Pour ceux qui l’auraient ratée, la première partie est ici.
Alors en pratique que faire ? Si on est convaincu par cette théorie, il devient évident que les modes de garde et de scolarisation de notre société sont organisés en dépit du bon sens, même s’il y a une prise de conscience réelle de ces enjeux par les professionnels. La faute en est notamment à l’importance grandissante accordée à l’indépendance, l’autonomie et la socialisation des enfants. Il faut accepter que les enfants sont des êtres dépendants, au moins jusqu’à l’adolescence (incluse). La question est : de qui veut-on qu’ils dépendent ? de leurs parents qui en assument la responsabilité ? ou d’enfants de 8 ans ? D’autre part, le concept de « socialisation » n’a pas de fondement tant que les enfants sont immatures. Ils doivent d’abord construire leur propre personnalité pour pouvoir se frotter aux autres sans perdre leur identité. Ils ne peuvent donc être ensemble que sous la supervision active d’un adulte, avec lequel ils ont au préalable établi un lien d’attachement (pas forcément aussi fort qu’avec leurs parents bien sûr). Petit à petit, ils acquièrent la capacité d’accueillir simultanément des sentiments contradictoires, et donc de se mettre à la place de l’autre. Ainsi seulement peuvent-ils montrer de vraies capacités de socialisation.
Les auteurs soulignent ainsi que les enfants qui sont orientés vers leurs pairs sont très à l’aise quand ils commencent l’école, ce qui à première vue provoque la joie des parents et des enseignants, tandis que ceux orientés vers les adultes y viennent d’abord avec réticence. Cependant cette facilité apparente cache un vrai problème : ces enfants aiment aller à l’école pour y retrouver leurs camarades, pas pour apprendre. Sans compter que les retards psychologiques causés par cette orientation contre nature ne vont pas aider leurs capacités d’apprentissage.
Cela ne veut pas dire qu’il faille bannir les crèches, garderies et écoles, mais plutôt les réorganiser pour donner une part plus importante au rôle de l’adulte, et diminuer celle dévolue aux interactions entre les enfants (cette fameuse « socialisation »). Il faut que l’enfant sente que ses parents passent une sorte de relais d’attachement à l’adulte référent (maîtresse, puéricultrice), et que celui-ci s’en saisisse.
Les conseils pratiques (que je n’ai pas trouvé très bien organisés dans le livre et vous retranscris tant bien que mal) pour cultiver l’attachement avec ses enfants (ou ceux dont on s’occupe) :
- Ne jamais oublier que c’est à l’adulte de prendre l’initiative et c’est à lui qu’incombe la responsabilité de maintenir le lien. Si la relation se délite, il ne peut en vouloir qu’à lui-même.
- Interagir très fréquemment avec l’enfant et chercher son contact, au moins visuel, pour réactiver l’attachement : de la même façon que devant un nouveau-né on va tout faire pour attirer son attention et obtenir un sourire, il faut répéter ce rituel avec les enfants (évidemment de plus en plus subtilement au fur et à mesure qu’ils grandissent) aussi régulièrement que possible, et surtout avant toute autre interaction (notamment pour tout acte d’autorité).
- Offrir aux enfants l’occasion de s’accrocher (psychologiquement) à nous et inviter leur dépendance : d’une façon ou d’une autre, il faut que l’enfant se sente bienvenu, qu’on lui donne envie de s’attacher. Il ne faut pas hésiter à donner de l’attention à l’enfant même quand il n’en réclame pas : celui-ci doit sentir que l’amour et l’attention du parent ne dépendent pas (entièrement…) de son comportement et de ses réalisations. Contrairement aux oisillons, les enfants n’ont pas besoin qu’on les pousse hors du nid : au contraire, plus on les pousse, plus ils s’accrochent (même si ce n’est plus forcément à nous).
- Faire la boussole : guider l’enfant dans toute situation inconnue et prendre l’initiative à base de « Voici ce que nous allons faire », « Tu peux t’asseoir ici » etc. C’est pourquoi certains programmes envoient les enfants/ados difficiles passer une semaine dans un environnement naturel hostile, où ils n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers l’adulte pour survivre.
- Ne pas hésiter à réorienter l’attachement vers soi : cependant il faut être conscient que plus l’enfant est orienté vers les autres enfants, et plus c’est une tâche difficile qui demandera une patience et une motivation quasi-infinies. De plus il faut être bien prêt à en assumer la responsabilité : briser un attachement est une violence psychologique extrême qui ne doit pas être entreprise à la légère. Garder toujours à l’esprit que c’est la relation qui compte, et pas le comportement. Ce dernier ne pourra être réglé qu’une fois la relation restaurée.
- Ne pas combler systématiquement l’ennui en invitant un copain : selon les auteurs, l’ennui provient d’un attachement déficient qui prévient l’émergence de la personnalité de l’enfant. Il faut donc au contraire renforcer cet attachement afin d’aider cette émergence. Un enfant qui s’ennuie souvent n’est en fait pas assez mature pour avoir de vraies interactions avec d’autres.
- Privilégier les amitiés de l’enfant avec des enfants orientés vers les adultes : idéalement il faudrait avoir un minimum de lien avec leurs parents (frères et soeurs, cousins-cousines, enfants de vos amis etc).
- Cultiver des petits rituels familiaux : dîner ensemble, faire une balade le dimanche… Il ne faut pas hésiter à les imposer aux enfants.
- Eviter de prendre toutes ses vacances sans les enfants (ou de les laisser au Mickey club toute la journée) : moins on passe de temps avec, plus le lien d’attachement s’affaiblit, plus les enfants sont difficiles à gérer, et plus on veut passer ses vacances sans.
- Etre très vigilant sur ces notions d’attachement lorsqu’on confie ses enfants : il faut que l’enfant comprenne qu’il est pris en charge par le nouvel adulte et ce avec la bénédiction de ses parents. Ne pas hésiter à laisser un petit souvenir (doudou, photo, tissu avec son parfum, etc). Et surtout s’assurer qu’un lien se crée bien entre l’enfant et l’adulte qui le garde. L’absence d’attachement crée en effet un vide immense que l’enfant remplira avec la première personne voulant remplir cet office, tel une oie de Lorenz.
- Pour rappeler un enfant à l’ordre, mieux vaut utiliser la connexion que la séparation (style « au coin pour 5 minutes »). La séparation peut être efficace à court terme justement car elle est basée sur le besoin de proximité provoqué par l’attachement, mais risque de dommager la relation à long terme. Lorsqu’un enfant a un comportement inadéquat, il faut commencer par activer le lien, en ramenant l’enfant vers soi, tant psychologiquement que physiquement : « Hé hé, tu as l’air de bien t’amuser. Viens voir par ici qu’on discute deux minutes ». Et ça plutôt que « File dans ta chambre, on en reparlera quand tu seras calmé ». Ensuite on peut donner des indications très claires de ce qu’on attend avec beaucoup plus de chances qu’elles soient reçues.
- Mettre l’accent sur la relation, pas sur le comportement. De façon intéressante, les auteurs expliquent que le principe de réaction immédiate marche bien sur les animaux mais pas vraiment sur les enfants. Un gamin en pleine crise ne peut pas assimiler ce qu’on lui dit, autant pisser dans un violon. Surtout il ne faut pas laisser entendre qu’on ne peut pas gérer l’enfant, mais au contraire garder le contrôle de soi (à défaut de contrôler la situation). Il est plus profitable de « refaire le film » au calme après coup.
- Aider l’enfant à s’adapter face à la frustration : d’abord rester très ferme sur l’objet de la frustration (typiquement « non on ne fera pas ça ») sans négocier ou tergiverser, puis ensuite amener l’enfant à verser les « larmes de la résignation » en le réconfortant (« tu espérais vraiment que ce serait différent », « c’est vrai que c’est difficile pour toi »), pour l’aider à accepter ce qu’il ne peut changer. Ce serait la meilleure conduite avec un bambin en crise d’opposition.
- Solliciter une bonne intention plutôt qu’exiger un bon comportement. Ainsi l’enfant sent que l’accent est mis sur sa volonté (« crois-tu que tu pourrais mettre tes chaussures avant de partir ? ») plutôt que sur celle de l’adulte (« je veux que tu mettes tes chaussures »). Lorsque l’enfant malgré tout n’a pas le comportement attendu, ne pas hésiter à dire « je sais bien que tu ne l’as pas fait exprès » ou ce genre de phrase.
- Essayer de tempérer un comportement impulsif plutôt que de l’arrêter. Du style « je sais bien que tu aimes ta petite soeur, tu ne voudrais pas lui faire de mal » plutôt que « Arrête de taper ta soeur ». Cela marche d’autant mieux quand les émotions ne sont pas encore trop intenses (ou après coup). Cependant cela demande de la part de l’enfant une maturité suffisante pour pouvoir ressentir des sentiments contradictoires simultanément. Dans ce cas, il faut essayer de séparer son comportement de sa personne : « tu as vraiment été emporté par ta colère/l’envie de taper ta soeur » pour l’aider à accomplir la maturation nécessaire.
- Lorsque l’enfant est trop immature pour produire de lui-même le comportement requis, il faut le guider : « maintenant c’est au tour de ton frère » « ici il faut parler tout doucement » etc. La difficulté est de donner des instructions compréhensibles immédiatement par l’enfant.
- Une autre piste lorsqu’un enfant est trop immature est de lui éviter de se retrouver dans une situation qui déclenche une crise. Tout le monde sera d’accord qu’on ne peut pas demander à un enfant de deux ans de rester parfaitement calme pendant 1h30 de concert classique. De la même façon, il faut essayer d’identifier les situations « à risque » en fonction de la maturité de l’enfant. Cependant il est inévitable et indispensable qu’il apprenne tôt ou tard à gérer la frustration, c’est donc un équilibre délicat à gérer.
Tags: Education, enfants, Gabor Maté, Gordon Neufeld, Hold on to your kids, parents, psychologie, Retrouver son rôle de parents
héhé LE sujet à discussion sans fin 😉
OK pour tout, si tu (vous) lisez les bouquins de T.Gordon, sur comment apprendre l’autodiscipline aux enfants, ou éduquer sans punir, il reprend à peut prés les mm points. Alors sur le fond ce sont des très bonnes solutions… mais pour le vivre (avec notre loustic) et pour les amis qui vivent la mm chose (période du « je cherche les limites »)..le problème ne vient pas de l’enfant mais des parents! toutes ces théories marchent en pratique si on est soit mm disponible à l’attachement, et que l’on arrive soi mm à gérer son propre énervement face au comportement de son enfant. ça n’a l’air de rien à écrire comme cela mais c’est (pour ma part, et d’autres), pas toujours facile à mettre en place! Les moments où je suis zen et en forme, j’arrive à dire des messages « je » et pas « tu », j’arrives à écouter ses désirs sans toujours y répondre, j’arrive à écouter ses colères et les vivres avec lui, à être dans l’initiative et l’attachement etc etc. et c’est le bonheur dans la maison mais quand nous sommes crevés, on n’y arrive plus bien…et c’est un peu la crise à la maison! ça cri, ça dit « tu m’énerve », ça dit « pousse toi, vas là bas tu m’énerve »!!!! ….. et voilà! con hein?! mais une fois que nous sommes revenus zen je lui dit tout ça à mon loustic, que je ne suis pas arrivée à gérer « mon énervement »… moi je dis ok de savoir tout ça, mais le plus gros boulot il est sur nous! dans ce sens, je vous conseille le bouquin d’I.Filiozat « au coeur des émotions de l’enfant », peut être l’as tu deja lu et pourra tu faire un résumé 😉
Cela m’a l’air très intéressant!
Et j’avoue m’être dit, en lisant ton résumé, « chouette, un bouquin qui va nous conforter dans nos choix »! Reste plus qu’à attendre ma prochaine commande amazon (frais de port élevés pour l’étranger malheureusement…).
ben oui, Filiozat, Gordon, j’en ai déjà plusieurs fois fait l’éloge ici!
Alors, du haut de mes 5 ans et demi de maternité (ha, ha, ha!)… j’ai envie de dire à Anne que plus on pratique plus c’est spontané et systématique (tout en avouant que cette conception de la relation parent-enfants m’était de toute façon absolument intuitive, et ce bien qu’ayant grandi dans un modèle éducatif bien différent…)!
Et c’est magique, et c’est apaisant (et non, je n’ai pas eu des enfants particulièrement faciles au départ…), tout le monde en ressort grandi… et attaché!
Une très belle expérience!
euh, en relisant mon commentaire, je ne voudrais pas laisser croire que tout roule parfaitement ici et qu’on ne communique jamais « mal », hein?!
Il y a naturellement des faux pas, des écueils, des moments où la fatigue prend le dessus, ou la vie fait que…
… mais l’intention est là et les enfants comprennent très bien que l’on reste dans une relation respectueuse! et je crois que c’est bien l’essentiel!
@Anne : non mais c’est certain que ça n’a pas l’air évident du tout du tout au quotidien. Mais je pense que c’est sain pour les enfants de voir que les adultes ne sont pas des anges et qu’ils ont leurs limites aussi !
@Fleur : bon il va falloir que je finisse par lire Gordon et Filiozat alors, damned ! En tout cas c’est chouette d’avoir des retours d’expérience avec un peu plus de recul.
pour répondre @ Fleur, oui pour nous aussi cette « façon » de faire est intuitive, ayant grandi dans un modèle différent, on a « sauté » sur les ressources qui donnent les info sur la communication sans violence… en lisant les bouquins, très souvent, (c’est mon ressenti), l’auteur se place du coté de l’enfant, sans vraiment parler du parent (sauf Filioza, je trouve).. et dans le concret (parce que j’avais lu les bouquins aux 9 mois de mon fils, mais j’étais pas encore concernée vraiment ;-)), je trouve que le plus dur c’est pas pour mon loustic, c’est pour moi (et nous)… parce que justement quand on est fatigués, on refait comme « nos parents » « l’habitude, les reflexes », et je suis pas bien quand je réagis comme ça mais c’est pas évident de « lutter »! mais ton message m’encourage! j’espère que dans 1 an ou 2, quand notre loustic parlera comme toi et moi, et que ça sera peut être plus facile de discuter « de nos émotions », et bien que les jours « sans » seront moins nombreux!
Mais je confirme aussi: c’est vraiment super épanouissant d’être dans l’écoute, le partage, l’attachement 😉
@Anne, je continue dans le « témoignage » alors…
Les gens autour de nous, convaincus ou non par cette approche, sont tous stupéfaits de l’aisance de notre aînée à verbaliser ces émotions (avec un large répertoire)… alors parfois c’est douloureux, parce qu’on ne souhaite pas de telles émotions, angoisses, bouleversements à notre enfant… mais on se dit aussi que « tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime » (parole d’une psy qui a observé Léane) et que c’est sans doute mieux ainsi!
(bon, dans le cas de notre fille, l’éducation n’est pas le seul facteur d’une telle verbalisation, hein…)
Merci les filles, c’est super encourageant en tout cas ! Ce qui est vraiment dommage, c’est qu’on n’ait pas une vraie prise de conscience des pouvoirs publics sur le problème, parce que ça a des répercussions sur toute la société (sans parler du problème fondamental du bien-être des enfants, hors de toute considération du « bien commun »).
@moi-même et tous les autres, ça y est il est lu…
oui, j’avais écrit qu’il ferait l’objet d’une prochaine commande… mais la Poule m’a devancée!
J’ai lu Hold on to your kids en plusieurs mois (en anglais pour une fraçaise vivant en Espagne et à raison des quelques minutes dont je dispose pour moi chaque jour, ça ne va pas vite…) et ce rythme était parfait: il m’a laissée le temps de bien m’approprier les concepts, les idées, etc…
comme je l’espérais il y a 7 mois, ce livre m’a confortée dans mes choix. Je l’ai trouvé riche, apaisant, absolument pas culpabilisant et il me donne des pistes pour la suite, tout en conceptualisant le pourquoi de certaines choses (par rapport au rapport aux pairs et aux adultes notamment)…ce qui fait, d’ailleurs, l’objet du tout dernier paragraphe du livre!
Chouette lecture que je recommande donc chaudement!
PS : pour la Poule, je ne sais pas si la traduction française est mauvaise ou si c’est une interprétation, mais ils parlent en réalité d’autorité naturelle, pas de « hiérarchie »! c’est très différent…
@Fleur, Super ! bien contente que ça t’ait plu ! désolée pour la traduction, je l’ai lu en anglais aussi (et entre temps j’ai appris que la traduction française était pas terrible d’ailleurs).
Les pouvoirs publics ? mais ils préparent une réforme qui petit-à-petit va transformer le dimanche en un jour ordinaire !!!
Autant dire qu’ils sont surtout soucieux de détruire le Bien Commun et la famille.
Mais il y aura peut-être une bonne surprise … tous nos députés ne sont p-être pas malfaisants, peut-être encore temps de pour eux de réagir et de défendre les familles.
Bon, pas lu les com’ mais première réaction: comment peux-tu faire comprendre à ton bébé de près d’un an qui fait une colère/un caprice (oui, ça commence, damned!) qu’il ne doit pas agir comme ça sans rompre la proximité physique? En le mettant quelques minutes dans son lit pour qu’il se calme par exemple… Hein, comment?
Il y a quelques pistes ici : http://www.poule-pondeuse.fr/2009/02/25/les-caprices-1/ (et dans les articles suivants)
Mais en gros l’idée c’est que tu ne peux rien lui faire comprendre tant que la colère n’est pas finie, et qu’elle passera plus facilement si tu l’accompagnes activement (en reconnaissant que l’enfant est bouleversé, en le « contenant » dans tes bras, en l’encourageant à se défouler sur un coussin ou à crayonner sur une feuille…) que si tu l’isoles. Ceci dit moi je dois dire qu’en ce moment ma tolérance est très basse et donc je me barre tout de suite de la pièce…
@La poule pondeuse, ouuuu… en un an, un long chemin a été parcouru. Et bizarrement, je n’ai que beaucoup plus rarement ce genre de crises. Malheureusement, j’isole encore quelques secondes, ne serait-ce que pour faire cesser la bêtise, mais je « contiens » et je « compatis » à la frustration, ce qui réduit considérablement la longueur de l’affrontement. Je comprends surtout mieux ce qui se trame dans la tête de ma fille.
Pour en revenir à « Retrouver son rôle de parent », ça y est, je l’ai terminé. Et en effet, c’est un ouvrage marquant. Et un très beau cadeau de naissance 😉 Ce que je trouve difficile à présent, c’est de planifier le retour pour Miss A. et l’arrivée pour M. S. en crèche en septembre dans un tout nouveau groupe avec des adultes référentes nouvelles, mais avec un petit copain fusionnel, un pair que ma fille adore, au sens littéral. Idem, dans une situation familiale où les liens d’attachement sont distendus voire inexistants, difficile de créer le « village » auxquels les auteurs font référence. Bref, c’est bon à savoir, mais difficile à mettre en œuvre concrètement, autrement que par petites touches.
Signé Ficelle: enfant, adolescente et adulte intensément modelée sur ses pairs (et pas fière de l’être…).
@Ficelle, ici à la rentrée Pouss2 à la crèche et Pouss1 à l’école, ça va pas être simple non plus. Enfin en relisant l’article je suis déjà contente de voir que Pouss1 semble beaucoup plus marqué et intéressé par les amis que nous lui proposons (enfants de nos amis, familles…) que par ceux de la halte garderie. Enfin à voir après la rentrée donc…
Je découvre cet article aujourd’hui suite à des discussions sur les vendredis intellos !
Merci pour ce résumé très clair dans lequel je me reconnais en grande partie dans notre approche familiale : « multiplions les bons moments ensemble, cela nous construit »
@Phypa, merci pour l’archéologie alors 😆 C’est tout à fait ce que tu dis : construire la relation sur le long terme plutôt que mettre toute son énergie à vouloir corriger tel ou tel comportement (ce qui n’empêche pas de le faire d’ailleurs, mais toutes proportions gardées)
Merci pour le résumé, je ne connaissais aucun de ces deux bouquins.
Je suis en formation à l’école d’Isabelle Filliozat, l’EIREM, et je me destine à la thérapie d’enfants, c’est donc un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Je me permets, puisqu’elle est citée à de nombreuses reprises de mettre ce lien vers http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/repetition-schema-familial-isabelle-filliozat-n59496.html où elle explique très clairement (je trouve) les répétitions du schéma familial.
Merci encore et à bientôt,
Magali
Interessant, mais je ne suis pas vraiment d’accord pour les amis choisis par les parents. Bien sur c’est une bonne maniere de garder le controle et d’en faire des enfants a notre image, ce que beaucoup de gens veulent, mais se faire des amis autrement ca nous apprend que tout le monde ne fonctionne pas pareil, n’a pas les memes regles / opinions / religion etc… C’etait certainement super important pour moi… Sinon on fini par croire que notre petit monde est le seul valide, voir le seul existant, c’est dommage.
@Kek, Ainsi donc, si tes gosses se lient d’amitié avec leurs voisins de palier kurdes ou ghanéens, tu n’envisages pas de faire la connaissance de leurs parents?!