Posts Tagged ‘humour’

Les cinq étapes du deuil des nuits

mercredi, novembre 3rd, 2010

babysleep Réveil-matin (n.m.) : Invention servant à réveiller des adultes sans bébé.

Elizabeth Kübler-Ross ne le savait peut-être pas, mais sa description des cinq étapes du deuil s’applique parfaitement à une nuit typique d’un jeune parent :

  1. Choc et déni : cette courte phase du deuil survient lorsqu’on apprend la perte (moment où le parent est réveillé par un bruit suspicieux). C’est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes (à deux heures du matin le cerveau est bien trop ralenti pour produire des émotions). C’est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s’installe (comprendre : bébé hurle à pleins poumons et il va bien falloir faire quelque chose si on veut espérer dormir).
  2. Colère : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte (« Mais tu vas la fermer ta g… ! ») . La culpabilité peut s’installer dans certains cas. Période de questionnements (le parent passe mentalement en revue tous les avis et conseils plus ou moins contradictoires de son entourage et augmente la liste déjà longue des facteurs qui pourraient influencer le sommeil de bébé : alimentation, lumière, habits, literie, conjonction astrale…).
  3. Marchandage : phase faite de négociations, chantages… (à la fois entre parents « si tu te lèves cette fois je me lèverai la prochaine fois/ferai la vaisselle pendant 1 mois/**** (promesse sexuellement explicite ne pouvant être retranscrite sur un blog familial) », ou encore « si c’est moi qui me lève on ne fera pas de 2ème/3ème/4ème etc/tu peux te la mettre derrière l’oreille », mais aussi avec l’enfant, voire avec les puissances supérieures)
  4. Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse (doux euphémisme caractérisant l’état du parent quand le bébé qu’il a mis vingt minutes à rendormir s’est réveillé en hurlant dès qu’il a touché le matelas, sur lequel il a pourtant été déposé avec autant de délicatesse que s’il s’agissait d’un paquet de nitroglycérine pure), des remises en question (le parent ne comprend pas pourquoi ce foutu gosse ne fait rien comme écrit dans le bouquin annoncé comme miracle, alors que le parent lui a suivi toutes les instructions à la lettre), de la détresse (le parent envisage l’internement psychiatrique, où au moins on est assuré de dormir dix heures par nuit, voire la prison, mais finit généralement par se rappeler qu’il vaut toujours mieux être réveillé par Léo, 5 mois, 7 kg, que par Jo le Serpent, 30 ans, 90 kg, et qui a pris pour quinze ans). Les endeuillés dans cette phase ont parfois l’impression qu’ils ne termineront jamais leur deuil (ou à défaut que cette chienne de nuit ne finira jamais, car quand on est debout pour la quatrième fois à 2 heures du matin, le temps ne passe pas très vite) car ils ont vécu une grande gamme d’émotions (envie de le jeter par la fenêtre, envie de se jeter par la fenêtre, désappointement quant aux prix généralement pratiqués dans la vente de bébés, etc) et la tristesse est grande.
  5. Acceptation : Dernière étape du deuil où l’endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L’endeuillé peut encore vivre de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte (comprendre : le parent prend dix-sept cafés par jour pour donner le change au boulot, porte une épaisse couche d’anticerne et attend avec impatience de pouvoir réveiller un ado grincheux à l’aube un lendemain de cuite. Il réalise aussi qu’il est super bien entraîné pour le Vendée Globe. Mais il lui arrive encore de mordre quand il entend que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt).

Image : Il n’existe hélas pas plus de méthode miracle pour faire dormir les bébés que de méthode magique pour mincir durablement sans effort et sans régime…

Pourquoi allaiter (ou pas)

lundi, mars 22nd, 2010

0125child7 Je ne vais pas vous refaire l’article des nombreux bienfaits de l’allaitement maternel, tant pour le bébé que pour la mère. Tout le monde les a entendus (sinon faites un tour à la Leche League), et soit vous allaitez et ça ne sert à rien de vous convaincre, soit vous n’allaitez pas et vous allez trouver ça culpabilisant. Il me semble aussi que ce n’est pas forcément ce qui joue le plus dans la décision d’allaiter ou pas : c’est si intime, si personnel. Je crois que c’est plutôt une question d’envie, de plaisir. Ainsi je vous propose de partager sur un mode plus personnel les petits trucs qui me plaisent et aussi ceux qui m’agacent dans l’allaitement.

Pourquoi j’aime allaiter :

  • Ne pas avoir à me lever la nuit pour faire des biberons et pouvoir me rendormir en cours de tétée
  • Avoir une bonne excuse pour faire du shopping : personnellement entre acheter une robe d’allaitement et acheter un chauffe-biberon, y a pas photo
  • Dépenser 500 calories de plus par jour sans bouger mes fesses du canapé, et admirer les cuissots dodus et autres triples mentons en me disant que c’est toujours ça de moins pour ma cellulite
  • Kit mains libres (une main libre, voire deux avec le coussin d’allaitement ou un porte-bébé) : pendant la tétée je peux bouquiner, manger, glander sur l’iPhone, etc (d’ailleurs ce billet a été en partie écrit pendant une tétée)
  • Avoir une bonne excuse pour ne rien faire : « Ah non désolée je ne peux pas ……………*, j’ai le bébé au sein »
  • Avoir trouvé le bouton « mute » : quand Pouss2 grogne et s’agite et que je n’entends plus ma série préférée, hop au sein et silence (oui c’est très mal, il mettra des années de psychanalyse à s’en remettre)
  • Ne pas avoir à réfléchir : suivre les quantités prises au cours du temps, savoir si un biberon est encore bon, etc. Il demande et je suis disponible : au sein.
  • Ne pas avoir besoin de faire pipi (ou presque) : quel agréable contraste avec la fin de grossesse !

Pourquoi ça m’énerve :

  • Tout repose sur moi, alors que je vois la parentalité comme une aventure à deux. Et je je ne nous reconnais pas dans les clichés sur la fusion mère – enfant avec le père en tiers séparateur ; pour moi les deux parents sont différents mais ont la même « importance » pour l’enfant (pas la mère à la place du Soleil et le père quelque part en orbite autour de Pluton).
  • Après neuf mois d’abstinence, je veux boire ET me resservir.
  • Un bébé qui s’énerve sur son biberon, c’est un peu agaçant. Un bébé qui s’énerve au sein : AAAAAÏÏÏEEEEE ! (j’appréhende l’arrivée des dents…).
  • J’ai parfois l’impression d’être une paire de seins sur pattes plus qu’une personne pour mon bébé et que toute tentative de câlin finit inévitablement par une tétée (or je préfère les câlins aux tétées, moi).
  • En lieu et place de seins j’ai une paire de pastèques qui ne rentre dans RIEN.
  • Les grosses fuites de lait : pas très fréquentes mais totalement imprévisibles et rien ne les arrête, trop glamour. Sans parler des montées de lait inopportunes, à croire que mes seins mènent une vie indépendante de la mienne.

Et vous ? Bien sûr ça marche aussi avec le biberon…

* remplir en fonction de la situation, par exemple, changer la couche pleine de caca du grand, faire la vaisselle…

Image : J’adore ce mode d’emploi imagé du bébé

La poule pondeuse s’habille

mardi, février 16th, 2010

affiche_Pyjama_party_2003_3 L’autre jour en lisant mon Courrier international (oui je sais, ça la pète mais il faut bien que je me donne une contenance intellectuelle entre deux tomes de la série des Sookie Stackhouse) je suis tombée sur cette brève :

L’accès au supermarché Tesco de St Mellons, à Cardiff, est désormais interdit aux clients en pyjama ou en chemise de nuit. “Ils vont perdre leur clientèle”, estime Elaine Carmody. La jeune femme, éconduite par un vigile, juge cette mesure “ridicule”. Avec deux enfants, estime-t-elle, “on n’a pas le temps de se pomponner”. A Belfast, voilà déjà deux ans que le directeur de l’école primaire St Matthews a décidé de sévir. Accompagner ses enfants en pyjama est un “manque de respect pour l’établissement” et un “mauvais exemple” pour les élèves, a-t-il déclaré dans une note épinglant la “cinquantaine de mères” coutumières du fait.

Suis-je la seule à halluciner ? Je suis moi-même mère de deux enfants en bas âge et je ne suis encore jamais sortie en pyjama (de toute façon je ne porte pas de pyjama…). Par contre il n’est pas exclu qu’un certain Pouss1 sorte en pyjama si la phase du « Non non non non » ne passe pas rapidement…

Le meilleur matelas du monde

lundi, janvier 11th, 2010

cododo_papa Aujourd’hui, à 41 SA – 1 jour, j’avoue ne pas être d’humeur à disserter longuement, aussi je me contenterai de vous signaler cette petite vidéo (malheureusement pas réussi à l’intégrer directement à la page), vue chez les Z’imparfaites. Pour ceux et celles qui sont au boulot, vous pouvez regarder sans le son.

J’avoue que ça me pose quelques questions : Qui a dit que les pères ne pouvaient pas être maternants ? Quel parent ne s’est pas un jour retrouvé dans une situation du même type ? Où trouve-t-on un lit à barreaux de taille et de résistance suffisantes pour ce genre d’exercice (clairement même en n’étant pas enceinte il n’y a pas moyen que je tente le coup dans le nôtre) ? Pourquoi y a-t-il une caméra pour filmer la scène ? Y a-t-il beaucoup d’autres familles qui filment le coucher des enfants ?  (à ces dernières questions je dois répondre que même si la scène est « montée » elle est tellement criante de réalisme que ça n’enlève rien à sa saveur…).

Sinon, comme j’espère ne pas avoir le temps de bloguer cette semaine, je vous engage à aller faire un tour chez les Parents durables qui ont préparé tout un dossier prometteur sur l’éducation respectueuse.

Photo : Flickr

Le Poussin de Schrödinger

mercredi, décembre 30th, 2009

poussinchat Attention les amis ça va voler haut aujourd’hui, mon neurone unique de fin de grossesse a surchauffé et nous allons parler physique quantique. Non ce n’est pas une blague. Depuis le temps que j’observais le non respect total du Poussin pour les lois classiques de la physique, de la thermodynamique, de la physiologie et de la puériculture classiques, je commençais à me douter qu’il était plutôt un objet quantique. Mais ce n’est plus une simple intuition : je le prouve.

Un des grands principes de la physique quantique c’est qu’on n’est jamais sûr exactement de ce que fait un objet à un moment donné, et que si on l’observe pour avoir la réponse on perturbe cet objet et donc l’expérience est par nature biaisée, puisqu’on ne sait pas si l’objet était déjà dans cet état ou si c’est l’observation qui l’y a mis. Donc on ne sait pas dans quel état est l’objet. Et tant qu’on n’a pas fait de mesure, on considère qu’il est dans plusieurs états à la fois.

Un physicien réputé (il est quand même prix Nobel), répondant au doux nom d’Erwin Schrödinger, avait proposé une expérience avec un chat dans une boîte noire, qui pouvait être empoisonné selon l’état d’un atome radioactif (désintégré ou pas). Tant qu’on n’ouvre pas la boîte pour observer le chat, on ne sait pas si l’atome s’est désintégré ou pas et si le chat est mort ou vivant. Du coup le chat est considéré comme mort ET vivant à la fois. Je précise que notre ami Erwin a imaginé son expérience en 1935, bien avant Brigitte Bardot. Ceci dit que les amis des animaux et des chats se rassurent, elle n’a à ma connaissance jamais été mise en œuvre. Tout cela est expliqué avec beaucoup de détails ici et par exemple.

Venons en maintenant au Poussin. Scène typique du week-end : le Poussin se réveille trop tôt et ses parents lui suggèrent avec toute la délicatesse et la subtilité dont ils sont capables à une heure aussi indue d’aller se recoucher. Finalement il retourne dans sa chambre et après quelque temps on n’entend plus de bruit. Dort-il ? Ne dort-il pas ? On n’en sait rien. Et si on va voir, on va peut-être le réveiller et donc perturber son état. Donc le Poussin est endormi et éveillé à la fois. Il est quantique. Bon l’important c’est surtout qu’on a pu faire la grasse matinée.

(et puis sinon joyeuses fêtes à tous !)

Quand partir à la maternité

mardi, décembre 22nd, 2009

JustinChambers_DrKarev Autant le dire tout de suite, cet article ne concernent pas vraiment celles qui ont le projet d’accoucher chez elles. Mais comme elles ne représentent qu’environ 1% des accouchements en France, on peut en déduire qu’il reste donc un nombre non négligeable de femmes enceintes (et de futurs pères) qui se posent cette question.

Il y a en gros deux raisons d’aller à la maternité (hors des rendez-vous) :

  • pour accoucher
  • parce qu’on suspecte un problème pour l’enfant et/ou pour la mère

Pour le deuxième cas, les principaux signes d’alerte sont :

  • fièvre (supérieure à 38.5°C)
  • pertes de sang : il faut savoir cependant que le col de l’utérus étant très irrigué et plus fragile pendant la grossesse il n’est pas inquiétant d’avoir des pertes légères de sang frais après un examen, un rapport ou encore une bonne série de contractions.
  • pas de mouvement du bébé pendant 24 heures
  • contractions fréquentes et prolongées et/ou perte de liquide amniotique avant 37 semaines d’aménorrhée (bon pas de panique si on est à 36 SA et 4 jours…) : un début de travail prématuré doit conduire fissa à la maternité, où on pourra essayer de l’arrêter ou au moins de le retarder, le temps d’injecter des corticoïdes afin d’accélérer la maturation des poumons du bébé.

Il me semble aussi que les femmes enceintes, au fur et à mesure que le bébé grandit, ainsi qu’au fil des grossesses, développent une connaissance intuitive de leur bébé ; à mon avis il ne faut pas hésiter à consulter en urgence si on a vraiment le sentiment que quelque chose ne va pas.

Parlons maintenant du cas le plus général et le plus joyeux (c’est Noël après tout) : un bébé qui va bien, qui est à terme et qui a décidé de faire plus ample connaissance avec ses parents. On ne parlera pas ici des grossesses pathologiques pour lesquelles les recommandations sont à voir au cas par cas avec l’équipe médicale.

Rappelons déjà que les deux signes qui montrent que le travail se lance sont des contractions régulières et/ou la rupture de la poche des eaux. On dit de façon classique qu’il faut partir à la maternité dès qu’on perd du liquide amniotique (rupture franche ou fissure de la poche) ou quand on a des contractions toutes les 5 minutes depuis 2 heures pour un premier bébé (1 heure pour les suivants). Cependant il me semble qu’en fonction d’un certain nombre de paramètres, une femme aura intérêt à partir plus vite ou au contraire plus tard. La distance de la maternité, la garde éventuelle des aînés, le souhait d’une naissance physiologique ou d’avoir une péridurale aussi vite que possible, le rang de naissance (les accouchements sont censés être de plus en plus rapides, même si cela peut se rallonger après quelques enfants -le nombre exact étant sujet à débat et hautement dépendant de la femme) sont autant de facteurs qui doivent vous conduire à tempérer ces indications, à la hausse ou à la baisse.

Concernant la perte des eaux, on demande de venir rapidement à la maternité à cause du risque infectieux (le fœtus n’étant plus protégé par la membrane hermétique) ; ceci est cependant tempéré par les partisans de la naissance physiologique qui suggèrent qu’il y a plus de pathogènes à l’hôpital que chez soi et craignent les infections nosocomiales. Quelle que soit votre décision dans ce cas, surveillez la couleur et la consistance du liquide : s’il se teinte ou perd son aspect transparent et fluide partez rapidement. Ceci dit la rupture prématurée des membranes à terme (en français : quand on perd les eaux avant d’avoir des contractions) ne concerne qu’environ 10% des accouchements (même si dans les films cette proportion monte à environ 75%). Par contre, si vous perdez les eaux alors que les contractions ont déjà bien commencé il ne faut plus traîner car la naissance risque d’arriver assez vite. Et une fois la poche des eaux rompue il est fortement déconseillé d’aller à la maternité à pied (risque notamment de procidence du cordon). Si vous n’avez pas de voiture, sachez que la Sécu vous remboursera un trajet en ambulance ; les pompiers et le SAMU sont « gratuits » mais ils vont à la maternité la plus proche, qui n’est pas forcément celle où vous êtes inscrite.

Un écueil à repérer : le faux travail (ou pré-travail selon la façon dont on voit les choses), qui consiste en des contractions dites inefficaces car elles n’agissent pas sur le col, même si elles sont aussi douloureuses que des contractions de travail. Le test généralement recommandé consiste à prendre un bain chaud et/ou quelques Spasfon, en comprimés solubles ou en suppositoires (voir la posologie avec votre praticien habituel) : si ça s’arrête vous pouvez rester au chaud. Attention aussi à la perte du bouchon muqueux qui n’est pas en soi un signe d’accouchement imminent (ce sont des pertes visqueuses d’une délicate couleur marronnasse, un vrai poème). Cependant quand il fait chaud il peut être quasi liquide et ainsi se confondre avec du liquide amniotique. En cas de doute, la maternité doit normalement vous avoir donné le téléphone des salles de naissance où vous pouvez joindre une sage-femme de garde 24 heures sur 24 (sinon n’hésitez pas à le demander à la dernière consultation).

Enfin si malgré tout vous accouchez de façon impromptue chez vous ou en route, sachez que ces accouchements ultra-rapides sont généralement sans problème. Contrairement à ce qu’on voit dans les films, il n’y a généralement pas d’urgence à couper le cordon, prenez le temps de reprendre vos esprits. Si vous êtes chez vous et que tout se passe bien (bébé a l’air à peu près en forme, vous ne pissez pas le sang…), j’aurais tendance à vous suggérer d’appeler une sage-femme libérale pour venir évaluer la situation plutôt que les pompiers qui n’y connaissent souvent pas grand chose ; même s’ils sont grands beaux et musclés ce n’est généralement pas le moment où on veut en voir débarquer cinq dans son salon. Et pour information, le lieu officiel de la naissance (pour l’Etat civil) n’est pas l’endroit où le bébé est sorti mais celui où a eu lieu la délivrance (expulsion du placenta et des membranes).

Je vous ai préparé avec tout le sérieux et la rigueur scientifique qui me caractérisent un petit questionnaire pour vous aider.

A quelle distance êtes-vous de la maternité et quelles sont les conditions de trafic ?

a. J’habite à 3 minutes à pied.

b. Je suis à 20 minutes de voiture quand ça roule mais aux heures de pointe ça peut prendre 1h30.

c. Il y en a pour deux heures de route de montagne, certains cols seront peut-être fermés à cause de la neige, et la voiture démarre une fois sur deux.

d. La réponse d.

Quelle est votre situation familiale ?

a. C’est mon premier enfant et le papa a arrêté de travailler depuis 1 mois juste pour s’occuper de moi.

b. C’est mon deuxième enfant, il faut que je fasse venir quelqu’un pour le garder et le père travaille à 1 heure de chez nous.

c. C’est mon cinquième enfant, il faut que je dépose les aînés chez ma mère (qui ne conduit pas) à une heure de chez moi après être allée tous les chercher dans quatre écoles/crèches différentes et le père en a pour 3 heures à nous rejoindre.

d. La réponse d.

Quel est votre position sur la péridurale ?

a. Si quelqu’un s’approche avec une aiguille, je mords.

b. Je voudrais essayer sans ou au moins l’avoir le plus tard possible.

c. Peut-on l’avoir avant le début des contractions ?

d. La réponse d.

Comment s’est déroulée votre grossesse ?

a. C’est quoi une contraction ? ça veut dire quoi « col long, fermé, postérieur et tonique » ?

b. Cela fait un mois que j’ai régulièrement des contractions et on m’a dit que mon col était ramolli et un peu ouvert (un ou deux doigts).

c. Cela fait trois mois que je suis allongée/que je fais le poirier et que je prends des médicaments pour menace d’accouchement prématuré, il paraît qu’on voit déjà les cheveux.

d. La réponse d.

Comment voyez-vous votre maternité ?

a. Je veux y passer le moins de temps possible, l’odeur d’hôpital me donne la nausée et tous ces gens en blouse font sûrement partie du CMCM (Complot Mondial Contre Moi).

b. Je trouve le personnel plutôt sympa et j’adore la déco des salles de pré-travail.

c. C’est là que je me sens en sécurité : d’ailleurs si je pouvais j’habiterais dans un hôpital, c’est tellement plus prudent.

d. La réponse d.

Avez-vous déjà accouché ? Si oui combien de temps ont duré vos premiers accouchements ?

a. 72 heures sans compter les 15 jours de « faux » travail.

b. Entre 6 et 10 heures.

c. J’ai accouché au restaurant/sur le trottoir/à la Poste.

d. La réponse d.

Vous avez répondu à toutes les questions ? Passons donc aux résultats…

Si vous avez une majorité de a, vous pouvez probablement attendre d’avoir envie de pousser pour vous mettre en route.

Si vous avez une majorité de b, bonne chance pour savoir quand partir, vous avez à peu près autant de probabilité d’arriver beaucoup trop tôt que d’accoucher en route.

Si vous avez une majorité de c, allez à la maternité à 37 SA pour vous faire déclencher.

Si vous avez une majorité de d, vous devez arrêter de regarder cette vidéo en boucle.

Photo : C’est peut-être lui qui vous attend à la maternité (Joyeux Noël Clemys !).

True break

mardi, décembre 15th, 2009

Non non je n’ai pas (encore) accouché, l’Oeuf reste au chaud faire du lard (et s’il continue à marcher sur les traces de son frère on a encore le temps). La raison de mon relatif silence ces jours-ci, c’est que je passe une bonne partie de mon temps libre avec lui

compton

lui

sammerlotte

et lui

jason-stackhouse-ryan-kwanten

Si vous aussi vous voulez faire connaissance avec ces messieurs, vous n’avez plus qu’à vous procurer les DVD de la série True Blood par les moyens de votre choix (si je peux achever de vous convaincre sachez qu’on les voit nus tous les trois…). Quant à moi il me reste à blâmer les hormones de fin de grossesse pour mon indécrottable esprit midinette allié au SNU qui m’empêchent de me concentrer sur tous les sujets passionnants dont je voulais vous parler. Et hélas aucun des trois n’exerce de près ou de loin une profession médicale…

Evolution du style parental

vendredi, octobre 16th, 2009

evolutionJe ne résiste pas à vous faire passer cette petite comparaison de la parentalité au fur et à mesure que la famille s’agrandit, trouvée ce matin chez les Z’imparfaites.

Les vêtements de maternité:

1er bébé : Vous portez vos vêtements de maternité dès que votre docteur vous confirme que vous êtes enceinte.

2e bébé : Vous portez vos vêtements réguliers le plus longtemps possible.

3e bébé : Vos vêtements de maternité SONT vos vêtements réguliers.

La préparation à l’accouchement:

1er bébé : Vous pratiquez vos respirations religieusement.

2e bébé : Vous ne vous en faites pas, car vous savez que, la première fois, les respirations n’ont servi à rien.

3e bébé : Vous demandez une péridurale au huitième mois.

Les vêtements de bébé:

1er bébé : Vous lavez tous les vêtements du nouveau-né à venir, vous agencez les couleurs et vous placez le tout, soigneusement plié, dans sa petite commode.

2e bébé :Vous vérifiez que les vêtements sont propres et vous jetez les vêtements qui ont des tâches foncées.

3e bébé : Les garçons peuvent porter du rose, n’est-ce pas ?

Les soucis de bébé:

1er bébé : Au premier signe de détresse (un son, une grimace), vous le prenez immédiatement dans vos bras.

2e bébé : Vous prenez l’enfant seulement si ses pleurs risquent de réveiller le petit dernier.

3e bébé : Vous enseignez à votre garçon de trois ans comment remonter le mécanisme de la balançoire automatique.

La tétine de bébé:

1er bébé : Si la tétine tombe par terre, vous la rangez jusqu’à ce que vous soyez à la maison pour la nettoyer et la stériliser.

2e bébé : Quand la tétine tombe par terre, vous la nettoyez sommairement avec le jus du biberon du bébé.

3e bébé : Vous l’essuyez sur votre manche et vous la lui redonnez.

Les couches de bébé:

1er bébé : Vous changez la couche du bébé toutes les heures, que ce soit nécessaire ou pas.

2e bébé : Vous changez la couche toutes les deux ou trois heures, au besoin.

3e bébé : Vous essayez de la changer avant que l’on se plaigne de l’odeur ou que la couche lui tombe sur les genoux, par le poids.

Les activités de bébé:

1er bébé : Vous amenez le bébé à la gymnastique pour bébé, les balançoires de bébé, les zoos pour bébés, les films pour bébés et aux lectures de contes pour bébés.

2e bébé : Vous amenez votre bébé à la gymnastique pour bébés.

3e bébé : Vous amenez votre bébé au supermarché et au pressing.

Les sorties sans bébé:

1er bébé : La première fois que vous faites garder votre bébé, vous appelez à la maison au moins cinq fois dans la soirée.

2e bébé : Juste avant de quitter la maison, vous vous souvenez de laisser un numéro pour vous rejoindre.

3e bébé : Vous laissez comme instructions à la baby-sitter de vous contacter seulement si ça saigne.

À la maison avec bébé:

1er bébé : Vous passez une bonne partie de la journée seulement à contempler votre bébé.

2e bébé : Vous passez un peu de temps de votre journée à vous assurer que le plus vieux ne pince pas, ne frappe pas et n’étrangle pas le petit dernier.

3e bébé : Vous passez une partie de la journée à vous cacher des enfants.

Et si bébé avale une pièce de monnaie:

1er enfant : Quand votre premier enfant avale une pièce de monnaie, vous vous rendez immédiatement à l’hôpital et demandez qu’on lui fasse une radio.

2e enfant : Quand votre deuxième enfant avale une pièce, vous observez attentivement pour vous assurer qu’elle est bien passée.

3e enfant : Quand votre troisième enfant avale une pièce, vous la déduisez de son argent de poche.

Pour limiter les accusations de blogueuse feignasse plagiaire, j’ai dé-québequisé certaines expressions (mais vous pourrez faire la comparaison sur le site des Z’imparfaites) et je vous en propose une supplémentaire de mon crû :

L’alimentation de bébé:

1er bébé : Jusqu’à ses 18 mois vous le nourrissez exclusivement de purées vapeur maison.

2e bébé : Ou il mange ce qu’il y a table, ou il prend un biberon/une tétée.

3e bébé : Vous tentez simplement de vérifier que l’aîné ne le gave pas de cacahouètes à trois mois.

N’hésitez pas à proposer les vôtres en commentaires. Et enfin je ne sais pas s’il faut que je m’auto-dénonce à l’ASE mais à 1,6 enfants (deux dont un plus petit que l’autre, comme dirait Desproges) je fais déjà un certain nombre de choses estampillées « 3e bébé »…

(Image : l’évolution de la femme, petit clin d’oeil à notre ami Karl)

Le Flanby

mercredi, septembre 2nd, 2009

Au cas où vous ne l’auriez pas encore vue, cette petite vidéo qui circule sur le net (vue chez Papa anonyme par exemple) et qui nous a bien fait rire avec le Coq :

Pour le moment la Fédération Française des Gobeurs de Flanby n’a fait aucun commentaire.

J’ai explication (bis)

vendredi, juillet 31st, 2009

A tous ceux et celles qui se demandent comment le pauvre Bambi a pu survivre après la mort de sa mômman (parce que bon, on peut pas vraiment compter sur Panpan pour lui donner ses mammelles), voici la réponse :

fawnfeeder2-ebay-285x300

A part ça je pars en vacances lundi mais avec la 3G, alors je serai dans les parages, même si je ne donne aucune garantie sur le rythme de publication des articles.

(Photo : ebay, via Strollerderby)