La poule pondeuse mange son chapeau

chapeau.jjpg Aujourd’hui je reviens sur deux billets antérieurs sur lesquels il me semble nécessaire de vous donner un nouvel avis, pas forcément à l’opposé du premier mais en tout cas plus nuancé.

D’abord un sujet pas très philosophique : les chaussures Preschoolians. Pour mémoire, il s’agit de chaussures souples pour enfant faites aux USA (je fais partie des gens qui pensent que ce n’est pas aux chaussures de faire le pied mais bien l’inverse). Donc ayant testé un premier modèle de pointure 20 dont j’avais été satisfaite, j’avais commandé deux autres paires, une en 21 et une en 22 afin de limiter les frais de port. Et là j’ai été un peu déçue. D’abord la paire en 21 était immense. Alors que la paire en 20 était trop petite et que le pédimètre fourni par Preschoolians indiquait que le Poussin faisait bien du 21, il nageait dedans. Bref impossible de lui mettre. Et ce d’autant plus que le système de fermeture du modèle (que je n’avais pas bien évalué sur la photo du site) est complètement débile et ne permet pas de les serrer (par contre je ne les retrouve pas sur le site pour vous montrer, en même temps tant mieux s’ils ont arrêté le modèle). A noter que lorsque j’ai signalé le problème de taille à Preschoolians, ils m’ont offert 30% de réduction sur mon prochain achat (sauf que je ne voyais pas quoi acheter vu que le 20 était trop petit et le 21 trop grand). J’ai racheté deux autres paires de chaussures pour faire le pont entre la taille 20 et la 21 finalement. Et lorsqu’elles ont été de la bonne taille, il a du les porter une semaine car le systèmes de fermeture est juste trop nul. Nous sommes donc passés à la paire en 22, qui 1. ferme mieux et 2. est à la bonne taille mais après quelques jours d’utilisation la languette d’une des chaussures (qui montrait dès le début des signes de faiblesse) s’est décousue. On peut quand même utiliser la chaussure mais ce n’est pas très encourageant pour la qualité. Je dois dire aussi que globalement ces deux modèles étaient assez rembourrés, ce qui les rend un peu encombrants et donnait par moments une démarche robocop au Poussin, ce qui est un comble pour des chaussures souples. Finalement j’ai préféré les Jack & Lily, en cuir fin et souple, même si hélas ils s’arrêtent au 18-24 mois. Je suis donc très perplexe quant à notre prochain achat de chaussures.

Deuxième point un peu moins matérialiste et commercial : le langage des signes pour bébé. Après avis d’éminents psychologues, j’avais trouvé ça un peu gadget, et puis comme dit ma mère « à 15 mois ils commencent à parler ». Bon ça c’est la théorie. Or le Poussin est totalement hermétique à toute forme de théorie, peut-être parce qu’il n’a pas lu les livres. A 2 ans et 4 mois il a environ cinq mots de vocabulaire (mais je vous rassure il comprend trèèèèèès bien ce qu’on lui dit)… mais il se met de lui-même à proposer des signes pour communiquer ! Et je dois dire qu’autant on peut décoder à peu près les demandes basiques d’un plus petit (manger, dormir, change…) autant à deux ans passés il a des choses plus complexes à faire passer et appliquer la troisième méthode avec quelqu’un qui ne répond que par oui, non ou hurlements en se roulant par terre c’est pas facile tous les jours. Je ne sais pas encore ce que nous ferons pour l’Oeuf, mais la question reste ouverte !

(Photo : quitte à manger un chapeau…)

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122 Responses to “La poule pondeuse mange son chapeau”

  1. Anne Cé dit :

    @valentine, plusieurs amies en sont fan et c’est vrai qu’elles sont belles et de bonne qualité. j’ai participé à une commande groupée mais plantage dans la taille, j’espère que ça ira cet été. la commande groupée je déconseille, les frais de douane sont élevés ! (mieux vaut commander 2/3 paires à la fois, pas plus)

  2. valentine dit :

    @Anne-Cé : merci pour l’info’ 😉

  3. @Ficelle, sinon elles sont chouettes, quoiqu’un peu grandes.

  4. Ficelle dit :

    @La poule pondeuse, immenses oui ! J’ai presque pu mettre à miss A celles de son frère… Même souci avec Preschoolians. J’ai acheté une paire à la miss pour l’été dernier, elles sont encore dix fois trop grandes. Taille 22 annoncée, ça doit être au moins de 26 en fait… 🙄

  5. oops dit :

    Adepte de ce blog depuis longtemps, je poste pour la première fois pour apporter ma pierre à l’édifice du Langage des Signes.

    Pourquoi j’ai commencé :
    longtemps fille au-pair, j’ai souvent constaté la frustration qui se termine en crise, juste pour une question d’incompréhension. L’enfant veut quelque chose, l’adulte ne comprends pas, c’est le drame ! Que je trouve assez violent, car autant la frustration du « non, tu n’as pas l’autorisation » est constructive et saine, autant je trouve la frustration du « je suis incompris, je me sens seul, enfermé dans mon corps immature » au contraire tout à fait destructrice de la confiance en soit.

    Comment j’ai appris :
    en prenant des cours, à la naissance de ma fille, sur la base de chansons (comme « ainsi font font font les marionnettes », mais avec des « vrais » signes). Facile à mémoriser, ludique, j’ai accroché tout de suite, et ma fille aussi : au lieu de lui chanter des « chansons de nourrice » à geste classique, j’utilisais celles apprises en cours de LSF. Je précise que j’ai pris des cours avec une personne formée à la LSF, donc ce sont des signes compréhensibles par un malentendant, même si je n’utilise que les mots sans grammaire. Au début, donc, ce n’était pour la miss qu’un beau spectacle « son et geste ».

    Comment j’ai pratiqué au quotidien :
    à chaque « pause chanson » (soit au moins 2 ou 3 fois par jour), et à chaque « lecture » de livre. Ma fille s’est assise assez tôt (4 mois) et a toujours adoré les livres. J’apprenais systématiquement les signes à associer à ses imagiers (les animaux, les objets du quotidien…). Et à chaque fois qu’on entendais quelque chose qu’elle ne pouvait pas toujours voir (bruit des transports, des animaux, du quotidien…). En revanche, je n’ai commencé à associer signe + mot verbalisé qu’une fois qu’elle même a commencé à signer, car je la portais tellement souvent que j’avais du mal à lui montrer les signes alors qu’elle était sur mon ventre / dos ! Donc les signes « manger », « téter », « couche » sont venus assez tard.

    Les débuts de ma fille :
    Dès 9 mois, elle a commencé ses premiers signes. « Chien » tout d’abord (il y en a un dans chaque livre, on les entend souvent, et elle adore les voir en vrai !), puis « encore », « téter », « avion », « bateau », « hélicoptère », « train », « sirène » (des pompiers), « cloche » (de l’église)… Paradoxalement, ce sont surtout des signes liés à ce qu’elle entend, mais qu’elle ne voit pas toujours, qui ont d’abord été retenus ; probablement car ça lui permettait de s’approprier cet « environnement sonore ».
    Maintenant se sont ajoutés : pipi et caca (pratique pour anticiper ce que je vais trouver dans la couche, voir pour la mettre sur le pot rapidos !), papa, maman, gâteau, eau, jeu, chat, poisson, canard, oiseau, mer, soleil, pain, livre, merci, SVP, bonjour, au revoir, bravo, trouvé, caché, bain, douche, laver les mains, brosser les dents… et bien d’autres encore ! A 13 mois, ils sont loin d’être tous correctement exécutés, mais elle progresse de jour en jour.

    Ce qui m’a convaincu à l’usage :
    outre la possibilité de « parler » de chose qu’on ne voit pas, donc qu’il n’est pas possible de montrer, je suis certaine que ça lui permet régulièrement de pouvoir exprimer des « émotions » qui sinon finiraient en pleurs du soir / crise d’angoisse. Ainsi, nous voyons souvent passer des hélicoptères, à chaque fois on se regarde et on fait le signe toutes les deux (elle adore ce moment de complicité). Un matin, l’un d’eux est passé vraiment prêt, très bruyamment, nous avons eu le temps de le voir, et je n’y ai plus pensé. Au moment du goûter (donc plusieurs heures après), la miss en a subitement « parlé » : l’hélicoptère a fait du bruit, j’ai eu peur (soit les signe : hélicoptère, bruit et peur). Elle l’a répété une bonne dizaine de fois, avant de passer à autre chose. Je suis convaincue que sans le langage des signes, je n’aurais absolument pas compris ce qu’elle voulait me dire ; à 12 mois, elle ne parlait pas (elle commence à dire papa / maman / téter depuis ses 13 mois).

    Comment j’enrichis mon (et son) signaire (= vocabulaire en LSF° :
    grâce au livre ou à internet, j’en cherche régulièrement des nouveaux, au gré de mes/ses besoins. Autant dire qu’ils sont mémorisé très facilement (par moi), et encore plus facilement par la miss quand ça lui permet d’obtenir / exprimer quelque chose ! Il arrive même que j’en oublie certains pour ne plus les avoir utilisé quelques jours, et que ma fille me rafraîchisse la mémoire.

    Le bonus 1 :
    je lui parle en français, son père en anglais, nous avons choisi la LSF française pour plus de facilité, étant en France. Les signes font ainsi office de « Pierre de Rosette » : nous parlons différemment, mais signons de la même manière.

    Le bonus 2 :
    j’ai l’impression, tout à fait suggestive (ma fille est forcément « plus » intelligente / sensible / belle… que les autres ! 😳 :mrgreen: ) que le Langage des Signes permet de développer des capacités intellectuelles et émotionnelles plus tôt et donc mieux que le langage verbale. A condition bien sûr d’aller plus loin que le quotidien « pipi/caca/câlin », qui ne nécessite effectivement pas de LSF pour qu’une communication s’installe très rapidement, par nécessité. Ainsi, ma fille est très attentive à tout ce qu’elle entend et aux émotions des autres ; et elle est capable depuis qu’elle a 12 mois de me signer « bébé » « pleur » « veut » « câlin » (= un bébé pleure, je veux lui faire un câlin) quand elle voit / entend un enfant pleurer.

    Bonus 3 :
    Il nous rend, adulte, attentif à certains détails qu’on occulte totalement habituellement : langage corporel, expression du visage, auxquels les enfants sont naturellement sensibles, et qu’on leur fait oublier avec la verbalisation. Personnellement, ça m’apporte beaucoup, et ça facilite mon application des « méthode Gordon » & co, car en étant plus sensible au langage non verbal, on devine plus facilement le ressenti des autres, ce qui permet de mieux préparer ce qu’on va dire pour être « efficace ».

    Du coup, j’ai bien l’intention de continuer, à titre personnel, à apprendre cette nouvelle langue, tout à fait passionnante ! D’autant plus qu’en signant, j’ai l’impression de « parler par idéogramme ». Au lieu de traduire par lettre / son une situation, on la « dessine » en 3D, dans l’air. Je trouve ça très poétique, très subtile,… et efficace !

    Voilà ma petite expérience, que je compte bien renouveler, voir approfondir, avec BB2 qui est en route !

  6. oops dit :

    Pfiou, je me rends compte que j’ai écris un pavé, désolé d’imposer ainsi mon 3615 MYLIFE ! 😳

  7. Stéphanie dit :

    @oops, Merci pour ce commentaire ! J’ai découvert ce billet hier au hasard d’une recherche sur le blog (qui est un peu ma bible du moment, merci la Poule !), et je suis vraiment super convaincue : en ce moment, ma fille essaie très clairement de me dire des choses, et moi je ne comprends rien ! Elle lève par exemple ses bras en les secouant (et non, ça veut pas dire prend moi, elle le fait aussi dans le bras) ou fait un « gggg » avec la gorge qui très clairement demande qqch, mais quoi ?

    Je vais donc introduire manger, boire, dormir et on va voir ce que ça donne. Bon, le papa me prend pour une cinglée illuminée 🙂 et a les réticences classiques de « ça va la freiner dans le langage », mais il verra à l’usage !

  8. oops dit :

    @ Stéfanie : De rien, et ravie d’être utile ! 😀
    Pour moi aussi, ce blog est une Bible.

    J’ai lu dans mon livre sur les Signes pour Bébés que les enfants « signeurs » parlent en moyenne 1 mois plus tôt que les autres.
    Je ne suis pas sûre que ce soit significatif et je ne sais pas si cette étude a été menée de manière rigoureuse (il faut comparer des familles « communicantes » avec et sans LSF, car les enfants parlent probablement plus tard dans des familles « tais-toi, je regarde la TV »), mais on peut affirmer sans risque que ça n’a pas d’influence négative.
    Spontanément, je dirais même que ça devrait donner encore plus envie de parler aux enfants, car ils font l’expérience valorisante de la communication avec l’entourage.

    C’est super que tu puisses proposer des solutions à ta fille, qui visiblement a besoin de s’exprimer !

    Il faut de mon côté que j’enrichisse mon vocabulaire, la mienne est dans une période « je râle, je grogne, je crie », c’est un peu pénible. Entre l’angoisse de la séparation et BB2 qui change le goût de son lait (si seulement ça pouvait l’amener naturellement au sevrage, ce serait cool), la vie est dure…

  9. Martisane dit :

    @Oops, moi aussi, ton pavé me plaît, car jusque là, j’étais assez réticente au « signage », mais lire ton expérience me donne furieusement envie d’essayer. Bon, c’est sûrement aussi parce que P’titbou, à bientôt 14 mois, commence à bien « communiquer » et que j’ai moi aussi envie de comprendre ses appels pour éviter les frustrations inutiles. Est-ce qu’on peut apprendre le signaire juste par internet? (nous sommes en rase campagne… dur dur les trajets pour aller en ville!)

  10. Stéphanie dit :

    @Martisane, après une brève recherche hier, mais je pense qu’oops nous en dira probablement plus, voici un lien vers le forum de « signe avec moi » qui fait lui même un lien vers plusieurs dicos des signes.

  11. oops dit :

    hum, ce midi je n’ai pas répondu au bon endroit (dans un nouveau commentaire), ça risque de compliquer un peu la lecture… désolé ! 😳

    @Stéphanie : oui je pense qu’on peut tout faire grâce au Dieu Internet !
    Le seul hic, c’est qu’on n’est jamais sûr que les signes qu’on trouve soient les « officiels », ça peut tout aussi bien être un patois local, par exemple. Ceci dit, j’utilise pour « maman » un signe typique du sud, et pas le signe officiel, parce qu’il est plus pratique en portage… Dans le cadre d’un usage privé, aucune importance !

    Si tu tapes « LSF » dans g**gle, tu trouveras plein de dictionnaires visuels (à base de vidéo). J’utilise surtout sematos et Wikisign, mais il y en a d’autres. Et parfois je me pose plein de questions car pour un mot les signes sont différents d’un site à l’autre, et différents aussi de mon livre ! Comme quoi, c’est une langue riche ! Je finis par choisir celui qui me « parle » le plus, ou qui me semble plus facile à faire pour un bébé, en attendant de faire une formation « officielle » plus approfondie.

    Sinon, 2 liens pour montrer des expériences réussies mais différentes, car tous les enfants ne sont pas des communicants. La mienne est une bavarde (enceinte de 4 mois, son père la sentait déjà lui répondre lors des cours d’hapto, apparemment c’est assez rare). En revanche, elle n’est pas prête de faire ses (mes) nuits, et la diversification fût longue à venir… Ils ont chacun leur rythme, il faut bien faire avec !
    http://djoumelise.taket.org/blog/index.php?post/2009/03/01/129-le-langage-des-signes-pour-bebes

    http://blog.grandirautrement.com/index.php/post/2007/02/09/25-reflexion-concernant-l-utilisation-des-signes-de-la-lsf-avec-un-enfant-pre-verbal-entendant

    Je vous souhaite une belle expérience kinesthésique et relationnelle grâce au langage des signes !

    PS : désolé pour les « fôtes » d’orthographe, c’est quand je me relis quelques heures après que mes fautes d’accord et de grammaire me sautent aux yeux… Le nombre de « s » que je zappe, j’ai honte ! 😳

  12. @oops, merci pour ton témoignage qui viendra aider ceux qui cherchent des infos ! Moi j’avoue que je ne sais pas pourquoi mais je ne le « sens » pas non plus avec Pouss2 (qui commence à pas mal parler donc arrive assez bien à s’exprimer, même si on ne comprend pas toujours tout).

  13. oops dit :

    Je fais remonter ce post, non pas que les autres articles ne soient pas intéressants, mais quand je n’ai rien à ajouter en commentaire car tout est déjà dit avec talent… je me contente de lire ! :mrgreen:
    Donc juste un témoignage complémentaire au sujet de mon aventure avec le langage des signes, qui pourra peut-être être utile à celles (ceux) qui hésiteraient à se lancer.

    Ma fille a presque 16 mois maintenant, elle connait une centaine de signes au moins (j’ai arrêté de compter), entre ceux qu’elle comprend uniquement, ceux qu’elle fait (plus ou moins précisément) et ceux qu’elle invente quand je ne suis pas assez rapide à chercher ce dont elle a besoin…

    Elle verbalise aussi de plus en plus, je dirais qu’une vingtaine de mots / sons sont compréhensibles pour d’autres que son père et moi, en anglais et en français, et elle fait bien la différence : elle dit « Mummy » en parlant de moi à son père, et « Maman » quand elle s’adresse à moi. Donc pour ceux qui se posaient la question : je ne pense pas du tout que la langue des signes retarde l’acquisition du langage, même dans un environnement bilingue. Je n’irais pas jusqu’à dire non plus que ça favorise le langage ; rien ne le prouve, notre miss est une communicante de caractère, je vois déjà la différence avec sa sœur qui l’est moins, mais qui bouge beaucoup plus (je suis enceinte de 4 mois, l’haptonomie permet de s’en rendre compte).

    Autre point qui peut poser question : quid du comportement de l’enfant avec des adultes qui ne signent pas, surtout quand le « traducteur » n’est pas là ? Réponse avec l’arrivée de la miss à la crèche : elle s’adapte ! Elle a bien compris que ça ne servait à rien de signer avec les autres adultes / enfants. Donc soit elle se fait comprendre autrement, soit elle attend mon arrivée. Ainsi, ça lui arrive de prendre le temps le soir de m’expliquer par signe quelque chose qui l’intéresse / qu’elle souhaite faire / qu’elle n’a pas réussi à expliquer ou obtenir dans la journée. Par exemple, elle m’a clairement indiqué que telle chaise « pique » (« ah bon, c’est pour ça qu’elle n’a jamais voulu s’assoir ici ! »), et quelle voulait boire l’eau au verre et plus au biberon (« on se doutait qu’elle avait soif, mais comme elle jetait le biberon, elle n’a quasi rien bu de la journée »)… et qu’elle ne voulait plus des couches jetables qui lui brûlent les fesses (je ne désespère pas de les convaincre de tester les lavables) . Et elle me « raconte » comment elle s’est fait une bosse sur le front, avant que la responsable du jour ne m’en parle.
    Donc ce n’est pas créer une difficulté ultérieure pour l’enfant (en tout cas pas pour la mienne) de pratiquer le langage des signes à la maison.

    Une petite anecdote supplémentaire : nous lui avons appris, à l’occasion d’imagiers sonores (livre + CD) et tactiles (Ipad), les gestes des principaux types d’instruments (guitare, violon, instruments à vent, tambour, piano…). Ce qui nous a permis de nous rendre compte qu’elle les reconnaissait tout à fait d’oreille : quand nous entendons de la musique (dans un magasin, à la maison, dans la voiture) et qu’elle reconnait un instrument, elle le signe. Je ne sais pas comment on aurait pu se rendre compte de cette capacité sans la LSF. Peut-être qu’on ne l’aurait tout simplement pas développé chez elle ?
    Je précise que nous n’avons pas du tout l’intention d’en faire un singe savant, je crois juste qu’on imagine des jeux particuliers parce qu’on a cette connaissance particulière, ce qui développe sans doute des aptitudes spécifiques.

    Bref, je reste très enthousiaste et impressionnée par tout ce que permet l’apprentissage du langage des signes avec un enfant, je n’en espérais pas tant !

  14. @oops, super, merci pour ce témoignage complet et très encourageant ! Sinon je trouve super que tu connaisses déjà aussi bien ton bébé par l’haptonomie, mais personnellement j’ai trouvé que mes bébés changeaient pas mal une fois sortis du ventre, puis par la suite ; il me semble qu’il faut aussi être vigilant à ne pas leur coller d’étiquette trop tôt (je ne dis pas que c’est ton cas, comment savoir sur juste un commentaire, juste ce que l’idée m’évoque de façon générale…).

  15. oops dit :

    @La poule pondeuse, c’est vrai ! Difficile de ne pas comparer, même si pour moi c’est une simple observation et pas un jugement de valeur. Pour la première, j’ai vraiment senti la continuité, mais il n’en sera pas forcément de même pour la deuxième.
    Le contexte n’est pas le même non plus : j’étais beaucoup plus disponible, donc plus à l’écoute et plus réactive pour ma première grossesse, et aussi plus en demande de contact. Quelle est la part d’innée et d’acquis, aucune idée…
    Je tente d’être à l’écoute au fur et à mesure des besoins, qui évoluent chez un même enfant, et fluctuent d’un enfant à l’autre. J’espère que j’arriverai à m’adapter à n°2 aussi, même en ayant n°1 dans les pattes… Je compte beaucoup sur le portage, les activités Montessori, et Gordon & Co.
    Un nouveau défi !

  16. @oops, en tout cas bon courage parce que <2 ans d'écart, c'est sport !

  17. oops dit :

    @La poule pondeuse, merci, je vais en avoir besoin ! Avec N°1 qui ne fait pas ses nuits et que j’allaite toujours (je pensais que le changement de goût du lait, puis la baisse de lactation l’amènerait au sevrage naturel, raté !), je m’attends à quelques mois un peu fatigants… C’est un choix d’avoir des enfants rapprochés, il faudra bien l’assumer, avec ses côtés négatifs et positifs.
    Je me demande si ce n’est pas au début du déplacement (marche ou 4 pattes) de N°2 que je vais galérer le plus. Enfin si la deuxième suit les traces de la première, qui a été très facile jusqu’à maintenant (sauf pour les nuits !).

    Je commence d’ailleurs à jeter un coup d’œil sur un équipement pas glamour, le harnais de sécurité (injustement traité de « laisse » par certains), après une grosse frayeur : la miss qui s’échappe et s’élance sur la route, et moi qui peine à la rattraper à cause d’une sciatique due à la grossesse…
    Si quelqu’un a testé ce type d’objet, je suis preneuse des avis d’utilisateur !

  18. @oops, j’ai vu des trucs avec un petit sac à dos pour faire moins laisse justement. Perso je trouve abusé de diaboliser ce truc, et par exemple je préfère ça plutôt qu’un parent qui hurle et tape son gosse pour le garder à proximité 🙄 Et bien sûr il y a des parents qui ont un handicap physique (permanent ou temporaire) et ne peuvent suivre un bambin énergique, les jumeaux/triplés, et sans doute bien d’autres cas auxquels je n’ai pas pensé. Mais pour ma part je n’ai pas eu l’occasion de tester, les enfants ont globalement à peu près intégré le danger des voitures et je cours encore plus vite qu’eux (enfin que Pouss2 au moins :mrgreen: 😳 ).

  19. oops dit :

    @La poule pondeuse, J’ai vu aussi l’effet sac à dos, et même certains avec une tête de chien / chat ou autre peluche… C’est purement marketing, mais ça peut aider aussi l’enfant à l’accepter.

    Je vis au centre d’une ville dont les rues ont été refaites récemment, c’est tout mignon et très pratique pour les personnes âgées et à mobilité réduite, mais c’est la catastrophe pour les enfants : il n’y a pas de trottoir ! Pour être exacte, il y a plusieurs rues avec l’appellation « zone partagée » (c’est nouveau dans le code de la route), où piétons, 2 roues et voitures partagent le même espace, sans distinction de zone dédiée à chacun. Si les véhicules roulaient au pas comme ils le devraient, ça ne poserait peut-être pas de problème, mais c’est pas gagné…
    Ailleurs, l’espace piéton est juste matérialisé par une différence de couleur de macadam. Pareil sur le bord de mer, il y a juste une ligne blanche pour séparer le trottoir de la piste cyclable.

    Je répète inlassablement à la miss les limites de chacun et les consignes de sécurité, mais elle marche depuis quelques semaines et n’est pas encore très réceptive, ou en tout cas pas longtemps ! Elle part derrière un oiseau, ou veut s’approcher d’un vélo d’enfant, et elle franchit la ligne sans la voir.
    Je fais partie de l’association des commerçants du coin, donc j’arpente les rues en faisant des haltes tous les 3 mètres, pour déposer de la doc / distribuer des jeux / prendre des nouvelles / récolter les doléances des uns et des autres ; c’est un peu long pour la miss qui s’amuse en chemin, et je n’arrive pas à être toujours assez réactive.
    Comme effectivement je n’hurle pas et je ne tape pas (grâce à ce blog, d’ailleurs !), je cherche une option intermédiaire, dans les lieux les plus dangereux, quand je sens que je fatigue mais que j’ai besoin de « terminer la rue », ou que la miss commence à perdre son attention (ou juste qu’elle en a marre, ce que je comprends parfaitement !). En alternance avec le portage, et je pense investir rapidement dans un tricycle avec une canne (la poussette nous a lâché, et de toute façon la miss n’en veut plus)… Pfff, il en faut, de la ressource !

    Sinon, j’ai vu plusieurs fois ce système utilisé par des Assistantes Maternelles, de retour de l’école. Celle que je croise le plus souvent à 2 bébés dans la poussette, 1 grand (et calme) à la main ou à côté d’elle, et un plus jeune, très dynamique, attaché par un harnais à la poussette (quand il en a marre d’être sur la petite marche à l’arrière de la poussette). Je trouve que c’est une excellente solution, très sécurisante pour tout le monde.

    Ma sœur y a eu droit, c’était une vraie furie. Elle tenait la main calmement, puis tout à coup partait comme une bombe, n’importe où, même à 3 ans passés ! Elle a d’ailleurs été plusieurs fois « bousculée » par une voiture (heureusement pas plus, juste quelques bosses et quelques dents en moins, ce qui ne lui servait absolument pas de leçon), et ma mère a tellement eu peur que lorsqu’elle a découvert le harnais lors d’un voyage en Angleterre, elle en a acheté un. Je ne vous raconte pas les regards des passants à l’époque (il y a 30 ans); je me souviens même de certaines remarques, surtout un couple carrément insultant, alors que ma mère était à quelques semaines de l’accouchement de mon frère et qu’elle tentait d’attacher ma sœur qui se roulait par terre après avoir manqué de se faire écraser en traversant la route. Ça m’a marquée. Mais ma sœur est toujours en vie, c’est ça qui compte, bravo à ma maman d’avoir tenu bon !

  20. oops dit :

    @La poule pondeuse, Je ne pensais pas trouver encore de nouvelles ressources grâce au Langage des Signes, mais comme l’aventure continue, je me permets de compléter mon témoignage.
    BB2 est là (depuis 3 semaines), la « grande » a 20 mois, autant dire que c’est aussi encore un bébé. Et forcément, partager maman, c’est dur… surtout quand on ne peut pas verbaliser suffisamment. Elle parle sinon très bien pour son âge (à la crèche, ils la trouvent en avance sur ce point), mais si nous avons « abandonné » certains signes (ceux des animaux, des fruits et légumes qu’elle prononce bien…) nous continuons à signer principalement pour 3 raisons :

    > il y a des moments où verbaliser n’est pas possible ou pas facile : environnement bruyant (dans une fête, par exemple) ou trop calme (cérémonies de type mariage), quand on est un peu éloigné de la miss (ça évite d’hurler pour faire passer le message… quand elle nous regarde, bien sûr !)

    > quand elle est en pleine crise de colère ou de pleurs. Là elle n’arrive absolument pas à parler (ou de manière inintelligible), mais elle parvient généralement à signer un minimum. Ça aide à comprendre le pourquoi quand on n’a pas suivi quel était le déclencheur de la crise, ça me permet de l’accompagner un peu plus facilement (elle signe « seul » au début pour que je la laisse tranquille, puis « câlin », ou « eau », ou « moucher »…).

    > et surtout, j’arrive à mieux lui faire exprimer ses émotions. Car comment faire comprendre à un bambin des notions abstraites comme énerver, colère, triste ? Les signes sont vraiment très explicite, ça concrétise la notion.
    Ma méthode : j’utilise des livres pour enfant sur les émotions, ou des histoires où on peut facilement expliquer les émotions du personnage, et je signe en les lisant. J’ai commencé il y a 5 mois à peu prêt, pour la préparer à cette étape, justement. Du coup, quand elle arrive avec l’intention de taper sa soeur quand je l’allaite, je peux lui demander, après avoir arrêté le geste et dit « non » fermement, ce qu’elle ressent. Quand elle me signe « colère », je propose le « coussin de colère » en défouloir. Quand elle me signe « triste », on fait un câlin « à 3 », puis à 2 quand j’ai reposé BB2. Ce n’est pas la panacée et il y a des loupés (elle signe « triste » au lieu de « colère », et profite du câlin pour taper sa soeur, gloups…), mais je suis épatée qu’elle réussisse à préciser son ressenti, même s’il est probablement plus ambivalent et complexe que ce que permettent d’exprimer quelques signes.
    Elle signe aussi régulièrement « gêne », pour « ma soeur me gêne », alors que celle-ci n’est pas forcément dans la même pièce…

    Je trouve que le langage des signes favorise l’instauration de la « méthode de communication Gordon » dès le plus jeune âge, car nous aussi, parents, nous pouvons exprimer nos émotions sans agressivité. J’arrive à lui dire que je suis en colère sans me mettre à crier : le signe est suffisamment explicite pour faire passer le message !
    Bref, je réitère avec BB2 (3 semaines), et j’espère apprendre encore plein de signes pour découvrir encore d’autres avantages à la pratique LSF !

  21. Elisa dit :

    Un plaisir de vous lire 🙂 #unefuturemaman

  22. Kobra dit :

    Excellent en tant que papa vos articles sont toujours très intéressants, c’est pourquoi je reviens sur le blog même après des années. #unLecteurFidele