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Comme une poule devant un siège auto

lundi, juillet 4th, 2011

Quand j’étais un bébé parent, je pensais naïvement que l’Etat dans son infinie sagesse faisait une sélection rigoureuse des sièges auto disponibles à la vente et qu’en conséquence il ne me restait plus qu’à évaluer les critères de praticité, de confort et d’esthétisme, la sécurité étant équivalente entre les différents modèles. Je pensais en outre que les vendeurs des magasins de puériculture disposaient de connaissances fiables dans ce domaine. Oui, vous pouvez rire, faites-vous plaisir. Depuis, j’ai écumé le net, décortiqué les crash tests, déchiffré des pages en langages variés (avec l’aide plus ou moins heureuse de l’ami Google traduction), et malgré ça me reste l’impression amère de n’avoir jamais acheté ce qu’il fallait, et ce n’est pas faute de ne pas avoir palpé, hésité, tergiversé et surtout déboursé euros sonnants et trébuchants.

Ce qui reste assez clair, c’est que la France, très à la traîne en termes de sécurité automobile (dans la réglementation mais surtout dans les mentalités), ne fait pas exception pour les enfants. Je suis toujours très surprise de voir combien il reste de personnes pour qui la seule raison de respecter le code de la route est d’éviter la sanction prévue par la loi, y compris à ma génération. Le fait que les accidents de la route soient la première cause de mortalité des 15-24 ans par exemple, ne semble pas les affecter (ou pouvoir être relié d’une façon ou d’une autre à leur comportement).

Une idée reçue à combattre voudrait qu’en gros seule l’autoroute soit dangereuse. Elle l’est bien sûr, mais les petits trajets en ville le sont tout autant. Une collision à 50 km/h équivaut à une chute du troisième étage, et la majorité des accidents a lieu par temps sec, sur un trajet connu à moins de 15 km du domicile (voir ici par exemple). On ne peut pas physiquement retenir un enfant avec ses bras lors d’un impact à 50 km/h. Vous pouvoir en vidéo ce qu’il arrive à un enfant de 3 ans sans siège ni ceinture à 50 km/h. Un siège inadapté (ou une simple ceinture avant d’avoir atteint la taille réglementaire) n’est pas pour autant satisfaisant : voici ce qui arrive à un enfant avec la seule ceinture.

Vous ne laisseriez pas votre enfant jouer sur un balcon au troisième étage (ou plus haut) sans rambarde parfaitement sécurisée, il est donc crucial de pouvoir l’attacher correctement en voiture, en fonction de son âge et de son gabarit. La première chose dont personne ne semble au courant en France (l’info a du s’arrêter à la frontière comme un certain nuage…), c’est que les enfants ont intérêt à rester dos à la route le plus longtemps possible. Ce n’est pas une mode ou une lubie, c’est le résultat de nombreuses études scientifiques. Il y a à la fois une bonne compréhension de la relation de cause à effet (en lien avec la fragilité de la nuque du bébé et du petit enfant, qui est mieux protégée dos à la route), et une vérification de sa réalité par de nombreuses observations et statistiques (l’installation dos à la route s’avère cinq fois plus sûre que l’inverse). Voir par exemple cet article du très sérieux British Medical Journal, qui recommande l’installation dos à la route jusqu’à 4 ans, ou encore cet avis de l’Académie américaine de pédiatrie pour qui 2 ans est un minimum avant de passer face à la route.

Concrètement, comment faire ? Pour un nouveau-né, les nacelles sont à éviter. Elles ne sont d’ailleurs pas homologuées pour la voiture dans de nombreux pays occidentaux. Deux exceptions : la Bébéconfort Windoo Plus (qui a obtenu le résultat « bon » aux tests de l’ADAC) et la Römer Baby safe sleeper (quatre étoiles au TCS). Elles proposent notamment un vrai harnais trois points, au lieu de l’espèce de bande ventrale à scratch qu’a ma « vieille » (4 ans) nacelle Jané. Ceci dit ça coûte un rein, ça ne dure pas très longtemps (Sumo n°1, euh Pouss1, s’y est senti à l’étroit avant d’avoir passé trois mois, et Sumo n°2 n’a jamais voulu y mettre un orteil) et ça prend deux places dans la voiture (voire toute la banquette si vous avez une ceinture deux points au milieu).

Il vaut donc mieux s’en tenir à une coque (groupe 0+) ou un siège 0+/1 si poussin a un bon gabarit (attention car certains sont crevettes à la naissance et se sumoïsent au fil des mois, y compris au lait maternel qui a la réputation infondée de sous-nourrir les nouveaux-nés). La coque garde cependant l’avantage d’être plus facilement transportable, par exemple si vous prenez le train avec votre poussin et qu’on vient vous chercher à la gare. Et si vous avez eu la bonne idée de prendre le forfait bambin (à 8.20€ quelles que soient la distance et la classe, c’est un des meilleurs investissements disponibles pour un jeune parent), vous pourrez poser la coque sur le siège d’à côté et le poussin dedans, particulièrement pratique tant qu’il ne tient pas assis. Par contre je n’ai jamais compris l’intérêt de trimballer à bout de bras bébé dans la coque sur plus de 20 mètres, c’est épuisant, je préfère mettre l’enfant dans un porte-bébé et porter le siège vide.

Lorsque bébé commence à être à l’étroit dans sa coque (et rappelons qu’elles sont par définition homologuées jusqu’à 13 kg, donc c’est rarement à 6 mois ; rappelons également qu’il est conseillé de ne pas trop couvrir l’enfant : pas de manteau mais une couverture sur le siège par exemple), il est plus sûr de le garder dos à la route. Il existe maintenant des sièges permettant d’installer les enfants dos à la route jusqu’à au moins 4 ans (25 kg), même s’ils sont plus difficiles à trouver. On peut citer la boutique online carseat.se ainsi que les concessions Volvo, pour ceux qui préfèrent tâter avant d’acheter. Un enfant si grand dos à la route, cela nous semble surprenant voire impossible, pourtant c’est devenu la norme en Suède par exemple. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de ceinture à l’arrière de toutes les voitures, sans même parler de siège auto (c’était le bon temps ma brave Janine) ; on voit déjà le chemin parcouru depuis !

Pour une raison ou pour une autre, si votre enfant ne peut voyager dos à la route, une alternative intéressante peut être un siège 1/2/3 à bouclier. Il y en a deux bien notés par les tests des Goths de l’Ouest qui sont à l’Est par rapport à nous Allemands et Suisses : le Cybex Pallas 2-fix et le Kiddy Guardian Pro. Ils sont d’ailleurs supposés être plus fiables que les sièges plus classiques à harnais, sauf qu’il y en a d’aussi bien notés, donc je ne sais pas trop quoi en penser. L’avantage, même s’ils coûtent un rein, est qu’avec ça vous êtes parés jusqu’à ce que l’enfant n’ait plus besoin de siège auto (ou jusqu’à ce que de nouvelles règles de sécurité sortent et les relèguent au rang de dangereuses antiquités), et pour le coup ce sont les seuls 1/2/3 bien notés. Ceci dit attention car en traînant sur les forums (toujours utile) j’ai vu que leur installation avec le bouclier demande une grande longueur de ceinture et n’est ainsi pas possible sur toutes les voitures (surtout les modèles un peu anciens) ; par contre il semble que certains petits farceurs qui se dégagent du harnais soient mieux maintenus par le bouclier. Mieux vaut donc essayer avant d’acheter.

Donc au cas où les allusions subtiles au cours du billet vous auraient échappé, avant d’aller en boutique (ou au moins avant de dégainer la CB), visitez les pages du Touring Club Suisse et de l’ADAC (les Allemands) pour une évaluation objective et ne pas vous faire embobiner par des vendeurs mal renseignés. L’ADAC ne propose qu’une version en allemand mais le tableau avec les +, les – et les codes couleur est assez facile à comprendre. En France ne comptez pas sur les magazines parentaux pour vous servir beaucoup mieux que de la soupe publicitaire plus ou moins déguisée (au mieux quelques avis de parents possédant tel ou tel siège, distrayant mais pas super utile) ; seul Que Choisir propose des tests dignes de ce nom mais il faut acheter le magazine (version online payante également). Et puis surtout, ne soyez pas pressés de passer à la catégorie supérieure, qui sera toujours moins sécurisante que l’actuelle (sauf quand la tête de l’enfant dépasse du siège ou quand il a passé la limite de poids du siège).

Donc ça c’est la théorie, la pratique elle est comme toujours plus complexe. Il y a des enfants qui hurlent en voiture tant qu’ils sont dos à la route et se calment miraculeusement en passant dans l’autre sens (ou arrêtent de vomir toutes les dix minutes). Il y a des gens qui ont beaucoup d’enfants et de voitures, ce qui ne laisse souvent plus beaucoup d’argent pour acheter des super sièges dernier cri. Il y en a d’autres qui prennent tellement peu la voiture que la probabilité d’avoir un accident devient minime et ne justifie pas forcément l’achat d’un siège dernier cri, d’autant plus que leur gentille belle-soeur qui a fini de pondre leur passe ses sièges au fur et à mesure. Il y a des voitures un peu tarabiscotées où certains sièges sont difficiles à bien fixer (voire impossibles). Et puis les fabricants ont le don de vous embrouiller en faisant 15 modèles proches avec des noms qui se ressemblent mais qui ne sont pas les mêmes : pas toujours facile de savoir s’il y a une vraie différence entre deux (et lequel a été effectivement passé à la loupe des tests) ou juste des nouveaux tissus plus fashion (et un super cercle-en-plastique-on-appuie-dessus-ça-sort-ça-fait-porte-gobelet ?). On ne peut même pas faire confiance à une marque donnée : par exemple dans le test du TCS certaines marques ont des notes allant de deux à quatre étoiles selon les modèles.

Prenons un petit exemple pour voir à quel point ce n’est pas toujours simple : la famille Pondeuse. Nous avons, en plus d’une coque Jané Rebel achetée avec un super pack poussette pour la naissance de Pouss1 et que je ne trouve pas terrible (et elle n’a même pas été testée par nos voisins de l’Est) :

  • un Britax First Class (0+/1), dans lequel Pouss2 (18 mois, environ 12 kg) est toujours confortable dos à la route. Le seul hic c’est qu’il ne semble pas super bien fixé dans la voiture (pas de tensionneur de ceinture par exemple).
  • un Bébé Confort Axiss (groupe 1), dans lequel Pouss1 (4 ans, environ 14 kg) est également bien installé. Evidemment, c’est bien après l’avoir acheté que j’ai découvert que les Suisses ne lui accordaient que trois étoiles (et les Allemands « Befriedigend », c’est-à-dire satisfaisant). Au moins il semble assez confortable, avec un tissu agréable. Le fait qu’il tourne pour installer l’enfant est sympa, mais vu qu’on a un monospace ce n’est pas indispensable.

Les poids des poussins sont très approximatifs, car ils ne vont que rarement chez le médecin et nous n’avons pas de pèse-personne (une mystérieuse affliction frappe toute balance entrant dans notre domicile et la rend rapidement inutilisable). Ainsi Pouss1 devient un peu grand pour le Axiss (sa tête commence juste à dépasser) mais ne fait probablement pas encore les 15 kg réglementaires pour passer au groupe 2. Quant à Pouss2, il approche des 13 kg (s’il ne les a pas déjà dépassés) au-delà desquels la notice du Britax recommande de passer face à la route (j’ai contacté Britax pour savoir si c’était vraiment problématique de le laisser dos à la route après 13 kg et ils m’ont simplement répondu qu’il n’était pas homologué pour ça, je suis bien avancée). Que faire ?

  • l’approche Maîtrisons les dépenses de puériculture (ou rationnelle, selon le point de vue) : acheter un groupe 2/3 pour Pouss1 (dans la liste des 4*/Gut des crash tests) et passer Pouss2 face à la route dans le Britax
  • l’approche La sécurité n’a pas de prix (ou folle hystérique, toujours selon le point de vue)  : acheter deux sièges permettant de rester dos à la route jusqu’à 25 kg (que Pouss1 devrait atteindre vers ses 18 ans à ce rythme), à plus de 250€ le siège ; ajouter un cierge à brûler à un Saint de votre choix pour que Pouss1 accepte de s’installer dos à la route (et pour que ça n’accentue pas sa fâcheuse tendance à changer le sens de circulation de son oesophage dès qu’il monte dans la voiture) ; être obligée de faire deux ou trois poussins de plus pour rentabiliser le matériel
  • l’approche Ni l’un ni l’autre, bien au contraire : acheter un siège à bouclier 1/2/3 et y mettre Pouss1 jusqu’à ce qu’il passe bien les 15 kg, en attendant laisser Pouss2 dos à la route dans le Britax (en espérant qu’il reste en deça des 13 kg -le mettre au régime Dukon peut-être ?), puis racheter un 2/3 pour Pouss1 et mettre Pouss2 dans le 1/2/3 avec le bouclier
  • l’approche Autruche : vendre la voiture et ne plus remettre les pieds dans aucune de ces maudites chariottes inventées par le Malin

Ajoutez à cela qu’en bons Parisiens nous ne prenons pas très souvent la voiture (généralement une à deux fois par mois), même s’il nous arrive de partir en vacances avec jusque dans les lointaines contrées varoises, et la question bonus : faut-il prendre un siège Isofix (qui coûte un demi-rein de plus) alors que notre voiture n’en a pas, mais que peut-être un jour on en aura une autre qui l’aura ?

Je vous laisse voter en commentaire, et proposer vous aussi vos cas de conscience à la Basse-cour le cas échéant.

Photo : J’avoue un coupable penchant pour ces chatons débiles (celui-là dit : « Pas freiner si fort la prochaine fois siteuplé »)

(et, est-il besoin de le préciser, personne ne m’a rien donné ni payé pour écrire ce billet)

En voiture l’hiver

mardi, mars 30th, 2010

siege_auto Ce n’est pas très malin de poster ce billet alors que nous sommes officiellement au printemps, mais comme en avril, ne te découvre pas d’un fil… Donc la question du jour est : comment habiller les bébés en voiture quand il fait froid ? Il faut savoir qu’il est fortement déconseillé de mettre les enfants en combi pilote (ou en gros blouson) dans un siège auto. D’une part ils risquent d’avoir trop chaud (on a plus chaud dans un siège enfant que dans la voiture en général), et d’autre part cela empêche le bon ajustement des ceintures, qui risquent en outre de glisser sur le tissu déperlant. Sans compter qu’en général si on installe l’enfant dans une voiture froide, après quelques minutes de chauffage il fait meilleur. Il faut donc surtout éviter qu’il se refroidisse pendant cette transition plus que le couvrir comme s’il allait rester trois heures dehors.

Petit apparté sur la combi pilote : personnellement je n’aime pas trop ces combinaisons, car d’une part je trouve que les tout petits (en gros les moins de 6-9 mois) n’ont pas l’air très bien dedans (engoncés en position étoile de mer) -sans compter que les premiers mois elles sont à peu près toujours trop grandes ou trop petites- et surtout c’est une vraie plaie à mettre et à enlever (déballer le bébé qui dort sans le réveiller… fermer le dernier zip et entendre un gros sploutch dans la couche…). Du coup Pouss2 qui est pourtant né un 18 janvier n’aura pas porté de combinaison de ce type de son premier hiver : pour la voiture, cf plus bas, et sinon il sort porté sous mon beau manteau. Il est donc tout à fait possible de s’en passer si on le souhaite. Fin de l’apparté.

A mon avis, la meilleure solution c’est un genre de couverture avec des trous pour les ceintures qu’on laisse dans le siège (ou qu’on peut réinstaller à chaque fois si on a le courage…). Cela peut être un nid d’ange (la plupart ont les trous) ou tout simplement un plaid polaire au milieu duquel on découpe soi-même les trous puis une fois que l’enfant est installé on rabat les pans sur lui. Il y a aussi des peaux d’agneau avec des trous, qu’on peut coupler avec une petite couverture simplement posée sur le bébé. Tous ces systèmes permettent très facilement de découvrir l’enfant dès qu’il fait chaud dans la voiture, en particulier pour un long trajet. Pour un plus grand, on peut l’installer sans manteau dans le siège et lui donner son manteau comme couverture.

Le problème avec ce système reste le transport du bébé jusqu’à la voiture : comment le couvrir de façon rapide et à peu près efficace, puisque c’est généralement pour un temps très court ? Un petit gabarit qui ne gigote pas trop pourra être facilement couvert sous le manteau parental (d’autant plus si c’est un manteau de portage !). Il y a aussi les couvertures à scratch comme le babynomade (je ne sais pas vous mais je n’arrive juste pas à emballer un bébé dans une bête couverture rectangulaire, il y a toujours des bouts qui dépassent), qui sont bien pratiques mais contrairement à ce qu’ils annoncent à mon avis pas terrible pour  le siège auto : j’ai essayé et ça fait vraiment trop jouer les ceintures au niveau des épaules. Ceci dit ça convient jusque vers 6-9 mois environ (selon le gabarit, la tonicité). Pour la suite je cherche toujours LA solution ; en fait j’ai une bonne idée de ce qu’il faudrait mais je ne trouve pas : avis aux mompreneurs ! J’imagine une sorte de cape à capuche en polaire qu’on attacherait rapidement autour du cou avec un scratch ou une pression (éventuellement possibilité de la fermer tout du long avec des pressions), rien de bien compliqué finalement (un peu dans ce genre-là). On pourrait même la faire tourner (comme un bavoir géant) pour couvrir l’enfant dans son siège auto.

Pour finir quelques petits rappels sur la sécurité en voiture : on apprend ici qu’il serait optimal de laisser les enfants dos à la route jusqu’à leurs 15 mois. Une solution pour les grands gabarits peut être le siège 0/1 ; c’est d’ailleurs ce que nous songeons fortement à prendre pour Pouss2 le bébé géant qui va être vite à l’étroit dans son siège coque (le Jané Rebel pour ne pas le citer). Je n’en suis d’ailleurs pas très satisfaite globalement : vu l’inclinaison du siège dès que le bébé s’endort il se retrouve avec la tête sur les pieds (et le problème est encore aggravé avec le réducteur dont je ne comprends juste pas le concept) ; en plus il est en tissu déperlant ce qui fait que le poussin transpire comme une bête dès qu’il fait chaud. Et puis ainsi Pouss1 pourra rester plus longtemps dans son siège groupe 1. Si vous avez des sièges à recommander (ou à éviter), n’hésitez pas à le signaler en commentaires. Et puis vous pouvez aussi (re)lire ce billet.

Photo : J’ai toujours adoré la phrase de Coluche « Y a des gens qui ont des enfants parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’offrir un chien »…

Test de sièges auto

mercredi, octobre 1st, 2008

Un lien utile pour ceux et celles qui doivent (r)acheter un siège auto : les tests du Touring Club Suisse. Les sièges testés couvrent tous les âges, du groupe 0+ au groupe 2/3. C’est sans doute un cliché, mais la simple vision du mot « suisse » me rend extrêmement confiante dans le sérieux de l’opération.

Vous noterez qu’ils ne proposent aucune nacelle (les lits auto, également connus sous le nom de groupe 0).  En effet, il me semble que ce type de dispositif n’est pas autorisé chez nos voisins helvètes, ainsi que chez un certain nombre d’autres pays occidentaux. Cependant je n’en trouve nulle part confirmation (sauf sur des forums, no comment), à part peut-être ce dépliant québecois où on ne voit pas de nacelle. Il y a en effet une forte rumeur qui circule suggérant que la nacelle serait bien moins efficace que les sièges coques ou cosi (type 0+). On peut même trouver une vidéo d’un crash test de nacelle qui ne me paraît cependant pas très réaliste. Ceci dit, le système d’attache des nacelles est généralement tellement complexe que les parents ont du mal à bien le mettre en place (des amis ont découvert après avoir fait le tour de l’hexagone pendant les vacances qu’ils n’avaient pas bien compris et que donc le bébé était mal attaché tout ce temps-là…).

Il semblerait qu’il existe maintenant des nacelles avec des harnais trois points pour le poussin (plutôt que la grosse ceinture ventrale à scratch), mais il semble que ce soit aussi le placement latéral par rapport à la route qui soit en cause, combiné à un mauvais maintien de la tête du bébé. Les partisans de la nacelle mettent en avant le plus grand confort de l’enfant, et la dangerosité supposée du cosi pour son dos. Là encore on manque cruellement de données objectives (ou alors elles sont vraiment bien cachées). Notez que si vous interrogez des jeunes parents sur le temps maximum à passer dans la coque, celui-ci peut varier de 30 minutes à 2 heures, c’est assez révélateur ! Je crois que cette histoire de coque mauvaise pour le dos est à destination des parents qui utilisent la coque toute la journée : comme transat, comme poussette, comme siège auto, comme siège de caddie (en équilibre précaire, ahem)… C’est donc probablement l’utilisation intensive qui est à proscrire. Et quand j’ai posé la question à un vendeur dans un magasin de puériculture, il m’a dit qu’il valait mieux prendre le train !

Si vous avez des liens et des infos sur le sujet, je suis preneuse !


Madame Soleil

jeudi, juillet 24th, 2008

Aujourd’hui la Poule pondeuse sort sa boule de cristal/son tarot/son marc de café (emprunté aux collègues)/autre méthode divinatoire de votre choix et vous prédit… la mise en place, facultative puis obligatoire, d’alarmes sur les sièges auto. Après deux drames coup sur coup, ça m’étonnerait que les pouvoirs publics restent les bras croisés. D’autant plus qu’il y a déjà eu l’obligation d’avoir un système « anti-enfants » pour les piscines privées (et ce même si vous n’avez pas d’enfants, de près ou de loin). Le but ici n’est pas de jeter la pierre à des gens qui sont de toute façon déjà largement punis pour le reste de leur vie : comment se reconstruire après un tel drame ? Par contre, j’ai du mal à comprendre comment deux affaires aussi similaires peuvent arriver de façon aussi rapprochée, parce que j’aurais cru qu’après avoir entendu l’histoire dans tous les médias tous les parents de France et de Navarre vérifieraient soigneusement l’arrière de leur voiture (et le coffre aussi, ainsi que le compartiment de la roue de secours et le capot, on ne sait jamais) avant d’en sortir pendant au moins, disons, deux semaines.

A mon avis ce n’est qu’une question de temps avant qu’on nous propose (puis impose) d’installer une sorte de bidule sur les sièges autos qui couinera dès que la porte conducteur s’ouvrira/le moteur s’éteindra et qu’il y aura un poids de plus de 3 kg (enfin ça dépendra du siège) sur le siège. C’est plus compliqué que -par exemple- l’alarme des phares, car le siège est acheté indépendemment de la voiture, mais c’est faisable. Même si on peut aussi prévoir que ça coûtera bonbon.

Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça, il est vrai que nous prenons si rarement la voiture que nous avons très peu de « chances » de nous retrouver dans une telle situation, donc ça m’énervera forcément de dépenser pour un truc qui me semblera inutile. Je serai aussi bien tentée de pester contre ces parents irresponsables pour qui tout le monde doit payer (puis je ferai appel à mon sens de l’empathie et me dirai que ça peut arriver à n’importe qui). Mais… mais… si ça peut sauver quelques enfants d’une mort, qui plus est dans une grande souffrance tant physique que psychologique, qui serait si facilement évitable, alors je veux bien me trimballer ce truc.

Choisir une poussette (3)

mercredi, mars 19th, 2008

Dernier volet de la (bientôt) mythique trilogie de la poussette : quelques conseils si vous choisissez un pack avec nacelle et coque pour sélectionner ces éléments, et quelques trucs sur les petits accessoires.

La nacelle : si vous souhaitez beaucoup vous en servir comme lit pour les premiers mois, choisissez-la confortable. N’hésitez pas à tâter les matelas les uns après les autres pour trouver le plus moelleux. Observez aussi la garniture intérieure en tissu : est-elle déhoussable (tout article pour bébé doit de toute façon être déhoussable et passer en machine, à moins qu’il ne soit entièrement plastifié) ? Le coton sera plus agréable pour le poussin, surtout l’été. Il peut être utile de pouvoir surélever la tête du matelas, si poussin est enrhumé et/ou sujet aux régurgitations. C’est encore mieux si ça peut être fait de l’extérieur. En général la nacelle est vendue avec une sorte de couverture zippée, indispensable. Vérifiez que le matelas fait 40×80 cm (ou moins) pour pouvoir mettre des draps standards. Si vous attendez un bébé d’été, préférez des couleurs claires qui chauffent moins. Et si vous voulez utiliser la nacelle dans la voiture, vérifiez que le kit auto est fourni. S’il est vendu séparément, asseyez-vous pour découvrir le prix du bidule et ce en quoi ça consiste (deux crochets en ferraille pour accrocher la nacelle aux ceintures et la grosse ceinture à scratch pour maintenir poussin).

La coque : différents systèmes de fixation existent, dont certains avec une base qu’on laisse dans la voiture. Pratique si vous utilisez toujours la même, moins sinon. De façon générale, les coques sont beaucoup plus simples à installer que les nacelles. Attention, dans les petites voitures 3 portes, il peut être très difficile de la faire passer à l’arrière, mais on peut la mettre à l’avant si on désactive l’air bag (euh pardon, le coussin gonflable de sécurité). Mieux vaut une coque 0+ homologuée jusqu’à 13 kg qu’une 0 qui durera moins longtemps. Pour information, d’après la sécurité routière belge (une fois), la coque est trop petite soit quand le poids limite est dépassé, soit quand la tête du poussin dépasse. La position dos à la route est la plus sûre, il vaut mieux la conserver le plus longtemps possible. Un coussin réducteur peut être utile dans les premiers mois, s’il est bien fichu (le nôtre avait plus tendance à tordre la nuque du poussin qu’à la soutenir). Normalement il y a aussi plusieurs positions pour mettre les ceintures, il faut choisir la plus proche des épaules du poussin. Pour l’utiliser comme poussette, vérifier qu’elle est fournie avec une capote. Il vaut mieux aussi que la coque soit déhoussable (une fuite de couche, lavable ou jetable, est si vite arrivée…).

Les draps de la nacelle : inutile de prendre la même marque, a priori les draps et alèses 40×80 (qu’on trouve en grande surface à petit prix) iront, même s’ils sont un peu grands.

L’habillage pluie : s’il est fourni, tant mieux, sinon vous trouverez un habillage universel pour environ 15€ (en magasin de puériculture ou en supermarché) qui va sur n’importe quoi avec une capote (pas de mauvais jeu de mot). Inutile donc d’acheter l’habillage pour la nacelle, puis celui pour la coque, etc (là je pense notamment à une certaine marque dont le symbole est un éléphant…).

La chancelière : c’est une sorte de petite couverture imperméable qui se fixe sur le hamac, utile pour garder bébé au chaud pendant l’hiver. Là encore, si elle est fournie, tant mieux, sinon on peut se débrouiller autrement. Il existe des chancelières génériques (par contre ce ne sera pas assorti), mais ça ne marchera pas sur la coque (la chancelière de la marque non plus, remarquez), et ça ne sera pas forcément assorti. Vous pouvez aussi acheter (ou bricoler) une couverture avec des petits liens qui permettent de l’attacher à la poussette ou à la coque (ou même aux barreaux du lit).

L’ombrelle : on peut vivre sans aussi. Là encore, vous pouvez en acheter une basique. Sur la nacelle, on peut accrocher un tissu (genre foulard) sur l’arceau de la capote qui bloquera très efficacement le soleil, pour un investissement et un encombrement minimaux. Certes le chérubin ne voit plus sa mômman ou son pôpa, mais à l’âge nacelle, en général au bout de 5 minutes ils pioncent, donc ils s’en fichent. Quand ils sont un poil plus grands (= ne tiennent plus dans la nacelle), on peut aussi dégainer les mini-lunettes de soleil (grand succès assuré auprès des badauds, si toutefois Junior consent à les garder).

Alors, votre choix est fait ? N’hésitez pas à aller dans les magasins pour étudier de près les modèles qui vous intéressent « en vrai », à demander l’avis de votre entourage (ceux qui ont des poussette). Par contre une fois votre décision arrêtée, n’hésitez pas à aller dans les magasins de déstockage ou sur le net, voire à l’étranger si vous le pouvez (Espagne et Italie notamment). Il y a des sites web italiens (ebaby) et espagnols (micaela) qui livrent en France pour environ 50€. Il y a aussi souvent des prix très intéressants sur les modèles de l’année précédente, qui diffèrent généralement uniquement par la couleur des tissus.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Grand ménage de printemps

mardi, mars 4th, 2008

menage Ce week-end (avant d’être terrassés par les foudres de la gastro), nous avons entrepris un grand ménage de tout le bazar du poussin qui traînait dans notre salon. Enfin quand je dis nous, je devrais dire le Coq, parce que soyons francs, s’il y a une fée du logis dans le poulailler, ça n’est pas moi. Bref. Pour démoraliser un peu les jeunes et futurs parents qui sont en train de siphonner leur livret de développement durable pour équiper comme il se doit leur foyer pour leur noble héritier, voici une petite liste avec le temps d’utilité de chaque item. Il peut bien sûr y avoir des variations d’un poussin à l’autre mais ça donne quelques idées.

Dégagés depuis un bail :

  • la nacelle (le truc qui fait couffin, landau et lit auto pour les incultes) ; temps utile : de 0 à < 3 mois
  • le berceau (on le gardait en déco histoire de rentabiliser un peu) ; temps utile : de 0 à < 3 mois
  • tous les draps et alèses taille berceau (40×80)
  • la baignoire en plastique ; temps utile : de 3 semaines à 2 mois (je ferai un billet un de ces jours pour vous dévoiler THE technique de bain, un grand secret de famille)

Partis ce week-end :

  • le transat, vu que le poussin ne tient pas en place et qu’en plus il a dépassé les 9 kg, au delà desquels l’engin n’est plus homologué ; temps utile : de 0-1 à 8-9 mois
  • le tapis d’éveil (toujours le côté « je préfère aller débrancher l’ordi de maman que rester tranquillement là où on m’a posé ») ; temps utile : de 2-3 à 8-9 mois

Sur la sellette :

  • la coque de la poussette/maxi-cosi/siège-auto ; tant que sa tête ne dépasse pas et qu’on arrive à fermer la ceinture…
  • la poussette ; les sirènes de la petite maclaren toute légère nous (me) font tourner la tête (et pourtant on a un modèle léger et compact)

Si ça peut vous rassurer, nous ne regrettons aucun de ces objets qui nous ont tous été bien utiles en leur temps (sauf le berceau mais c’était un objet de famille alors l’investissement a été minime).

(image : http://www.imedias.biz/images/1735.jpg)