Parents efficaces

 Après en avoir entendu le plus grand bien par Fleur, je suis tombée l’autre jour chez Auchan sur Parents efficaces : une autre écoute de l’enfant de Thomas Gordon. Pas cher en plus (5 € et des brouettes), l’occasion fait le larron. Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas regretté. Sauf peut-être la traduction, dont je soupçonne qu’elle ait été faite par des Québécois (« Jean a vidé tout le placard à chaudrons de la cuisine. » Euh, on est chez Harry Potter là ??). Sans compter le petit effet 70’s (le livre a été écrit en 1970) qui donne aux dialogues des exemples un petit air de sortir des studios d’AB Productions. Mais à mon avis il faut passer outre, parce que le fond est vraiment intéressant. C’est une vraie remise en question de la conception de l’éducation et de la place de l’enfant telles que généralement admises dans notre société. Et je trouve que le livre est très complémentaire de Hold on to your kids (voir ici et ), ce dernier étant plutôt théorique tandis que Parents efficaces se concentre sur la pratique.

D’abord quelques mots sur l’auteur. Thomas Gordon était (il est mort en 2002) docteur en psychologie clinique, et s’est rendu célèbre par sa méthode de résolution des conflits « sans perdant », qu’il a appliquée à l’éducation mais aussi pour les enseignants et le monde de l’entreprise. Il a été proposé trois fois pour le prix Nobel de la paix. Ses travaux sont dans la lignée de ses illustres prédécesseurs Carl Rogers et Abraham Maslow.

Il nous invite à reconsidérer la place que nous accordons à nos enfants et la façon dont nous voulons diriger leur comportement. Pour lui, les enfants ne sont pas des petits démons à dompter à tout prix, mais des personnes à part entière, qui bien qu’immatures ont droit à être respectées et traitées comme telles. L’éducation vise là à aider l’enfant à développer sa personnalité et à s’épanouir plus qu’à lui inculquer de gré ou de force une certaine façon de se comporter. Autant vous dire tout de suite que si vous souhaitez des enfants « à l’ancienne », qui ne parlent que lorsqu’on leur donne la parole et sont « sages comme des images », ça ne sert à rien de lire ce livre. Par contre il ne faut pas croire que pour autant l’auteur prône la permissivité et le laisser-faire : l’enfant doit apprendre à respecter les besoins des autres (à commencer par ses parents) tandis que ses parents respectent les siens.  

Alors quelle est cette fameuse « méthode sans perdant » ? Gordon part du principe que chaque individu a ses besoins, qu’il doit combler. Les conflits arrivent lorsque la satisfaction des besoins de deux personnes (ou plus) apparaît inconciliable.  

La première étape est de déterminer qui a un problème. Si votre enfant a perdu son camion préféré, c’est lui qui a un problème. S’il joue du tambour pendant que vous essayez de faire la sieste, c’est vous qui avez un problème. Votre enfant traîne pour s’habiller le matin et vous met en retard : c’est la relation qui a un problème.

Comment résoudre un problème appartenant à l’enfant ? Gordon préconise l’écoute active, afin de conduire l’enfant à trouver lui-même une solution à son problème. En pratique, ça consiste à écouter l’enfant expliquer son problème en reformulant ce qu’il vient de dire. La reformulation ne doit pas être une bête répétition mais montrer que l’adulte a bien décodé les sentiments exprimés (souvent indirectement) par l’enfant. Par exemple à « j’ai perdu mon camion » on répond « Tu es triste d’avoir perdu ton camion. » Cela peut paraître une façon très contre-intuitive de répondre mais apparemment ça marche. Dans le doute vous pouvez juste faire « hmmm » ou ne rien dire. Si vous vous abstenez d’avancer tout jugement ou solution, l’enfant va petit à petit cheminer jusqu’à trouver lui-même la solution à son problème. Petit à petit, il comprendra qu’il peut régler ses problèmes seul et viendra moins souvent vous bassiner avec. L’écoute active lui donnera en outre l’impression d’avoir été compris et il ne pourra pas vous en vouloir si la solution ne lui convient finalement pas puisque c’est lui qui l’aura trouvée. Cette façon de faire s’applique aussi lorsque l’enfant se fait mal. Dire « Oh mon pauvre tu as mal/tu as eu peur » est plus efficace que « Ce n’est rien arrête de pleurer tout de suite. » (Attendez quand même qu’il pleure effectivement, on a tous vu des enfants qui après une chute attendent que l’adulte les regarde pour se mettre à pleurer…).

Si c’est vous qui avez un problème avec le comportement de l’enfant, il faut l’exprimer à l’aide d’un « message-je ». C’est-à-dire « Je trouve très pénible que tu fasses beaucoup de bruit avec ton tambour pendant que je fais la sieste, ça m’est insupportable. », plutôt que « Arrête ce bruit horrible tout de suite » ou encore « Tu es insupportable avec ton tambour ». A noter que « je trouve que tu es un gros con » n’est pas un « message-je » mais un « message-tu » déguisé (même si ça soulage grave). Il faut que le message exprime clairement votre sentiment, donc n’hésitez pas à prendre le ton proportionnel à votre énervement. Par ailleurs l’enfant ne va pas forcément deviner vos besoins si vous ne les exprimez pas. Il faut également exprimer son vrai sentiment. Par exemple si votre enfant s’est perdu dans le magasin, votre vrai sentiment est la peur que vous avez éprouvée qu’il lui arrive quelque chose, suivie du soulagement de l’avoir retrouvé. Le problème est que personne n’aime ressentir cette peur, alors généralement elle se transforme vite en colère et en agressivité contre celui qui vous l’a causée. Mais c’est la peur qu’il faut exprimer à l’enfant, pas l’agressivité qui en découle. Vous pouvez aussi exprimer vos besoins préventivement, par exemple en aménageant votre maison pour qu’il ait un petit coin où il puisse tout déranger et jouer tranquille. 

Si les deux personnes ont un problème, elles doivent ensemble chercher une solution qui permettent de satisfaire les besoins des deux : c’est la Troisième Méthode (oui oui, avec des majuscules s’il vous plaît). La discussion doit être conduite à base d’écoute active et de messages-je. Cela ne marchera que si vous exprimez vraiment vos besoins, en faisant la part de ce qui est important pour vous et de ce qui ne l’est pas (si vous restez totalement bloqué sur votre position initiale). Il faut également considérer comme valables les solutions proposées par l’enfant. Dans l’exemple de l’enfant qui traîne et vous met en retard le matin, c’est peut-être qu’il voudrait passer plus de temps avec vous : se réveiller cinq minutes plus tôt pour commencer la journée par un gros câlin familial pourrait permettre à tout le monde de partir du bon pied ? Ou peut-être qu’il traîne pour s’habiller parce qu’il n’aime pas les habits que vous lui avez sortis : les choisir ensemble la veille permettrait de résoudre le problème. Avec ce type de solution, vous n’avez pas transigé sur votre vrai besoin (être à l’heure le matin) et vous avez pu prendre en compte le besoin de l’enfant. Et comme tous les êtres humains, l’enfant est beaucoup plus motivé pour appliquer une décision à laquelle il a participé et pour laquelle on s’est assuré de son accord. 

Alors pourquoi Troisième Méthode ? Gordon appelle Première Méthode le mode de résolution des conflits où les parents imposent leur solution (ils gagnent), et Deuxième Méthode celui où c’est l’enfant décide (c’est lui qui gagne). La première est la plus répandue, et reflète bien la place accordée aux enfants : ils n’ont qu’à obéir. Pourtant si on y réfléchit personne n’accepterait qu’on lui parle de la façon dont on s’adresse aux enfants. Chacun a pourtant des conflits avec son conjoint, ses voisins, ses amis, ses collègues, et trouve un moyen de les résoudre sans recourir à une méthode autoritaire. La Première Méthode marche tant qu’on arrive à faire peur à l’enfant, mais que faire quand les menaces ne prennent plus ? Entrer dans une escalade de violence, physique et/ou verbale ? La Deuxième Méthode n’est pas meilleure, car elle rend les enfants égoïstes et incapables de s’insérer socialement, puisque ne sachant pas prendre en compte les besoins des autres. Quant aux parents ils finissent par en vouloir sérieusement à ces mômes qui leur rendent la vie infernale. 

Bien sûr le résumé que je vous fais est assez grossier, et si cette façon de faire vous intéresse, le mieux est encore de lire le livre. Celui-là ou un autre car il y a aussi Parents efficaces au quotidien, tome 2 et Eduquer sans punir : apprendre l’auto-discipline aux enfants, sans compter les livres à destination des enseignants et des managers, qui peuvent également appliquer ces techniques. Si quelqu’un les a tous lus et sait par lequel il vaut mieux commencer (et à quel point ils sont redondants) qu’il ou elle n’hésite pas à nous en faire part dans les commentaires. La méthode Gordon se décline également sous forme de stages et de formations, voir par exemple Gordon France.

Si vous êtes intéressés par l’éducation dite non violente (pas de châtiments de corporels, mais aussi sans punition ni récompense), voici quelques liens pour amorcer ou approfondir la réflexion :

N’hésitez pas à en ajouter d’autres en commentaire !

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196 Responses to “Parents efficaces”

  1. Grozouille dit :

    @La poule pondeuse, pour ce qui est de l’instinct, je voudrais quand même préciser ma pensée. Je crois qu’une mère sait en général « instinctivement » mieux que tout autre de quoi son bébé a besoin. Plus précisément, elle sait à quel niveau d’urgence ou d’importance se situe ce besoin. Pour reprendre l’exemple du sommeil, il me semble pouvoir déterminer « instinctivement » si le pleur du milieu de la nuit est dû à une vraie frayeur, un besoin intense de réconfort, ou juste un petit coup de sirène en passant pour voir si maman voudrait pas se lever par hasard. Maintenant qu’il est grand, je pense que tout le monde peut le faire, mais avec un tout petit, la mère sait mieux, et presque par les tripes.

    Après, est-ce de l’instinct ou juste le résultat d’une observation intense et passionnée, de tous les instants ? Je ne veux pas (re)lancer le débat de l’instinct maternel, sur lequel je n’ai d’ailleurs pas vraiment d’avis (j’ai pas encore reçu le livre de Sarah Hrdy :mrgreen: ). Juste dire que quoi que soit, intuition, observation, instinct primitif, en tout cas c’est bien pratique, et la plupart du temps très juste.

    Pour autant, une fois le niveau d’importance du besoin établi, ben on a pas forcément l’imagination nécessaire pour trouver la solution, surtout s’il est 4h du mat’ et que ça fait un mois qu’on n’a pas dormi…

  2. Ophélie dit :

    Bonjour à toutes/tous!

    J’ai lu Gordon, et ça m’a bien plu mais avec un sentiment de malaise un peu indéfinissable jusqu’à ce que je lise « l’autorité expliquée aux parents » de Claude Halmos. Et il me semble avoir compris pourquoi, j’ai l’impression que Gordon fait l’impasse sur le fait qu’il existe des règles à respecter de façon non-négociables et que c’est le rôle des parents de les expliquer et de les faire respecter par les enfants (pas forcément à coup de punitions ou de cris, d’ailleurs). D’ailleurs, il reste chez lui une zone non résolue où la question est dans la zone de non-acceptation définitive de tout le monde.
    En revanche, il me semble très utile dans sa démonstration du fait que ce que les parents considèrent souvent comme des « règles » ne sont en fait que leurs desideratas assez arbitraires, et que la zone de non-négociable est en fait assez réduite.
    Je ne sais pas si je suis très claire. Je tiens à préciser que Claude Halmos se place d’emblée dans la lignée de Dolto et qu’elle insiste beacoup sur le respect de l’enfant.
    Peut-être aussi que j’ai été un peu biaisée par le fait de l’avoir lu alors que mon fils avait à peine un an et que bon, pour les doigts dans les prises électriques, le non ferme me semblait plus approprié que la négo.

  3. Suzie dit :

    @Ophélie, Je suis d’accord avec toi… Il y a forcément des moments où ce n’est ni discutable ni négociable. Moi, je trouve qu’à force de négocier sur pas mal de choses et bien tout devient sujet à discussion avec mes enfants plus grands et c’est très fatiguant !! 🙄 Surtout que quand c’est multiplié par 3 et bien par moment ça devient ingérable et on a surtout envie de craquer et de dire : C’est comme ça et puis c’est tout !! 😳

  4. Anne Cé dit :

    @Suzie, oui, je m’interroge beaucoup justement sur tout ça, notamment suite à une discussion récente avec des amis où, à trois couples, nous avions une bonne diversité de méthodes éducatives (allant du pro aux anti-fessées).
    l’un des couples nous parlait d’une autre famille plutôt branchée éducation non violente où justement le petit garçon (6 ou 7 ans) négociait pour fumer une cigarette ❗ sur le mode « c’est mon corps » « il faut bien que je goûte pour voir si c’est mauvais » etc… évidemment, l’exemple est un peu extrême, mais cela me pose question quand même !
    en même temps, des enfants qui négocient, marchandent et argumentent, j’en ai vu aussi chez des copains pro-fessées alors…

  5. Suzie dit :

    @Anne Cé, Fumer une cigarette !! 😯 Ouf, on n’en ai pas encore là ! :mrgreen:

  6. Anne Cé dit :

    @Suzie, je te rassure tout de suite, les parents n’ont pas lâché sur ce point, mais mes copains ont été marqués par la persévérance (l’obstination ?) avec laquelle ce petit garçon argumentait !

  7. Suzie dit :

    @Suzie, on n’en « est », pfff 🙄 😳

  8. @Ophélie, je crois que Gordon prend cela en compte quand il dit que le parent doit respecter ses propres besoins, et ne pas accepter quelque chose qui ne lui convient pas. Par ailleurs les parents ont la responsabilité de la santé physique des enfants qui n’est pas négociable. Parce que bon une fois qu’il aura mis les doigts dans la prise il ne pourra plus négocier grand chose le gamin de toute façon 🙄

  9. Renarde dit :

    Reviens de vacances après avoir croisé plein d’amis et d’enfants et de façons d’éduquer.
    Ma soeur vient même de me dire qu’elle était pour une éducation à l’ancienne (sic) où les enfants obéissent.
    First method : les parents dictent, les enfants rampent.
    Tant de rigidité me sidère. Gordon où es-tu ?

  10. Ficelle dit :

    @Renarde, j’ai testé (avant de bouquiner) et je trouve que ça ne marche pas du tout… beaucoup de prise de tête et de crises pour rien! Alors qu’avec un peu de Gordon, beaucoup de Filliozat et un soupçon de Neufeld, ben tout (ou presque) se déroule sans trop d’accros 😉

  11. Anne Cé dit :

    @Renarde, elle a des enfants ta soeur ? parce que tout le monde connaît des tas de gens qui avaient des principes bien arrêtés avant d’avoir des enfants… et qui, comme tout le monde, ont adapté leurs principes à leurs enfants ! elle va peut-être mettre un peu d’eau dans son vin…

    sinon, ça n’est pas toujours évident de passer du temps avec des gens dont les principes éducatifs sont à l’opposé des nôtres. Il y a effectivement des amis que nous voyons moins souvent parce que nos avis sur l’éducation sont pour le moins divergents… et nous avons aussi resserré les liens avec d’autres amis pour la raison inverse ! On apprend aussi à éviter les sujets ou les situations qui fâchent, mais quand c’est la famille je reconnais que c’est plus dur !

  12. @Renarde, je compatis, c’est dur je trouve. Comme Anne Cé, ça me coupe l’envie de voir certaines personnes…

  13. Renarde dit :

    Ma soeur a deux filles (6 et 3 ans) qui sont gentilles et obéissantes, mais qui manquent énormément d’autonomie, tant pour jouer seules que pour prendre des décisions pour la grande qui serait prête à tout pour faire plaisir à l’adulte mais qui a l’air d’oublier quels sont ses envies à elle.
    La 2ème a des problèmes ophtalmologiques qui avaient été considérés comme trop excessifs pour ne pas nécessiter une prise en charge psychologique, que ma soeur a jugé inutile, et elle va consulter les grands spécialistes à la capitale, qui ont mis en place une prise en charge assez lourde….
    Voir cette petite brimée dans ce qu’elle exprime me fend le coeur. J’ai simplement laissé passer des tous petits messages allant dans le sens d’une prise en charge psychologique (à l’époque où cela avait été évoqué par les médecins), mais quand on n’est pas les parents, on n’a rien à dire (surtout avec ma soeur, une personne qui réussit tout ce qu’elle entreprend, qui ne connaît pas l’échec – un caractère froid et efficace). Comment est-ce que ma soeur pourrait admettre que son mode d’éducation serait peut-être à remettre en cause ?

    Pour les autres amis qui ont des principes éducatifs différents des notres, je trouve que tant qu’on ne passe pas trop de temps avec eux (genre ne pas partir en vacances avec eux) pour le moment ça ne me dérange pas trop pour mon fils (je reprend un peu les choses après les visites) Ça n’engage pas de les voir beaucoup. Ça me dérange plus pour moi et je suis triste de voir des enfants qu’on n’écoute pas, simplement parce que « pourquoi écouter un enfant ? » ou parce que « à cet âge-là il ne peut pas décider ».

  14. @Renarde, oui j’avoue que c’est ça qui me fait le plus de peine, quand tu vois un gamin se faire envoyer paître tout le temps.

  15. Anne Cé dit :

    @Renarde, pareil que la poule, je te rejoins là dessus, parfois ça fait mal pour certains enfants.

    mais, quand on se trouve face à des scènes de « violence ordinaire », comment se comporter ? que dire ? que faire ? je n’ai pas vraiment de réponses…

  16. Renarde dit :

    @Ophélie, J’ai pas mal pensé à ton message (4 mois de méditation, c’est pas beau ça ?) en me disant, comment ça se fait que Gordon « ait laissé des erreurs dans sa méthodes » (avec des gros guuillemets bien sûr !) et notamment hier avec mon fils qui voulait bidouiller les prises électriques. Il a été d’accord pour arrêter avec mes arguments sur la sécurité. M’enfin il aurait très bien pu se rouler par terre et hurler (eh oui, nous sommes en plein terrible two, il faut s’attendre à tout !). Je me suis dit que j’aurais pu lui proposer une 3ème solution en lui donnant par exemple une multiprise non branchée où il aurait pu essayer des brancher des trucs sans que ce soit dangereux. Donc on aurait pu avoir une autre piste sans que sa sécurité soit engagée.
    (nb concernant les prises : avec les systèmes de sécurité actuels, il n’y a qu’en introduisant des objets dedans qu’on a une chance de s’électrocuter, on peut essayer d’y mettre les doigts, vu qu’il y a des caches et qu’il faut enfoncer les 2 caches en même temps, il y a bcp moins de risques qu’avant).

  17. margotton dit :

    @Renarde, j’ai fait!
    j’ai mis des pics à brochette dans une prise branchée car je cherchais à la réparer. 🙄

  18. @margotton, et tu as une jolie coiffure maintenant ? :mrgreen: Ici Pouss2 a sucé un câble d’iPhone ; quand je l’ai branché innocemment (l’iPhone sur le câble, pas Pouss2 :mrgreen: ) il a fondu et failli faire fondre mon iPhone avec 👿 😆

  19. rysy dit :

    Bonjour, J’ai commencé le tome 2 de Gordon. Je m’attendais à avoir plein de choses sur les tout-petits mais je suis déçue. Comment faîtes-vous pour faire comprendre à un micro Poussin (9 mois) qui explore le monde à 4 pattes, qu’il y a des choses que l’on ne touche pas ? J’ai de rendre inaccessible les objets dangeureux mais je n’arrive pas à masquer tous les cables électriques par exemple. Après avoir dit 57 fois (au moins) que je ne voulais pas que les cables électriques soient touchés parce que j’avais peur et que le danger était réel. D’habitude, je laisse le Poussinnet faire son expérience mais, là, j’hésite à aller jusqu’à l’électrocution. Du coup, le plus efficace a été la tape sur la main pour faire comprendre que ce n’était pas négociable. De votre côté, comment avez-vous fait ? Merci

  20. pâte à crêpe dit :

    @rysy, Je crois que tous les enfants sont différents (bonjour le cliché!) et qu’ils répondent différemment aux interdits. Nous l’électricité c’est le gros problème. La crêpe a deux ans et depuis ses 7-8 mois aucune prise ni fil n’échappe à sa vision et donc à ses doigts (voire langue…). Sa cousine du même âge n’en a rien à secouer par contre. On a eu beau être ferme, expliquer, en long large et travers, rien n’y a fait, alors que certaines limites ont été respectées assez vite. C’est juste passé. Depuis peu. Mais je suis contente d’avoir répété 1 million de fois les mêmes choses cohérentes car je l’ai entendu dire à un autre enfant l’autre « faut pas toucher l’électricité c’est dangereux ». J’ai faillé en pleurer tellement cela me semblait impossible il y a quelques temps.
    Gordon n’est pas synonyme d’efficacité immédiate, c’est la démarche à long terme qui est intéressante, comment tu interdis.
    Sois patiente, sécurise, explique, répète, anticipe, éloigne, ça va passer même si cela prend beaucoup de temps….

  21. opale dit :

    @pâte à crêpe et Rysy : Pareil ici, bébé de bientôt 11 mois adoooooore les prises et fils électriques et fait flipper ses parents !
    Vu son âge, pour le moment on en est au stade du « non » et on passe notre temps à la surveiller et à l’éloigner des prises et fils !
    Pour Gordon, je n’ai pas lu donc ne peux pas donner mon avis !

  22. Renarde dit :

    @pâte à crêpe, totally d’accord avec toi

  23. @rysy, alors déjà ton micro Poussin fait son job de bébé, il va partout et il touche à tout, c’est pas toujours facile pour ses parents mais le contraire serait presque inquiétant en fait 😉
    C’est une phase, et comme l’a dit pâte à crêpe il faut parfois du temps pour qu’elle passe. En attendant, ton bébé d’une part est encore petit pour savoir résister à son envie, et d’autre part en bon scientifique refait encore et encore la même expérience pour vérifier que les mêmes causes donnent les mêmes effets (et pour peu que l’effet soit intéressant, du style maman qui rapplique en moins de deux en faisant une drôle de tête, c’est d’autant plus amusant de recommencer :mrgreen: ).
    La tape sur la main pose au moins deux problèmes : d’une part le message délivré n’est pas que les fils sont dangereux mais qu’il ne faut pas y toucher quand maman regarde, et d’autre part que feras-tu quand la petite tape ne suffira pas à l’arrêter ?
    A cet âge-là malheureusement je crois qu’il n’y a pas vraiment d’autres solutions que de l’écarter encore et toujours et/ou de sécuriser au moins temporairement les zones dangereuses et attractives.

    Pour te donner un exemple, chez nous c’était les escaliers. Il y a une barrière en haut car le risque de chute est trop important, nous veillons à ce qu’elle soit fermée si Pouss2 (13 mois) est à l’étage « en liberté ». C’est d’autant plus malpratique que Pouss1 a tout à fait le droit de descendre l’escalier seul mais ne peut pas manipuler la barrière (nécessite la force d’un adulte). En bas, nous avons fini par mettre une chaise en travers pour bloquer l’accès à l’escalier (très joli, très pratique :mrgreen: ) pendant quelques semaines, et à repêcher systématiquement le petit explorateur en rappelant la règle. Maintenant plus besoin, il a fini par comprendre qu’il n’a le droit de monter les escaliers que sur proposition d’un adulte et nous avons pu enlever la chaise.

  24. @rysy, ps : Gordon n’est pas top pour les tout petits, le principal truc à retenir à mon avis c’est son analogie avec les handicapés. Si un adulte handicapé venait vivre chez toi, tu prévoirais de faire les aménagements nécessaires pour lui faciliter la vie, il faut voir un petit enfant de la même façon.

  25. Ficelle dit :

    @La poule pondeuse, je fais comme toi… et je suis stupéfaite qu’avec le deuxième enfant (en tout cas le mien) ça passe comme une lettre à la poste… Avec Miss A. j’avais l’impression d’être toujours derrière elle alors que là, j’éloigne des dangers, je dis non, je crée des barrières (caisse d’écharpes de portage devant la plante+fils électriques – c’est assez volumineux :mrgreen: ) et je me rends compte que ça me pose infiniment moins de souci qu’avec l’aînée. Etrange…

  26. rysy dit :

    @toutes
    Vous êtes vraiment toutes super avec vos visions. Merci beaucoup. J’ai essayé de sécuriser un max en mettant des cartons … sur lesquels il est hyper fier de s’appuyer pour se mettre debout (vive mon ami arnica). Mais je n’arrive pas à tout protéger. Je n’avais pas vu toutes les implications de la tape sur la main, sauf qu’à court terme, elle me rassure. Comme je n’ai répété que 57 fois, il me reste encore de la marge :mrgreen:
    Dans l’histoire, ce que je trouve très intéressant, c’est de creuser pour comprendre le besoin. Mais ce n’est pas toujours facile. Il y a une différence entre « ne touche pas ça, c’est sale » et « j’ai peur que tu attrapes un truc et sois malade. Je trouve que c’est difficile pour moi, quand tu es malade ».

    Vous m’avez bien remotivée à trouver d’autres solutions que la tape ! 😀

  27. @rysy, super ! C’est vrai que l’éducation « Gordon » est à court terme parfois plus difficile et plus compliquée, mais vraiment ça vaut le coup à long terme. Moi je pense aussi en ces termes (si ça peut te motiver encore plus 😉 ) : plutôt que d’apprendre aux poussins à obéir sans se poser de question (c’est un peu le message sous-jacent de la tape), je préfère leur apprendre à comprendre et respecter les besoins de tous (y compris les leurs). Evidemment, d’ici à ce qu’ils en soient capables, ça n’empêche pas de veiller à leur sécurité physique en les éloignant autant que nécessaire (tout cela n’exclut pas une bonne gueulante de temps à autre car hélas je suis humaine et parfois un peu irascible 😳 :mrgreen: ).

  28. TimTad dit :

    Bonjour,

    Bravo poule-pondeuse pour cet excellent résumé 😛

    J’aimerais répondre aux derniers commentaires, aux sujets des fils et des prises électriques dangereux.

    En suivant la méthode GORDON, je dirais que la solution est de modifier l’environnement, et de tous sécuriser.
    Dans son livre, il nous pousse à réfléchir à une question que je trouve très intéressante, et qui remet en cause « une croyance populaire » si je peux dire :
    « A qui appartient la maison ? »
    A nous ? A nous seulement ou à nos enfants également ?
    J’ai encore en mémoire les cris de mon père qui disait à mon grand frère de 16-17 ans « Tant qu’il sera sous mon toit… »

    Pour en revenir aux tout-petits, je pense qu’on devrait, dans la mesure du possible, faire tous les aménagements nécessaires pour leurs agrémenter la vie, car pour moi, pas de doute, ils sont chez eux autant que moi.

    Mon coq a un peu râlé, quand il a fallu qu’il repense ses installations (ordinateurs, xbox près de la TV, etc…) Mais j’ai insisté, et maintenant, le problème ne se pose plus.

    Par expérience, je peux dire que moins il y a d’interdits, et plus les enfants (y compris les bébés qui rampent) les respectent.

    Et quand on est pas chez nous, j’emporte toujours des jouets qu’il n’a pas vu depuis une bonne semaine pour l’occuper.

    L’interdit de l’électricité est toujours là, mais seulement à l’extérieur puisque chez nous, plus de danger à niveau là.

  29. @TimTad, merci et bienvenue !
    Chez les autres j’essaie de repérer rapidement ce qui pourrait faire une bonne distraction, sinon je vais dans la cuisine emprunter quelques spatules et tupperwares, voire l’essoreuse à salade qui est toujours un must 😉

  30. […] aussi investi dans ce livre de Thomas Gordon suite à la lecture de cet article chez Poule Pondeuse. J’espère arriver à le lire jusqu’au bout. La liste de mes livres à lire est […]

  31. […] compassion peut aussi être bénéfique à l’enfant. C’est finalement une forme d’écoute active, également préconisée par A. Solter, qui cite d’ailleurs Thomas Gordon. A noter que […]

  32. TimTad dit :

    Ca y est, j’ai lu plusieurs livres de la méthode… 5 au total !

    J’ai commencé par lire Parents Efficaces, et certains principes, certaines pratiques courantes qu’il décrit et explique m’avaient fait réfléchir sur la façon dont j’avais été élevée, et la façon dont je voulais élever mes enfants…

    Le tome 2, parents efficaces au quotidien, explique mieux, mais brièvement la méthode, en revanche décrit mieux comment se servir outils de communication pour faciliter la mise en pratique de la méthode… car entre la théorie et la pratique, il y a tout un monde ! Et ce deuxième livre m’y a aidé.

    Ensuite, j’ai lu un troisième livre, « Eduquer sans punir, comment apprendre l’autodiscipline aux enfants ». La première moitié et partie du livre est très bien, et bien documentée (études, statistiques…). On y apprend ce qu’est l’autorité, tous les mécanismes et les conséquences des autres méthodes (punitions, récompenses, etc). La deuxième partie explique sa méthode, donc rien de nouveau pour moi (et j’ai été déçue de retrouver les mêmes exemples que pour les précédents livres !) Dans ce livre, il parle de Linda Adams, et de ce qu’elle a apporté à sa méthode, notamment sur les messages-je.

    J’ai continué ma lecture par « Femmes Efficaces, apprendre à être soi-même », de Linda Adams… son épouse ! J’ai hésité à lire ce livre… Est-ce que cela allait être un énième livre de plus qui explique la même chose ? Mais j’étais intriguée, car une femme a une vision différente… Alors je l’ai quand même lu. C’est un livre différent. Bon, c’est toujours la même méthode, les mêmes outils de communication hein. Et il faut replacer le livre dans son contexte historique, les années 70. Les inégalités entre les sexes existent encore, mais beaucoup moins qu’à l’époque (on ne demande plus l’autorisation de son mari pour travailler ou dépenser de l’argent… en tout cas, en France). L’auteure parle plus de nos émotions, de ce qu’on ressent, du pourquoi on n’arrive pas s’exprimer avec un message-je… de comment se préparer, (se relaxer, répéter…) avant d’affronter quelqu’un, elle parle de l’anxiété… et rappelle de ne pas oublier de changer de position pour passer à l’écoute active… et de ne jamais voter, car il y a toujours un perdant dans les votes ! Elle propose de faire un cahier avec nos objectifs à court terme et à plus long terme… Voilà, j’ai bien aimé ce livre.

    J’ai aussi lu « Relations Efficaces, comment construire et maintenir de bonnes relations ». Après 30 ans à enseigner sa méthode aux parents, aux managers, aux enseignants, et ce dans des pays aux cultures très différentes… j’étais curieuse de lire ce livre, pour voir s’il avait apporté des modifications… et bien non par grand-chose ! Mais il détaille plus les difficultés de la pratique à la théorie, et explique sa méthode en suivant son crédo, de manière générale. J’ai bien aimé ce passage : « La relation qui met le plus notre patience à l’épreuve, qui exige le plus d’attention, de courage et de ténacité, est la relation parent-enfant. C’est la seule qui commence par la dépendance absolue pour s’achever par l’autonomie. J’ai souvent eu l’occasion d’affirmer que le meilleur des parents, c’était celui ou celle qui, dès que possible, devenait inutile à la réussite de la vie de l’enfant. Cette tâche qui consiste à élever un être, pour lui permettre d’atteindre fructueusement l’âge adulte, rend la relation unique en son genre. »

  33. @TimTad, waouh, tu as eu un prix de gros pour l’ensemble ? 😆 Je crois qu’il ne te manque que Enseignants efficaces 😉
    Plus sérieusement merci beaucoup pour ces retours très complets qui aideront sûrement ceux qui hésitent sur quels livres acheter.

  34. TimTad dit :

    @La poule pondeuse, :mrgreen: Il y a aussi Leader Efficaces, et d’autres titres qui n’ont pas encore été traduits, mais je ne pense pas que je les lirais… en tout cas pas avant un bon moment ! Je me suis plongée dans les livres de M.B. Rosenberg… tiens, je vais regarder si tu as écrit aussi sur un de ces livres 🙂

  35. @TimTad, non je n’en ai lu aucun mais je sais que c’est le pape de la communication non violente. Bonne lecture !

  36. Ce livre a l’air bien intéressant mais dans la pratique difficile de trouver le juste milieu entre trop grande permissivité et accompagnement dans le développement de la personnalité spécifique à chaque enfant. Cela se complique encore plus quand on en a plusieurs et qu’il faut gérer toutes ces individualités! Cela dit c’est une chose que j’aimerais vraiment mieux maîtriser, je crois que la lecture du bouquin s’impose 😉 !

  37. @surcomplémentaire santé, justement, je trouve que la définition de la juste limite par le respect autant que possible des besoins de chacun (enfant(s) ET parent(s)) est vraiment intéressante.

  38. […] le forcer à arrêter de crier. Je me souviens être tombée de ma chaise en lisant à la fin de Parents efficaces que les parents ne peuvent pas empêcher leurs enfants de fumer par exemple (là on parle […]

  39. Nyctalope dit :

    Bonsoir chère poule et poulettes ! Je ne sais pas trop si ça se fait, de commenter un billet des années après le dernier commentaire… Tant pis, je le fais quan même…
    Je viens de profiter d’une insomnie tenace pour vous lire. Et bien, vous ne m’avez pas du tout endormie, bien au contraire ! J’ai lu « Eduquer sans punir », que j’ai emprunté par hasard à la bibliothèque : je vais dès demain acheter « parents efficaces ».
    Je pense que nous avons résisté à la manière forte, avec notre fils, mais qu’avec le temps, le stress, ou autres joyeusetés, nous avons perdu notre patience et notre écoute, et sommes un peu perdus avec notre oustiti de maintenant 9 ans. Bref, beaucoup de confrontations, de cris, de bouderies… Je n’en peux plus !
    J’espère donc qu’une reprise en main de toute la famille sera possible et bénéfique. Certains d’entre vous ont-ils expérimenté la méthode Gordon « sur le tard » ?
    Merci pour tous vos échanges drôles, attentionnés et passionnants !

  40. Stephanie dit :

    Je ne sais plus trop quoi penser de tous ces livres sur la psychologie de l’enfant à dire vrai. Il en existe tellement que certains passent leur temps à lire pour mieux éduquer leurs enfants pour des résultats parfois étonnants. Surtout qu’en en lisant trop, on finit par croire qu’aucune bonne méthode n’existe et que l’enfant est un roi… Ceci dit, celui ci est peut être différent des autres…

  41. Aurore dit :

    @Stephanie,

    finalement assez d’accord avec Stéphanie, j’ai essayé de lire tous ces livres qui sont intéressants mais qui me semble trop relever de la « méthode » d’éducation en particulier par la manière dont ils sont rédigés, peut être un peu trop anglo-saxons à mon goût. En revanche, je viens de terminer « la cause des enfants » de Françoise Dolto et cette lecture m’a procuré beaucoup d’apaisement, de réconfort aussi. Dolto parle de respect de l’enfant en tant qu’être humain, du fait que chacun fait de son mieux et parle de ce qu’elle connaît des enfants mais ne fournit ni méthode, ni meilleure façon de faire. Je m’y suis mieux retrouvée que dans toutes les notions d’efficacité parentale, terme qui me gêne un peu. Avec mon fils, je ne souhaite pas tant être efficace qu’un « bon » parent capable de l’aider à faire son chemin vers l’autonomie en respectant la personne qu’il est.

  42. […] Pour lire l’article en entier : Parents efficaces […]

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