Quand la grossesse n’est pas désirée : que faire ?

 Après le touchant témoignage de Nanette, je vous propose de faire le point sur la situation des grossesses non désirées et des alternatives disponibles pour les femmes.
Malgré l’arsenal contraceptif disponible pour les couples occidentaux, les grossesses non souhaitées restent une réalité. Mauvaise information sur la contraception et la fertilité, méthode de contraception inadéquate et/ou mal appliquée (comme le dit l’INPES, la meilleure contraception c’est celle qu’on choisit -pas celle que le gynéco a l’habitude de prescrire…), ou tout simplement malchance (aucune contraception n’est fiable à 100%) sont autant de raisons pouvant expliquer la relative stabilité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) au cours des années (un peu plus de 200 000 par an en France, à mettre en regard des 800 000 naissances). Bien sûr, toutes les grossesses non plannifiées ne conduisent pas à un avortement ; certaines femmes (en couple ou seules) choisissent de garder l’enfant, d’autres encore mènent la grossesse à terme mais abandonnent l’enfant à la naissance (ainsi l’accouchement sous X concernait 680 femmes en 2009 d’après l’INED).Il peut sembler paradoxal de parler de grossesse non désirée dans un blog pour parents, mais comment passer sous silence un acte qui concernerait jusqu’à 40% des femmes françaises ?

Quelles options ?

Concrètement, différentes options s’offrent aux femmes qui ne souhaitent pas poursuivre une grossesse, en fonction notamment du terme auquel elles se trouvent.
  • Echec avéré ou soupçonné de la contraception : oubli d’un comprimé de pilule quelques jours avant ou après un rapport sexuel, déchirure du préservatif, perte du DIU (dispositif intra utérin, nom officiel du stérilet)… ou tout simplement rapport non protégé. Un simple passage à la pharmacie permet de se procurer la “pilule du lendemain” (appelée “plan B” par les Anglo-saxons) sans ordonnance. Plus elle est prise proche du rapport supposé fécondant, plus elle est efficace : il n’est donc pas idiot d’en avoir une d’avance dans sa trousse à pharmacie. Des explications détaillées sur la contraception d’urgence sont disponibles ici. Une option moins connue est la pose d’un DIU au cuivre, qui est pourtant la méthode la plus efficace, et qui a l’avantage d’être également une des méthodes les plus fiables hors de ce contexte d’urgence. Le DIU peut être posé par un médecin (généraliste ou gynéco) ou une sage-femme (même si elles sont loin d’être toutes formées à cela), y compris chez une jeune fille, une femme n’ayant jamais eu d’enfant ou une mère allaitante n’ayant pas encore eu son retour de couches. Rappelons également qu’hors cette utilisation d’urgence le DIU au cuivre a une action spermicide et qu’il n’est donc pas abortif ; quant à son cousin aux hormones il bloque l’ovulation. Dans tous les cas, que ce soit par l’absence d’ovule ou par l’absence de spermatozoïde, il n’y a généralement pas de fécondation.
  • Quand la grossesse est avérée (soit à partir de 2 semaines de grossesse SG = 4 semaines d’aménorrhée SA) : il faut passer par une IVG. En France, c’est possible jusqu’à 14 SA. Les mineures peuvent être dispensées de l’autorisation parentale si elles sont accompagnées par une personne majeure, qui a la charge de les soutenir pendant toute la procédure. En pratique, la femme doit passer par deux consultations médicales, espacées d’au moins sept jours (délai pouvant être raccourci si on est proche des 14 SA). Entre les deux est proposé un entretien dit psycho-social, qui est obligatoire pour les mineures.

Deux techniques d’IVG sont possibles :

  • la méthode instrumentale dite “chirurgicale” qui doit être pratiquée en milieu hospitalier, sous anesthésie (locale ou générale), et qui s’accompagne généralement d’une courte hospitalisation (moins de 12 heures) : il s’agit d’une aspiration de l’embryon à travers le col de l’utérus.
  • la méthode médicale dite “médicamenteuse”, qui n’est possible que jusqu’à 7 SA mais peut être faite en ville ; concrètement la femme prend des pilules abortives et évite ainsi l’anesthésie et le geste chirurgical. Toutefois cette méthode est légèrement moins efficace et une aspiration peut s’avérer nécessaire dans un second temps en cas d’échec.

Il est regrettable de constater qu’en France les centres d’IVG sont surchargés et les délais pour obtenir une consultation s’allongent, rendant l’avortement de facto impossible dans certains cas (ainsi il peut être extrêmement difficile d’obtenir une IVG au mois d’août).

Après le délai de 14 SA, la seule option est d’obtenir une IVG dans un pays dont les délais sont supérieurs, et notamment l’Espagne (24 SA). Mais si en France l’IVG est remboursée à 80% aux assurées sociales (100% pour les mineures sans consentement parental et pour les femmes dépendant de l’aide médicale d’Etat -AME, et maintenant pour toutes), cela sera souvent plus coûteux à l’étranger.

Et après ?

Une IVG telle qu’elle est pratiquée dans les pays occidentaux par un médecin ne laisse normalement pas de séquelle physique et ne compromet pas la possibilité d’avoir ensuite des enfants (bien sûr comme toute procédure médicale celle-ci a des risques inhérents quoique faibles). Rappelons par contre que les avortements clandestins auxquels les femmes sont contraintes lorsque l’IVG est interdite s’accompagnent eux de risques avérés : infections, stérilité, voire mort de la femme. Si vous lisez l’anglais, je vous recommande ce témoignage d’une gynéco étatsunienne sur ce que peut donner un avortement clandestin dans un pays occidental. Plus généralement, on estime que 47 000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d’un avortement clandestin, et si vous voulez mettre des personnes derrière ce chiffre lisez ce billet de Sophie, sage-femme qui raconte son expérience humanitaire (et puis tout son blog, non mais). Et en France, avant 1975 et la loi Veil, ça se passait comme ça. L’ANAES estime qu’on est passé de 332 décès par an en 1963 à 0 à 2 actuellement. En Irlande, récemment, une jeune femme est morte faute d’avoir pu avorter.

Psychologiquement, il semble difficile de faire des généralités tant les circonstances pouvant conduire à l’avortement sont variées ; certaines font ce choix dans un contexte de pression de l’entourage (futur père, parents de la femme etc), d’autres suite à un événement traumatisant (un viol par exemple) ; et bien sûr pour beaucoup c’est la décision logique. Certaines femmes le font à contre-coeur, d’autres restent ambivalentes et pour d’autres enfin c’est une évidence. L’initiative “IVG : je vais bien, merci” recense ainsi des témoignages en ce sens. Pour autant, si l’IVG ne doit pas être présentée comme un traumatisme obligatoire (“L’institution nous oblige à pleurer”), il ne faut pas non plus en déduire qu’elle ne peut pas en être un (voir aussi cet article de G.M. Zimmermann).

On peut également déplorer un accompagnement parfois déficitaire des femmes par certains soignants, parmi lesquels persiste la vision de l’IVG comme un signe de l’irresponsabilité de la femme (incapable de prendre correctement une contraception, menant une vie à leurs yeux dissolue, privilégiant son propre plaisir à tout le reste…). En Thaïlande, où l’avortement est réservé aux cas extrêmes (viol ou risque pour la santé de la mère), les femmes qui vont consulter suite à une procédure « sauvage » qui tourne mal sont accueillies par un curetage sans anesthésie (extrêmement douloureux), voire une ablation de l’utérus, sans autre motif que de les punir. Cela peut paraître bien loin mais avant la loi Veil de telles pratiques (les curetages à vif) avaient également lieu dans les hôpitaux français, l’absence d’anesthésie n’ayant aucune justification médicale.

Appel à témoignages

Quoi qu’il en soit, les nombreuses réactions que Nanette et moi avons reçues suite à son témoignage m’ont montré que les femmes avaient un fort besoin de parole et d’échange sur ce sujet. Plus de 40 ans après le Manifeste des 343, la honte et la culpabilité sont encore trop présentes et ce n’est pas acceptable. A ma petite échelle, je vous propose donc de publier dans ces colonnes vos témoignages d’IVG. Personnellement, je trouve que ça a toute sa place sur un blog dédié à la parentalité : ce sont simplement différentes facettes d’un même sujet. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez simplement un mail à lapoulepondeuse chez gmail point com. Je m’engage évidemment à protéger votre anonymat. Et désolée à l’avance pour les inévitables délais de publication dus à mon débordement chronique.

 Photo : Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale en 1974. Merci.

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42 Responses to “Quand la grossesse n’est pas désirée : que faire ?”

  1. Joëlle dit :

    Bravo, il faudrait plus de billets comme celui-ci …
    Sur une période de 20 ans, j’ai eu 4 enfants ( aujourd’hui 25,21,8 et 6 ans) et 3 IVG… Avec la chance inouïe d’être en France.
    C’est un sujet que j’aborde avec mes grands ( un garçon et une fille) régulièrement …en leur expliquant qu’il faut se battre encore aujourd’hui pour un tel droit et que le perdre serait une catastrophe.
    Mes IVG? Une nécessité et aucune culpabilité, ..
    Pour la première, il y a 20 ans , un rdv avec une assistante sociale et une psy obligatoire …pour être sur que ce soit moi qui prenne la décision et pour me dire que je pouvais être aidée si je prenais la décision de le garder.. Mariee et avec 2 petits il n’etait pas difficile de faire de la place pour ce petit troisieme… Difficile même à 29 ans de tenir tête et d’expliquer que ma décision était prise …avais-je l’air d’un monstre?
    Mon mari étant contre c’est seule que je me suis rendue en clinique pour une aspiration.
    10 ans plus tard, mon actuel conjoint et père de mes 2 petits m’a soutenu et bien que nous voulions des enfants nous n’étions pas encore prêts à les accueillir.
    IVG médicamenteuse mon gyneco-obstétricien à boucle cela dans la journée … J’étais soulagée
    Après mes deux petits derniers et une fausse couche entre les 2 , j’ai eu recours à une dernière IVG à plus de 45 ans.
    Il est important de noter que je n’ai jamais été tête en l’air mais que je fais parti de la petite proportion de femme qui a tout essaye en matière de contraception pilule ( j’ai eu ma fille ;0) ) stérilet ( retire d’urgence cause hémorragique ) implant ( idem au bout de 6 mois) … Et les préservatifs qui ont parfois eu des soucis!
    Aujourd’hui à 49 ans, opérée il y a 2 semaines de mon utérus fibromateux ( ablation) et en pleine forme, j’aimerai qu’à travers ce témoignage les personnes qui me liront aient un regard différent sur l’IVG et comprennent avant de juger qu ‘une proportion non négligeable de femmes ont pu y avoir recours et ce en toute sécurité …il y a 50 ans je ne serais sûrement pas la pour vous en parler!

  2. Isabelle95 dit :

    Bonjour la Poule et toutes les lectrices.
    J’ai eu 4 grossesses, aucune fausse-couche ni avortement.
    J’ai été élevée dans une famille catholique où on m’a appris que l’avortement était le « meurtre d’un bébé ».
    Même si « techniquement », je suis toujours d’accord avec mon éducation, les aléas de la vie, de mes rencontres, toutes les choses que j’ai lues sur l’IVG, les confidences de mes amies, les difficultés de la vie de couple, la gestion de la fertilité, etc m’ont fait beaucoup évoluée sur le sujet.
    Je ne juge absolument pas les femmes qui ont recours à une IVG, faire des généralités seraient une grosse erreur, il faut écouter chaque femme, voir chaque situation et prendre sa décision avec liberté.
    Merci la Poule pour ce post ainsi que le précédent.

  3. Béatrice dit :

    Un peu comme Isabelle95 …
    Mais ma maman est passée par la case IVG (après une 4e grossesse, voulue, qui s’est terminée en fausse couche tardive, celle-ci, non désirée, n’aurait pas abouti non plus…). Elle en a parlé avec ma soeur et moi, encore ados. C’était il y a presque 30 ans et l’accueil des soignants avait été un peu « déficitaire » comme tu dis …
    Merci ces derniers billets qui me touchent beaucoup (et merci à celles qui ont écrit ici !)

  4. @Joëlle, merci pour ce témoignage ! (les préservatifs oui je vois bien les soucis je ne sais pas combien de pilules du lendemain j’ai pris à cause de ça, heureusement ça n’est jamais allé plus loin)

  5. @Isabelle95, je me reconnais aussi dans ton témoignage, n’ayant pas connu de fausse-couche ni eu besoin de recourir à l’IVG. Et ma grand-mère par ex va aux manifs anti IVG (mais à part ça je l’aime beaucoup…). Et je te rejoins totalement dans ta conclusion !

  6. @Béatrice, belle démarche de ta mère ! Et j’avais peur que le ton un peu sombre des derniers billets tous à la suite soit un peu dur alors tant mieux si ça ne fait pas fuir tout le monde 😉

  7. Isabelle95 dit :

    @La poule pondeuse, Heureusement que je n’y suis jamais allée (aux manifs anti-IVG)…

  8. Bravo et merci pour cette synthèse. Je trouve aussi que cette question a toute sa place sur un blog parlant de parentalité comme elle a sa place dans notre société. Le droit à l’avortement est précieux et il faut continuer à agir sur tous les fronts (information sur la contraception et non-jugement des personnes faisant le choix d’avorter). C’est tellement important pour les droits de la femme, sa reconnaissance et sa place dans une société.

  9. la sorcière dit :

    l’accouchement sous X garantie l’adoption de l’enfant. Surprise que tu l’évoque si rapidement et sans en parler comme d’une solution.

    http://sorcieredulogis.blogspot.fr/2012/09/lavortement-si-on-pouvait-concillier.html

  10. @Isabelle95, oh je ne disais pas ça pour toi, juste pour te situer mon contexte familial…

  11. @Madame Caprice, merci et bienvenue !

  12. @la sorcière, merci pour le lien mais pour ma part je récuse le terme de « pro-vie » (sous entendu les autres sont contre la vie ?). D’autant plus qu’au final ce sont les femmes (et donc leurs embryons/foetus) qui meurent de n’avoir une IVG (voire une IMG) dans des conditions décentes. Cependant l’accouchement sous X peut être une solution, même si il est régulièrement remis en cause au nom du droit de l’enfant à connaître sa filiation. Je crois cependant que l’épreuve de mener une grossesse à terme pour abandonner le bébé à la naissance est trop dure pour une majorité de femmes (et il n’y a qu’à voir les chiffres en France).

  13. la sorcière dit :

    @La poule pondeuse,
    Oui, les pro-choix n’aiment pas le terme pro-vie et c’est vrai qu’en matière de vie, en défendre qu’une bec et ongle c’est parfois condamner les deux. Il n’empêche que les deux termes, même s’ils ne sont pas parfaitement adéquats, illustrent parfaitement le paradoxe du débat.

    Par contre je ne suis pas du tout d’accord avec le « la preuve, les chiffres en France »… C’est juste la preuve que la politique menée ne va pas dans ce sens. Je dis pas que c’est pas une épreuve terrible, mais 1) ça peut ne pas en être une (de la même manière que l’avortement peut être vécu sans aucun problème par certaines)

    et 2) Pour certaines, ça peut être plus facile qu’un avortement, sauf qu’on n’en parle pas comme d’un truc acceptable. L’accouchement sous X, c’est pour celles qui s’y sont pris trop tard pour avorter. Ce n’est jamais évoqué, j’ai découvert l’existence de l’accouchement sous X, j’avais plus de 20 ans. L’IVG, j’en avais 12… Où est l’information pour un choix éclairé ? (Les femmes sont trop bêtes, si on leur dit que c’est pas un bébé, mais un foetus, ça fait un dépliant en moins à imprimer ?)

    Et pour le traumatisme, etc… On a le cas dramatique en ce moment aux USA, des femmes violées, qui ont décidé de garder leur enfant et qui voient le violeur se voir accorder un droit de visite en tant que père…

    Parce que tout le monde sait que c’est beaucoup trop traumatisant de garder un enfant conçu d’un viol, alors pourquoi faire une loi sur le sujet ? (Je compare ici à tout le monde sait que garder un enfant pour l’abandonner après, c’est traumatisant, alors ça justifie d’occulter l’information sur l’alternative)

  14. […]  Aujourd’hui, c’est Koa, une fidèle lectrice et commentatrice de la basse-cour qui a souhaité partager le récit de son IVG. Un grand merci à elle pour sa confiance (et sa patience, oups…). Si vous aussi vous souhaitez publier ici votre témoignage (anonymat garanti), je vous propose de me l’envoyer à lapoulepondeuse at gmail point com. Pour plus d’informations sur les grossesses non désirées, voir ce billet. […]

  15. Peche Gingembre dit :

    Je repose donc ici le questionnement partagé avec Koa, Vervaine et Oops au sujet du « droit des femmes à disposer de leur corps ».

    Ce qui m’interroge infiniment, c’est la possibilité/le pouvoir des femmes à donner la mort, pouvoir d’autant plus grand que le bébé ne peut rien de son côté. Est-ce que ce pouvoir en fait en droit ??

    Autrement posé : lequel de l’enfant ou de sa mère a le monopole de la légitime défense (lui de sa vie à sauver, elle de sa vie à préserver)?

  16. Clarisse dit :

    @Peche Gingembre, mouais… Je doute que vos interrogations donnent lieu à un débat bien intéressant. Car ce qui se cache (mal) derrière votre rhétorique fumeuse, ce n’est rien de plus qu’une remise en cause du droit à l’avortement. De toute façon, entre le droit des femmes à disposer librement de leur corps et le droit hypothétique à la vie de ce qui n’est pas un bébé mais un amas de cellule, la loi a tranché depuis quelques décennies déjà. A partir de là, vous faites ce que vous voulez…

  17. @Clarisse, on a quand même le droit de s’interroger sur la loi, et même de ne pas être d’accord, tant qu’on l’applique…

  18. @Peche Gingembre, à mon sens, on ne peut pas mettre sur le même plan un être humain qui est déjà là et une possibilité, une promesse d’être humain. Le compromis sociétal est que le statut de l’embryon (« enfant » ou « indésirable ») est celui que la femme (et le cas échéant son partenaire) lui accorde et y projette. Ce qui explique qu’il y ait à la fois des femmes dévastées par une fausse couche et d’autres qui avortent sans état d’âme (voire que ce soit la même personne à différents moments de sa vie), sans que ce soit contradictoire. Il y a d’ailleurs une énorme sélection naturelle après la conception (cf mon billet sur les fausses couches : 70% des oeufs fécondés ne vont pas à terme), ce qui rend biologiquement difficile de caractériser le début d’une vie. De toute façon le débat dépasse forcément le simple fait biologique.

  19. Koa dit :

    @Peche Gingembre, je le vois comme la Poule. Le pouvoir d’une mère sur son enfant est de toutes façons absolument énorme, et ce, bien au-delà de la grossesse. Elle est celle qui en prend soin, le protège, assure sa survie. Si elle n’est pas dans une optique de vie et d’amour (même inconsciemment), elle peut le détruire psychologiquement, le laisser aux mains de prédateurs (et j’aimerais avoir moins d’exemples dans les journaux de tels cas), etc. La loi et la société essaient d’encadrer ce pouvoir au maximum pour défendre les enfants, pour ré-équilibrer le pouvoir naturel de la mère, mais dans les domaines où nous sommes « en retard » (je pense au bien-être psychologique, au respect de l’enfant en tant que personne intègre, par exemple), les mères ont un pouvoir énorme.

    Paradoxalement, je connais très peu de mères qui n’ont pas pour but de faire au mieux…

    J’admets mes paradoxes personnels : je trouve le droit à l’avortement tout à fait normal et logique (comme la poule, je ne trouve pas normal que la femme doive remettre sa vie en cause pour quelques cellules qui sont encore très loin d’un bébé vivant, qui ne pourraient pas survivre hors de son corps : je trouve qu’elle a le droit de choisir si elle met ou non son corps au service du développement de ces cellules), pour autant, je réagis très vivement à la congélation des embryons que je trouve absolument anormale, et au non-allaitement… Rien de très logique donc, comme tu le disais ailleurs, des tripes et du ressenti liés à nos histoires.

    Pour terminer sur le fait que nous sommes tous d’anciens foetus, je suis heureuse de vivre et reconnaissante à ma mère de m’avoir donné la vie, mais pour être arrivée dans un contexte familial lourd et y avoir vécu mes premières années (et en porter les conséquences), je pense que si, en plus, elle ne m’avait pas désirée, j’aurais préféré qu’elle suive ses tripes plutôt qu’elle me mette au monde contre son gré. Ce qu’on fait contraint n’est jamais bon pour la personne pour qui on le fait, je le pense vraiment, et porter un bébé et le mettre au monde ne me semble pas échapper à cette règle.

    Et toi, comment vois-tu les choses ?

  20. Peche Gingembre dit :

    @Clarisse, lisez mieux. Je suis définitivement et dans quasiment tous les sujets pour la liberté de choix des personnes, et celui ci n’y fait pas exception.
    Comme vous le dites, la loi me suit là dessus.
    Par contre, la loi n’a jamais dit que l’amas de cellules, ce n’est pas la vie, cela relève de l’opinion personnelle. Et la loi ne dispense personne de se poser des questions éthiques.
    Je me les pose donc, et je n’aurais pas la prétention d’y poser une réponse unique(foetus de quelques semaines = la vie ou bien l’inverse). Par contre je regrette que dans les débats sur la question, on pose trop facilement les enjeux d’un seul côté, sans être dans une démarche d’aider les parents/la mère à peser le pour et le contre de la décision en conscience.

  21. Peche Gingembre dit :

    @Koa, j’ai dû mal me faire comprendre, il ne me vient même pas à l’idée de remettre en question le droit à l’avortement, ne serait-ce que pour toutes les situations difficiles que tu le soulignes. Merci à toutes les Veil de la terre .
    Je suis simplement profondément perplexe devant cette liberté qui est la nôtre, je la trouve abyssale, et ne fais que vous partager cette impression.
    J’aime bien la formulation de la poule pondeuse : « le compromis sociétal est que le statut de l’embryon (« enfant » ou « indésirable ») est celui que la femme (et le cas échéant son partenaire) lui accorde et y projette » C’est en effet un compromis, un choix, une des deux options. Car en réalité, personne ne peut prétendre que soit une certitude qu’on ne peut pas mettre sur le même plan un être humain qui est déjà là et une possibilité, une promesse d’être humain. Cela relève de l’opinion, voire de la conviction…de notre liberté.
    Alors ce qui me met mal à l’aise, c’est que ce parti pris soit souvent implicitement posé comme un acquis . J’aimerais qu’on ose renvoyer plus explicitement les parents/les mères à l’intimité de leurs consciences, plutôt que de faire comme si leur poser la question signifierait les culpabiliser.
    Je ne sais pas comment je réagirais personnellement si cela se posait. Je sais juste que je ne voudrais pas esquiver la responsabilité du questionnement, certes insécurisant mais aussi tellement humain.

  22. Koa dit :

    @Peche Gingembre, je n’avais pas compris que tu remettais en question le droit à l’avortement, j’avais compris que tu t’interrogeais devant le pouvoir d’une femme sur son enfant, ses enfants, ou les enfants qu’elle accueille ou non dans son ventre (en utilisant une contraception ou non, en avortant ou non…)

    Pour moi, comme dit, le droit d’avorter au stade où l’embryon est encore un embryon est certes, très important. Si ma mère avait fait ce choix, je n’aurais pas vécu, mais mes enfants (hypothétiques à l’époque, bien réels aujourd’hui) n’auraient pas vécu non plus, et leurs enfants (hypothétiques aujourd’hui), et les enfants de leurs enfants, ne pourraient pas vivre non plus… C’est un pouvoir qui dépasse ce qu’on peut imaginer je crois.

    Mais pour moi, je le redis, ce pouvoir est « petit » par rapport au pouvoir psychologique, à l’empreinte que la mère va laisser sur son enfant, aux croyances qu’elle va ancrer en lui et aux capacités qu’elle va lui permettre de développer, et qui seront là encore transmis à la descendance… C’est lié à moi, à mon chemin, mais je trouve ce pouvoir vraiment abyssal, vertigineux, plus fort encore que le simple « on/off » (vivre/ne pas vivre).

    Quant au questionnement sur la promesse de l’être humain, son importance par rapport à un autre être humain, j’avais tapé un long paragraphe, plus personnel encore que mon témoignage car touchant à mes croyances profondes, mais je n’ai pas eu le courage de le publier… En tout cas je trouve juste que tu poses la question, je peux juste dire que pour moi c’est passé par la reconnaissance de l’embryon comme un être et non comme un tas de cellules.

  23. @Koa, je suis d’accord avec l’impact de la mère mais il ne faut pas oublier le père (ou l’autre parent, collons à l’actualité :mrgreen: ) qui en s’impliquant (ou pas, d’ailleurs) dans l’éducation de l’enfant. ça ne diminue pas l’influence de la mère, mais simplement elle est loin d’être seule, et dans un couple « paritaire » (auprès des enfants, pas dans le ratio hommes:femmes 😆 ) il me semble que le pouvoir est équivalent.

  24. Peche Gingembre dit :

    @Koa, on se rejoint, c’est vrai que la suite de l’accueil pose autant de questions, pas toutes pleinement assumées non plus dans le discours ambiant qui veut trop éviter la responsabilité abyssale qui marche en kit avec la liberté.
    Après, des pouvoirs petits et des pouvoirs grands, hpgrmpf, faudrait se mettre d’accord sur ce que c’est l’infini alors hein ! 😀

    Dommage pour ton paragraphe personnel, si tu veux l’envoyer via la poule je serais ravie d’aller au bout de ce joli échange.

  25. @Peche Gingembre, et juste pour l’illustration (évidemment simpliste et un poil caricaturale…) http://pinterest.com/pin/221309769159315766/

  26. Koa dit :

    @La poule pondeuse, 😉 Oui, la mère n’est pas la seule influence (et Dieu merci !) mais je ne pense pas que le pouvoir soit équivalent. La mère a une empreinte infiniment plus marquée à mes yeux, ne serait-ce que parce qu’elle commence dès la conception… Enfin là on entre dans des considérations théoriques, mais à mes yeux, et dans ce que je constate dans ma pratique, on ne peut pas mettre sur un pied d’égalité la mère et le père (l’autre parent, le parent numéro 2…) Je sais que ça n’est pas hyper politiquement correct ni bien vu par les féministes comme pensée, mais c’est ma conviction profonde.

  27. @Koa, personnellement je trouve que ça dépend vraiment des familles. Et quand je vois comment le comportement de certains adultes est encore modelé par ce que leur père attendait d’eux alors que ces pères justement ont été très peu impliqués dans leur éducation, je n’ose pas imaginer avec des pères « modernes ».

  28. Koa dit :

    @La poule pondeuse, disons que quand tu n’as rien « reçu » d’autre de ton père que ses attentes, tu as moins d’opportunités de faire la part des choses… Autrement dit, je pense que si le père a manqué, modeler son comportement sur ses attentes est sans doute toujours une attente désespérée pour le « faire venir ».

  29. Vervaine dit :

    @Koa, @Peche Gingembre, @La poule pondeuse, j’arrive un peu après la bataille, mais le sujet en vaut le détour!
    Oui ce pouvoir de la femme sur son corps et sur l’embryon/foetus/enfant qu’elle abrite et élèvera (ou non) peut faire peur ! Et on ne s’en pas forcément compte.
    Vous soulevez les question sur l’éducation, en les comparant à celle de la biologie, c’est une ouverture intéressante. La mère, puis les parents, mais même la société, ont un impact sur le développement intellectuel et biologique d’un enfant.
    J’ai l’impression que les différentes lois ont souvent voulu freiner ce pouvoir de la mère en le transférant à la société. Nombreuses visites de contrôle par des médecins (qui -eux- savent. Je caricature, évidemment!), voire par la DDASS, etc. C’est bien évidemment un progrès (combien d’enfants malades dans les campagnes reculées au XIXe…), mais cela montre aussi que la société veut récupérer ce pouvoir. Sous entendu -c’est mon explication- qu’un pouvoir collectif est moins dangereux qu’un pouvoir unique. Mes réflexions en droit/sociologie s’arrêtent là !

    Pour revenir à l’aspect biologique, le débat me parait -à ce jour- sans réelle conclusion. Comme le dit La Poule: comment considérer cet amas de cellules, quel statut lui donner? Il y a ce que la science peut nous apporter, et nos convictions, et notre histoire, etc. Par ex: pour la majorité des femmes, elles savent qu’elles sont enceintes au bout d’une 15zaine de jours (voire plus!), mais celles qui sont en essai intensif ou en PMA le savent le jour J ou presque. Et donc, investissent déjà bcp plus ces qq cellules que d’autres.
    Aujourd’hui, on fait la différence entre foetus et embryon, mais sur quels critères? J’avais lu/vu une interrogation d’une personne sur la réincarnation: à partir de quand ceux qui croient à cela jugent-il que le bébé est « incarné » ou « a une âme » ou autre concept équivalent ?

    Je trouve personnellement que la loi actuelle est plutôt bien faite, car elle permet un délai (et c’est sans doute ce délai qui peut porter à discussion, on le voit entre pays européens, et sur lequel l’éclairage de la science peut intervenir), en laissant à la conscience de chaque femme (et couple) le choix dans ce délai.
    La femme -qu’elle le veuille ou non, que la société le veuille ou non- a une influence biologique sur son bébé, influence accentuée par les progrès médicaux (si on fume, il risque ceci, si on mange du lait cru, cela…). Que la société régisse et encadre cette influence (ce pouvoir?), c’est ce qui se passe depuis longtemps, mais qu’on lui (re)donne des droits (qui sont au départ des conséquences biologiques) me parait tout aussi essentiel.

  30. oops dit :

    Que ce débat est intéressant ! Contrairement à Clarisse, et comme La Poule, je trouve important de se poser toutes ces questions.
    D’une manière générale (et sans pour autant remettre en cause le droit à l’IVG en France), on a le droit (et parfois même le devoir) de discuter la loi. Elle évolue elle-même de toute façon. 14 SA en France, 24 en Espagne : ça prouve que la question est complexe, et qu’il ne peut pas y avoir une réponse simple.
    J’ai la chance de n’avoir pas eu besoin d’IVG (ni même de pilule du lendemain), ni de PMA. Mais dans mon entourage, j’ai accompagné en même temps :
    – ma meilleure amie qui a réussi, après 7 ans de PMA, à avoir enfin des embryons viables (dont certains congelés, car s’ils souhaitent un 2è enfant, ils seront trop « âgés » pour bénéficier d’autant d’essais… et ça ne fonctionnera peut-être pas), et qui a une petite fille de 6 mois maintenant.
    – une copine qui a dû « subir » un IVG : elle était sûre de sa décision (situation professionnelle et familiale très compliquée et très précaire), mais elle n’arrive pas à faire le deuil de cet « enfant potentiel ». D’autant plus que sa situation a changé quelques mois plus tard…
    – une cliente enceinte du 6e dont elle ne voulait pas, mais son mari (violent) l’a coincée « au bled » jusqu’à ce qu’elle soit à 5 mois de grossesse. Retour en France 3 mois après la rentrée des plus grands (de 15 à 3 ans), elle n’a toujours pas vu de gynéco, ils se serrent tous dans un 2 pièces… Elle maudit tous les jours son ventre et prie pour que le bébé ne vive pas (ou pour ne pas survivre elle-même à l’accouchement). l’Assistante Sociale lui apporte son soutien et tout est prêt pour accueille femme est enfants le jour où elle décidera de quitter son mari… mais ça suppose couper les ponts totalement avec toute la famille, or ses aînés ne souhaiteront pas forcément ne plus jamais contacter les grands-parents ou le père… qui la retrouverait donc…
    – des mères à l’association de « maternage » que je fréquente, qui ont désiré et eu les enfants comme elles voulaient, quand elles voulaient et qui sont en plein burn-out !

    Bref, les situations sont tellement variées !
    Je devrais faire moi-même une loi (c’est facile de critiquer), je serais bien en peine de poser la limite entre le respect de la femme (que je suis) et le respect d’un embryon (que j’étais).

    J’ai lu plus haut les réflexions sur le pouvoir de la femme sur l’enfant, le contexte a au moins autant d’influence, je pense. Car la femme elle-même est très différente vis-à-vis de son enfant selon le contexte (familial, amical, professionnel… et sociétal !).

    Quoi qu’il en soit, il manque sans aucun doute, dans tous les pays, un « ministère de la relation ». Car il ne s’agit pas que de santé, de sécurité financière, ni d’éducation au sens « instruction ». L’être humain est beaucoup plus que tout ça.

  31. pétrolleuse dit :

    Diffusé ce soir pendant le JT de France 2, un long reportage, assez complet, sur les difficultés que rencontrent, en France, les femmes qui souhaitent avorter: http://pluzz.francetv.fr/videos/jt20h_,78241367.html (à partir de la 17ème minute).

  32. Maddy dit :

    un site « IVG, je vais bien merci »,
    nombreux témoignages, des fois qui m énerves, qui me font m’interroger , qui m’émeuves et puis il y a le mien.
    http://blog.jevaisbienmerci.net/2011/04/jai-avorte-depuis-2010-et-je-vais-bien/#comment-4323
    Jamais je n’aurais cru passer par la case IVG et puis un jour j’ai eue recours à l’IVG.
    Chaque femme, chaque histoire est différente, et nous, derrière nos ordis des fois on comprend et des fois non. Mais ça c’est pas important, l’important c’est que ces femmes on pus avoir le choix , être mère ou pas.
    Moi c’était « ou pas », et heureusement j’étais en France, en 2013 et donc j’avais pas a avaler des herbes qui pouvais me tuer, je n’avais pas a me jeter dans les escaliers, ni a mettre mon utérus entre les mains compatissantes d’une amie tricoteuse, car ne nous voilons pas la face, l’IVG existe depuis la nuit des temps, et avec la loi nous avons gagné la sécurité médicale pour les femmes.
    J’ai fait le choix de L’IVG, je ne le regrette pas, je ne culpabilise pas, je vais bien, merci.

  33. Enoora dit :

    Hello ! Je viens témoigner 😐

    Pour ma part, pilule contraceptive qui a foiré (je ne l’ai pas oublié, mais d’après la gynéco à cause du stress de mes exams elle n’aurait simplement pas fonctionné), début de grossesse sans aucun symptôme… Je me retrouve à 20 ans enceinte de 25SA, donc aucun moyen de me faire avorter (normal). Je n’ai pu m’en rendre compte qu’avec l’absence de règle ce mois-ci, vu que même mon ventre n’a même pas un peu gonflé… -> « déni de grossesse »

    Seule « alternative », l’accouchement sous X, ça ne me réjouit pas mais pas le choix ! Je n’ose même pas le dire à ma mère, vu qu’elle a été abandonnée à la naissance, j’ai peur qu’elle le prenne mal, mais pas les moyens financiers pour subvenir aux besoins d’un petit bébé… Au moins, mon fiancé me soutient, c’est déjà ça 🙂

    Et les beaux-parents qui veulent des petits-enfants 😆 Ça va être vraiment compliqué d’expliquer à mes parents et les siens que non, on ne va pas le garder ^^’

  34. Koa dit :

    @Enoora, c’est juste une question de finances, ou tu ne vois pas ta vie avec un enfant à 20 ans ? Parce que les finances, ça s’arrange toujours.

  35. Enoora dit :

    @Koa, les finances s’arrangent toujours sauf quand monsieur est au SMIC et madame en fin d’études ^^
    Mais de toute façon il est hors de question que je fasse comme ma mère et que j’abandonne tout ce dont je rêve pour élever un enfant 🙂 Je suis une carriériste comme on dit, si je dois avoir un enfant ce sera quand ma carrière sera plus avancée !
    Et être mère à 20 ans, psychologiquement je peux pas, j’ai encore trop de choses à voir et à faire (je sais, c’est assez égoïste mais c’est comme ca).

  36. Koa dit :

    Tu sais, même ça ça peut s’arranger, un bébé ne coûte pas grand-chose (surtout quand on le materne) et la famille peut aider. Ce que je veux dire, c’est que renoncer à avoir un bébé pour des raisons financières, c’est quelque chose qu’on regrette quasi-toujours, parce que c’est un choix de la tête, pas du coeur, et que c’est le coeur qui saigne.

    Par contre, que tu ne veuilles pas, puisses pas, etc… c’est ton choix, c’est infiniment respectable. Je ne trouve pas ça égoïste, je trouve ça centré, tu es claire avec toi-même. Avoir un bébé pour lui faire payer d’avoir du abandonner ses rêves, bof bof ! Tout le monde souffre dans l’histoire…

    Je trouve que les seuls choix « valables » sont ceux qu’on fait avec son coeur, en accord avec soi-même, peu importe comment ils sont perçus par les autres.

    Bon courage pour ce chemin.

  37. christine dit :

    Je peux comprendre que la situation est difficile pour toi mais plutôt que d’avorter pourquoi ne pas penser à confier ton bébé à une famille .Nous sommes parents de 4 enfants nés par césarienne et notre plus beau souhait serai encore de rendre heureux un petit bout.Si tu as envie de communiquer en privé voilà mon mail chris73@skynet.be

  38. Ma sœur a une fille née par césarienne. Quoique son pédiatre l’ait informé qu’il y a un risque pour sa vie mais elle n’a jamais pensé à avorter. Avoir un bébé est une chance qui ne l’admette que ceux qui sont privés de cette possibilité. Donc, au lieu d’avorter, essayer de rendre heureux ceux qui souhaitent un jour avoir un bébé.

  39. Malice dit :

    Bonjour,

    si vous n’avez pas encore lu Martin Winckler, il diffuse un récit/BD qu’une de ses lectrices lui a envoyé, il correspond vraiment à ce que tu publies la poule pondeuse!

    http://martinwinckler.com/IMG/pdf/3mm-hd-2.pdf

  40. leila dit :

    @comparer les banques,
    Chaque cas est particulier: Qu’aurait fait votre sœur si elle avait déjà des enfants? Aurait-elle pu risquer sa vie en laissant des orphelins?

  41. laureen dit :

    Bonjour je me permet de vous contacte je suis perdu jai fais un test de grossesse qui me dis etre enceinte de plus de 3 semaine mais mes derniere regle date du 24 avril 2015 je ne sais pas si je vx le garde jai peur que mon copain parte on vient davoir la maison et le bebe ete pas voulu je suis tombe enceinte sous pillule tellement peur aide moi a y voir plus claire

  42. Camille dit :

    L’IVG est un sujet qui fait encore débat aujourd’hui, libre à chacun de choisir s’il désire ou pas d’avoir des enfants.. En tout cas très bon article merci pour ces détails lorsqu’on ne sait pas quoi faire quand une grossesse survient