Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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Pour une naissance sans violence

Par  • Le 4 septembre 2009 à 8:13 • Catégorie : Bibliothèque, Réfléchir

pour_une_naissance Je vous ai parlé un peu de Frédérick Leboyer, en voici un peu plus sur son best-seller Pour une naissance sans violence. Paru en 1974, il explique que d’une part la naissance est un passage difficile pour l’enfant, et que d’autre part l’accueil qu’on lui réserve à la maternité ne fait qu’exacerber la violence de ce moment. Il faut dire qu’à cette époque on est en plein dans la médicalisation à outrance, avec une certaine tendance à la boutdeviandisation (de la mère comme de l’enfant) : arrivant dans une lumière crue et violente, l’enfant est saisi par les pieds par l’obstétricien qui lui claque les fesses juqu’à ce qu’il crie. S’ensuit alors un enchaînement de soins et de gestes plutôt désagréables avant d’enfin le rendre à sa mère. J’ai trouvé sur ce site une des photos du livre qui montre les adultes s’extasiant devant le nouveau-né qui lui n’a pas franchement l’air extatique : 0301naissance

Frédérick Leboyer fait donc un certain nombre de propositions : accueillir l’enfant avec délicatesse, dans une ambiance lumineuse et sonore discrète, le poser immédiatement sur le ventre de sa mère, attendre que le cordon s’arrête de battre pour le clamper, éviter de faire des soins intrusifs sans nécessité immédiate, etc. A noter que sa proposition de donner un bain rapidement après la naissance est maintenant contestée, car on a constaté que le vernix des nouveaux-nés avait un rôle protecteur et qu’il valait mieux attendre un jour ou deux pour commencer les ablutions. Les autres points devraient vous sembler familiers si vous avez lu quelques projets de naissance… et sont donc toujours d’actualité !

Rédigé dans un style assez poétique et illustré de nombreuses photos, le livre est difficile (impossible ?) à classer : certainement pas un traité d’obstétrique, pas vraiment un essai, pas non plus un manuel pour les parents. D’un côté cela se lit facilement, de l’autre ça peut sembler un peu péremptoire, et on peut facilement être hérissé par un passage ou une phrase à l’emporte-pièce. On aime ou on n’aime pas… Cependant on ne peut pas négliger l’impact que cette publication a eu sur les pratiques et mentalités en maternité ; Leboyer avait d’ailleurs essuyé à l’époque de nombreuses critiques, notamment de la part de ses pairs. Et même si ses propositions n’ont pas toutes été systématisées, le climat a quand même beaucoup évolué grâce à lui. Alors rien que pour ça, merci !

Un autre livre sur le même thème : Vous qui donnez la vie

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