Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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Un zèbre à la maison (2)

Par  • Le 11 mai 2010 à 7:42 • Catégorie : Enfant différent, Guests, Surmonter

quino La suite des aventures de nos petits zèbres et de leurs familles

Du diagnostic aux solutions

Bon OK, et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Eh bien, on lit, on cherche, on se renseigne… on apprend plein de choses et on commence à sentir que les choses vont être très compliquées, mais qu’il faut faire quelque chose pour lui.

La psychologue préconise le saut de classe, les enseignants ne veulent pas, le Zèbre non plus. Nous ne sommes pas très chauds : il est petit physiquement, de la fin de l’année et gauche et maladroit sur le plan moteur (un intello quoi !). On ne peut pas dire qu’il soit super à l’aise dans ses baskets, surtout avec les autres enfants de son âge. Il passe donc en double niveau l’année suivante avec l’idée qu’il ferait deux années en une. Ca ne marche pas : trop de lenteur et de problèmes à l’écrit. Le Zèbre n’arrive plus à s’endormir le soir : il est malheureux et angoissé. En plus le Zèbre n’aime pas l’école. Sa phrase favorite : « l’école c’est mon pire ennemi » (Une semaine après son entrée en CP, le Zèbre nous a gratifié d’un : « Pfff, ça dure longtemps le CP… ») ! Hum, que du bonheur… Sauf que l’école on est un petit peu obligé d’y aller. En fait non, on n’est pas obligé. Ce qui est obligatoire c’est l’enseignement scolaire. Il y a un certain nombre de zèbres en souffrance qui sont déscolarisés. Nous ne voulions pas aller jusque –là, parce que en plus d’être déscolarisé, il risque aussi d’être désociabilisé. Il existe aussi des écoles spécialisées ou des écoles où des classes spéciales EIP (enfants intellectuellement précoces) ont été mises en place. Mais ces écoles sont rares et souvent payantes car privées. Bref, nous nous voulons qu’il aille à l’école et si possible dans celle de notre quartier. C’est plus pratique et c’est plus sympa pour les copains.

On consulte une autre psy dans un centre spécialisé (Cogitoz) : diagnostic de dysgraphie. Dysquoi ?? Dysgraphie ou problème lié à l’écriture. Il faut savoir que les zèbres sont les spécialistes des problèmes en « dys » : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie… Les troubles de l’écriture (crispation graphique, lenteur d’exécution, etc.) sont très fréquents chez les enfants surdoués et notamment chez les garçons. Cela s’explique, entre autres, par le fait que leurs pensées vont beaucoup plus vite que leur main et ils finissent par perdre le fil de ce qu’ils voulaient écrire et renoncent ainsi à s’exprimer par écrit à cause de la frustration engendrée. Ce blocage est souvent la cause d’un refus de saut de classe par l’école. Les zèbres n’aiment pas perdre leur temps et ne comprennent pas qu’on leur demande certaines choses qui leur semblent inutiles. En plus d’un problème de crispation scriptuelle, le Zèbre faisait un blocage sur l’écriture. Nous avons tenté de convaincre le Zèbre de l’utilité de l’écriture : « Bah, ça ne sert à rien d’écrire, il y a des ordinateurs ! ». Un jour que je faisais un chèque, je lui fais remarquer qu’il faut écrire pour rédiger un chèque : « C’est pas grave, je paierai toujours avec ma carte ! » Les zèbres ont toujours des arguments pour défendre leurs points de vue. Cependant, nous connaissons l’origine de ce blocage. En grande section de maternelle, le Zèbre n’arrivait pas à terminer ses pages d’écriture (problème dû à ses difficultés psychomotrices ; en plus le Zèbre, comme beaucoup de précoces, est gaucher). La maîtresse en a déduit qu’il était fainéant et faisait preuve de mauvaise volonté. Elle le punissait : elle l’envoyait dans les classes de Petite section parce que « c’était un bébé », elle le privait de récréation. Le comble c’est que le matin à l’arrivée en classe, au lieu de jouer, dessiner ou faire des puzzles comme les autres enfants, le Zèbre devait s’assoir tout seul à sa table et terminer sa page d’écriture de la veille. Ensuite, il embrayait sur la page d’écriture du jour… Un cauchemar pour un enfant qui n’y arrive pas ! Du coup, parfois, il restait un ¼ d’heure devant sa page sans même commencer à écrire. Pour lui écrire une page représentait la même chose que pour vous si je vous demandais de gravir l’Everest ; vous n’allez même vous y lancer, vous savez d’avance que vous n’y arriverez pas. Le Zèbre a alors décidé qu’il n’écrirait jamais. Donc, après le diagnostic de dysgraphie, à l’école du Zèbre un PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative) est mis en place : le Zèbre aura moins à écrire. On lui proposera des exercices à trous, l’enseignante écrira la consigne, la date, etc. Il pourra n’écrire que les 3 premières phrases de l’exercice. Un autre enfant sera nommé « secrétaire » pour lui écrire ses devoirs dans son cahier de textes. L’enseignante et les autres élèves jouent le jeu jusqu’à la fin du CE1.  On entame la rééducation de l’écriture avec une psychomotricienne. 25 séances de rééducation et 5 séances de psychologue plus tard (et beaucoup d’argent en moins parce que rien de tout cela n’est remboursé), le Zèbre, entré en CE2, commence enfin à écrire correctement et il doit encore acquérir toute l’expérience de l’écriture qu’il n’a pas eue jusqu’ici. Il va enfin bien. Il a abandonné l’idée d’avoir des copains garçons bagarreurs et joue avec les filles. Sa nouvelle maîtresse le comprend très bien et est très sécurisante pour lui. Ses résultats sont enfin brillants. Mais nous savons que tout cela reste fragile et qu’il suffira d’un nouvel enseignant peu compréhensif pour que des problèmes resurgissent.

Bilan détaillé et chiffré en mains, face à la souffrance de notre fille, nous demandons un saut de classe. L’instit qui jusque là nous avait assuré qu’en effet Puce1 avait de très grandes facilités d’apprentissage (haut potentiel) et un vocabulaire extrêmement riche (son niveau de langage est en effet alors évalué à deux à trois ans de plus que son âge civil !) fait volte face et assure à présent que « Puce1 travaille bien, mais il y en a d’autres qui travaillent aussi bien ». Mais peu nous importe : notre fille souffre, et est insatisfaite. Armés des documents officiels, et prêts à demander un PPRE en plus du PAI (projet d’accueil individualisé que Puce1 a déjà pour ses allergies), nous sollicitons une réunion d’équipe éducative et demandons un glissement immédiat en grande section. Puce1 est alors évaluée (et c’est ainsi que l’on découvre qu’elle fait des soustractions, évidemment, on ne risquait pas de le voir en lui demandant de faire du découpage dans sa classe de MS…) et une psychologue passe l’observer en classe. Son constat est édifiant : Puce1 est en dépression, il est urgent de la mettre aux contacts d’enfants plus âgés susceptibles de partager ses centres d’intérêts !  Puce1 passe en grande section en décembre et là… on souffle ! Notre fille s’épanouit, brille en classe sans difficulté, et surtout : est heureuse ! Sa différence est reconnue ! Puce1 apprend à lire en CP et dévore, ingurgite, mémorise.

Mais cet état de grâce ne dure qu’un an : en fin de CP, retour de l’ennui. Nous continuons de proposer à Puce1 de la nourriture intellectuelle à la maison et tâchons de trouver des solutions avec son instit de CP puis de CE1. L’expatriation et les allergies compliquent les choses. Ceci participe d’ailleurs à notre ferme décision de rentrer en France. Pour cerner mieux le profil de Puce1, et comme cela est souvent nécessaire lorsque les enfants sont testés jeunes, nous faisons retester Puce1 en décembre 2009, avec un WISC-IV cette fois. Résultat encore plus net : profil homogène, QI très élevé. Puce1 souffre particulièrement de difficultés relationnelles : à l’âge des chichis entre filles, elle est très frustrée que ses copines la rabrouent lorsqu’elle entreprend de leur parler de la naissance des supernovas ou des modes de vie de la moufette et de l’ocelot. Le bilan nous permet de prendre des décisions pour la suite : nous mettons en place un soutien psychologique (effectué à 200km de chez nous, par une psychologue spécialiste des EIP) qui doit lui permettre de mieux surmonter cette frustration et de connaître et comprendre ses modes de fonctionnement. Le choix d’une école qui l’accueillera avec ses différences, les reconnaîtra et qui regorge d’enfants précoces détermine également notre futur lieu de vie. Il est décidé qu’elle ira l’an prochain en CE2-CM1, quitte  à faire les deux années en une si nécessaire. Nous savons d’ores et déjà que c’est une hypothèse très vraisemblable. Puce1 a 7 ans, son QI correspond, selon les tests, à celui d’un enfant moyen de 9 à… 14 ans et demi. En outre, Puce1 présente également une certaine avance en terme de graphisme et motricité, ce qui est peu commun chez les précoces et rend ces sauts de classes plus faciles. Nous nous attacherons également à lui offrir la possibilité de rencontrer davantage d’enfants comme elle, de sorte qu’elle prenne conscience qu’elle n’est pas seule.

Ce résumé me semble à la fois très long et très court, parce que le Zèbre c’est aussi des questions incessantes sur la mort, l’abandon, la guerre… Des angoisses qui donnent de l’eczéma et des insomnies. Le Zèbre a un rapport difficile à la nourriture : très tôt certains de ces enfants se posent la question de ce qui est bon ou pas pour la santé et refusent certains aliments. Et comme beaucoup sont hypersensibles et donc hypergueusiques (perception des goûts exacerbée), ils rejettent un certain nombre d’aliments trop goûteux. En revanche, un grand nombre devient de fins gourmets.

La vie, la mort, questions incessantes… le cerveau qui ne s’arrête jamais… Puce1 est toujours une enfant angoissée, mais elle et nous avons désormais plus de clés pour l’apaiser. Perfectionniste (c’est est presque pathologique), Puce1 tend à développer des obsessions. Il nous faut désormais veiller à endiguer des troubles du comportement alimentaire qui résultent vraisemblablement de ses allergies, mais aussi d’une hypergueusie et du mal être engendré par les difficultés d’adaptation à son environnement.

J’appelle aussi le Zèbre l’Hyper, car il est hyper intelligent, mais aussi hyper sensible (dans tous les sens du terme, y compris en ce qui concerne les 5 sens, ils voient et entendent mieux !), hyper perceptif, hyper réceptif, hyper angoissé, hyper émotif, hyper lucide… Un zèbre peut être comparé à une maison avec, non pas une mais 15 antennes paraboliques sur le toit ! Il voit le monde à travers un microscope électronique à balayage. Il est capable de comprendre des choses qu’il ne peut pas gérer affectivement, parce qu’il n’est encore qu’un enfant, ce qui génère beaucoup d’angoisse. Ce sont aussi des enfants avec un sens aigu de la justice et l’injustice, une grande empathie et une grande lucidité sur le monde et les autres. Les adolescents peuvent en être fragilisés, jusqu’à devenir suicidaires. Il faut sans cesse argumenter, tout expliquer et justifier pour les rassurer. Ils ont un grand besoin de limites, encore plus que les autres enfants, parce qu’ils ont des capacités intellectuelles proches de celles des adultes qui peuvent leur donner une illusion de toute puissance, mais ce ne sont encore que des enfants. Les limites sont aussi indispensables parce que rassurantes et elles permettent à l’enfant de grandir et de franchir doucement les étapes de la maturité (mais, ça c’est vrai pour tous les enfants !). Les zèbres souffrent souvent du « syndrome de dyssynchronie » mis en avant par Jean-Charles Terrassier, spécialiste des surdoués. Pour résumer, la dyssynchronie c’est le décalage permanent que vit le surdoué avec son environnement : entre les attentes de l’école et ses capacités ; entre le comportement des enfants de son âge et le sien ; entre ce qu’il est capable de comprendre et ce qu’il peut gérer émotionnellement… Pour expliquer la souffrance engendrée par la dyssynchronie, J-C. Terrassier utilise l’image d’une F1 qu’on obligerait à toujours rouler comme une 2CV.

Bref, pour lui comme pour nous, beaucoup de défis à relever pour qu’il soit juste heureux et que son potentiel ne soit pas réduit à néant. J’ajouterai que tant que le Zèbre n’a pas eu à aller à l’école, la vie était plutôt facile avec lui. Il était très intéressant et intéressé, curieux de tout. Il apprenait très vite, comprenait ce que l’on attendait de lui et obéissait facilement. C’était (et c’est toujours) un enfant très attachant.

J’aurais pu écrire ceci de Puce1, mot pour mot. Vivre aux côtés d’une enfant qui est curieuse, intéressée et  percute vite est un vrai grand bonheur au quotidien. Je suis pour ma part d’autant plus facilement en empathie avec elle que, comme souvent, le dépistage de Puce1 m’a éclairée sur ma propre enfance… et  mon quotidien !

Ce sont les exigences scolaires qui ont vraiment compliqué les choses. Le Zèbre n’a pas compris ce que l’on attendait de lui et nous n’avons pas compris pourquoi, alors que nous le savions brillant à la maison, qu’autant de problèmes se soient soulevés en classe. Les enseignants sont mal formés à ce type de problématique et bien souvent, ils ne pensent pas que derrière les difficultés, il peut y avoir un enfant qui s’ennuie. Une fois, le diagnostic établi, il est très difficile aussi de faire reconnaître cette précocité intellectuelle : « Quoi, cet enfant, un génie ! Avec toutes ses difficultés, ce sont encore des parents qui ont la grosse tête et veulent pousser leur enfant à tout prix ». Mais précoce ne veut pas dire génie, précoce veut juste dire différent avec des besoins différents.

Ce qui fait souffrir aussi en tant que parents, ce sont les difficultés du Zèbre à avoir des amis et à oser entrer en relation avec les autres enfants. Quand nous allons chercher le Zèbre aux goûters d’anniversaire, il est toujours tout seul dans un coin, avec un livre souvent. Quand nous allons au parc, les autres enfants se regroupent pour jouer ensemble, lui, il les regarde de loin. Les rares fois, où j’ai pu observer le Zèbre dans la cour de l’école, je l’ai souvent vu seul et le regard perdu au loin. Il fait du judo et n’ose pas participer aux compétitions. Le pire, c’est que ce ne sont pas les autres qui le rejettent : c’est lui qui n’arrive pas à trouver sa place au milieu d‘eux. Bon, ceci dit depuis que le diagnostic a été posé et que des solutions à ses problèmes scolaires ont été trouvées, il va mieux et il a plus d’amis, des filles surtout.

Le zèbre en famille : de l’héritabilité de la précocité ?

Il est aussi très proche de son frère. Leur relation est quasi fusionnelle. Ils pleurent tous les deux à la rentrée parce qu’ils ne sont pas dans la même école (enfin, à la prochaine rentrée le Moyen va faire son entrée en CP et ils seront ensemble pour la première fois). Ils s’entendent très bien. Il faut savoir que la précocité est un trait héritable : ainsi dans une fratrie il est plus probable que tous les enfants soient des zèbres. Je ne parle ici que de l’aîné car c’est le seul dont on soit sûr de la précocité. Le Moyen n’a pas de problèmes scolaires pour l’instant et est beaucoup plus à l’aise dans ses baskets. Nous n’avons donc  pas éprouvé le besoin de le faire tester. De plus, il est préférable de faire passer les tests plutôt à partir de 6 ans pour un diagnostic fiable. Peut-être le ferons-nous l’année prochaine pour anticiper les éventuels futurs problèmes ? Pour la Petite, âgée de 3 ans, c’est trop tôt pour se prononcer. Toujours est-il que c’est une fratrie unie, qui adore regarder ensemble les documentaires sur la préhistoire, visiter les musées et les zoos et dévorer une quantité incroyable de livres…

Puce1 a deux petites sœurs. La seconde, âgée aujourd’hui de 4 ans et demi, a manifesté un certain ennui dès la petite section. Elle a également un niveau de langage exceptionnel et une sensibilité aiguisée. Lorsque les enfants de sa classe observaient le nombre de lapins sur une illustration, elle décrivait avec précision chacune des mimiques, et formulait des hypothèses sur les sentiments qui les habitaient. Lorsque Puce1 a passé un test de QI pour la première fois, elle allait mal, et cela a faussé les tests, biaisant son profil et sous-évaluant son QI d’une dizaine de point (c’est un cas connu et reconnu de mauvaise estimation du QI, toujours à la baisse). Nous avons voulu éviter cette situation d’urgence avec Puce2. Elle a donc été testée à 3 ans et demi. C’est très tôt, les tests sont alors peu précis. Mais cela était important. Selon ce test, Puce2 n’est pas précoce, mais présente une intelligence supérieure (QI>115). Pour tout un tas de raisons, nous savons qu’il sera utile de la refaire tester à 6 ans et ne serions pas nécessairement surpris d’un « changement de catégorie », c’est une lacune connue du WPPSI-R pratiqué chez les très jeunes enfants. La petite dernière marche dans les pas de ses sœurs et sera également testée.

Si vous avez des doutes…

Il n’est pas aisé d’alerter les parents pour détecter la « surdouance ». Les enfants surdoués sont des enfants généralement surprenants dans leurs questions, leurs centres d’intérêts : ils sont très curieux et très tôt s’intéressent à la nature, à l’histoire, la préhistoire, l’astronomie ; ils posent des questions sur le sens de la vie, sur la mort… Souvent, ils présentent des capacités supérieures aux autres enfants de leur âge, ils aiment la compagnie des adultes et des enfants plus âgés. Ils présentent souvent des difficultés de sommeil, de sociabilité, d’alimentation. Certains sont paradoxalement incapables de faire certaines choses (enfin, ils réussiront à le faire, mais plus tard que les autres et avec plus de difficultés) : faire du vélo, se brosser les dents, manger ou s’habiller seuls, apprendre à nager, apprendre les tables de multiplications (argh ! L’horreur les tables de multiplications !). Ils aiment bien faire le bébé et ont du mal à grandir. De manière générale, si votre enfant présente des troubles de comportements, si les enseignants ne font que s’en plaindre, si vous ressentez que quelque chose ne va pas, consultez un psychologue, lui saura si votre enfant doit être testé ou non, s’il est précoce ou s’il présente un autre trouble.

Si votre enfant présente beaucoup de curiosité intellectuelle, ne le laissez pas sans nourriture spirituelle : offrez-lui des livres (surtout des documentaires), des jeux de société stimulants intellectuellement (comme memory, bataille navale, échecs,  puzzles), emmenez-le visiter des musées, des expositions, montrez-lui des documentaires télévisés (sur les animaux, la préhistoire, la géographie, l’astronomie…), répondez à ses questions et si vous ne savez pas répondre, cherchez avec lui dans des encyclopédies ou sur Internet. Ces enfants ont besoin de stimulation intellectuelle pour vivre comme les plantes ont besoin d’eau. Soyez le meilleur allié de votre enfant et n’écoutez pas ceux qui disent que vous le poussez trop ! Vous ne le poussez pas, vous ne faites que le suivre dans ses désirs et ses besoins.

Pour se faire aider, il existe des associations de parents dont l’ANPEIP (association nationale pour les enfants intellectuels précoces) ou l’AFEP (association française pour les enfants précoces). Ces associations ont pour mission d’informer, de former et d’accompagner les enfants dans leur parcours scolaire et personnel. Elles organisent des rencontres entre parents et des activités de loisirs pour permettre aux enfants surdoués de partager des activités. Voir aussi le site Enfants précoces info qui permet information et entraide, ainsi que la liste de discussion sur les enfants intellectuellement précoces.

Quelques lectures :

  • L’enfant surdoué : l’aider à grandir, l’aider à réussir/ Jeanne Siaud-Facchin. – Paris, Odile Jacob, 2008. Ce livre est mon livre de chevet. Il est complet sur le sujet et simple à comprendre et il a l’avantage d’être récent. C’est aussi un « guide pratique » car il offre quelques trucs et pistes pour résoudre les problèmes.
  • Le livre de l’enfant doué/ Arielle Adda. – Paris, Solar, 1999. Je n’ai pas lu ce livre, mais Arielle Adda est une grande spécialiste des enfants précoces et son livre est considéré comme la « bible » sur les surdoués.
  • Les enfants surdoués ou La précocité embarrassante/ Jean-Charles Terrassier. – Paris, ESF, 1998. Celui-ci est assez court, mais il explique bien le fonctionnement intellectuel des surdoués. Jean-Charles Terrassier est notamment celui qui met le plus en avant la dyssynchronie dont souffrent les surdoués
  • Enfants surdoués en difficulté : de l’identification à une prise en charge adaptée/ dir. Sylvie Tordjman. – Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005. Un ouvrage un peu plus pointu que les précédents, mais très intéressant. Sylvie Tordjman est professeur à l’université de Rennes 1 et chef de service hospitalo-universitaire de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de Rennes (ce service accueille beaucoup d’adolescents surdoués en dépression).

Image : Quino

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