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Le pouvoir du marketing

lundi, juillet 27th, 2009

300px-DisneyKaa Grâce à Olympe, je vous propose aujourd’hui d’aller voir ailleurs si j’y suis (si vous avez la flemme, j’avoue, je n’y suis pas). Elle m’a signalé en effet ce billet très intéressant (ici) qui décortique en détails la dernière pub de Bledina. Pour ceux et celles (comme moi) qui regardent peu la télé, vous trouverez aussi la vidéo en question sur le site. J’avoue que je ne sais pas si c’est de voir la vidéo en lisant l’article, mes hormones de grossesse qui débloquent ou une combinaison des deux mais franchement je n’ai pas spécialement fondu.

Comme le sujet est extrêmement sensible pour beaucoup, j’ajouterai qu’il n’est pas question ici de culpabiliser quiconque, mais simplement d’aider chacun à faire des choix informés. Ce n’est pas non plus un appel au boycott de la marque ou que sais-je, je ne pense ni que son produit soit spécialement meilleur ou pire qu’un autre, ni que ses stratégies marketing soient très différentes de celles des concurrents.

Enfin je n’ai pas encore eu le temps de parcourir l’ensemble du blog Communication, publicité et marketing dont l’article est extrait mais ce que j’en ai lu m’a donné l’envie de le rajouter fissa à mes (trop nombreux) flux RSS.

Le blog et la pub

mercredi, mai 20th, 2009

collectif_contre_le_publisexisme Je réalise qu’après plus d’un an d’activité bloguesque je n’ai jamais fait le point sur cette épineuse question. Je pense qu’il est important de clarifier la position de ce blog par rapport à des activités commerciales. En ce qui me concerne, j’ai un boulot intéressant, avec lequel va un bon salaire, et c’est également le cas du Coq. J’ai donc la chance de ne pas avoir le stress de boucler les fins de mois. Je fais ce blog parce que ça me passionne et que c’est un formidable moyen d’échanger, et qui sait, de lier quelques amitiés. Je n’aime pas les pubs (surtout quand elles se font de plus en plus agressives, avec des fenêtres qui s’ouvrent dans tous les sens), je n’aime pas les articles sponsorisés (et en général ils viennent par vague et vous poursuivent de blog en blog), d’ailleurs je ne les lis pas. Cela ne m’empêche pas de continuer à suivre les blogs qui en publient, mais quand ils deviennent trop fréquents, ça lasse. Aller courir après des marques pour obtenir des lots et organiser des super concours, ça me gonfle. Et même si c’était les marques qui me poursuivaient, je suis allergique à la Poste, donc je ne vais pas me coller de mon plein gré des raisons d’y aller.

Ceci étant dit, vous avez du remarquer que je vous parle quand même de boutiques et de marques dans mes billets, mais c’est toujours de ma propre initiative et sans aucune rémunération ou avantage de leur part. Quand je papote avec des amis, on échange naturellement des bons plans, pour moi sur le blog c’est la même chose. De la même façon je ne vois pas pourquoi il y aurait une omerta sur les marques dans les commentaires : à part l’auto-pub pas très subtile et sans grand rapport avec la choucroute qui s’exposera aux foudres de la censure, pas de problème pour indiquer une marque ou une boutique que vous avez bien aimée. J’essaie aussi de privilégier les petites structures qui n’ont pas de gros moyens marketing (et qui ne peuvent pas se payer d’article sponsorisé, hu hu hu).

Bref. Pour le moment, ce qui m’éclate c’est d’écrire et de pouvoir échanger sur des sujets qui m’intéressent. Si un jour quelqu’un veut me payer pour ça, super (mais oui on y croit à moooooooort). Et en attendant je me fais plaisir !

(Image : Comité contre le publisexisme, trouvée chez Olympe)

Nibar news

vendredi, décembre 19th, 2008

Vu sur Strollerderby* : en Angleterre (plus exactement à Liverpool) on va enseigner l’allaitement dès la maternelle. Partant du constat que l’allaitement, bien que naturel, n’est pas inné, les autorités locales espèrent augmenter le taux de mères choisissant l’allaitement (actuellement autour d’1/3). Les leçons commenceront dès la maternelle et iront jusqu’au lycée, où des mères allaitantes viendront faire la démo. Filles et garçons seront concernés, puisqu’apparemment l’opposition du père est un frein non négligeable à l’allaitement.

Je trouve l’initiative très intéressante, et à suivre. Ayant encore entendu par une de mes collègues : « Je n’avais pas de lait. J’ai essayé d’en tirer mais rien n’est sorti. Alors j’ai laissé tomber. », je pense que ce ne serait pas du luxe chez nous. Et j’y ajouterais bien quelques cours de psychologie de l’enfant (histoire qu’on arrête de suggérer qu’un bébé de trois semaines qui ne veut pas qu’on le pose fait des caprices…), et puis de vrais cours sur la reproduction et sur la contraception.

Dans un genre assez différent, j’ai aussi récupéré cette pub d’un goût douteux pour une crème contre les crevasses :

torn-nipple

La pub est prévue avec un point de colle entre les deux pages pour que quand vous vouliez la voir, le téton soit arraché et reste collé dans la bouche du chérubin. Le message : si vous allaitez sans la crème machin, vous allez morfler. Ahem. D’un côté, je trouve qu’on doit prévenir les femmes que les débuts de l’allaitement peuvent être douloureux, et que même si on fait tout bien comme il faut, et qu’on arrive à éviter crevasses et engorgement, on peut quand même avoir mal. Non parce qu’à force d’entendre parler d’un merveilleux moment d’intimité et de câlin bla bla bla, on tombe un peu des nues quand ce n’est pas l’extase dès la première tétée. Mais de l’autre, suggérer qu’une crème est indispensable, là Maurice, tu dépasses les bornes des limites. Et pour ceux qui ne seraient pas au courant : ceci n’est pas une femme qui vient d’accoucher, et cela n’est pas un nouveau-né (6-9 mois je dirais).

Pour finir, le carnet rose : Michelle Duggar a accouché de son 18ème enfant (par césarienne), la petite Jordyn-Grace. Son mari quant à lui a déjà hâte de remettre ça…

*Contrairement à ce qu’on pourrait croire vus les derniers posts, je ne compte pas transformer ce blog en VF de Strollerderby…

Le niveau zéro

lundi, novembre 3rd, 2008

Les amis, j’ai perdu deux euros. J’ai acheté Votre bébé. Autant vous situer un peu le contexte : j’adore la presse et les magazines. Je sais que ça ne vole pas haut, mais c’est plus fort que moi : je craque sur les féminins (Glamour, Cosmo…) voire sur la presse people (d’ailleurs parmi mes nombreux flux RSS il y a Pure People en bonne place). Quand je me suis mariée, j’ai acheté les magasines de mariage. Quand je suis tombée enceinte, j’ai acheté Neuf mois. Et maintenant, j’achète (de temps en temps) Parents, Enfants & co. Oui, c’est neuneu, mais ça me détend les neurones. Je peux aussi critiquer et me sentir très intelligente et très bien informée, et ça, ça n’a pas de prix (ou pour moins de 2€, ça reste une bonne affaire).  

Je sais aussi que tous ces magazines fonctionnent sur la pub, la pub, la pub, et que ça oriente lé-gè-re-ment leur contenu « éditorial » (peut-on vraiment parler de ligne éditoriale à ce niveau-là ?). Si vous ne voyez pas de quoi je veux parler, je vous invite à lire cet article fort instructif sur la déontologie journalistique, et son absence dans la presse féminine.

Or donc, pourquoi, vu mes goûts au ras des pâquerettes, osé-je m’offusquer des pratiques deVotre Bébé ? Disons qu’en temps habituel, la pub me gonfle (sauf si elle est drôle bien sûr, comme celle-là par exemple). Alors quand je paie 2 € pour ça, fatalement, ça m’énerve. Je m’explique.

Comment ce merveilleux magazine est-il construit ? On prend un sujet qui permette de donner des conseils d’achat. C’est d’ailleurs le cas de la majorité des articles : sur 22 il n’y en a que 5 qui ne sont pas là pour in fine nous vendre quelque chose (bon en même temps sur la FIV on ne voit pas trop ce qu’on pourrait vendre…). Donc le schéma-type (même s’il y a des variantes) est le suivant : on interviewe un « expert » qui est en réalité un représentant d’une marque vendant quelque chose sur le sujet, ensuite dans la sélection de produits conseillés on place bien en vue un ou plusieurs produits de cette marque, et enfin le coup de grâce : une page de pub de cette marque (toujours pour le même produit) suit immédiatement l’article. 

Ainsi, pour la tétine l’expert n’est pas un pédiatre ORL ou orthodontiste (comme on pourrait l’attendre) mais le PDG de « Ma tétine à moi », pour les oméga 3 pendant la grossesse on sollicite une représentante du Centre des produits de la mer de Norvège, et tout est à l’avenant.

Le summum est quand même atteint dans l’édito avec la première « rentrée » de bébé :

« C’est le moment pour lui de découvrir des instants de plaisir (la succion avec sa 1ère tétine, les balades en voiture dans son 1er siège auto…) »

Sérieusement ?? Le premier siège auto ? C’est tout ce qu’ils arrivent à trouver pour les instants de plaisir ? Je veux bien qu’on évite de parler sein ou biberon pour ne vexer personne, mais pourquoi pas « première sieste sur le ventre de Papa », ou « première balade en porte-bébé », « premiers éclats de rire », « première fois que j’attrape mon pied » ou que sais-je ? 

Le coup de grâce : ce catalogue magazine se veut « le magazine haut de gamme de la mère et l’enfant ». 

Ne faites pas comme moi, gardez vos deux euros. Je suis sûre que vous trouverez un truc chouette à faire avec.

Braqueuse à gros bidon

vendredi, août 1st, 2008

Petites brèves d’actu :

Heureusement qu’on a les allocs et la CAF en France, sinon on finirait aussi avec ce fait divers étatsunien (signalé par Alpha mummy). Une jeune femme de 20 ans, enceinte de huit mois, a tenté de braquer une banque de Floride, tandis que son complice (un bambin…) l’attendait dans la voiture. Elle portait une casquette, des lunettes de soleil et des gants de ménage. Par contre on ne sait ni ce qu’elle a utilisé comme arme ni ce qu’elle a réussi à dérober (si tant est qu’elle ait réussi). Et elle est allée directement en prison (sans passer par la case départ ni toucher 20 000 francs).

En tout cas en voilà une qui n’a pas suivi l’actualité : on ne laisse pas un enfant seul dans la voiture, même juste le temps d’aller braquer une banque ! A ce propos Peugeot a retiré une campagne de pub qui venait à point nommé. Le texte disait : « 7h42 : vos enfants sont à l’arrière pour aller à l’école – 15h37: vos enfants sont toujours à l’arrière « . Il y a un marketeur quelque part qui va avoir un gros trou sur son CV…

Et dans la série « Les Ricains sont tarés », une nouvelle émission TV : The baby borrowers (Les emprunteurs de bébé). Le principe : un couple de grands adolescents/jeunes adultes va découvrir ce que c’est d’élever un enfant. Grâce à l’émission, il passeront quelques jours à s’occuper successivement d’enfants de différents âges, du nourrisson à l’adolescent, et même de personnes âgées. Le prétexte altruiste de ce grand moment de télé réalité est de décourager les grossesses adolescentes en confrontant les jeunes à la dure réalité. Aux Etats-Unis, les lycéennes enceintes sont bien plus courantes qu’en France. Et ces derniers temps, la grossesse a le vent en poupe : toutes les stars se reproduisent, de la petite soeur de Britney à Angelina Jolie en passant par Nicole Richie et Julia Roberts. Sans parler des films comme Juno ou En cloque, mode d’emploi qui montrent les grossesses imprévues comme des aventures plutôt sympas finalement. Les adolescentes qui veulent ressembler à leurs idoles copient la coupe de cheveux, le sac à main… et le petit ventre arrondi. Un bébé est aussi une façon de donner du sens à une vie, certaines allant même jusqu’à conclure un pacte de grossesse (ou pas).

Sur Babble (in English) on peut lire une interview d’une mère qui a prêté ses enfants et d’une ado qui les a gardés. J’étais assez curieuse de voir comment elle arriverait à justifier de laisser sa fille de 6 mois pour trois jours à une émission télé. Apparemment elle a elle-même eu son premier enfant très jeune et voulait éviter à d’autres de faire la même erreur.

Bref. Je ne vais pas entrer dans le débat de l’âge de grossesse. Nous sommes dans une société où les femmes devraient faire deux enfants (un garçon et une fille de préférence, l’ordre étant laissé au choix des heureux parents), entre 25 et 35 ans. Mais il ne faut pas se voiler la face non plus : la lycéenne moyenne n’est pas équipée pour gérer le stress et les bouleversements associés à l’arrivée d’un bébé. Sans compter qu’elle risque plus de ne pas pouvoir compter trop sur le père, ce qui est quand même dommage. Enfin séparer des petits poussins plusieurs jours de leur mère pour une émission de télé, je suis désolée mais je ne comprends pas.