Posts Tagged ‘coupe menstruelle’

Mais qui est Mère Nature ?

jeudi, septembre 16th, 2010

mere_nature Naturel (n.m.) : Ce qui revient au galop quand on le chasse.

Ces derniers temps le naturel est à la mode, en particulier chez les jeunes parents (et leurs progénitures). Certains ne jurent que par cela, d’autres au contraire y voient l’ennemi à pourfendre. Mais le naturel, c’est quoi ? Si vous consultez votre dictionnaire (voir une version online ici), vous verrez que ce terme correspond à un grand nombre de définitions. En réalité il me semble que ça ne veut plus dire grand chose. Faut-il suivre nos instincts (ou plutôt les comportements « réflexes » dictés par nos hormones) ? Alors même que nous ne vivons plus dans les conditions dans lesquelles ces comportements ont été mis en place ? Comment faire la part entre ces « instincts » et nos conditionnements sociaux et familiaux ? Doit-on oublier que notre nature, toute mammifère qu’elle soit, inclut également un cerveau perfectionné permettant la réflexion et la prise de décision consciente ? Qu’a priori il n’est pas juste là pour décorer ?

Et franchement, je trouve qu’un certain nombre de pratiques étiquetées naturelles ne le sont pas vraiment. Mes couches lavables ? C’est un mélange de PUL, microfibre et micropolaire. Autant vous dire qu’elles ne poussent pas vraiment dans les arbres. Ma coupe menstruelle ? On a retrouvé dans une sépulture du Néolithique des coupelles en terre cuite portant des traces de sang, et d’ailleurs il est bien connu que les femelles bonobo plient des feuilles de bananier en forme de petite cloche pour affronter leur cycle menstruel. Les salles « nature » des maternités ? Physiologique me semble un terme plus approprié, quoique probablement discutable aussi (chacun sait que la chatte qui accouche s’empresse de se faire couler un bon bain chaud aux huiles essentielles…).  A contrario, quoi de plus naturel que le pétrole ? ou des virus comme Ebola et le VIH (d’ailleurs refilés par nos cousins simiesques) ? La violence, en particulier envers les femmes et les enfants, est une des caractéristiques les mieux partagées par les êtres humains à travers la planète (voir par exemple ici) : faut-il en déduire que c’est dans notre nature et cesser de lutter infatigablement contre ?

Plutôt que de chercher ce qui est le plus proche d’un état naturel que nul ne sait vraiment définir, voici donc quelques propositions de critères pour guider nos choix :

  • Quel est l’impact sur la santé ?
  • Quel est l’impact sur l’environnement ?
  • Combien ça coûte ?
  • Est-ce que c’est pratique ?
  • Est-ce que ça me plaît ?

Et lorsque cela concerne plusieurs personnes (notamment les décisions relatives aux enfants, qui impliquent toute la famille) : qu’est-ce qui permet de concilier au mieux les besoins de tout le monde ?

Bien sûr, chacun peut ordonner ces critères selon ses priorités, ou les réarranger en fonction des cas. Pour ma part, si on reprend certains exemples cités plus hauts, les couches lavables et la coupe menstruelle obtiennent pour moi le meilleur score à l’ensemble de ces questions par rapport aux alternatives. Par pitié ne me traitez pas de maman nature ! Sur ma boussole : pas d’idéologie, pas de naturalisme, mais pragmatisme, rationalité et surtout plaisir.

Image : Pourquoi la nature a horreur du vide (jeu de mot sur « vacuum » qui veut dire à la fois vide et aspirateur). Je vous recommande aussi cette petite BD.

Made in France

mardi, juin 2nd, 2009

fleurcup-cinq-couleurs En ces temps économiques troublés, vous serez ravies, Mesdames, de savoir que vous pouvez désormais vous procurer une coupe menstruelle Made in France. La Fleurcup est sortie depuis peu, elle existe en deux tailles et cinq couleurs (y compris noir, pour celles qui auraient des affinités gothiques, ou encore celles qui veulent avoir l’air plus mince de vraiment partout) et est vendue pour 26,99 €, dustbag inclus (spécial pour Strudel).

Et pour ceux qui croiraient que le sang menstruel n’est rien qu’un ramassis de trucs super dégueus, saviez-vous que c’est une source inespérées de cellules souches ? Que le sang des règles peut soigner l’artérite, qui sinon peut conduire à l’amputation ? On peut facilement imaginer que le jour où le prélèvement de ces cellules pourra être généralisé, la coupe sera un moyen de choix pour le faire.

Pour finir sur une touche humoristique, je vous invite à (re)découvrir ce texte : Si les hommes avaient leurs règles.

J’ai explication

vendredi, mars 6th, 2009

ampoule L’autre jour j’ai profité d’une visite chez ma gynéco pour lui montrer mes coupes menstruelles (une Divacup et une Mooncup), puisqu’à ma visite précédente elle m’avait dit ne pas connaître ce merveilleux produit. Il faut croire qu’elle n’a pas fait beaucoup d’effort pour se renseigner puisque ma précédente visite datait d’il y a plus d’un an. No comment. Enfin elle était plutôt positive sur l’intérêt du système : « C’est bien fait ça doit s’emboîter parfaitement sur le col. » Etant donné qu’elle venait de regarder le mien sous toutes les coutures, j’imagine que sa remarque était solidement fondée. J’en profite pour rajouter « Et c’est incroyable, on ne la sent pas du tout. » « Eh oui, c’est vraiment étonnant le vagin, me répond-elle, il ne sent que les mouvements. Donc tant que ça ne bouge pas, c’est comme s’il n’y avait rien. »

Vous saviez ça vous ? J’ai essayé d’en savoir plus en questionnant le grand internet mondial, mais j’avoue que vus les mots-clés concernés je n’ai pas réussi à trouver une réponse pertinente. En attendant, qui va se coucher moins bête ce soir ?

(Image : http://www.my-techlife.com/WP/wp-content/uploads/2008/11/ampoule.jpg)

Encore une nouvelle

mercredi, janvier 7th, 2009

alicia_product C’est un vrai boom des coupes menstruelles : quand j’ai commencé à m’y intéresser il y a moins d’un an de cela, on avait le choix entre Keeper (et Keeper Mooncup), Mooncup, Divacup et Lunacup/Lunette. Déjà pas mal me direz-vous. Depuis sont arrivées Ladycup (très populaire, avec toutes ses couleurs), Femmecup, Miacup, et depuis peu Alicia. Je ne sais pas si on peut déjà l’acheter, et n’ai vu aucun compte-rendu d’utilisation, mais c’est toujours bon à savoir. Elle existe en quatre tailles et ses nombreuses stries doivent la rendre plus facile à retirer (mais pour quel confort ?). Apparemment une partie des bénéfices iraient à des oeuvres de charité (mais là encore ce n’est pas très clair pour l’instant).

J’en profite pour vous parler aussi des Instead softcups, qui sont des coupes menstruelles jetables. Pour la petite histoire, le nom « instead » vient du slogan « instead of a tampon », c’est-à-dire « à la place d’un tampon ». En théorie on doit la jeter une fois utilisée, mais apparemment certaines utilisatrices en utilisent une par cycle, en la rinçant quand elle est pleine comme une coupe réutilisable, et ce sans problème apparent (ce qui ne veut pas dire pour autant que c’est une bonne idée, le mieux serait d’en parler à un gynéco éclairé). Evidemment c’est moins écolo qu’une coupe réutilisable, mais je ne crois pas que le critère écologique doive être le seul à jouer, et il n’y a aucune raison qu’il soit le premier pour toutes. Rien n’empêche non plus de panacher plusieurs formes de protections selon les besoins.

hand_softcup

Il faut savoir qu’il ne se place pas tout à fait de la même façon qu’une coupe menstruelle (plus haut), et donc n’est pas forcément un bon test pour savoir comment on s’en sortirait avec une coupe réutilisable (à part un anneau plus rigide, la coupe est souple, un peu comme une capote, alors que les coupes réutilisables sont en silicone ou caoutchouc plus rigide). Par contre le gros avantage c’est qu’il permet d’avoir des rapports sexuels, ce qui n’est pas le cas des coupes (mais sans être un contraceptif, car non la probabilité de tomber enceinte pendant les règles n’est pas nulle). Et après une recherche rapide, je n’ai pas l’impression qu’elle soit vendue en France (et comme ce n’est pas vraiment écolo, ce ne sera probablement pas disponible en magasin bio, contrairement aux coupes réutilisables), il doit donc falloir commander à l’étranger (aux USA apparemment on en trouve en supermarché : à quand en France ?).

(Photos : en haut, Alicia et au milieu, Instead softcup)

Vous n’aimez pas le rose

jeudi, novembre 6th, 2008

Pas de problème, après les coupes menstruelles roses, Ladycup a pensé à vous : leur coupe existe maintenant en transparent et rose, mais aussi en bleu, lilas, orange, jaune et vert ! Les esprits chagrins se demanderont si tous ces colorants sont vraiment safe pour la foufoune… et d’autres se demanderont si une troisième coupe pourrait leur être utile (peut-être pour la laisser au bureau ? au cazou ?)…

Pour info, la petite Ladycup est une des plus petites coupes disponibles, intéressante pour les ados et autres jeunes filles en fleur. Je n’ai pas essayé de Ladycup, mais les échos sur le forum en sont plutôt positifs. Pour toutes les admirer et éventuellement craquer, c’est ici que ça se passe (oui le joli petit dustbag assorti est fourni avec !). 

J’en profite pour vous mettre une petite vidéo (réalisée avec la Mooncup mais c’est le même principe pour toutes les marques !) qui montre comment ça marche. Rassurez-vous, pas de sang (même pas bleu), pas de foufoune, rien qu’une coupe et deux mains.


 

J’ajouterais que quand on enlève la coupe (surtout une plus rigide à forte succion comme la Mooncup, pour la Diva par exemple c’est moins important), il ne faut pas se contenter de pincer la base entre pouce et index mais également glisser le majeur le long de la coupe pour appuyer sur le bord haut et en décoller une partie. Si elle s’est positionnée assez haute, on peut d’abord la faire descendre un peu en la tirant par la base ou par la tige. Ainsi on est certaine d’avoir brisé la succion.

Pour ceux à qui ce billet semble être du javanais, voir d’abord ici et si ça vous parle explorer la rubrique « Coupes menstruelles« .

Ce billet est spécial dédicace pour tous ceux (on sait jamais) et celles qui ont débarqué en force d’un des blogs les plus hypes du moment : son blog de fille. Merci surtout à Anne-Cé, Yanjiao et Hélène d’avoir pensé à ce petit blog !

Les mystères du col

lundi, octobre 13th, 2008

Un article pour nous, les femmes. Messieurs, vous pouvez rester par amour pour la science, mais on vous aura prévenus. Nous allons parler d’une partie souvent méconnue de l’anatomie féminine : le col de l’utérus (ou cervix pour les anglophones). Pour éviter de trop vous raconter n’importe quoi, j’ai sollicité les lumières de la poule accoucheuse, une super sage-femme qui voit du col toute la sainte journée depuis bien une décennie. Tout le monde en a plus ou moins entendu parler, mais c’est quoi exactement ?

Il s’agit de la partie basse de l’utérus, qui fait la transition vers le vagin. C’est comme une sorte de petit tuyau (les gens qui s’y connaissent parlent de manchon musculaire), avec des parois épaisses et un fin canal au centre. Voilà un joli schéma explicatif (trouvé sur http://www.infovisual.info/03/063_fr.html) :

 

 

De façon générale, le col est fermé pour protéger l’utérus contre l’entrée d’éléments hostiles. Il s’ouvre cependant à plusieurs occasions :
  • pour les règles, afin de laisser passer le sang et les muqueuses
  • lors de l’orgasme, afin de laisser passer les tétards de Monsieur (rappelons que les ovules  sont pondus par les ovaires dans les trompes de Fallope, qui se trouvent à l’autre bout de l’utérus). Il s’ouvre aussi au moment de l’ovulation
  • lors de l’accouchement, afin de laisser passer le bébé 
A noter que l’ouverture pour le passage des règles ou du sperme n’est pas comparable à celle pour le passage du bébé, mais vous vous en doutiez je pense !

 

De façon générale, le col n’aime pas trop s’ouvrir et vous le fait savoir : cela cause les douleurs menstruelles et celles de l’accouchement (pour l’orgasme c’est une autre affaire…). Son ouverture est provoqué par des contractions de l’utérus. L’utérus étant un muscle lisse, on ne peut pas contrôler ses contractions sciemment (de la même façon qu’on ne contrôle pas ses mouvements intestinaux ou ses battements cardiaques, à moins d’être un grand maître yogi). C’est donc généralement l’action des hormones, et notamment l’ocytocine qui déclenche les contractions. A noter que le sperme de Monsieur contient des prostaglandines, qui provoquent également l’ouverture du col. A l’origine, c’est pour faciliter l’entrée des spermatozoïdes mais c’est aussi la base de la fameuse méthode italienne pour déclencher un accouchement qui tarde à venir (bien que son efficacité ne soit pas garantie, elle a au moins l’avantage d’être basée sur une relation de cause à effet scientifiquement prouvée).

 

C’est bien joli tout ça mais en quoi cela nous concerne-t-il ? Eh bien le col est une véritable éponge à hormones et peut donc vous aider à suivre votre cycle menstruel. Si on prend une contraception hormonale (pilule, implant, anneau, certains stérilets…) évidemment les modifications seront moins importantes. Cependant, avec un peu de pratique, l’examen du col peut révéler en quelques instants à quel moment vous vous trouvez. Vous pouvez déterminer si vous ovulez, si vos règles sont sur le point de débarquer et éventuellement si vous êtes enceinte. C’est donc une aide précieuse pour maîtriser sa fécondité, de façon naturelle et simple (à ce point je dois dire que si vous n’êtes pas du tout prête à accueillir un accident, ça ne me semble pas une méthode de contraception optimale ; voir ici pour des idées de contraception « naturelle »). Si vous utilisez une coupe menstruelle, avoir une bonne connaissance des lieux vous sera également utile.

 

Alors concrètement comment fait-on ? Contrairement à ce que votre dernière visite chez le gynéco aurait pu vous faire croire, pas besoin d’un spéculum (objet sympathique à classer dans le top 10 des trucs les plus détestés par les femmes) et d’un coton-tige géant (ça c’est « juste » pour faire un frottis, c’est-à-dire récupérer quelques cellules pour vérifier qu’il n’y a pas de vilaine cancéreuse). D’abord on s’installe dans un endroit calme où on se sent détendue et sans risque d’intrusion inopinée : sur son lit, dans sa baignoire, aux toilettes… Euh non, d’abord on se lave les mains ! Ensuite, on glisse un doigt dans le vagin jusqu’à sentir une sorte de boule. De façon générale, la consistance rappelle celle du bout du nez. Et voilà, vous avez trouvé votre col ! Vous allez vite trouver au centre une petite ouverture, dans laquelle vous pouvez plus ou moins glisser un ongle, mais pas plus. Voilà le chemin vers votre utérus. Et en photo (source : http://www.aly-abbara.com/livre_gyn_obs/images/gif/uterus/Col_uterin/col_nullipare.html) ça ressemble à ça (pour les nullipares, voir ici après six enfants) :

 

 

Une fois que vous avez repéré les lieux, quels sont les paramètres sur lesquels se concentrer ? 
– la position dans le vagin : est-il haut ou bas ? Dans l’alignement ou un peu de côté ?
– la consistance : ferme (comme le bout du nez) ? ou mou (comme les lèvres) ?
l’ouverture : un ongle ? un doigt ?
– la taille : long ? plus court ?
Tout ceci est surtout relatif et varie au cours du cycle, d’où l’importance d’une auto-observation régulière pour qu’elle soit pertinente.
Ainsi, à l’ovulation le col remonte, s’ouvre, s’efface et se ramollit. Avant les règles il s’ouvre également. Le diagnostic dit clinique de la grossesse est aussi possible mais l’auto diagnostic n’est pas évident. Vers 9 SA (semaines d’aménorrhée), on commence à sentir via le vagin que l’utérus a grossi et que les culs de sac vaginaux (parties en cul de sac entre le col et le fond du vagin, voir le joli schéma plus haut) sont plus « pleins ». Vous pouvez voir un autre joli schéma (ainsi que des explications) chez Bibou d’avril.

Lors de la grossesse, vous pouvez ainsi facilement détecter vous-même des changements dans votre col, surtout si vous ressentez des contractions précoces. Enfin facilement, au début hein, parce qu’après un certain point, plus ou moins impossible à moins d’être une contorsionniste mongole. Dommage, parce que ça pourrait éviter de partir trop tôt pour la maternité. Mais à moins de former Monsieur à cet art délicat… Ceci dit, je pense que ça peut être utile notamment au premier trimestre, quand on a toujours peur de faire une fausse couche et qu’il arrive qu’on ait des maux de ventre violents (l’intestin pressentant qu’il va à la longue se faire tasser dans un petit coin par le nouvel intrus et protestant vigoureusement contre un tel sort). Car rien ne sortira de l’utérus si le col ne se ramollit et ne s’ouvre pas d’abord. Ceci dit, il est courant en fin de grossesse que le col commence à travailler et à s’ouvrir sans pour autant que l’accouchement soit imminent ni que ça pose problème. 
Le col lors de la grossesse est évalué par les médecins et les sages-femmes selon quatre critères:      

  • sa position : postérieur (ce qui veut dire en arrière), intermédiaire, ou centré
  • sa longueur : long, mi-long, court, voire épais ou effacé pendant le travail (celle-ci est d’ailleurs évaluée plus précisément par l’échographie du col)
  • sa tonicité : tonique, ramolli, mou
  • son ouverture : de fermé à 10cm en passant par la fameuse expression un doigt ou deux doigts pour les premiers cm (après on passe aux cm et on en reste là pour les doigts)

Ils y ajoutent la hauteur de la présentation foetale (tête ou siège) : haute et mobile, appliquée, fixée sur le bassin, puis pour l’accouchement (et une fois la dilatation du col complète), engagée dans le bassin.
Tout ceci permet de calculer le score de Bishop qui permet d’évaluer entre autres si on peut déclencher l’accouchement (mais aussi évaluer une menace d’accouchement prématuré). Rappelons que plus le col est postérieur, tonique, fermé et long, et plus la présentation du bébé est haute, et moins l’accouchement est a priori imminent. 

 

 

Pour l’accouchement, le col doit s’ouvrir de 10 cm et s’effacer totalement (c’est-à-dire devenir tout plat). Une tête de bébé ayant un périmètre d’environ 33-34 cm, on multiplie le diamètre (10) par Pi (3,14) pour obtenir le périmètre et hop miracle, ça passe ! Tant que le col n’est pas totalement ouvert (c’est la phase de dilatation) on attend que ça se passe. Comme ce sont les contractions qui permettent l’ouverture du col, cette attente n’est pas toujours une partie de plaisir. Et c’est ensuite, une fois que le bébé commence à descendre par le col qu’on pousse (phase d’expulsion). 
Pour voir la descente du bébé à l’accouchement (et aussi plein d’autres trucs, comme l’appareil génital féminin sous toutes les coutures), voir ce petit diaporama
Remercions la poule accoucheuse, grâce à qui vous serez vous-même une poule informée à votre prochaine visite chez le gynéco ou la sage-femme (et même d’ici-là !). 

Le JT de la PP

mardi, septembre 16th, 2008

Notre ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (ça en fait des choses) et ses troupes proposent d’étendre la notion de bonus-malus écologique à différents produits, dont les couverts jetables, d’où le nom poétique de « taxe pique-nique ». Le principe : si vous achetez un truc polluant, vous payez une taxe (malus), et si vous achetez un truc écolo, vous êtes subventionné (bonus). Notons que pour cette catégorie de produits ce serait plutôt un malus-malus (vu qu’on ne va pas aller jusqu’à sponsoriser les couverts lavables). En tant que prosélyte des couches lavables et surtout de la coupe menstruelle, je ne peux m’empêcher de remarquer le silence assourdissant sur ces articles merveilleux (c’est bien connu qu’on va pique-niquer avec ses trucs jetables tous les jours, alors que changer la couche de son enfant ou sa protection périodique, ça reste du domaine de l’exceptionnel). Trève de mauvais esprit, notre secrétaire d’état NKM (j’ai la flemme de taper son nom en entier) aurait mentionné l’idée de promouvoir les couches lavables dans les maternités. Bon faudrait déjà qu’ils soient plus au point sur l’allaitement avant de s’attaquer à cette nouveauté (damned revoilà mon mauvais esprit), et je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur endroit pour évangéliser les foules sur le sujet (les foules ayant bien d’autres choses à gérer à ce moment-là), mais ça part d’un bon sentiment, et peut-être qu’à force d’entendre des ministres en parler les gens verront moins cela comme un truc d’extra-terrestre. 

Et puis dans la série soyons fiers d’être Français, je vous invite à faire un petit tour sur le blog de Maître Eolas. Pendant que vous y êtes, n’hésitez pas à visiter les lieux, c’est très instructif et surtout à peu près exempt de la démagogie ambiante. Pour rester à ce niveau, je reprends pour les commentaires de ce billet la règle qu’il a instaurée en PS (pas la peine d’invoquer ni les nazis à tout bout de champs, ni le « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », et la loi c’est la loi). Je vous laisse, je vais finir la bouteille de vin.

Du « nouveau » du côté des coupes menstruelles

lundi, juillet 7th, 2008

Ceux et celles à qui le titre paraît incompréhensible sont invités à aller voir ici et , sinon ce billet risque de leur sembler un peu ésotérique.

J’ai trouvé ici un article paru dans le journal scientifique Obstetrics and Gynecology de… 1962 ! Rédigé par Eduardo F. Peña, un gynécologue américain, l’article s’intitule Menstrual protection: advantages of the menstrual cup (Protections menstruelles : avantages de la coupe menstruelle). Basé sur la pratique de l’auteur, mais aussi sur une étude conduite sur 125 femmes de 25 à 40 ans, ainsi que sur une étude antérieure rassemblant 40 femmes, il présente les faits suivants :

  • L’utilisation de tampons et de serviettes, en plus d’inconvénients pratiques (fuites, inconfort…), augmente les risques d’infection vaginale (Candida albicans, Trichomonas vaginalis) et de cystite (infection urinaire).
  • Au contraire, chez les femmes utilisant une coupe menstruelle, on n’a observé ni irritation, ni crampes, ni infection.
  • Toutes les femmes de l’étude (125 !), même celles initialement réticentes à une protection intra-vaginale, se sont finalement déclarées séduites par cette méthode de protection et ne plus vouloir utiliser ni tampon ni serviette. Six femmes ont ressenti un inconfort dans les premiers temps de l’utilisation, qui a totalement disparu après quelque temps.
  • Les femmes ont notamment apprécié l’absence d’odeur par rapport à d’autres méthodes de protection.
  • Une des craintes de l’auteur était que la coupe empêche le sang de s’écouler correctement et même le force à remonter dans le col de l’utérus : il montre que cette crainte était infondée.
  • Notons que le test a été fait avec une coupe en caoutchouc, la Tassette, qui n’existe plus, et que déjà à l’époque la coupe était fournie avec un dustbag (spécial dédicace pour PrincesseStrudel).
  • Au niveau pratique, les femmes de l’étude ont obtenu une protection satisfaisante en vidant la coupe deux fois par 24 heures (trois le premier jour). Pour l’entretien, rinçage à chaque fois qu’elles ont vidé la coupe et stérilisation entre deux cycles (avec un peu de javel, puisqu’on ne peut pas faire bouillir le caoutchouc). Et pour éviter les fuites, elle plaçaient un peu de coton à la base de la coupe (ça me tente moins mais pourquoi pas ?).
  • La coupe peut aussi être utilisée pour garantir que certains médicaments restent en place.
  • L’auteur ne voit pas d’inconvénient à l’utilisation de la coupe par des vierges, et notamment ne pense pas que cela puisse endommager l’hymen.
  • La conjecture de l’auteur sur un danger potentiel de l’utilisation de la coupe par les femmes ayant un utérus rétroversé ou un prolapsus mériterait d’être examinée par un gynécologue à la lumière des connaissances actuelles ; je suggère donc à celles qui présenteraient de telles indications et souhaiteraient utiliser une coupe d’en parler à leur praticien habituel (en lui présentant l’article au cas -probable- où il n’en ait jamais entendu parler). 
  • Conclusion finale de l’article : « La coupe menstruelle libère les femmes des dangers et des nuisances des serviettes hygiéniques et des tampons. » Voilà qui se passe de commentaire…

Donc on sait depuis les années 60 que la coupe est une protection menstruelle fiable et bien plus hygiénique et sanitaire que les alternatives plus connues. Et depuis, plus rien ! Je suis allée sur PubMed, LE site de recherche de référence pour les articles scientifiques médicaux et j’ai recherché « menstrual cup ». Bilan : huit articles, dont seulement quatre vraiment pertinents (pour info, si on tape « tampon », on a 578 réponses). Le plus récent date de 1964. On peut trouver ici (en anglais) un historique des coupes menstruelles (en plusieurs volets, cliquer sur « next » en bas de la page), et la principale explication est encore et toujours le tabou autour des règles et de la masturbation (même s’il n’y a pas de lien direct) qui rend les femmes réticentes à y mettre les doigts (d’où le succès des tampons avec applicateur). 

Si cela vous intéresse, voici l’article sous deux formats.

Format image :

Format pdf :

http://www.poule-pondeuse.fr/files/menstrual_cups_Pena_1962.pdf

La famille Pondeuse à la piscine

mardi, juillet 1st, 2008

(c) Gisèle Tessier Comme vous l’avez compris, nous avons passé des super vacances, et un des éléments clés de cette réussite était la présence d’une sublime piscine. Après les conseils avisés de la poule exotique pour (ne pas) faire bronzer le poussin, voici donc un petit retour d’expérience pour la baignade.

La poule a eu un petit moment de nostalgie en repensant aux tampons qui gonflent dans l’eau et saturent, et aux codes secrets mis en place avec les copines pour se signaler discrètement l’apparition d’une ficelle déplacée. Au risque de me répéter : vive la mooncup !

Le Coq a du arrêter de faire des super plongeons et sauts de carpe en tout genre qui terrorisaient le poussin.

Ledit poussin avait la panoplie anti-UV complète : vieux t-shirt, bob, crème solaire et lunettes de soleil (n’a jamais voulu les mettre). En prime j’avais investi dans quelques couches de bain de Ptit popotin. Il y a en fait deux possibilités pour baigner un poussin qui n’est pas « propre » (je n’aime pas trop ce terme qui sous-entend que les autres sont sales…) :

  • En free style à poil. Avantages : encombrement et investissement minimums, les enfants en général adorent être débarrassés des couches encombrantes, pas de marque de bronzage (je rigole). Inconvénients : autant pour un petit pissou on n’y verra que du feu, autant si on passe aux choses sérieuses il va falloir aller à la pêche. Profil idéal : un poussin un peu constipé ou réglé comme un coucou suisse, dont on voit clairement à l’avance où il veut en venir. Lieu idéal : pas trop peuplé (imaginez qu’il pose son petit cadeau sur la serviette de la voisine qui faisait gouzi gouzi…)
  • Avec une couche de bain. Il faut savoir que ces couches ne sont pas absorbantes, puisque de toute façon elles seraient rapidement saturées par l’eau de baignade et n’absorberaient plus rien. Donc elles servent uniquement à retenir les cacas. Avantages : on lave son linge sale en famille discrètement, certains modèles sont plutôt jolis, ça évite le coup de soleil sur les fesses. Inconvénients : il faut investir et ensuite entretenir. Profil idéal : un poussin allaité, ou totalement imprévisible et plein de ressources. Lieu idéal : généralement obligatoire dans les piscines publiques.

Si vous optez pour la couche de bain, j’ai donc testé celles de Ptit popotin (je vous en dirai plus sur ce site très bientôt) qui sont probablement les moins chères du marché (8.50 €, et 6€ la deuxième !) et existent dans une variété de coloris et de motifs. L’intérieur et l’extérieur sont en coton et sont séparés par une couche de PUL (plastique imperméable) invisible. Elles ont des goussets en PUL qui ont l’air efficace et sont bardées de pressions pour les ajuster au mieux à chaque morphologie. Je dis « ont l’air » car bien élevé comme il est, le poussin n’a pas jugé utile de nous faire des blagues scatos de toute la semaine. Il faut savoir qu’elles taillent très grand : le poussin est plus que très à l’aise dans le L (>10 kg) alors qu’il fait 10 kg. Le M (5-10 kg) fait à peu près les mêmes dimensions que la taille 2 (8-16 kg) de Ptits dessous et c’est vraiment la taille qu’il lui faut. Petit bémol : elles ne sèchent pas super vite.

Globalement, il faut que la couche soit TRES bien ajustée, car dans l’eau les tissus se détendent un peu et on ne peut plus compter sur la pesanteur. Donc il ne faut pas que ça aille juste « à peu près », mais que ça soit quasiment étanche. J’ai essayé de mettre un papier de protection à l’intérieur mais une fois dans l’eau ça ne reste pas bien en place donc à mon avis pas très utile.

Donc une fois le poussin harnaché, on peut encore en rajouter avec des dispositifs de flottaison variés : bouée culotte pour les plus petits, brassards ou combinaison avec flotteurs pour les plus grands… Mais que cela ne vous éloigne pas de l’indispensable surveillance : rappelons qu’un enfant peut se noyer en quelques instants sans aucun bruit dans 30 cm d’eau. Et bien sûr ne pas oublier que toute cette eau peut être impressionnante pour le poussin et l’accompagner en douceur. Garder enfin en mémoire qu’en général avant 4-6 mois la baignade en piscine ou mer n’a pas grand intérêt pour les poussins, d’autant plus si l’eau est un peu froide (25°C = froid pour un bébé).

Bons ploufs !

(photo : (c) Gisèle Tessier)

Encore une bonne raison d’acheter une coupe menstruelle

mercredi, juin 11th, 2008

Y en a des roses maintenant !

La Ladycup (sur laquelle il y a de très bons échos sur le forum) :

Et une petite nouvelle, la Miacup :

Pffff et moi j’en ai déjà deux, je vais pas en acheter une troisième quand même. Si ?

(Et pour celles qui débarquent sur ce blog, allez voir ici. Les mecs, désolée, mais sur ce coup-là je crois que vous préfèrerez carrément aller voir ailleurs…)