Quand j’étais enceinte du Poussin, que je rentrais du boulot et que je me pelotonnais dans le canapé en attendant que mon toast grille (j’avais une fixette sur les toasts), je me disais : « Mais comment font-elles, celles qui ont en plus un autre enfant à gérer ? » Il faut dire que je passais le reste de la soirée vautrée là, incapable de faire autre chose que glander sur le net ou regarder la télé, jusqu’à me traîner au lit quand l’heure le permettait.
Quand est venue l’heure de mettre en route le deuxième, je me suis souvenue de ces interrogations, que j’ai balayées en me disant que si tout le monde le faisait ça devait bien être possible et qu’il devait y avoir une solution. A presque trois mois de grossesse, j’ai le regret de vous dire que je ne sais toujours pas comment on fait. Je récupère le Poussin chez la nounou comme une somnambule et je me traîne jusqu’à la maison. Je passe la soirée sur le canapé, je tente tant bien que mal de proposer quelque chose à manger au Poussin (je suis souvent trop fatiguée et du coup trop nauséeuse pour songer à mon propre dîner), en général des pâtes. Quand il me chouine dans les oreilles sollicite, selon mon état de fatigue du jour et mon humeur, soit je l’ignore soit je l’engueule (ah bon, c’est pas préconisé dans le Gordon ?). Bref. Je suis à peu près aussi performante pour le Poussin que pour mon boulot, pour mon couple ou pour mon blog (pour vous donner une idée). Quant à l’Oeuf, mises à part les manifestations désagréables que sa présence entraîne, j’ai bien du mal à seulement réaliser qu’il existe. Le Coq fait tout ce qui est humainement possible mais il a un boulot de dingue en ce moment.
Et franchement, je ne suis pas sûre que ce soit plus facile pour les mères qui ne travaillent pas : comme chacun sait un bambin est facilement plus exigeant et stressant que le chef moyen (qui lui s’exprime généralement par phrases courtoises, peut admettre l’idée de délai et ne hurle pas derrière la porte -ou pire, n’entre pas- quand vous êtes aux toilettes). Je sais encore moins comment on fait quand on en a plus d’un à gérer.
Quelques petits trucs que j’ai remarqués par rapport à la première grossesse :
- Tu te dis que tu vas prendre un bon bain pour te relaxer, sauf qu’au bout de 5 minutes un Poussin arrive en se tortillant pour enlever sa couche et venir te rejoindre (note : nous avons une baignoire, pas un jacuzzi…).
- Tu attends la nuit et le sommeil avec impatience pour que les nausées te laissent un peu en paix (je ne sais pas d’où vient l’idée d’appeler ça « nausées matinales » mais sûrement d’un mec qui avait décidé que c’était psychosomatique), sauf que l’aîné a décidé de caler ses cycles de sommeil sur le soleil… et que bizarrement les insomnies de fin de grossesse commencent déjà…
- Tu attends ta tranche de pain grillé pour le petit déj, sauf qu’un individu de 86 cm te la pique, en bouffe la moitié et te rend ce qui reste tout mâchouillé. Idéal pour calmer la nausée.
- Tu vas à une réunion d’informations à la maternité mais tu te retrouves la seule mère célibataire vu que le Coq est resté gardé le Poussin (sommes-nous les seuls à garder le joker baby sitter pour les soirées sympas, genre restau ou concert ?).
Enfin bref, la grossesse n’est pas une maladie, mais même lorsqu’elle n’est pas pathologique (pour le moment nous avons cette chance), ce n’est pas une promenade de santé pour autant (et pas besoin d’attendre d’avoir un gros ventre pour ça). Bon l’avantage, c’est que j’ai plein d’idées de billets !
Article NON sponsorisé par les préservatifs Durex et le planning familial
(Photo : les célèbres Duggar et leurs 18 enfants)
PS : je réalise que cet article peut paraître un peu déprimant, et je vous rassure, ça ne va pas si mal. Le but n’est pas de décourager ceux et celles qui souhaitent agrandir leur famille mais de faire savoir à ceux qui galèrent (ou ont galéré) qu’ils ne sont pas seuls !