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La crèche

mercredi, novembre 30th, 2011

En cette saison de crèche, parlons aujourd’hui des modes de gardes collectifs. « La crèche » recouvre en effet plusieurs types de structures :

  • les crèches publiques, généralement municipales ou départementales
  • les crèches d’entreprise (ou interentreprises), encore rares
  • les crèches associatives
  • les crèches privées (à but lucratif)
  • les crèches parentales (gérées par les parents et où il faut donc mettre la main à la pâte)
  • les microcrèches (avec 10 enfants ou moins)
  • les crèches familiales (voir le billet sur les assistantes maternelles)

Sans parler des halte-garderies, qui proposent un accueil à temps partiel des enfants, parfois dans des structures à part, parfois au sein des crèches, ou des jardins d’enfant, dont on a beaucoup parlé au moment de leur récente création mais personnellement je n’en ai pas vu ni ne connais quelqu’un qui y mette son enfant… N’hésitez pas si c’est votre cas en commentaire !

L’encadrement des enfants y est assuré par des personnes ayant obtenu l’un de ces trois diplômes :

  • éducateur/trice de jeunes enfants
  • infirmier-e en puériculture puéricultrice
  • auxiliaire de puériculture

On y trouve également du personnel de soutien : secrétaire, cuisinier-e, linger-e, personnel de ménage… ainsi qu’à temps partiel un médecin et un psychologue. Ajout suite à commentaire : jusqu’à 25% du personnel peut avoir un CAP petite enfance voire ne pas avoir de diplôme en lien avec la petite enfance.

Quels sont les avantages de la crèche (et des structures collectives en général) ?

  • La confiance : avec la présence permanente d’une équipe, les dérapages d’une personne sont peu probables
  • L’aménagement : tout l’espace a été généralement conçu pour les enfants, qui peuvent donner libre cours à leur soif d’exploration sans être confrontés à des interdits incessants
  • L’équipement : tout est prévu pour que les enfants passent un bon moment et ne s’ennuient pas, que ce soient les transats, chaises hautes etc, mais aussi les jeux et activités d’éveil. En outre les éducateurs-trices de jeunes enfants sont là pour préparer des activités d’éveil parfaitement adaptées au niveau de développement des petits.
  • La rigueur : en général les normes d’hygiène sont plus strictes que pour une personne seule, sans compter que les repas sont souvent planifiés au plus près des recommandations en vigueur.
  • Les autres enfants : en particulier la dernière année (vers deux ans) où les enfants sont plus intéressés à jouer ensemble.
  • Gestion administrative légère (sauf si vous êtes en crèche parentale) : pas de bulletin de paie, pas de gestion du personnel (maladie, congé maternité…). Par contre dans les structures publiques il y a régulièrement des grèves.
  • Faible coût pour les personnes à bas revenu (c’est le plus souvent indexé sur le quotient familial donc peu intéressant financièrement si vous avez un revenu plutôt élevé, d’autant plus que la crèche n’ouvre en théorie pas le droit au complément de libre choix du mode de garde de la PAJE). Les sommes dépensées donnent droit à un crédit d’impôt (plafonné à 2300€ de dépenses par enfant soit 1150€ de crédit d’impôt).

Evidemment il y a aussi des inconvénients :

  • Une équipe qui tourne : cela n’est pas optimal pour l’enfant qui a besoin de repères et de figures d’attachement stables (cependant les crèches tentent généralement de limiter cela avec un système de référentes notamment). Et il y a généralement des personnes avec lesquelles vous accrochez plus ou moins.
  • Les maladies : la crèche est un véritable incubateur où votre enfant pourra attraper les maladies des copains mais sera cependant exclu le jour où il voudra en refiler à son tour. En outre vous serez fortement incités à consulter au moindre pet de travers sous peine d’exclusion (j’ai du insister lourdement pour que les trois crottes d’oeil de Pouss2 ne soient pas directement classées en conjonctivite). En bref, la crèche est un peu la pelle qui creuse le trou de la sécu. Vous avez intérêt à disposer de jours enfant malade. Voir aussi cet ancien billet sur les règles d’éviction de la collectivité.
  • Les horaires : pas toujours compatibles avec les vôtres, même si certaines crèches tentent de s’adapter aux horaires atypiques. Il vaut mieux avoir une certaine flexibilité (ou un mode de garde secondaire : nounou, grand-parent ou autre -ici nous avons une nounou à domicile à partir de 16h30, puisque la crèche ferme à 18h15).
  • Les autres enfants : leur nombre est souvent trop important pour de si jeunes enfants, qui au mieux arrivent à jouer un peu à deux ou trois. En outre le ratio adulte-enfant n’est pas toujours très favorable (1 adulte pour 8 enfants, modulé en fonction des âges : 1 sur 5 pour ceux qui ne marchent pas). Et il faut arrêter avec le mythe qui veut que la socialisation passe par la fréquentation d’un grand nombre d’enfants : ce sont les adultes les principaux « socialisateurs », les enfants ne pouvant par essence pas s’apprendre mutuellement quelque chose qu’ils ne maîtrisent pas.
  • Une certaine rigidité dans la prise en charge : cela dépend beaucoup des structures, mais ce sera plus ou moins facile (voire impossible) si vous voulez que votre enfant boive votre lait (et de façon générale suive un régime alimentaire particulier hors allergie avérée médicalement) ou porte des couches lavables (ici après un an où Pouss2 arrivait en lavables -la crèche fournit les couches dans la journée- on nous a demandé de l’emmener en jetable car trop compliqué de le changer systématiquement avant midi !). Le nombre d’enfants à gérer fait que le personnel n’a pas toujours la possibilité d’accompagner les enfants dans le sommeil ou de les porter à la demande (j’ai été cependant très agréablement surprise par la nôtre qui est très en pointe sur ces sujets). Et par exemple dans notre crèche les bébés (la première année) profitent peu du jardin car étant à l’étage il est compliqué de les descendre et de les remonter.
  • Et bien sûr le manque de places : il est notoirement difficile de bénéficier du précieux sésame. Renseignez-vous bien car selon les lieux et les structures vous pourrez postuler plus ou moins tôt (à Paris par exemple c’est à partir de 6 mois de grossesse).

En outre, chaque type de structure aura des avantages et des inconvénients propres. Ainsi on parle beaucoup des crèches d’entreprise ; pour ma part même si ma boîte en ouvrait une je n’y demanderais pas de place. En effet, d’une part je me vois mal imposer à mon fils quasi deux heures de transport quotidiennes, dans le métro aux heures de pointe, et d’autre part je ne travaille pas toujours au bureau (réunions, séminaires, déplacements…) : que faire dans ce cas, d’autant plus que le boulot du Coq est géographiquement diamétralement opposé ? Evidemment je ne doute pas qu’il y ait des familles pour qui cela fonctionne(rait) parfaitement mais qu’on ne présente pas cela comme LA solution au problème des places en crèche (et des modes de garde de façon générale).

Pour finir un petit mot sur les halte-garderies. Elles ont vocation à n’offrir qu’un accueil à temps partiel, pour les enfants gardés à la maison (que ce soit par un de leurs parents ou par une autre personne) ou par une assistante maternelle. Là encore l’offre est assez inégale selon les endroits. J’ai testé pendant mon congé parental pour Pouss1 (qui n’avait pas tout à fait trois ans), la structure était super pour lui et totalement pas pratique pour moi. Il n’était pris que pour des créneaux de trois heures max (sachant que c’était à un bon 1/4h à pied de chez nous… sans compter le temps de préparer les enfants pour partir), pas de sieste possible l’après-midi. Et je ne pouvais réserver les créneaux qu’une semaine avant. Autant vous dire que le ratio temps gagné sur énergie dépensée ne m’était pas très favorable. Cependant il existe une myriade de possibilités différentes selon les structures. Il me semble essentiel de ne pas négliger le développement de ce type d’accueil, pour soulager les parents en congé parental et faciliter la recherche d’emploi (ou la création d’entreprise, ou toute autre forme d’activité extra-familiale). L’idéal étant de pouvoir à la fois bénéficier de créneaux fixes autour desquels s’organiser mais aussi de jokers en cas d’imprévu. Quand on a plusieurs enfants, la possibilité de ne pas devoir aller toujours partout avec l’ensemble de la marmaille est assez appréciable.

(Ce billet fait partie du dossier sur les modes de garde ; voir ici celui sur les assistantes maternelles)

Image : La crèche, c’est comme Vegas : Ce qui se passe à la crèche reste à la crèche…

Les modes de garde

dimanche, novembre 20th, 2011

Ou pour citer Laurent Fabius : « Qui va garder les enfants ? »

D’abord que les choses soient claires, je ne pense pas qu’il y ait un mode de garde idéal dans l’absolu, même s’il y a sans doute un mode de garde idéal pour une situation donnée. Et il y a bien sûr le principe de réalité : rares sont les familles ayant accès à tous les modes de garde, que ce soit par une offre déficiente ou par difficulté financière. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour définir le bon mode de garde, tant du côté de l’enfant (âge, personnalité, antécédents médicaux…) que de celui des parents (horaires et lieu de travail, préférences…). Une illustration de ces facteurs avec un témoignage anonyme de la Poule P., blogueuse :

Notre premier enfant, P1, a été gardé dès ses 3 mois 1/2, c’est un enfant qui a toujours mis du temps à accorder sa confiance, et nous habitions dans un quartier où il était quasiment impossible d’avoir une place en crèche et où il y avait bien une dizaine d’assistantes maternelles à moins de 10 minutes à pied de chez nous. C’est donc cette dernière option que nous avons retenue. Pour notre deuxième enfant, P2, j’ai pris six mois de congé parental, il avait donc 8 mois lorsque j’ai repris le travail. Il a toujours été très extraverti ; en outre nous habitons maintenant à 50 mètres d’une crèche (où nous avons obtenu une place) et à 10 minutes de l’assistante maternelle la plus proche. Il va donc à la crèche. A noter que nous avons également une nounou qui prend les enfants à 16h30 et s’en occupe chez nous jusqu’à 19 h (sinon la crèche fermant à 18h15 est incompatible avec nos horaires de travail habituels).

Comme vous pouvez le voir, j’ai donc testé les principaux modes de garde existants (damned, grillée, vous m’avez reconnue !). J’ai même testé le congé parental et la halte-garderie. Je vous propose donc un petit dossier en plusieurs épisodes pour évoquer ces différentes possibilités.

Par ailleurs, la question des modes de garde pose inévitablement celle du travail parental et en particulier maternel. Vaste question, donnant lieu à des débats à côté desquels les négociations israélo-palestiniennes font figure de petits poneys jouant aux bisounours. Ici il ne sera pas question de se prononcer en faveur de l’un ou de l’autre, mais plutôt de souhaiter (on peut toujours rêver) que de plus en plus ce soit une vraie affaire de choix et pas seulement une situation subie (que ce soit un parent en congé parental faute de mode de garde ou un parent qui ne peut rester auprès de son enfant par sa situation financière). Je pense en plus qu’au-delà de l’opposition caricaturale entre la mère workaholic qui voit ses enfants une fois par semaine et la mère au foyer qui n’a jamais eu d’emploi rémunéré et n’a pas l’intention d’en avoir, extrêmes bien peu fréquents actuellement, il y a tout un panel de possibilités pour les couples (mais oui, ça n’est pas que le problème des mères !), entre les temps partiels, les congés parentaux (de quelques mois à quelques années), le télé-travail, la création d’entreprise, la réorientation, et ce tant pour l’homme que pour la femme.

Pour pacifier un peu le débat, je voudrais vous citer l’étude NICHD conduite aux Etats-Unis sur plus de 1000 enfants depuis 1991 (encore en cours !), elle-même reprise dans le rapport Tabarot sur le développement de l’offre d’accueil de la petite enfance (que je vous invite à lire). Il faut tout de même savoir que les Etats-Unis sont à peu près le seul pays occidental à ne pas offrir de congé maternité obligatoire, c’est-à-dire qu’à moins d’un arrangement spécifique dans l’entreprise les mères sont supposées reprendre le travail immédiatement, ce qui pose un cadre pour partie différent du nôtre. Que nous dit le petit prospectus récapitulatif à destination des parents (traduction par moi-même, à feuilleter si vous lisez l’anglais) ?

Children who were cared for exclusively by their mothers did not develop differently than those who were also cared for by others.

Les enfants qui ont été exclusivement gardés par leurs mères ne se sont pas développés de façon différente de ceux qui ont également été gardés par d’autres.

Et encore :

Parent and family characteristics were more strongly linked to child development than were child care features.

Les caractéristiques parentales et familiales étaient plus fortement liées au développement de l’enfant que l’étaient les caractéristiques du mode de garde.

L’étude nous donne également des critères de définition d’un mode de garde de bonne qualité :

  • Adult-to-child ratio—How many children is each adult taking care of? in general, the lower the number of children an adult is caring for, the better the observed quality of that care and the better the children’s developmental outcomes.
  • Nombres d’enfants par adulte- De combien d’enfants s’occupe chaque adulte ? En général, plus le nombre d’enfants dont un adulte doit s’occuper est faible, meilleure est la qualité du mode de garde et meilleur est le développement de l’enfant.
  • Group size—How many children are in the child’s classroom or group? Smaller groups are associated with better observed quality of care.
  • Taille du groupe- Combien d’enfants y a-t-il dans le groupe ou la classe de l’enfant ? De plus petits groupes sont associés à une meilleure qualité effective du mode de garde.
  • Caregiver’s education level—Did the caregiver complete high school? college?  Graduate school? Higher caregiver education predicts higher quality of observed care and better developmental outcomes for children.
  • Niveau d’éducation de l’adulte- L’adulte a-t-il le bac ? Des études supérieures ? Un bac +5 ou plus ? Plus l’adulte a fait d’études et meilleurs sont la qualité du mode de garde et le développement des enfants.

Mais l’impact de cette qualité reste limité :

Children who receive higher quality care show slightly more positive outcomes than do those in lower quality care.

Les enfants qui bénéficient d’un mode de garde de haute qualité montrent des résultats légèrement plus positifs que ceux dont le mode de garde est de moins bonne qualité.

Quel temps passé en garde ?

The amount of time that children spend in child care from infancy through age 4½ is not related to their cognitive outcomes prior to school entry.  Children who spend many hours in child care, however, show somewhat more behavior problems and more episodes of minor illness than those in fewer hours of child care.

Le temps passé en garde par les enfants depuis leur premiers mois jusqu’à 4 ans 1/2 (aux Etats-Unis l’école maternelle n’est pas organisée comme en France : pas systématique et commence plus tard) n’est pas liée à leurs résultats cognitifs à l’entrée à l’école. Les enfants qui passent de nombreuses heures en garde, cependant, montrent un peu plus de problèmes comportementaux et plus d’épisodes de maladies bénignes que ceux y passant moins d’heures.

Garde collective ou individuelle ?

Center-based child care is associated with both positive and negative effects.  This type of care is linked to better cognitive development through age 4½ and to more positive social behaviors through age 3. But, center-based and large-group settings are also associated with more problem behavior just before and just after school entry. These types of care are also linked to more ear infections and upper respiratory and stomach illnesses during the first 3 years of life.

Un mode de garde collectif a à la fois des effets positifs et négatifs. Il est lié à un meilleur développement cognitif jusqu’à l’âge de 4 ans 1/2 et à des comportements sociaux plus positifs jusqu’à 3 ans. Mais une garde collective, en particulier en grand groupe, est également associée à une augmentation des problèmes de comportement avant et après l’entrée à l’école. C’est enfin lié à plus d’infections de l’oreille (otites) et de maladies respiratoires (bronchiolites, rhinos etc) et digestives (gastros) pendant les trois premières années de vie.

En bref, c’est finalement le contexte familial et parental qui reste prépondérant :

The following characteristics predicted children’s cognitive/language and social development:  parents’ education, family income, and two-parent family compared to single-parent family; mothers’ psychological adjustment and sensitivity; and the social and cognitive quality of home environment.

Les caractéristiques suivantes prédisent le développement cognitif, verbal et social des enfants : le niveau d’étude des parents, le revenu familial, le « nombre de parents » (deux valent mieux qu’un) ; la sensibilité et l’ajustement psychologiques des mères ; et la qualité sociale et cognitive de l’environnement familial.

Pour conclure, et avant de détailler plus avant (dans de prochains billets, à venir au cours de la semaine) les grands types de modes de garde (collectif, à la maison et chez un-e assistant-e maternel-le, pas forcément dans cet ordre d’ailleurs), je dirai donc que l’important est de trouver un mode de garde en lequel vous ayez vraiment confiance, car je crois qu’il y a toujours un moment où on doute, où l’enfant pleure à la mort quand on le laisse, et à ce moment-là si de façon générale on n’est pas très satisfait de la situation c’est vraiment très douloureux. En outre, il est probablement difficile pour l’enfant de s’attacher à la personne qui s’en occupe s’il sent que ses parents ne l’approuvent pas vraiment (cf les travaux de Gordon Neufeld et Gabor Maté).

En bref écoutez-vous, écoutez vos enfants, et laissez pisser les fâcheux qui tentent de conforter leurs propres choix en critiquant les vôtres.

D’autres lectures en attendant la suite :

Photo : c’est quasiment la première réponse de Google quand on cherche « Daycare » (crèche)…

Enfant malade

vendredi, février 20th, 2009

250px-dr_carter Ne nous voilons pas la face, les enfants ont une fâcheuse tendance à tomber malades, en particulier ceux qui fréquentent régulièrement une collectivité (crèche, école maternelle…). Et si la plupart des conventions collectives prévoit maintenant des journées « enfant malade », elles ne sont pas non plus extensibles à l’infini. En général, la décision de laisser ou pas un enfant malade en garde/à l’école est basée sur deux paramètres (en plus de la disponibilité d’un autre mode de garde) : son état nécessite-t-il la présence parentale (ou a minima un adulte rien que pour lui) ? Risque-t-il de contaminer ses petits camarades ?

Pour vous aider dans ce dilemme cornélien, la Direction générale de la santé a publié un Guide des conduites à tenir en cas de maladie transmissible dans une collectivité d’enfants. Vous y trouverez pour les principales maladies infantiles contagieuses :

  • L’agent pathogène responsable de l’infection,

     

  • le réservoir,

     

  • les modalités de transmission de l’agent pathogène plus spécifiquement dans la collectivité (et les phases de contagiosité de la maladie),

     

  • l’existence des populations particulièrement exposées ou présentant un risque de gravité,
     

  • les mesures à prendre au sein de la collectivité qui sont :
    • éviction ou non du sujet malade,
    • application de mesures d’hygiène habituelles ou renforcées spécifiques selon le mode de contamination.
    • les mesures préventives de l’infection et les mesures, parfois urgentes, à mettre en œuvre dans la collectivité et l’entourage du malade lorsque survient cette infection.
  •  

Il faut bien noter que l’angle d’attaque est surtout celui de l’intérêt de la collectivité, plus que celui de l’enfant malade (même s’il n’est pas négligé bien sûr). Ce sont donc des propositions générales sur lesquelles l’avis du médecin traitant doit prévaloir. Quoi qu’il en soit, ces fiches fournissent un récapitulatif sérieux sur toutes ces maladies, ce qui devrait intéresser à mon avis un public plus large que les parents d’enfants gardés en crèches ou scolarisés.

(Photo : c’est dommage hein, toutes ces news médicales… enfin voilà d’où vient cette photo du Dr Carter : http://www.armchaircommentary.com/2008/04/john-carter-is.html)

Réforme du congé parental, suite et fin

mardi, février 17th, 2009

30-working-girl Nous avons vu hier les principales constatations du rapport Tabarot, et après 24 heures d’un suspense intenable, nous pouvons maintenant voir quelles en sont les propositions, avec pour le même prix mon avis (en italique). Là encore, je vous propose ici une approche pragmatique des mesures, et même si je ne porte pas notre président dans mon cœur, je pense qu’il y a suffisamment d’endroits sur la toile pour se défouler sans y ajouter celui-là. Et je risque de passer plus ou moins vite sur certains points du rapport, selon qu’ils me parlent ou pas, donc n’hésitez pas à aller voir par vous-mêmes.

L’auteur propose d’abord une mise en place progressive du droit à une garde opposable : d’abord en 2012 pour les 2-3 ans (avec la mise en place de « jardins d’éveil » dédiés pour cette classe d’âge). Pour les autres, pas avant 2015.  Pas franchement convaincue de l’importance de  dépenser toute cette énergie pour mettre en place tout un machin pour pouvoir porter plainte.

Simplifier la recherche d’un mode de garde, notamment par la mise en place d’un portail internet recensant l’ensemble des offres disponibles et de leurs caractéristiques et permettant de simuler le coût réel de l’une ou de l’autre. Très bonne idée. Tout ce qui permet d’éviter de faire la queue dans une administration en allant sur internet, je signe des deux mains (oui je sais, fracture numérique, illettrés, bla bla, permettez-moi d’être égoïste deux minutes merci).

La mise en oeuvre du droit de garde doit être assurée au niveau de la commune. OK si les moyens suivent.

La Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) doit être garante de la répartition équitable des structures au niveau national. Bonne intention, après sur le moyen, pas d’opinion.

La création des jardins d’éveil pour les 2-3 ans. Ils pourront se trouver dans des structures déjà existantes (crèches, maternelles) ou être créés ex nihilo. L’idée est d’en faire des structures extrêmement souples pour répondre aussi bien aux besoins de l’enfant qu’à ceux de sa famille, une sorte d’intermédiaire entre crèche et école maternelle. Sur le papier c’est plutôt séduisant.

Inciter à la création de crèches d’entreprise. Rien à redire.

Regrouper les assistantes maternelles en maisons d’assistantes maternelles (y compris au sein des entreprises). Une belle idée mais en ces temps de flambée immobilière et de restrictions budgétaires, ça me paraît un peu irréaliste.

Un congé parental la première année de l’enfant, dès le premier enfant, payé 67% du salaire brut, dont deux mois seraient réservés à chaque parent (et perdus s’ils ne sont pas pris), le reste étant à partager entre les deux, selon l’exemple des pays nordiques. C’est la mesure phare du rapport, celle qui a créé le buzz. Pour le premier enfant, c’est clairement une avancée (puisque jusqu’ici on n’a droit qu’à 6 mois très mal payés). J’aime bien le partage obligatoire entre parents. Pour les autres c’est moins clair : les femmes qui sont en congé malgré elles souffriront toujours de la pénurie de places d’accueil et celles qui le sont par « vocation » y perdront clairement. Il faudrait au moins mixer cette formule avec l’actuel congé parental : soit choix entre les deux, soit possibilité de prolonger d’un ou deux ans (mais ça me paraît difficile de garder la même indemnisation).

Etendre l’aide à la reprise d’activité des femmes (ARAF) aux parents qui sont en recherche d’emploi ou qui suivent une formation de plus de 40h pour reprendre une activité après avoir assuré la garde de leurs enfants. En tout cas une bonne idée d’accompagner le retour à l’emploi, voire une éventuelle reconversion.

Faciliter la garde d’enfants par les seniors, en tant qu’assistants maternels ou au sein de crèches (sous la supervision du personnel qualifié). Mouais. Il faudrait un minimum les former alors. Parce que vues les pratiques éducatives de l’époque, il y a de la mise à jour sérieuse à faire. Je préfèrerais qu’on encourage la formation et l’emploi des jeunes.

Augmenter le taux d’encadrement des assistantes maternelles (actuellement un adulte pour trois enfants). Ca dépend. Dans les conditions actuelles (seules chez elles, enfants de 2 mois 1/2 à 3 ans) non. Si elles sont dans des maisons avec d’autres, que les moins d’1 an sont avec les parents, les 2-3 ans au jardin d’éveil, et qu’elles ont aussi des enfants en péri-scolaires, pourquoi pas.

Faciliter la validation de l’expérience des personnels de crèche les moins qualifiés et assouplir les conditions de qualification des directeurs. Pas compétente sur le sujet.

Plus de souplesse pour l’accueil des enfants en surnombre. Seulement dans des conditions bien définies et encadrées, pour ne pas être une mesure cache-misère.

Agrément des structures de garde par les municipalités. Pas compétente sur le sujet

Etendre le réseau des relais assistantes maternelles en relais d’accueil familial, pour l’ensemble des professionnels de la garde d’enfants. Plutôt une bonne idée a priori.

Suivi des nounous à domicile. Si c’est bien fait, c’est une bonne idée.

Etendre les lieux d’accueil gratuits parents-enfants/grands-parents-enfants. Si c’est comme je le comprends des lieux de style « maison verte », c’est une bonne idée.

Privilégier l’accueil des enfants handicapés dans les structures ordinaires. Rien à redire.

Proposer des baby sitters agréés par la collectivité. Why not ?

Utiliser le fonds social européen pour améliorer la qualité de l’offre de garde (par exemple formation profesionnelle des assistantes maternelles). Pas compétente

Instaurer un entretien obligatoire entre le futur parent et son employeur pour permettre de trouver un compromis entre les besoins de l’un et de l’autre. A mon avis, soit l’employeur est conciliant et ça ne changera pas grand chose, soit il est obtus et ça ne changera pas grand chose.

Encourager les gardes partagées, notamment pour les familles où les parents ont des horaires atypiques. Déjà que c’est pas évident à monter, si en plus il faut trouver une famille avec des horaires aussi bizarroïdes que les vôtres…

Aider les familles les plus modestes à avoir accès à une assistante maternelle, puisque cela coûterait moins cher à la collectivité qu’une place en crèche. Pourquoi pas ?

Financer la mise en place du droit de garde opposable par les excédents de la branche famille. Où on découvre qu’à partir de 2009 cette branche devrait faire des bénéfices…

Comme vous l’avez constaté, je ne suis donc pas horrifiée par ce rapport et ses propositions, même si j’en préfère certaines à d’autres. Maintenant reste à savoir ce qui va effectivement être adopté ou pas, et sous quelles conditions. Et vous, vous en pensez quoi ? Les lectrices (et lecteurs ?) à l’international (ah ça la pète ça), ça vous inspire « tempête dans un verre d’eau » ou « tsunami » ?

Réforme du congé parental ?

lundi, février 16th, 2009

mary_poppins La nouvelle fait déjà grand bruit : le gouvernement souhaite réformer le congé parental. Etant donné qu’on n’est encore qu’au stade de l’annonce, il me semble que tout reste à prendre avec des pincettes. Je ne souhaite pas débattre ici de l’aspect idéologique (c’est-à-dire la façon de voir le monde qui transparaît derrière ces propositions et sur l’enrobage de discours autour) mais me cantonner au plan purement pragmatique. Vous trouverez le débat plus politique chez Olympe (qui référencie également d’autres articles sur le sujet).

Les propositions sont principalement basées sur le rapport de la députée Michèle Tabarot (résumé ici, rapport intégral ). Puisqu’on ne sait pas encore ce qui va être retenu ou pas, je vous propose de regarder directement le rapport plutôt que de tenter de pêcher ça et là des citations incomplètes. Bien sûr ma grille de lecture ne sera pas forcément la vôtre, alors n’hésitez pas à y jeter directement un œil. J’ajouterai qu’il contient de nombreux exemples et comparaisons avec d’autres pays occidentaux, ainsi qu’un certain nombre de cartes montrant les disparités au sein de l’hexagone, bref c’est globalement très instructif.

On y trouve déjà un certain nombre d’informations sur la situation actuelle.

Tout d’abord l’auteur expose les connaissances actuelles sur les conditions du bien-être des enfants. Je regrette que cette partie ne soit pas plus détaillée et plus documentée mais on en tire déjà un certain nombre d’informations.

Les tout petits bénéficieraient d’être gardés par un de leurs parents jusqu’à 6 à 12 mois au moins. L’intérêt de fréquenter plus assidument d’autres enfants n’apparaîtrait que vers 2-3 ans. L’implication des deux parents aurait des effets bénéfiques sur le développement de l’enfant. On apprend également que le temps de garde optimum pour les enfants serait de 10 à 30 heures par semaine, d’après l’étude NICHD. Ainsi, 83% des enfants confiés à la garde 10 à 30 heures par semaine ne montrent aucun trouble comportemental (90% pour ceux gardés par un parent, et 74% pour ceux gardés plus de 40 heures). Par trouble comportemental, on entend entre autres caprices et colères. Hélas il n’est pas précisé de tranche d’âge à laquelle correspondent les données, parce que je me demande dans quel monde on trouve une très large majorité de bambins qui ne font aucune colère (le site original de l’étude est si dense que je n’arrive pas à y retrouver rapidement ces données). Par ailleurs, selon l’auteur, la qualité du mode de garde est primordiale, et notamment l’attention portée aux enfants, l’adéquation à leurs besoins et la stabilité du personnel. Selon les cas, on pourra trouver cette qualité en garde collective comme en garde individuelle.

Apparemment je ne suis pas la seule à penser que le congé maternité actuel est trop court :

  • 70% des mères obtiennent un congé pathologique (dont 23% en post-natal, qui est plus difficile à avoir que le pré-natal), ce qui montre bien que la possibilité de reporter une partie du pré-natal en post-natal ne concerne qu’une minorité.
  • Rallonger le congé maternité par ses congés annuels (et autres RTT) est une pratique très répandue : 38 jours en moyenne pour le premier et le deuxième enfant, 21 jours pour les autres (cette statistique m’étonne car beaucoup d’entreprises interdisent aux salariés de prendre plus d’un mois de congé à la fois).

Un certain nombre de femmes ne prennent pas leur congé parental de gaieté de cœur : on estime à un tiers la proportion de celles qui l’ont fait par absence d’alternative. Je dis « femmes » car seulement 2,5% des personnes en congé parental sont des hommes. Par ailleurs, un arrêt de 3 à 6 ans est souvent préjudiciable à la réinsertion professionnelle.

Quel est le vrai prix des modes de garde ? On trouve dans le rapport un joli graphique comparant, en fonction des revenus du foyer, ce qu’il reste effectivement à payer (une fois les aides déduites) pour chaque mode de garde (accueil collectif, assistante maternelle, garde partagée, garde à domicile). Globalement la différence entre crèche et assistante maternelle n’est pas très importante (moins de 100 € par mois), et lorsque les revenus du foyer atteignent 3 SMIC (3102 €), c’est l’assistante maternelle la plus avantageuse (et il n’y a plus beaucoup de différence avec la garde partagée non plus).

Quelle est leur disponibilité ? On estime qu’il y aurait environ 51 places d’accueil à l’extérieur pour 100 enfants de moins de 3 ans. Il manquerait 300 000 à 500 000 places. Ainsi, en 2005,  57% des moins de 3 ans étaient gardés par un de leurs parents (devinez lequel ?), 18,5% par une assistante maternelle agréée et 8,7 % dans une crèche. L’assistante maternelle (= une nounou qui accueille 2 à 3 enfants chez elle et qui doit recevoir un agrément de l’Etat, pour ceux pour qui c’est du chinois ; c’est une femme dans 99% des cas) est donc le premier mode de garde hors parents. Pourtant, la majorité a choisi ce métier par défaut plus que par vocation, et leur salaire mensuel net est de 815 € lorsqu’elle travaille à temps plein (pour la nôtre on peut quasiment multiplier par trois et pourtant elle n’est pas spécialement chère !). Quant aux structures d’accueil collectif, leur nombre augmente de 2 à 3 % par an et les crèches d’entreprises ne représentent que 8% des places.

Combien tout cela coûte-t-il à l’Etat ? En tout (y compris congés de maternité et paternité) : 15,3 milliards d’euros, soit environ 4% du budget total de l’Etat. Bien que les gardes individuelles soient majoritaires, elles ne coûtent « que » 2,7 milliards d’euros, par rapport à 3,6 milliards pour les modes d’accueil collectifs. Et pour les entreprises ? Apparemment une étude suisse fait état d’un retour sur investissement de 8% (25% pour une étude allemande) pour les mesures familiales (organisation flexible, allocations de congés parental…), et ce sans compter les bénéfices non quantifiables (motivation, loyauté…).

La suite au prochain numéro : les propositions de mesures.

France vs. USA

jeudi, avril 17th, 2008

J’ai vu hier sur Babble (souvenez-vous) un article intitulé C’est bon ? An expat fact-checks France’s rep as a parenting paradise (c’est-à-dire Une expat vérifie la réputation de la France comme paradis des parents). Donc apparemment pour les Américains (ou plutôt les Etatsuniens devrais-je dire) la France est un paradis pour les femmes enceintes et les jeunes parents (un peu comme les Pays-bas en matière de naissance pour nous…). Notre réputation là-bas est telle que si on en croit l’auteur, les livres sur la maternité ne devraient contenir qu’une seule ligne : « Epousez un Français ». J’ai trouvé très intéressant de nous voir par le bout US de la lorgnette.

Voici les principaux avantages que nous aurions et que nos amies outre-Atlantique nous envient :

  • Vin et fromage enceinte : Officiellement, ni le vin (ou aucune autre forme d’alcool d’ailleurs) ni le fromage au lait cru ne sont recommandés pendant la grossesse. Mais autant il y en a certaines (comme moi) qui suivent scrupuleusement les recommandations sanitaires (m’en fous j’aime pas le fromage), autant l’ambiance générale reste encore assez cool sur le sujet, ou au moins plus cool qu’aux US. Apparemment là-bas prendre un coca light enceinte revient à s’exposer à la vindicte publique, à cause de… la caféine ! Donc nous sommes probablement juste un peu moins parano sur le sujet. Et je passe sur la pression insupportable qu’on met sur les femmes enceintes pour qu’elles aient la silhouette de Kate Moss pendant et après la grossesse (ça mérite un billet à part !).
  • Crèche gratuite : Là l’auteur n’a pas d’autre choix que de reconnaître une vaste part de mythe sur ce douloureux sujet. Les places en crèche ne sont pas nombreuses, et on se précipite sur n’importe laquelle parce que de toute façon il n’y en a pas d’autre, alors qu’apparemment les US moms visitent un certain nombre de lieux pour choisir celui qui leur semblera digne d’accueillir leur progéniture. Par contre il est clair que la maternelle -gratuite tant que vous allez dans le public- a peu d’équivalents dans le monde (et aucun aux US). A cette occasion, on découvre qu’aux Etats-Unis on commence le pot vers 3-4 ans plutôt que 2 ans – 2 ans 1/2 comme chez nous (d’ailleurs je crois qu’à l’inverse la grossesse dure 40 semaines contre 41 chez nous, comme quoi…).
  • Enfants bienvenus : Apparemment en France les enfants sont bien accueillis dans les restaurants et mariages, et il est de bon ton d’aller partout avec eux. Pour les mariages, je suis tout à fait d’accord (au passage, petit débat pour les commentaires : est-il acceptable de donner le sein à l’église ?), pour le reste il me semble que la réalité est plus nuancée. Et je ne pense pas que l’auteur ait jamais essayé de prendre le métro avec une poussette… En plus, si on en croit cette expat au Texas (mais depuis de retour à Paris), aller au ciné avec 3 enfants dont un bébé aux US : peace of cake !

Je rajouterai qu’apparemment aux Etats-Unis il y a une vraie controverse sur l’allaitement en public, un peu/beaucoup hypocrite, du genre « Couvrez ce sein que je ne saurez voir ». Diverses solutions allant de ridicules à franchement pénibles ont été proposées pour calmer les puritains : allaiter aux toilettes ou dans un local prévu à cet effet (en général un grand placard…), porter une sorte de couverture/tente/burqa pour étouffer gentiment l’enfant qui tète, ou encore se promener avec des biberons de lait maternel tiré (tellement pratique !). Une mère a même été virée d’un avion car elle refusait d’allaiter dans les toilettes. Autant vous dire que l’affiche de J’ai toujours rêvé d’être un gangster n’aurait probablement pas fini dans tous les couloirs de métro/abribus là-bas.

Et ne parlons pas des coûts médicaux : là encore, après avoir lu notre (ex)Texane, vous trouverez très raisonnables les dépassements d’honoraire de votre toubib… 

Hum je réalise que mon billet risque de passer pour de l’anti-américanisme primaire, ce qui n’était pas vraiment mon intention ! J’aimais beaucoup d’ailleurs le blog de la Desperate housewife du Texas, qui donnait une vision très nuancée de ce pays (malheureusement elle ne publie plus beaucoup depuis qu’elle est rentrée à Paris), et je vous invite à faire un petit tour dans les archives. Et puis c’est eux qui ont fait Babble, après tout. 

Que sont-ils devenus ?

vendredi, avril 11th, 2008

Aujourd’hui un billet pour vous donner quelques infos et liens supplémentaires en rapport avec de précédents articles.

Allaitement (voir ici et ici) : suite au refus d’une crèche de donner du lait maternel après 6 mois, une pétition est lancée pour qu’une loi soit faite pour que ça n’arrive plus. On peut la signer ici.

Chaussons en cuir souple : Pour ceux qui habitent dans des contrées polaires, ou chez qui il y a du carrelage très très froid, et qui trouvent que les chaussons c’est un peu léger, je vous ai trouvé un lien aux petits oignons : des petits chaussons fourrés fabriqués à la main au TIbet, pour seulement 19.95 $ la paire (port compris). Il y a aussi des petites bottines à peine plus chères. Certes ça n’est plus trop la saison, mais vue la météo ça fait une bonne excuse pour dégainer la CB (je suis forte, je résiste, je suis forte, je résiste…). Et si le dollar venait à remonter, il vaut mieux profiter du cours avantageux maintenant (je suis forte, je résiste, je suis forte, je résiste…).

Aldo Naouri : Grâce au blog Faisons avancer les choses, je vous suggère d’aller voir l’article de Elle où Alix Girod de l’Ain (alias le Dr AGA pour celles qui lisent Elle) teste la méthode Naouri. Ecrit avec son humour habituel, et criant de vérité.

La technique magique du bain : Pas de lien en particulier, plutôt quelques observations (en conditions contrôlées) sur l’évolution de la technique avec l’âge du poussin. Et ce surtout si vous avez pris l’option « explorateur/Dr Livingstone » sur votre poussin (ou pas d’ailleurs, ce qui peut mener à certaines tensions dans le couple, pour savoir qui a coché cette foutue option). Bref. Une fois donc que le poussin commence à maîtriser sa position et à savoir en changer tout seul, vous pouvez le mettre directement assis dans le bain. Il y a aussi des chances qu’il ne veuille plus aller sur le dos (alors que c’est quand même la position la plus pratique pour lui laver les cheveux). L’avantage, c’est que quand il commence à se mettre debout, c’est carrément plus pratique pour le savonner (façon fouille au corps à la douane…). Moins pour le rincer cependant. L’inconvénient, c’est que la baignoire, ça glisse, alors je vous raconte pas les gamelles. Le dernier truc du poussin : on laisse couler l’eau pendant qu’il est dans le bain (arrêter l’eau avant qu’on ne voie plus la tête…). Gros gros succès : essayer de boire l’eau (en s’en mettant plein la figure), passer sa main dedans (en s’en mettant plein la figure), s’approcher (en s’en mettant plein la figure), éclabousser partout (en s’en mettant plein la figure). Bref l’éclate totale. 

Je vous donnerai bientôt des nouvelles de mon expérience des couches lavables, que nous utilisons à plein temps depuis 2-3 semaines, mais j’attends d’avoir un peu plus de recul pour vous en parler.