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Eduquer sans punition (1)

lundi, mai 16th, 2011

Avec le spot télé récent militant pour l’interdiction de tout châtiment corporel, beaucoup de débats autour de l’éducation des enfants ont refait surface. Je suis souvent déprimée par ce que je lis sur la question, et j’ai rarement le courage de poster l’unique (ou presque) commentaire en défense de ce type d’initiative (même si le spot en lui-même est loin d’être parfait mais ce n’est pas l’objet de mon billet). J’ai déjà abordé beaucoup de ces points dans d’autres billets (j’essaierai d’en faire une petite compilation à la fin de celui-ci), donc j’espère par avance que les plus fidèles lecteurs m’excuseront pour les redites.

Comme l’indique le sous-titre du blog, j’ai peu de certitudes en matière d’éducation et de puériculture. J’ai trouvé certaines solutions (allaitement, portage…) qui fonctionnent bien pour moi et pour ma famille, et je les partage ici, mais loin de moi l’idée de détenir la vérité absolue. Une des rares choses dont je suis certaine : les châtiments corporels, même légers, sont inutiles, car inefficaces et nocifs. Et il me semble que les punitions ne sont pas beaucoup plus performantes. Avant d’aller plus loin, il me semble important de préciser que cette affirmation n’a pas vocation à juger les parents qui les utilisent ou les ont utilisés. De nombreuses raisons peuvent expliquer le recours à une tape ou une fessée, mais à mon sens rien ne les justifie (à part la légitime défense mais j’ai du mal à imaginer un adulte dont l’intégrité physique soit sérieusement menacée par un enfant de deux ans). C’est d’ailleurs ce que les lois de notre société prévoient pour les adultes : toute violence corporelle est interdite, sauf en cas de légitime défense. A chaque fois que vous dites « ça n’a jamais fait de mal à personne », ou « il m’a poussé(e) à bout », ou « il faut bien qu’il comprenne les limites », pensez à cette phrase dans la bouche d’un homme qui parle de sa femme : intolérable. Pourquoi serait-ce différent pour un enfant ? Je ne pense pas qu’un enfant dont les parents aimants lui donnent une fessée ou une tape occasionnelle soit traumatisé à vie ou que ses parents soient maltraitants ou défaillants, mais simplement que tout le monde se porterait mieux sans. Je ne veux pas non plus m’ériger en modèle : je retranscris ici mes objectifs et mes idéaux, qui ne sont hélas pas ma pratique quotidienne, jalonnée d’erreurs et de défaillances variées.

D’abord un point essentiel mais que je ne vois que rarement évoqué : tout comme ils sont immatures physiquement, les enfants sont immatures psychologiquement. Ils n’ont souvent pas la capacité d’avoir le comportement et la gestion des émotions que nous attendons d’eux, ou en tout cas pas en permanence et en toute circonstance. Par exemple, le fait qu’un enfant ait accepté sans broncher qu’aujourd’hui Maman n’achèterait pas de bonbon au supermarché ne veut pas dire que demain, après avoir -au hasard- zappé sa sieste (mais cela peut aussi être une combinaison de facteurs plus subtiles à identifier), il parvienne à rester dans les meilleures dispositions lors d’un événement similaire. Or on n’attend d’un bébé de trois mois qu’il marche ou d’un enfant de deux ans qu’il escalade le Mont Blanc, et j’ose espérer qu’on n’imagine pas qu’une bonne claque ou une séance d’isolement accélèrerait l’acquisition de ces aptitudes. Au contraire, le parent lambda prendra simplement en compte cet état de fait dans son organisation, par exemple en s’équipant d’un dispositif type poussette ou porte-bébé, ou tout simplement en s’arrangeant pour ne pas emmener l’enfant. Bien sûr, le développement de la maturité psychologique est plus long et complexe à appréhender que le développement moteur, et les enfants, notamment par leur maîtrise du langage, peuvent nous donner l’illusion d’être plus avancés qu’ils ne le sont. Par ailleurs, certains auteurs comme Gordon Neufeld avancent que le développement de ces capacités ne peut se faire que si la sécurité physique et affective de l’enfant est garantie : la meilleure façon d’aider l’enfant à les acquérir ne serait donc pas de le punir ou de le frapper. Enfin n’oublions pas que nous-mêmes sommes rarement en pleine capacité de gérer nos émotions et d’adapter parfaitement notre comportement aux circonstances (comme en témoignent les fois où poussés à bout nous crions, insultons et/ou tapons nos enfants) : comment imaginer et exiger d’un enfant qu’il soit plus compétent que nous ?

Cela nous amène au point suivant : les enfants, surtout petits, apprennent par imitation. Donc la meilleure façon d’apprendre à un enfant à ne pas taper, c’est de ne pas taper. A ne pas crier, de ne pas crier. Je vous laisse poursuivre la liste (ou regarder cette petite vidéo, perturbante mais meilleure que celle citée en début d’article je trouve)… Je ne vous cache pas que ça ne m’arrange pas vraiment : bien sûr qu’il est plus simple de gueuler un bon coup que maintenant mon coco tu vas la boucler ou tu t’en prends une, que de travailler chaque jour, à chaque instant sur moi-même pour ne pas céder à mon premier instinct. Ne soyons pas non plus simplistes, l’imitation n’est pas le seul canal d’apprentissage, et il n’est évidemment pas automatique que nos enfants reproduisent tous nos défauts. Mais ne nions pas pour autant son importance. Pour ma part, après avoir traversé une phase avec quelques pétages de câble (genre hurlements et claquage de porte -finalement la version adulte du gosse qui se roule par terre si on y réfléchit…), j’ai constaté que de prendre sur moi pour les éviter autant que possible donnait vraiment de meilleurs résultats et une meilleure ambiance à la maison. Et à la réflexion, demander de mes fils un comportement adulte en me comportant comme si j’avais 18 mois est assez paradoxal…

Tout cela (ainsi que certaines lectures), à contre courant de ce que la « sagesse » populaire nous répète, m’a amenée à réfléchir à la place que je souhaite donner aux enfants, et aux miens en particulier, à ce que j’attends d’eux, à ce que je veux leur transmettre et leur apprendre. Le spectre du parent impuissant et permissif tyrannisé par un enfant-roi n’est jamais loin, mais il révèle en négatif le parent « idéal », qui mène sa famille mieux qu’un général dirige ses troupes et à qui les enfants obéissent au doigt et à l’œil. Assis couché tais-toi donne la papatte. Ma grand-mère me disait un jour : « C’est dramatique, aucun de mes petits-fils ne serait capable de faire la guerre de 14. » Moi je ne trouve pas ça dramatique du tout, bien au contraire. J’espère bien que mes fils ne passeraient pas quatre ans dans les tranchées à tenter de zigouiller des inconnus sans se poser de sérieuses questions. Et qu’avant ça ils n’éliraient personne proposant ce type de programme. On ne fait plus des bons petits soldats pour qui la valeur suprême est d’obéir à l’autorité. On fait (avec plus ou moins de succès, je vous l’accorde) des adultes responsables, qui se posent des questions et réfléchissent à ce qu’ils veulent eux et forgent leur propre échelle de valeurs. En réalité, on est sans doute plutôt dans la transition à tirer à hue et à dia, ce qui explique la confusion actuelle.

Au-delà des clichés entretenus par certains médias, il suffit de parler avec des profs (si vous n’en avez pas dans votre entourage, vous pouvez lire Princesse Soso par exemple) pour comprendre qu’il y a effectivement un nombre non négligeable d’enfants et d’adolescents en pleine carence éducative. Je n’ai pas d’expertise sur cette question, et ne souhaite pas verser dans le café du commerce, mais il me semble que les appels à la fermeté parentale, y compris physique, sont un peu simplistes. « Vous n’avez qu’à être plus ferme », plus facile à dire qu’à faire. « Sans fessée les parents sont dépossédés de leur autorité’, mais bien sûr. La vérité, c’est qu’élever des enfants demande un temps, une énergie, un investissement personnel conséquents. La vérité, c’est que les enfants ont un bullshitomètre de compétition et qu’ils ont besoin d’adultes de qualité en face d’eux. La fessée et les punitions ne sont qu’un coup de peinture pour tenter d’empêcher un édifice en ruines de s’écrouler, quand ce qu’il faut à l’enfant c’est d’être vraiment pris en charge, par des adultes en cohérence les uns avec les autres. Pour une vision en profondeur de la complexité du problème, je vous invite à lire Jean-Pierre Rosenczweig, qui est juge des enfants dans le 9-3, et qu’on peut donc imaginer assez bien en prise avec la réalité.

Pour moi, l’éducation c’est, comme le dit François de Singly : Aider l’enfant à devenir lui-même. C’est prendre en compte que les enfants sont à la fois des personnes dignes du même respect que les adultes, et qu’ils sont petits et donc ont des besoins différents. Je souhaite que mes poussins me respectent, pas qu’ils me craignent. Qu’ils écoutent ce que j’ai à leur dire parce qu’ils savent que je les aime et que je veux qu’ils soient heureux. Pas parce qu’ils ont peur que je me fâche ou que je les frappe. Cela veut dire aussi qu’en retour je les respecte aussi et que j’accepte qu’ils ne soient pas toujours d’accord avec moi, qu’ils aient d’autres idées, qu’ils fassent d’autres choix. Ce n’est pas simple, car j’en suis (avec le Coq*) responsable, et leur manque de maturité physique et psychologique demande à ce que nous prenions pour eux des décisions et que nous les appliquions. C’est l’exercice de l’autorité parentale. Comme le formule très clairement l’article 371-1 du Code civil :

L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient au père et à la mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité.

 

Avant la fin de la semaine, deuxième partie : des idées concrètes pour s’en sortir au quotidien. En attendant, quelques lectures qui m’ont aidée à clarifier ma vision des choses (les deux premiers sont pour moi des incontournables) :

  • Retrouver son rôle de parent, de Gordon Neufeld et Gabor Maté
  • Parents efficaces, de Thomas Gordon
  • Comment aider l’enfant à devenir lui-même ?, de François de Singly (je n’ai pas fait de compte-rendu, shame on me)
  • Isabelle Filiozat : Au coeur des émotions de l’enfant et Il n’y a pas de parent parfait (pas de billet non plus, bouououh) ; je ne suis pas une grande fan du style de Filiozat mais je suis globalement d’accord avec son message et je sais qu’il est très parlant pour d’autres.

Je n’ai pas lu mais cela a l’air intéressant :

  • Plaidoyer pour l’enfant roi, de Simone Korff Sausse (voir un résumé ici)

 

*Ces billets visent à exposer mes réflexions et points de vue, pas ceux du Coq, d’où leur rédaction à la première personne du singulier. Cela ne veut pas dire qu’il ne les partage pas et encore moins qu’il n’est pas pleinement investi dans l’éducation de nos enfants, mais ce n’est pas ce que je souhaite aborder ici.

Photo : Le prof le plus pédagogue d’Hogwarts en pleine action

Hold on to your kids (1)

lundi, septembre 8th, 2008

Parmi mes lectures estivales (Voici, Glamour…) s’est glissé ce livre : Retrouver son rôle de parent (ou en VO Hold on to your kids), de Gordon Neufeld et Gabor Maté. Les auteurs sont Canadiens, le premier est psychologue et le second médecin. Je dois dire qu’à première vue, un livre qui annonce que les temps ont changé, que les enfants et ados sont plus difficiles et plus mal élevés qu’avant, qu’y a plus de saison ma brave Simone et qu’à notre époque les enfants se tenaient bien (et la fermaient), ça ne me fait pas très envie. Mais la personne qui me l’a prêté a insisté que c’était ‘achement intéressant alors j’ai passé outre, et bien m’en a pris. Je crois que c’est probablement le livre le plus intéressant qu’il m’ait été donné de lire sur la parentalité. Il intéressera aussi beaucoup les professionnels de l’enfance (éducateurs, profs, puéricultrices, nounous, etc). Comme je suis vraiment très sympa, je vais vous raconter un peu (enfin vous allez voir la tartine) mais si ça vous parle, je vous recommande vraiment de mettre la main dessus.

La plus grande partie du livre nous explique le concept psychologique d’attachement. Développée chez l’homme par John Bowlby en 1969, cette théorie décrit le lien si particulier qui se met normalement en place entre l’enfant et le(s) parent(s) qui l’élève(nt). Il a également été observé chez les animaux pour lesquels au moins un des parents s’investit dans l’éducation des jeunes (typiquement oiseaux et mammifères). En gros, dès sa naissance, l’enfant a un besoin émotionnel fort d’attachement, qui est normalement comblé par ses parents, à la fois par une satisfaction de ses besoins physiques (faim, froid etc) et de ses besoins psychologiques (amour, réconfort…). Un lien très particulier se crée alors, l’enfant se tournant vers l’adulte dès qu’il a un besoin à satisfaire tandis que l’adulte est prêt à faire pour l’enfant toutes sortes de choses qu’il ne ferait pour personne d’autre (mettre les mains dans le caca, se lever 15 fois la nuit, vous voyez ce que je veux dire). Ce lien fera également que l’enfant suivra volontiers les directives données par l’adulte qui devient en quelque sorte sa boussole, son point de repère. Un bon lien d’attachement entre l’enfant et ses parents rend la parentalité facile, puisqu’il pousse les parents à se « sacrifier » pour leurs enfants (ou en tout cas rend les sacrifices plus doux) et pousse les enfants à obéir aux parents et à tout faire pour leur être agréable (mais si, mais si). Si vous voulez en savoir plus, vous avez l’article wikipedia (en anglais, le français est assez vide), et si vous voulez en savoir beaucoup plus, il y a ce livre : L’attachement. Concepts et applications, par Nicole et Antoine Guedeney (par contre j’avoue je ne l’ai pas lu).

Une bonne relation d’attachement est indispensable à la maturation psychologique d’un enfant : tant qu’il ne ressent pas de sécurité à ce niveau-là et craint de perdre l’objet de son attachement, toute son énergie sera dévouée à obtenir cette sécurité. Il est donc capital qu’il sente que ses parents l’aimeront et s’en occuperont quoi qu’il fasse, quoi qu’il soit. C’est de sentir cet amour inconditionnel qui va lui permettre d’exprimer sa vulnérabilité, elle-même indispensable à son développement psychologique. Tant qu’il ne peut pas transformer la frustration en tristesse (qui est une forme de vulnérabilité), il ne pourra pas la gérer. C’est aussi ce qui lui permettra de laisser s’exprimer des sentiments contradictoires (« j’ai très envie de jouer avec cette porcelaine Ming » et « je n’ai pas envie qu’on me gronde ») et ainsi de s’intégrer harmonieusement dans la société.

L’apport des auteurs à cette théorie -au demeurant relativement bien établie- est le suivant. Dans les sociétés occidentales modernes, les enfants ne s’attachent plus à leurs parents, mais à d’autres enfants. C’est notamment criant à l’école. Voyez un enfant qui tout à coup ne veut plus travailler, veut avoir les mêmes chaussettes Spiderman/le même ensemble jean slim-string que les copains/copines, devient insupportable et agressif avec ses parents/profs, passe toute sa soirée sur MSN/à envoyer des textos/sur Facebook avec ses copains et semble devenu imperméable à tout, carotte comme bâton (son langage se réduisant à « bof » et « j’m’en fous »). Ce sont les principaux symptômes de l’attachement à ses pairs (aux autres enfants). On dirait le portrait d’un ado mais en fait ça peut très bien commencer plus tôt, et même à l’adolescence, quand ce type de comportement s’exacerbe, il n’est pas vraiment normal.

En quoi est-ce gênant ? D’une part, l’attachement est bipolaire. C’est-à-dire qu’on ne peut avoir plusieurs figures d’attachement que si elles sont compatibles. Par exemple, la baby sitter ou les grands-parents sont compatibles avec les parents. Mais les parents ne sont pas compatibles avec Mattéo et Léa. Donc plus l’enfant s’attache à d’autres enfants, et plus il rejette les adultes en général et ses parents en particulier. Il devient agressif et n’a plus aucune intention de suivre une quelconque indication ou ordre venant de leur part. Déjà un premier problème pour les parents ainsi que pour les adultes encadrant l’enfant (profs, éducateurs…).

D’autre part, on a vu que l’enfant attendait de la figure d’attachement un amour inconditionnel pour pouvoir accomplir harmonieusement son développement psychologique. Ses copains sont totalement incapables de lui offrir cela. L’enfant alloue donc en vain toute son énergie à tenter de combler ce vide, énergie qu’il ne peut alors plus consacrer à sa maturation. De plus pour garder ces attachements éphémères, l’enfant doit se blinder contre sa vulnérabilité et ne jamais la laisser paraître. Il doit éteindre sa compasssion, sa tristesse, sa curiosité mais aussi sa joie. Il doit juste avoir l’air cool. Tout le temps. Pour être accepté il tente de ressembler aux autres et étouffe sa propre personnalité. Il ne peut donc pas connaître de maturation psychologique. Cela a également un retentissement important sur son comportement : tout le monde est d’accord pour dire qu’il est plus facile d’obtenir un comportement « acceptable » d’un enfant de 6 ans que d’un enfant de 2 ans. S’il reste bloqué à un stade de développement précoce, ses possibilités comportementales le sont aussi.

Pour les auteurs, un grand nombre des problèmes rencontrés par les parents actuellement vient de là. On se focalise sur le comportement des enfants alors qu’il faudrait commencer par réparer le lien d’attachement. Tant que ce lien n’est pas orienté vers un adulte (qui doit être prêt à en assumer l’immense responsabilité), celui-ci aura les plus grandes difficultés à orienter le comportement de l’enfant. Et toute l’autorité et les claques du monde n’y changeront pas grand chose (à moins vraiment de terroriser l’enfant mais qui voudrait cela ?). Les systèmes disciplinaires « classiques » (carotte et bâton en gros) ne marchent que dans le cadre d’un lien d’attachement fonctionnel.

Une bonne illustration de ce phénomène est à mon avis le problème des jeunes de banlieue (bon permettez-moi deux minutes de faire des grosses généralités pour vous faire passer l’idée, même si je suis tout à fait consciente que la réalité est plus complexe et nuancée). Lorsque les deux parents travaillent beaucoup et que les enfants vont de crèche en école en passant par la garderie dans des structures avec peu de moyens (et donc moins de personnel, qui plus est fréquemment renouvelé), où ils sont toute la journée avec d’autres enfants dans le même cas, la situation est très favorable à un attachement entre pairs. Ainsi cela entraîne la formation de bandes apparemment imperméables à la raison et la perte de l’autorité des parents. Le problème n’est donc pas l’interdiction faite aux parents de coller une bonne rouste (comme on peut l’entendre) mais le rétablissement d’un attachement vers les adultes.

Alors en pratique que faire ?

(à suivre… ici)