On a déjà pas mal parlé portage dans la basse-cour, donc je vais essayer de ne pas être trop redondante avec les articles précédents. Ce billet s’adresse aux futurs ou jeunes parents qui, convaincus par les arguments énoncés ci-dessus, souhaitent s’acheter un bon porte-bébé mais que ce soit aussi simple que possible. A ces parents je réponds : achetez un porte-bébé préformé physiologique. On a déjà parlé ici de l’Ergobaby carrier, il y a aussi le Manduca et le Beco Baby Carrier (Ficelle et Laurence qui ont testé le Beco en sont très déçues, il ne semble donc pas être du même niveau que les deux autres) qui sont très similaires. Il en existe d’autres comme le Boba ou le Patapum, mais ils ne permettent pas d’aller de la naissance à trois-quatre ans. Ces porte-bébés sont vraiment géniaux, car très faciles à utiliser et pratiques, et super confortables tant pour le poussin que pour le gallinacée porteur. On peut porter devant, dans le dos et sur le côté. Ils sont particulièrement appréciés par les coqs tant pour leur style sobre que pour leur simplicité d’utilisation, avec des clips à la place des nœuds. Rapides à mettre et à enlever, on passe facilement du dos au ventre (et vice versa) et quand le poussin descend pas de pans qui traînent par terre, on peut garder le porte-bébé sur soi. Je ne connais personne qui ait été déçu par l’Ergo ou le Manduca, qui sont les deux plus répandus. Certes c’est un investissement (autour de 100€) mais il peut vous éviter l’achat d’une poussette suréquipée en passant directement à la poussette-canne.

Bien sûr, ils ne sont pas aussi confortables et adaptables qu’une bonne écharpe en sergé, à condition que celle-ci soit parfaitement utilisée, ce qui n’est généralement le cas qu’après au moins un ou deux ateliers de portage et avec une pratique assidue. Ne croyez pas que je n’aime pas l’écharpe, j’utilise régulièrement ma fidèle Storchenwiege mais malgré tout je constate trop souvent que mon nouage n’est pas aussi impeccable que je l’aurais souhaité. Je ne crois donc utile de la recommander qu’à quelqu’un qui a vraiment envie de maîtriser ce système.

Donc à mon avis, si vous ne devez avoir qu’un seul porte-bébé, prenez un préformé : même s’il y a des situations où d’autres types de porte-bébé sont plus adaptés, c’est vraiment le meilleur compromis. Cependant, si vous le pouvez, il peut être agréable d’avoir un deuxième porte-bébé, celui-là entièrement souple, notamment pour les premiers mois, surtout si vous avez un poussin crevette. Un sling est une sorte d’écharpe avec des anneaux, facile à installer et à régler, et qui permet une installation très physiologique de l’enfant (voir ici le témoignage d’une pro du portage). L’inconvénient principal : c’est un portage asymétrique (en bandoulière) qui est donc moins confortable pour le porteur. Mais cela se sent surtout quand le poussin devient plus lourd. C’est le même style que le bébétube, mais il permet des réglages plus fins et donc une meilleure installation, surtout pour mettre un nouveau-né en kangourou (c’est-à-dire vertical, ce qui est plus physiologique qu’en berceau et recommandé notamment pour les reflux). L’autre option est une écharpe extensible, comme la Je porte mon bébé. Un seul nouage (facile) à maîtriser, et on enlève et remet le poussin sans le défaire. Cette écharpe permet aussi de porter dans le dos, mais c’est par contre aussi technique qu’avec une écharpe non extensible en sergé, si ce n’est plus. Donc à mon avis un faux ami à long terme pour notre porteur débutant à la recherche du plus simple, même si très bien pour les premiers mois. Ces deux systèmes sont aussi a priori les plus simples pour allaiter dans le porte-bébé (et ça avec l’Ergo mes rares essais se sont soldés par des échecs complets).

Je ne vous ai pas parlé des mei tai, ou porte-bébés chinois, qui sont pourtant une alternative intéressante à l’écharpe. Je n’en ai pas moi-même, mais j’ai eu l’occasion d’essayer ceux de Ficelle, y compris THE Lana, et je ne suis pas convaincue. D’une part il faut quand même faire des nœuds, et du coup il y a des pans qui traînent quand on l’installe et le désinstalle. Et d’autre part je n’ai pas réussi à trouver d’installation confortable, ça ne me semble pas compatible avec ma morphologie. J’ai donc une réserve à les recommander, même si je sais qu’ils ont aussi leurs fans. Quoi qu’il en soit à mon avis ce n’est pas idéal pour le Candide du portage à qui s’adresse ce billet.

Enfin quelle que soit votre décision (écharpe, porte-bébé préformé etc), pour départager les différents modèles je ne peux que vous recommander le site de la PorteBBthèque, qui présente une large gamme de systèmes de portage avec photos, description et avis. Pour ma part, je conseille d’investir dans une marque réputée, ce qui est d’une part un gage de qualité (je suis impressionnée par la tenue de notre Ergo et de ma Storch, tous deux achetés pour Pouss1 qui a maintenant 3 ans 1/2) et d’autre part l’assurance de pouvoir facilement revendre le produit s’il ne convenait pas. Et si vous avez un budget serré, vous pouvez aussi les acheter d’occasion.

Comme tout le reste de ce blog, ce billet est à vocation non commerciale et n’a été sponsorisé par aucune des marques citées.

Photo : Une femme inuit avec un bébé dans son amauti traditionnel. Je ne sais pas si c’est facile à utiliser mais j’ai flashé sur la photo.

Le transat

mercredi, juillet 21st, 2010

transat A la question « où poser bébé les premiers mois ? » (car quoi qu’en dise Jean Liedloff qui prône de ne pas le poser du tout les six premiers mois, on a quand même le droit de respirer de temps en temps…), je réponds transat ! Pas très fashion dans la sphère materno-écolo-bobo, on lui préfère souvent un « side-bed » ou un hamac, ou, pour les plus traditionnels, un berceau ou un couffin (ou plus prosaïquement la nacelle de la poussette).

Voici les avantages que je trouve au transat. Certes ce n’est pas donné (50-100€ environ) mais par rapport aux alternatives citées plus haut ça reste raisonnable. Sans compter que l’immense majorité des bébés en a un, il est donc facile d’en récupérer un chez des proches ou d’occasion. En plus il pourra durer jusqu’à 8-9 mois environ, même si l’enfant est un gros gabarit. Au delà, avec le dossier complètement redressé, il pourra faire une petite chaise pour bambin (après probablement une phase de faible utilisation quand le poussin ne tient pas en place). Il est utile aussi bien dans les phases d’éveil où le poussin « participe » à la vie familiale que dans les phases de sommeil où on peut l’allonger à plat. On peut bercer un bébé qui cherche le sommeil ; dans un berceau aussi me direz-vous… mais… dans notre berceau de famille par exemple dès que l’enfant bouge un peu il se retrouve écrasé contre le bord du berceau qui quitte la position « droite ». Alors que le transat revient toujours à sa position centrale quand on arrête de le balancer, sans compter que très rapidement le bébé apprend à se balancer tout seul en pédalant (le Coq planche d’ailleurs sur un projet de dynamo pour réduire notre facture d’électricité…). Les bébés « vomitos » pourront facilement dormir avec la tête surélevée, maintenus par la ceinture, alors qu’ils ont tendance à glisser sur le matelas dont on surélève la tête. L’encombrement de l’objet reste tolérable (surtout par rapport aux alternatives), et il est relativement pratique à transporter (cependant il est généralement déconseillé de transporter bébé dedans), là encore par rapport à un berceau par exemple. Si vous avez un jardin ou une terrasse, il est facile à sortir. Pouss1 y a goûté ses premières purées avant que nous n’investissions dans une chaise haute (Pouss2 fait un tel carnage avec ses morceaux de pêche que la housse n’y survivrait pas…).

Quelles sont les objections habituelles au transat ?

  • ça abime le dos : s’il est en position complètement allongée, je ne vois pas de différence avec un couffin, et en tout cas ce n’est pas comparable à la coque. Quant à la position semi-assise, on peut l’utiliser avec parcimonie au début. Bien sûr quand le poussin commencera à bouger dans son sommeil (passer sur le côté, sur le ventre), il pourra aller dans son lit où il aura plus de place pour prendre la position qu’il souhaite.
  • ça fait la tête plate : on n’est pas obligé de n’en sortir le poussin que pour le mettre directement dans la poussette. Et sur cet aspect ce n’est ni mieux ni pire qu’un couffin, berceau, lit… où il faut toujours mettre le bébé sur le dos.
  • bébé hurle dès qu’on l’y met : il y a des bébés qui ne supportent pas d’être posés, quel que soit le support. Cependant le transat peut faire « cocon » pour un nouveau-né (selon les modèles, sinon on peu encadrer le poussin avec une ou plusieurs serviettes roulées) ou permettre au contraire de se déplier. Avec un peu de chance, il appréciera dans quelques semaines/mois.
  • c’est une entrave à la motricité : croyez-moi, c’est aussi un avantage à certains moments (pendant qu’il est là il n’est pas en train de bouffer votre journal du matin -comment ça ça sent le vécu ?). Bien sûr cela n’empêche pas de mettre aussi bébé sur une couverture/un petit matelas/un tapis d’éveil pour qu’il apprenne à se retourner et à crapahuter.
  • cela va à l’encontre des besoins de contact et d’attachement du bébé : là encore nulle prescription de l’y laisser toute la sainte journée et seul dans sa chambre, de toute façon je ne suis pas certaine qu’il existe des bébés qui l’acceptent sans broncher.

En bref, plus que l’objet en lui-même c’est l’usage qu’on en fait qui peut éventuellement créer des problèmes. Pour ma part j’alterne entre transat, bras, portage, lit (le mien, le sien), poussette, par terre… selon l’âge, les circonstances et les signaux du poussin.

Convaincus ? Voici quelques critères en vrac à vérifier pour choisir le vôtre :

  • balancement : il est très appréciable qu’il se balance, et qu’on puisse le bloquer. Personnellement je ne vois pas d’intérêt aux fonctions de balancement et de vibreur électrique mais s’il y en a qui apprécient qu’ils nous racontent en commentaires (cf la scène culte de Sex and the city du bébé de Miranda avec le vibro tout neuf de Samantha…)
  • capote : cela peut être utile si vous mettez le transat dehors, ou pour « isoler » un peu le bébé qui cherche le sommeil
  • arche de jeux : sur le principe c’est assez sympa mais la nôtre a une fâcheuse tendance à s’écraser sur la figure du poussin quand il attrape un des jouets.
  • pliage : il est plus intéressant d’en avoir un qu’on peut plier à plat pour le transporter/stocker.
  • déhoussage : il est très pratique que tout ce qui est en tissu puisse s’enlever facilement et passer à la machine. Vérifier aussi que le tissu n’est ni trop fragile ni trop imperméable (ce qui en fait une usine à transpiration).
  • inclinaison : je trouve trois positions utiles (allongé, semi-assis, complètement assis) ; on doit pouvoir passer facilement de l’une à l’autre
  • ceinture : la plupart une trois points, ce qui est a priori suffisant (mais nos poussins ne sont pas des prison breakers de l’extrême)
  • réducteur/cale-tête : toujours un plus pour les premiers mois
  • écolo : hélas peu de marques prennent en compte ces critères (à noter un modèle Babybjörn en coton bio Öko-tex légèrement hors de prix) ; si votre préoccupation est de préserver l’environnement, prenez-en un d’occasion, si c’est de préserver le pioupiou des produits chimiques, vous pouvez bricoler une nouvelle housse avec le tissu de votre choix (cette option peut aussi être utile si vous souhaitez prolonger la vie d’un vieux transat dont la housse s’abîme, même si cela peut poser des problèmes de sécurité).

Nous sommes plutôt contents de notre transat, le Prestige de Babymoov (acheté pour Pouss1), mais je découvre qu’il est déjà obsolète !

Photo : Flickr

Porter à la plage

samedi, juillet 3rd, 2010

0060-0808-2016-4420_African_Mother_with_her_Child_on_Her_Back_in_a_Kanga_(Baby_Sling)_clipart_image Après une longue absence (juste pas le temps), me revoici pour un petit billet de saison. Par un heureux concours de circonstances, je me retrouve à passer une bonne partie de l’été à la plage avec les poussins et me suis donc vite posé la question de comment porter Pouss2 (5 mois 1/2) pour l’emmener (la poussette serait plus un handicap qu’une aide vu le terrain). Tout d’abord nous sommes bien sûr extrêmement vigilants sur les risques liés au soleil et suivons scrupuleusement les conseils de la Poule exotique.

Donc pourquoi un porte-bébé à la plage ? D’abord quand on est habitué à un bon portage (et qu’on a un bébé sumo), on trouve vite le portage dans les bras fatigant et malpratique. Et lorsque vous avez plusieurs enfants, il est essentiel d’avoir facilement une voire deux mains libres. Sans compter tout le foutoir à se trimballer. On peut bien sûr faire sans porte-bébé, mais c’est vraiment plus simple avec.

Même si ma collection de porte-bébés n’arrive pas à la cheville de celle de l’amie Ficelle, je suis quand même déjà bien pourvue (à ce jour une écharpe Storchenwiege, un Ergo et un bébétube). Mais je dois dire que la plupart de ces objets étant beaux et coûteux, je rechigne un peu à les trimballer à la plage à la merci des UV, du sel et du sable. Et si le sergé croisé est un tissu merveilleusement confortable pour porter, il est très long à sécher. Je me suis donc mise en quête d’un mode de portage plus pratique pour la plage, et voici ce que j’ai trouvé.

  • Le tonga : un porte-bébé en filet tout simple dont j’ai eu beaucoup d’échos positifs ; peu onéreux, très facile à installer, peu encombrant et sèche en un clin d’oeil. Cependant il n’offre pas beaucoup de soutien et me semble plus adapté à un bambin qu’à Pouss2 qui est certes tonique mais n’a pas six mois (s’il faut toujours le soutenir d’une main ça limite un peu l’intérêt). Et j’avoue craindre un peu l’effet « rosette de Lyon » avec le filet. J’ai donc passé mon tour, mais un jour, qui sait…
  • Lécharpe AquaCarrier : une écharpe en lycra (extensible) prévue pour aller dans l’eau. Mais je ne souhaite pas me baigner avec Pouss2, je trouve qu’il est encore trop petit. Sans compter qu’on a plus facilement chaud avec une écharpe stretch. Et ça reste un sacré investissement.
  • Le pagne à l’africaine : c’est l’option que j’ai retenue. Déjà c’est assez économique : pour ma part j’ai utilisé un sarong balinais (souvenir de notre voyage de noces…) qui était dans mes placards donc l’investissement est à peu près nul. L’installation est très facile si on a l’habitude du portage dans le dos (et quand je dis « on » j’inclus Pouss2 et moi), et contrairement à ce que je craignais ne comprime pas les seins (ça appuie juste au-dessus). C’est un peu un acte de foi de faire confiance à un bout de tissu entortillé pour tenir son bébé mais on sent bien la tension du tissu et on peut la reprendre facilement dès qu’elle faiblit. Je manque sans doute de pratique mais je trouve ça limite avec un bébé endormi. D’ailleurs je me surprends à cambrer un peu les reins pour mieux soutenir Pouss2 avec mes fesses (même si au fil des jours je m’améliore). Bref je ne ferais pas des kilomètres mais pour quelques minutes c’est parfait. Si vous voulez essayer, vous trouverez des vidéos de démonstration ici et . Pour celles que ça intéresse (je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup d’hommes… mais qui sait ?), je fais un départ en voltigeur (on tient le bébé par les épaules et on le fait passer par dessus les siennes) avec le pagne déjà sur les épaules de Pouss2 (même si au moment où je passe les pans de tissu sous mes bras ça sort les siens, il faudrait que je perfectionne ma technique). Et si mon maillot est encore mouillé au moment de repartir, j’y accroche une serviette en microfibre pour faire tampon, ça marche très bien. Quant à Pouss2 il se met à rire dès qu’il voit le sarong arriver, j’en déduis qu’il apprécie aussi.

Maintenant il ne me reste plus qu’à trouver l’équivalent d’une carriole à vélo mais flottante pour aller nager avec mes poussins…

(Image: Clipart)

Porter sur le dos

mercredi, juin 2nd, 2010

bebe-dans-sacs-a-dos A force de traîner sur l’internet de la parentalité alternative, je ne voyais pas l’intérêt d’un tel billet. Mais voilà, cela fait maintenant bien trois mois que je sors avec Pouss2 sur le dos (depuis qu’il a un mois environ, donc), et je n’ai encore croisé personne qui fasse la même chose, à part deux ou trois Africaines portant en pagne. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir croisé des bébés, mais la grande majorité est en poussette, et les quelques uns qui sont portés le sont tous devant. Et quand je parle porte-bébé avec d’autres parents (je fais exception de la basse-cour), ma première question est toujours : peut-on porter dans le dos avec ce modèle ?, alors que l’autre me demande : peut-on porter face à la route ? Et il arrive que des gens qui voient les pans d’écharpe déployés sur mes épaules et autour de ma taille me disent après 10 minutes : « Oh mais il y a un bébé derrière ! » Bah non j’aime bien m’entortiller dans une écharpe à rayures pour faire joli, c’est le comble de la hype. Je devrais ouvrir un blog de mode tiens. Le portage dans le dos ne fait donc pas du tout partie de nos habitudes et de notre culture (même si...). Ce n’est pas que la plupart des gens n’en ont pas envie, c’est qu’ils n’y pensent même pas. Et pourtant c’est dommage, car c’est tellement bien de porter dans le dos.

Voyons d’abord le plus important : les avantages pour le porteur.

  • C’est plus ergonomique. Je pourrais faire des tas de recherches et vous faire des explications compliquées, mais je vais me contenter de cette simple question. Au rayon bagages, avez-vous déjà vu un sac à ventre ?
  • C’est plus pratique. Déjà quand ça fait neuf mois ou presque qu’on n’a pas vu ses pieds, on n’a pas forcément envie de jouer les prolongations avec une excroissance ventrale (certes amovible). Si vous avez un (ou plusieurs) aîné(s), c’est limite indispensable. Avez-vous déjà essayé de prendre un enfant dans les bras avec un bébé dans le porte-bébé devant ? Je dois avoir les bras trop courts mais personnellement je n’y arrive pas. Avec Pouss2 sur le dos, je peux même porter Pouss1 en même temps (sur quelques mètres, je ne suis pas un sherpa non plus), s’il s’est fait mal par exemple. Et même  sans autre enfant à gérer, c’est infiniment plus simple pour vaquer à ses occupations, notamment ménagères (en particulier s’il faut se pencher en avant).

Quant au porté, il ne s’en porte pas plus mal (ha ha ha). Les premiers mois, en général, quand bébé est porté, il dort. Donc dormir devant ou derrière, ça ne change pas grand chose (si ce n’est que la courbure du dos parental lui permet plus facilement de poser sa tête). Et puis peu à peu, quand il commence à s’intéresser à ce qui l’entoure, il se retrouve dans une position idéale pour observer. Certes il pourrait aussi bien voir en étant porté devant face à la route, mais là encore pas besoin d’un doctorat en physique pour se rendre compte que c’est plus fatigant pour le porteur, puisque le bébé s’éloigne naturellement du porteur en se penchant vers l’avant (or plus le bébé est haut et collé au porteur, moins il paraît lourd). Et bien souvent, l’enfant finit par se contorsionner et se tortiller dans le porte-bébé si on le garde devant face à soi, ce qui n’est agréable pour personne.

Des réponses aux objections généralement soulevées :

  • On ne voit pas le bébé : certes mais on le sent, et surtout on l’entend, sa petite bouche étant à environ 10 cm de notre oreille. Pour ma part, je pars du principe que bébé silencieux = bébé heureux (ou au moins pas malheureux). Et puis on peut toujours utiliser un petit miroir (ou regarder dans une voiture ou autre) pour jeter un œil à la situation.
  • Bébé ne nous voit pas : d’abord bébé nous voit, même s’il ne voit pas notre visage. Ensuite les petits bébés ne voient de toute façon pas très bien, et repèrent plutôt leurs parents par l’ouïe et l’odorat. Autant vous dire qu’il sera parfaitement rassuré bien collé contre son parent, à entendre sa voix et les battements de son cœur, et à sentir son odeur.
  • Pas pratique pour faire téter le poussin : c’est vrai. Mais d’une part dans le dos il est moins tenté de téter que la tête juste au dessus des seins qui sentent le lait, et d’autre part on peut toujours le repasser devant pour téter. Avec l’écharpe c’est un peu technique, mais avec un Ergo par exemple on peut garder le poussin dans la poche, la ceinture attachée et faire tourner de devant à derrière et vice versa.
  • Comment s’habiller l’hiver : ce n’est pas évident, c’est vrai aussi, mais il y a des solutions pour toutes les situations ou presque. De l’achat d’un manteau dédié au portage du bébé en manteau par dessus le manteau du porteur, en passant par un bricolage avec surpyjama, châle ou poncho, il y en a pour tous les goûts. Quant au bonnet ou chapeau (selon la saison), il suffit d’en prendre un qui s’attache sous le menton (ou une cagoule) et de le mettre avant d’installer le poussin, et de toute façon on trouvera toujours un quidam bien intentionné pour le remettre.

A mon avis, le plus difficile c’est de se lancer et de trouver le mode de portage approprié à sa situation. Il faut savoir qu’avec un porte-bébé adapté, il n’y a pas d’âge minimum pour commencer. Je trouve d’ailleurs qu’il est plus simple de commencer avec un tout petit, encore léger et peu remuant (essayez de nouer l’écharpe avec un bambin qui se cambre…). Même si au début on n’est pas très à l’aise et que le poussin n’apprécie pas trop la phase d’installation, il se calme en général dès qu’on bouge un peu et à force il finit par comprendre l’intérêt de la manipulation tandis que celle-ci devient plus fluide. L’idéal est d’aller à un atelier de portage puis de s’entraîner chez soi avec quelqu’un pour sécuriser les essais.

Quel porte-bébé utiliser ? Je ne suis pas monitrice de portage, aussi n’hésitez pas à compléter en commentaires par vos expériences, mais voici ce qui me semble le plus approprié :

  • pour un tout petit (avant 4-6 mois) : le top c’est une bonne écharpe (avec le kangourou dos ou le double hamac par exemple), sinon un porte-bébé physiologique soit du style Ergo soit style meï taï (porte-bébé chinois), avec un réducteur approprié. Et pourquoi pas mettre en berceau dans le dos avec un portage asymétrique ? Tout dépend aussi du temps passé dans cette position : plusieurs heures par jour ou une petite balade par ci par là. Un bébé ne va pas s’abimer le dos en une demi-heure.
  • pour un plus grand : on peut s’habituer facilement (porteur et porté) à porter dans le dos avec un sling ou un bébétube qu’on installe sur la hanche et qu’on fait ensuite tourner pour passer derrière. Il peut être très difficile de faire accepter l’installation en écharpe à un bambin, même si le nouage à la tibétaine peut faire une transition. C’est souvent plus facile avec un porte-bébé physiologique. Enfin les portes-bébés de randonnée ne sont généralement pas recommandés avant 9 mois ; il faut savoir que l’enfant n’y est généralement pas installé de façon physiologique et qu’ils sont souvent plus lourds que les modes de portage cités plus hauts (autour de 2 kg vs autour de 500 g). Mais l’avantage est qu’on peut installer l’enfant avant de mettre le porte-bébé dans son dos. Et il n’est pas impossible qu’un grand peu habitué au portage refusera d’être serré dans un portage physiologique alors qu’il acceptera plus volontiers un porte-bébé de randonnée.

Il y a aussi le portage en pagne (le vrai portage à l’africaine, moi je porte à l’allemande…), simple à mettre en place et peu onéreux, même si il faut le resserrer régulièrement.

Et pour finir un petit tour des techniques pour faire passer le poussin dans le dos. Il y en a forcément une qui vous conviendra (les trois premières techniques sont décrites en images ici).

  • L’ascenseur : idéal pour les débutants car très sécurisé. On assied bébé dans le porte-bébé dans un fauteuil, on s’assied devant lui et on tire.
  • Passer sous le bras (je ne connais pas le nom « officiel », s’il y en a un) : on prend bébé dans ses bras devant et puis on le fait glisser dans le dos sous son bras. Très utilisée avec les porte-bébés physiologiques.
  • Le voltigeur (ma préférée ; c’est impressionnant mais je trouve qu’en fait c’est le plus facile) : on attrape bébé par les épaules et on le passe par dessus notre épaule. On lit souvent que c’est pour un enfant qui se tient debout mais on peut très bien le faire avec un petit allongé depuis le sol/le transat/une table/autre.
  • La cigogne : on emballe le bébé dans l’écharpe (je ne crois pas que cette technique soit utilisable pour un autre mode de portage) et on passe le baluchon par dessus son épaule. Il y a un pas à pas ici, fait avec un bambin, mais cette technique est très populaire pour un tout petit.

Pour l’instant, je trouve que le top du confort pour moi c’est le double hamac dos avec l’écharpe en sergé croisé (Storchenwiege en l’occurrence). Il est long à installer mais si on sort plus d’une demi-heure ça vaut largement le coup. Ceci dit si vous débutez il vaut mieux commencer par le kangourou (par exemple ici). Et puis bien sûr je suis loin d’avoir testé tous les modes de portage, hélas.

Et vous ? Vous avez essayé ?

Photo : portage dos au porteur, à réserver au cas où il y a un autre bébé à proximité à qui faire la conversation…

En voiture l’hiver

mardi, mars 30th, 2010

siege_auto Ce n’est pas très malin de poster ce billet alors que nous sommes officiellement au printemps, mais comme en avril, ne te découvre pas d’un fil… Donc la question du jour est : comment habiller les bébés en voiture quand il fait froid ? Il faut savoir qu’il est fortement déconseillé de mettre les enfants en combi pilote (ou en gros blouson) dans un siège auto. D’une part ils risquent d’avoir trop chaud (on a plus chaud dans un siège enfant que dans la voiture en général), et d’autre part cela empêche le bon ajustement des ceintures, qui risquent en outre de glisser sur le tissu déperlant. Sans compter qu’en général si on installe l’enfant dans une voiture froide, après quelques minutes de chauffage il fait meilleur. Il faut donc surtout éviter qu’il se refroidisse pendant cette transition plus que le couvrir comme s’il allait rester trois heures dehors.

Petit apparté sur la combi pilote : personnellement je n’aime pas trop ces combinaisons, car d’une part je trouve que les tout petits (en gros les moins de 6-9 mois) n’ont pas l’air très bien dedans (engoncés en position étoile de mer) -sans compter que les premiers mois elles sont à peu près toujours trop grandes ou trop petites- et surtout c’est une vraie plaie à mettre et à enlever (déballer le bébé qui dort sans le réveiller… fermer le dernier zip et entendre un gros sploutch dans la couche…). Du coup Pouss2 qui est pourtant né un 18 janvier n’aura pas porté de combinaison de ce type de son premier hiver : pour la voiture, cf plus bas, et sinon il sort porté sous mon beau manteau. Il est donc tout à fait possible de s’en passer si on le souhaite. Fin de l’apparté.

A mon avis, la meilleure solution c’est un genre de couverture avec des trous pour les ceintures qu’on laisse dans le siège (ou qu’on peut réinstaller à chaque fois si on a le courage…). Cela peut être un nid d’ange (la plupart ont les trous) ou tout simplement un plaid polaire au milieu duquel on découpe soi-même les trous puis une fois que l’enfant est installé on rabat les pans sur lui. Il y a aussi des peaux d’agneau avec des trous, qu’on peut coupler avec une petite couverture simplement posée sur le bébé. Tous ces systèmes permettent très facilement de découvrir l’enfant dès qu’il fait chaud dans la voiture, en particulier pour un long trajet. Pour un plus grand, on peut l’installer sans manteau dans le siège et lui donner son manteau comme couverture.

Le problème avec ce système reste le transport du bébé jusqu’à la voiture : comment le couvrir de façon rapide et à peu près efficace, puisque c’est généralement pour un temps très court ? Un petit gabarit qui ne gigote pas trop pourra être facilement couvert sous le manteau parental (d’autant plus si c’est un manteau de portage !). Il y a aussi les couvertures à scratch comme le babynomade (je ne sais pas vous mais je n’arrive juste pas à emballer un bébé dans une bête couverture rectangulaire, il y a toujours des bouts qui dépassent), qui sont bien pratiques mais contrairement à ce qu’ils annoncent à mon avis pas terrible pour  le siège auto : j’ai essayé et ça fait vraiment trop jouer les ceintures au niveau des épaules. Ceci dit ça convient jusque vers 6-9 mois environ (selon le gabarit, la tonicité). Pour la suite je cherche toujours LA solution ; en fait j’ai une bonne idée de ce qu’il faudrait mais je ne trouve pas : avis aux mompreneurs ! J’imagine une sorte de cape à capuche en polaire qu’on attacherait rapidement autour du cou avec un scratch ou une pression (éventuellement possibilité de la fermer tout du long avec des pressions), rien de bien compliqué finalement (un peu dans ce genre-là). On pourrait même la faire tourner (comme un bavoir géant) pour couvrir l’enfant dans son siège auto.

Pour finir quelques petits rappels sur la sécurité en voiture : on apprend ici qu’il serait optimal de laisser les enfants dos à la route jusqu’à leurs 15 mois. Une solution pour les grands gabarits peut être le siège 0/1 ; c’est d’ailleurs ce que nous songeons fortement à prendre pour Pouss2 le bébé géant qui va être vite à l’étroit dans son siège coque (le Jané Rebel pour ne pas le citer). Je n’en suis d’ailleurs pas très satisfaite globalement : vu l’inclinaison du siège dès que le bébé s’endort il se retrouve avec la tête sur les pieds (et le problème est encore aggravé avec le réducteur dont je ne comprends juste pas le concept) ; en plus il est en tissu déperlant ce qui fait que le poussin transpire comme une bête dès qu’il fait chaud. Et puis ainsi Pouss1 pourra rester plus longtemps dans son siège groupe 1. Si vous avez des sièges à recommander (ou à éviter), n’hésitez pas à le signaler en commentaires. Et puis vous pouvez aussi (re)lire ce billet.

Photo : J’ai toujours adoré la phrase de Coluche « Y a des gens qui ont des enfants parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’offrir un chien »…

La poule pondeuse passe en machine

mercredi, mars 3rd, 2010

lave-linge-rose-girly Nous avons commencé les couches lavables avec Pouss1. Or quand on a commencé à remplacer le jetable par du lavable, ça devient contagieux. Toute la famille est donc touchée peu à peu, sauf le Coq qui résiste encore et toujours à l’envahisseur (en même temps il n’utilise pas grand chose de jetable, vous verrez qu’il n’est pas vraiment concerné par les items listés ci-dessous). J’ai commencé par remplacer mes cotons à démaquiller par les lingettes lavables de Clairette (dont j’ai bien sûr tout un stock pour les fesses des poussins, mais dans des couleurs différentes), c’est tout doux, ça va dans le panier à linge sale au lieu d’aller à la poubelle, super facile pour celles qui veulent commencer en douceur. Même Elisabeth peut y arriver sans se sentir esclavagisée. Ces dernières semaines, le post-partum étant une période où on a une fâcheuse tendance à couler d’un peu partout, je me suis donc équipée en lavable pour éponger les fuites.

  • Problème n°1 : les lochies. Pour ceux et celles qui ignorent ce détail poétique, les suites de l’accouchement permettent de rattraper les neuf mois d’aménorrhée avec des pénalités de retard. Donc on saigne pendant deux à trois semaines minimum. Les protections internes (tampons, coupe menstruelle…) ne sont pas recommandées juste après l’accouchement (risques d’infection, sans compter que le périnée n’est pas forcément capable de les tenir) donc c’est serviette ou serviette. J’ai constaté après la naissance de Pouss1 que le port continu de serviettes jetables pendant si longtemps était irritant, c’est d’abord dans cette optique que j’ai voulu essayer le lavable (plus qu’à visée écologique). J’ai trouvé mon bonheur à l’atelier déli-K, où les serviettes sont à prix très raisonnable et ont un tissu coloré : je voulais éviter l’effet blanc qui devient gris avec des auréoles, peu ragoûtant. On les fixe avec une pression au niveau des ailettes, ça tient plutôt bien (et au moins quand ça bouge on ne se trouve pas avec une épilation imprévue par la bande autocollante). Pour l’entretien, je les rince rapidement à l’eau froide avant de les mettre dans un seau avec les couches sales. Quand on a un (voire deux) enfants en lavables ça ne change pas grand chose au turnover de linge et de lessives. Ce n’est pas le comble du pratique, clairement pas idéal pour aller au boulot, mais pour le post partum on ne va généralement pas bien loin donc ça ne m’a pas dérangée. Et le tissu est vraiment plus doux et agréable que n’importe quel voile spécial. Donc je suis contente de mon petit achat, même si ça ne vaut pas la coupe qui reste de très loin ma protection favorite, tellement elle est pratique et confortable.
  • Problème n°2 : les fuites de lait. Solution : des coussinets d’allaitement. Il en existe des jetables (je recommande les Nuk et les Avent, j’en avais testé une tripotée pour Pouss1) et des lavables. Pour la version réutilisable, j’ai testé ceux de l‘atelier déli-K (très bien et vraiment pas chers) et des Popolini « stay dry » que j’aime moins (le tissu style nid d’abeille imprime sur la peau…). Certes ils n’ont pas de petit autocollant pour se fixer au soutien gorge mais ils tiennent bien. Ceci dit j’ai vraiment moins de fuites et d’écoulements intempestifs pour cet allaitement que pour le précédent donc mon test n’est pas en conditions aussi extrêmes. J’avoue être tentée par les LilyPadz, quelqu’un a essayé ?

Par contre, grâce à un régime spécial à base de chocolats à la crème brûlée (merci Ficelle) et de Côte d’Or lait amandes caramélisées avec une pointe de sel, je n’ai pas eu de baby blues donc je ne pleure pas : pas besoin de mouchoirs en tissu. Je compte écrire à la CPAM avec mes factures de chocolat ceci dit.

Quant à Pouss2 il est plus ou moins à 100 % en couches lavables depuis qu’il a 3 semaines environ. Avant de vous exposer mon choix pour lui, voici le contexte : Pouss2 est un beau gabarit qui pousse vite, il est au dessus des courbes supérieures du carnet de santé. De mon côté, je suis en congé pour quelques mois (donc j’assure 90% des changes) et j’ai un beau lot de Ptit en un taille 2 (à partir de 8 kg) acheté pour son frère (lequel les porte toujours mais j’en ai assez pour partager, et surtout j’espère qu’il va finir par passer aux slips). Tout cela fait que je ne veux pas faire de gros investissement dans la taille 1 qui risque de ne pas durer très longtemps. Donc après avoir répété à l’envi que les couches lavables d’aujourd’hui n’avaient plus rien à voir avec les langes de nos grands-mères j’ai choisi… les langes de nos grands-mères. Sauf que je ne les brosse pas, ne les fais pas bouillir et ne les repasse pas. Grâce à Clemys j’ai trouvé une technique de pliage facile ici. Je mets un voile polaire (découpé par mes soins dans un coupon acheté au marché St Pierre, mais vous pouvez sacrifier un vieux pull ou plaid), je fixe avec un snappy et je rajoute une culotte de protection. Je rince le gros des selles dans le lavabo (lorsqu’il fera des trucs plus terrifiants on passera au papier de protection + WC) et la machine se charge du reste. Simple mais relativement efficace et terriblement économique puisque je tourne avec six langes que j’avais déjà et six autres rachetés pour l’occasion.

La source de dépense c’est plutôt la culotte de protection : on dit généralement qu’on peut tourner avec deux ou trois mais en réalité il n’est pas rare que les selles débordent (le lange n’est pas aussi bien ajusté qu’une couche, surtout si elle a des élastiques) et aillent se coller dans les biais et les élastiques de la culotte, c’est très pénible à nettoyer donc en ce qui me concerne c’est lave-linge direct. Donc même si je fais en moyenne une machine par jour*, il en faut bien trois ou quatre pour tourner. Le problème suivant est de trouver un compromis entre efficacité et marques sur la peau : les culottes à goussets sont plus fiables que les shortys (en plus les stacinator n’ont qu’une seule rangée de pressions, donc réglage unique) mais elles marquent plus (et ce quel que soit le modèle, j’ai testé plusieurs marques). Je suis assez contente de la culotte en polaire stacinator que j’utilise pour la nuit, avec une ptit bambou taille 2 (héritage de Pouss1), c’est parfait. Pour les sorties, j’ai -grâce à Tayazit- récupéré une sweet light (taille L, je rejoins Ficelle, c’est un peu n’importe quoi ces tailles) et une bumgenius bio, aucun problème à signaler (si ce n’est que je ne les recommanderais pas à quelqu’un qui n’a pas de sèche-linge). J’ai testé aussi le tout p’tit popotin (avec la culotte hawaïenne, trop classe), joli, efficace et pas très cher, mais adapté aux petits gabarits, je l’ai rangé avant la fin du premier mois de Pouss2. Concernant l’entretien, je dois dire qu’il n’y a que la polaire qui résiste aux taches, et les langes après lavage gardent des auréoles jaunes. Pour ma part, j’ai accepté le concept de « tache propre » (n’appelez pas la DDASS) et les langes finiront leur carrière comme chiffon pour faire les vitres et/ou comme doublure d’autres couches. De toute façon ils sont planqués sous la culotte, elle-même cachée sous les vêtements. Et puis pour les longues sorties ou occasions spécifiques j’ai bien sûr des jetables (même pas écologiques, la honte), il faut dire que les lavables ça fait plus de bazar à trimballer donc quand je veux un encombrement minimum je prends des jetables (et même, comble du péché écolo-bio, des lingettes jetables).

Pour finir un petit conseil pour acheter du lavable efficace et confortable : pour ma part je vérifie toujours qu’il y ait bien trois couches. La plus externe doit être imperméable, le plus simple c’est du PUL mais on peut aussi utiliser de la laine ou de la polaire. La couche médiane doit être absorbante : coton, bambou, microfibre, chanvre, etc. Et j’aime que la couche intérieure ait un effet « au sec », donc polaire, sherpa, minkee, suédine, soie, etc. Pour tout savoir sur les tissus jetez un œil ici par exemple.

Bref au lieu de surveiller les stocks de couche, je surveille mon stock de lessive… Et vous pouvez lire aussi les aventures de Ficelle qui s’est également mise aux couches lavables. Je vous laisse avec la mère Denis.

* Je précise qu’avec un poussin qui régurgite je dois de toute façon enchaîner les lessives : à ma connaissance il n’y a pas encore de vêtements jetables ou en toile cirée pour me libérer de la corvée… sans compter qu’il régurgite sur lui-même, mais aussi sur moi, son père, son transat…

Photo : tentant non ?

La poule pondeuse est très zolie

samedi, février 20th, 2010

zoli Avertissement : il est recommandé de placer sa CB au congélateur afin d’éviter qu’elle ne surchauffe à la lecture de ce billet.

Depuis la naissance de Pouss2, je n’ai toujours pas ressorti la poussette nouveau-né. Je trouve plus simple de le porter et que Pouss1 marche ou aille dans sa Maclaren, et je n’ai pas voulu investir dans une planche à roulettes à fixer sur le landau. Comme vous allez le voir très vite, c’est une économie toute relative. En effet, Pouss2 est un beau gabarit et personnellement, après neuf mois et une semaine (ou presque) à ne plus voir mes pieds, je préfère porter dans le dos. Or vues les températures récentes il n’est pas évident de s’habiller confortablement et de garder assez d’agilité pour installer seule un bébé dans le dos. La solution : un manteau de portage. Je n’avais pas investi pour Pouss1 car je ne portais qu’occasionnellement, mais pour cette fois, avec un bébé d’hiver que je sors porté tous les jours ou presque, ça me semble bien moins gadget. Donc après une étude de marché exhaustive ou presque, j’ai opté pour une veste Dua de Zoli (et le petit capuchon assorti : je mets au défi quiconque de résister au petit capuchon).

Je suis ravie de mon achat, et voilà pourquoi. D’abord c’est une des plus jolies de celles que j’ai vues, et elle est tout à fait mettable en version « normale ». Lorsqu’on porte, ça fait aussi peu sac que possible (forcément le côté où il y a l’enfant ça ne flatte pas la silhouette, mais l’autre côté fait normal). Ensuite elle permet donc de porter devant et dans le dos (et apparemment sur la hanche, sauf que je n’ai pas compris comment), ce qui n’est pas le cas de tous les manteaux du marché. Quand on la met en mode portage dos, elle a un trou séparé pour la tête du bébé, ce qui protège mieux le porteur du froid (évite le courant d’air glacé dans la nuque) ; et la mise en place est vraiment facile (je l’ai fait, plusieurs fois, et ça passe tout seul). Elle est aussi suffisamment longue pour bien couvrir les pieds du poussin (y compris un plus grand je pense) ; d’ailleurs maintenant je n’ai qu’à mettre un bonnet à Pouss2 (il ne tient pas encore assez sa tête pour le capuchon, snif snif) pour sortir. Enfin son prix (120 €), même s’il peut paraître élevé de prime abord, est finalement raisonnable lorsqu’on compare avec tout ce qu’on peut trouver, d’autant plus que l’ensemble est de bonne qualité, avec de belles finitions, et fabriqué en France.

Pour l’acheter, j’ai contacté Caroline, la « mompreneuse » à l’origine du concept pour savoir s’il était possible d’essayer en vrai. Je suis donc allée chez elle en banlieue parisienne ; ainsi j’ai économisé les frais de port et pris la bonne taille (c’est bien ajusté, je pensais faire du M mais c’est le L qu’il me faut) et la bonne couleur. J’ai eu aussi la démo pour la mise en place dans le dos, réussie du premier coup. Si vous n’êtes pas en région parisienne, il est apparemment question d’organiser des relais un peu partout mais les modalités pratiques ne sont pas encore toutes accessibles sur le site web. En tout cas je ne sors plus que comme ça, et je ne vous dis pas le succès, d’autant plus que je suis allée crâner avec à une réunion LLL (que je vous raconterai bientôt) et un atelier de portage. Je pense qu’il y en a d’autres qui vont craquer…

Pour finir un petit aparté sur le portage de Pouss2 : il n’est pas habituel, en tout cas en France, de porter un si petit dans le dos (j’ai commencé vers ses trois semaines). En général on attend que l’enfant en fasse en quelque sorte la demande (c’est à dire qu’il se dévisse le cou quand il est porté devant pour voir ce qui se passe). Cependant, si le mode de portage est bien adapté, il n’y a aucune contre-indication à commencer plus tôt. Moi qui ai commencé le portage dans le dos avec Pouss1 quand il avait environ 9 mois, je trouve que c’est bien plus simple avec un petit plus léger qui ne se débat pas (il est à peu près impossible de faire le kangourou dos avec un enfant qui se cambre et tend les jambes). Je pensais d’ailleurs ne plus m’embêter avec l’écharpe et utiliser l‘Ergo mais trouvant qu’à son âge il est mieux installé dans l’écharpe je me suis remise au kangourou dans le dos, finalement sans trop de difficultés (aidée par le fait que Pouss2 est assez tranquille et ne proteste pas). Depuis l’atelier de portage je maîtrise même à peu près le passage par dessus l’épaule pour l’installation (impressionnant quand on n’a pas l’habitude, c’est trop la frime). Et si je m’écoutais, je m’achèterais une écharpe plus courte parce qu’avec mes 4 mètres 20, j’ai de quoi me rhabiller pour l’hiver (certes je pourrais la couper mais j’ai peur de faire un massacre, et puis si je veux tenter le double croisé dans le dos ?). Quand je vous parlais de fausses économies…

Prasavpurvé

lundi, décembre 21st, 2009

massage-femme-enceinte-44-2 En tant que blogueuse super influente, j’ai été invitée à tester un massage ayurvédique pour femme enceinte. Ceci dit la différence avec ce qu’on lit d’habitude sur les blogs, c’est que ce n’est pas l’institut de massage qui m’a invitée, mais les lectrices de la basse-cour. Je dois dire que sur le coup je n’en suis pas revenue (du cadeau, pas du massage) ! Donc il n’est que justice maintenant de remercier toutes ces poules qui se reconnaîtront pour le très bon moment que j’ai passé chez Uma.

Le centre Uma est situé dans le coin le plus bobo du 9ème arrondissement, entre deux boutiques bio. Il propose des massages inspirés de la tradition ayurvédique mais aussi d’autres activités comme yoga et gyrotonic. Il ne ressemble pas à un spa classique, le lieu d »accueil a plutôt des airs de café (sauf qu’on y sert de la tisane…) et je ne sais pas avec quoi ils droguent leur personnel mais à côté d’eux les bisounours sont aigris et désagréables. C’est d’autant plus surprenant quand on arrive du métro parisien. On m’avait demandé à la réservation si je préfèrais un homme ou une femme, je ne regrette pas d’avoir demandé une femme car le massage se fait entièrement nue, si on excepte une sorte de string jetable (anticipation de ma lingerie fine dans quelques semaines ??). Bref une heure de détente et de relaxation, parfaitement adaptée à mon gros bidon, j’ai failli m’endormir à la fin, mais en sortant j’étais tellement bien que j’ai carrément affronté la FNAC St Lazare à 17h à une semaine de Noël.

Un grand merci à la basse-cour pour ce superbe cadeau (Prasavpurvé c’est le petit nom du massage pour femme enceinte) ; et pour ceux et celles qui se demandent encore quoi mettre sous le sapin, c’est une bonne adresse.