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Mais qui est Mère Nature ?

jeudi, septembre 16th, 2010

mere_nature Naturel (n.m.) : Ce qui revient au galop quand on le chasse.

Ces derniers temps le naturel est à la mode, en particulier chez les jeunes parents (et leurs progénitures). Certains ne jurent que par cela, d’autres au contraire y voient l’ennemi à pourfendre. Mais le naturel, c’est quoi ? Si vous consultez votre dictionnaire (voir une version online ici), vous verrez que ce terme correspond à un grand nombre de définitions. En réalité il me semble que ça ne veut plus dire grand chose. Faut-il suivre nos instincts (ou plutôt les comportements « réflexes » dictés par nos hormones) ? Alors même que nous ne vivons plus dans les conditions dans lesquelles ces comportements ont été mis en place ? Comment faire la part entre ces « instincts » et nos conditionnements sociaux et familiaux ? Doit-on oublier que notre nature, toute mammifère qu’elle soit, inclut également un cerveau perfectionné permettant la réflexion et la prise de décision consciente ? Qu’a priori il n’est pas juste là pour décorer ?

Et franchement, je trouve qu’un certain nombre de pratiques étiquetées naturelles ne le sont pas vraiment. Mes couches lavables ? C’est un mélange de PUL, microfibre et micropolaire. Autant vous dire qu’elles ne poussent pas vraiment dans les arbres. Ma coupe menstruelle ? On a retrouvé dans une sépulture du Néolithique des coupelles en terre cuite portant des traces de sang, et d’ailleurs il est bien connu que les femelles bonobo plient des feuilles de bananier en forme de petite cloche pour affronter leur cycle menstruel. Les salles « nature » des maternités ? Physiologique me semble un terme plus approprié, quoique probablement discutable aussi (chacun sait que la chatte qui accouche s’empresse de se faire couler un bon bain chaud aux huiles essentielles…).  A contrario, quoi de plus naturel que le pétrole ? ou des virus comme Ebola et le VIH (d’ailleurs refilés par nos cousins simiesques) ? La violence, en particulier envers les femmes et les enfants, est une des caractéristiques les mieux partagées par les êtres humains à travers la planète (voir par exemple ici) : faut-il en déduire que c’est dans notre nature et cesser de lutter infatigablement contre ?

Plutôt que de chercher ce qui est le plus proche d’un état naturel que nul ne sait vraiment définir, voici donc quelques propositions de critères pour guider nos choix :

  • Quel est l’impact sur la santé ?
  • Quel est l’impact sur l’environnement ?
  • Combien ça coûte ?
  • Est-ce que c’est pratique ?
  • Est-ce que ça me plaît ?

Et lorsque cela concerne plusieurs personnes (notamment les décisions relatives aux enfants, qui impliquent toute la famille) : qu’est-ce qui permet de concilier au mieux les besoins de tout le monde ?

Bien sûr, chacun peut ordonner ces critères selon ses priorités, ou les réarranger en fonction des cas. Pour ma part, si on reprend certains exemples cités plus hauts, les couches lavables et la coupe menstruelle obtiennent pour moi le meilleur score à l’ensemble de ces questions par rapport aux alternatives. Par pitié ne me traitez pas de maman nature ! Sur ma boussole : pas d’idéologie, pas de naturalisme, mais pragmatisme, rationalité et surtout plaisir.

Image : Pourquoi la nature a horreur du vide (jeu de mot sur « vacuum » qui veut dire à la fois vide et aspirateur). Je vous recommande aussi cette petite BD.

Trucs en vrac

vendredi, juin 19th, 2009

trucs Avant le week-end, je vous livre quelques infos et autres petites choses en vrac.

  • Il y a des promos chez Ptits dessous sur les affaires d’été (couches de bain, tenues anti-UV etc), me signale une gentille lectrice, Lalalielala. Bon personnellement j’ai acheté un t-shirt anti-UV chez Décathlon pour 4 fois moins cher, tant pis s’il n’est pas écolo ! Les couches maillot sont plus abordables mais cet été ce sera maillot tout court, non que le Poussin soit propre continent mais ça sèche quand même plus rapidement et jusque là il s’est toujours contenté de faire pipi dans ces circonstances (pour rappel les couches maillot ne retiennent que le caca, qu’elles soient lavables ou jetables).
  • Avez-vous déjà regardé derrière les oreilles de votre poussin ? Il paraît que c’est à ça qu’on voit s’il est bien lavé. Bref le Poussin a tendance à avoir des espèces de croûtes impossibles à décoller, ni en grattant ni en shampouinant. Le truc qui marche : les masser rapidement avec un peu de liniment oléo-calcaire un peu avant le bain et faire un bon shampooing. Nickel !
  • Isabelle95 nous signale sur son blog la sortie d’un DVD sur le portage en écharpe par Peau à Peau (où on peut la voir avec sa Princesse !). Vous saurez tout sur les mille façons de nouer une écharpe de façon optimale pour le porteur et le bébé. Ceci dit, je pense que ça ne remplace pas au minimum une séance avec quelqu’un pour vous corriger et vous montrer ce qui ne va pas. Et puis sur les extraits montrés sur le site on ne voit pas beaucoup de bébés, mais en général les démos sont faites soit avec un poupon soit avec un bébé très habitué à être porté (drogué ?), ce qui bizarrement n’est pas le cas du vôtre qui gesticule, hurle et se débat tant qu’il peut (cf aussi les vidéos de démonstration de l’Ergo)…
  • Et pour finir sur un truc à raconter à la machine à café : aux USA une femme a accouché tellement vite que son bébé a glissé dans son pantalon de jogging ; le mari, voyant une protubérance apparaître dans la jambe du pantalon a apparemment plongé pour récupérer l’enfant juste avant qu’il n’atteigne le sol (est-ce que du coup le placenta vient dans la foulée ?? ou le cordon est très long ? ou la mère est très courte sur pattes ?). Nouvelle préparation à l’accouchement : entraîner le Coq à un sport de balle (rugby, volley…). Moi ça me fait un peu penser au Sens de la vie des Monty Python (voir surtout les 30 premières secondes, même si le reste est mythique aussi !) :

Allez bon week-end !

Semaine de la couche lavable

lundi, avril 27th, 2009

logo-sicl-ecriture-droite-version-2-psp12 Du 27 avril au 3 mai 2009, c’est la semaine internationale de la couche lavable (SICL pour les intimes). Le Poussin, après quelques déboires initiaux, est maintenant à 100% en couches lavables (ou grosso modo), et n’utilise également que des lingettes lavables (ou presque). J’avoue que les odeurs de pisse sont toujours un peu problématique (quand je vide la poubelle dans le lave-linge je suis littéralement étouffée par l’ammoniac) mais à part ça ça roule nickel. Je ne reviendrais pas sur les avantages des lavables (économiques, écologiques, plus saines, plus jolies) mais si vous hésitez, sachez que :

  • on peut tout à fait y aller à son rythme : pas à 100%, attendre quelques mois que le poussin fasse moins de cacas atomiques et/ou atteigne la taille 2, etc.
  • on peut en louer ou s’en faire prêter par une association (ou de bons copains) pour tester
  • si on en a marre ça se revend très bien, sur ebay ou sur le site spécialisé Au joli popotin
  • c’est faisable en appartement, sans sèche-linge et en travaillant (je sais de quoi je parle… même si j’ai maintenant un sèche-linge !)

Et ce qui est vraiment super simple d’utilisation, économique, écolo et sain pour la peau, ce sont les lingettes lavables. Késaco ? Des petits carrés de tissu que vous utilisez à la place des carrés de coton ou des lingettes pour nettoyer les fesses (voire les petites mains et les petites bouches). Ils sont souvent bi-face avec deux tissus différents. Mes préférés : velours/polaire. Vous pouvez en acheter dans la plupart des boutiques de puériculture « nature » (mais c’est pas donné, sauf chez Ptit popotin qui fait des prix plus raisonnables), les coudre vous même ou si vous êtes une grosse feignasse/quiche en couture dans mon genre, découper des carrés de polaire dans un plaid/un vieux pull/un coupon de tissu. La polaire en effet permet même de nettoyer du caca sans que ça attache ensuite. Si vous utilisez des couches lavables, vous mettez les lingettes avec, et sinon vous pouvez les mettre dans une petite bassine (ou autre récipient de votre choix) et les laver avec le reste du linge à 30° ou 40°. Ça ne sent pas grand chose. On peut aussi les utiliser pour se démaquiller.

Si vous voulez vous lancer, je rappelle quelques conseils de base. Il y a énormément de choix et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Et il n’y a pas de couche idéale, mais plutôt une couche idéale pour votre bébé (donc pas forcément celle des copains). La première chose est de faire le point sur vos besoins et contraintes :

  • Comment allez-vous faire sécher les couches ? Si le linge est long à sécher chez vous, privilégiez des tissus qui sèchent vite comme la microfibre ou le coton (évitez le bambou), et évitez les toutes-en-un de base (TE1), prenez plutôt des couches à poche, des TE2 (toutes en deux) ou le système couche + culotte.
  • Avez-vous un sèche-linge ? Si non, évitez les matières qui deviennent rêches au fil des lavages (comme l’éponge).
  • Qui va changer le bébé ? Si un des parents n’est pas très motivé, ou si l’enfant est gardé (crèche ou nounou), préférez des TE1 (ou des couches à poche) qui se mettent comme des jetables. Vous pourrez toujours prendre des couches + culottes pour la nuit (ou des jetables, ce n’est pas interdit).
  • Le bébé est-il allaité (avec cacas explosifs) ? Privilégiez les couches et culottes avec des goussets anti-fuites.
  • Le bébé a-t-il une tendance allergique ? Privilégiez les matières naturelles (coton, chanvre).
  • Pensez-vous réutiliser les couches pour un autre enfant ? Mieux vaut prendre des couches à taille que des évolutives allant de la naissance à la propreté (ou plutôt continence, comme disait Dolto).

A partir de là, vous allez pouvoir sélectionner quelques modèles qui vous paraissent plus appropriés pour les tester sur votre poussin. Comme pour les jetables, selon la morphologie de chacun, ce qui ira à l’un n’ira pas forcément à l’autre. Il est donc préférable de faire des essais avant de commander un gros lot à 300€ ! Et sachez que pour la semaine de la couche lavable la plupart des boutiques font des réductions. La liste (« vraies » boutiques et sites internet) est sur le site Bulle de coton. Enfin si vous êtes une star de la machine à coudre, vous pouvez aussi les faire vous même, on trouve plein de tutoriels et de patrons gratuits sur le net.

Pour en savoir plus, vous avez la catégorie Couches lavables de ce site et le site Bulle de coton (et un demi-milliard d’autres sur le net…).

Graine d’écolo

mercredi, janvier 21st, 2009

sweet_culotte__f_491ea1ad8d2c2 Encore des couches lavables… Je suis très contente du shorty PUL-polaire calishort acheté pour les nuits du Poussin, sauf que c’est pas terrible de le remettre d’une nuit sur l’autre vue l’odeur persistante de vieille pisse qu’il trimballe après une douzaine d’heure en contact avec une couche imbibée (je vous rassure je le lave à chaque machine quand même !). Un coup d’éponge ne suffit pas car les bandes en polaire puent aussi. J’ai bien d’autres culottes en PUL, mais j’aime moins pour la nuit car les élastiques marquent la peau. Donc quand le Coq me dit qu’il faut réinvestir, il ne m’en faut pas plus pour me retrouver souris dans une main et CB dans l’autre. J’aurais pu racheter le même modèle (après tout, on ne change pas une équipe qui gagne), mais et mon blog ? Mes lecteurs qui attendent des avis impartiaux ? Bref une excuse en or pour tester un autre modèle, une autre marque et une autre boutique. J’ai donc opté pour deux Sweet culottes de La p’tite prairie, en PUL recouvert de tissu décoratif et polaire, achetées chez Graine d’écolo, une nouvelle petite boutique online (et en vrai à Angoulême si j’ai bien suivi)  qui proposait 10% de réduction à la première commande (et donc le tarif le plus avantageux du moment).

Verdict :

  • Graine d’écolo : HYPER rapide, commande nickel et en prime plein d’échantillons de produits bios et un joli magnet qui orne notre frigo, bref mieux qu’un sans faute.
  • La Sweet culotte : bon déjà c’est très mignon, leurs tissus sont très sympas. Pas de problème pour les ajuster sur les Ptit bamboo. Les bandes en polaire sont très douces et élastiques, par contre je les ai trouvées un peu juste pour les cuissots du Poussin. Mais ça ne fait pas de marques donc je ne me plains pas. Pas de fuite non plus. Avec le tissu décoratif, elles sont globalement plus longues à sécher que le Calishort mais ça reste tout à fait acceptable. Dommage qu’il n’y ait qu’une seule rangée de pressions (donc un seul réglage), à part sur la taille. Verdict globalement positif : on garde.

Globalement, je dois dire que je trouve super le principe de ces culottes en PUL avec juste les bords en polaire. En effet, il n’y a pas 36 tissus possibles pour les culottes de protection mais seulement trois (à ma connaissance) :

  • le PUL : en gros c’est plus ou moins du plastique, donc très facile d’entretien, et parfaitement imperméable, mais pas hyper agréable quand il est directement en contact avec la peau.
  • la polaire : tout doux, hydrophobe, facile à détacher, passe en machine à 40°C et sèche en un tour de main. Les culottes en polaire ne sont généralement recommandées que pour la nuit et les siestes car apparemment si le poussin bouge trop on a des risques de fuite, ainsi qu’en porte-bébé où la compression « essore » la couche.
  • la laine : c’est naturel, ça ne marque pas, mais ça a l’air juste épouvantable à entretenir. Il faut lanoliser régulièrement, éviter le lave-linge, etc. Donc personnellement ça ne me tente pas.

Pour moi le système hybride PUL-polaire est donc idéal, au moins pour la nuit (sinon peut-être un peu encombrant). En plus des modèles sus-nommés (Calishort d’Ethangelie et Sweet culotte de La p’tite prairie), il existe aussi le shorty So simple de Stacinator (pas testé mais ressemble comme deux gouttes d’eau au Calishort). Et probablement encore d’autres, vu que le marché des couches lavables est en pleine expansion !

(Photo : une des Sweet culottes du Poussin, c’est pas la claaaasse ?)

Le papier de protection

vendredi, novembre 7th, 2008

Aujourd’hui un article spécial pour les laveuses et laveurs (il doit bien y avoir des mâles laveurs quelque part non ?). Je parle de ceux qui sont revenus 40 ans en arrière et qui mettent des couches lavables sur les fesses de leurs chérubins. Notez que je suis ravie de faire partie de cette catégorie : ça me fera des économies en crème anti-ride. Donc ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mes merveilleuses couches lavables.

J’ai à peu près réussi à venir à bout de mes difficultés initiales. En prime depuis quelques semaines, nous avons un nouveau lave-linge avec une fonction sèche-linge, c’est bien pratique surtout à l’intersaison (plus de chaleur du soleil et pas encore de chaleur des radiateurs). Et ça fait le linge doux, doux, doux (surtout le bambou, un vrai plaisir). J’ai aussi arrêté de rincer systématiquement les couches avant de les mettre dans le seau-poubelle ; à la place je choisis un cycle de lavage avec prélavage mais je ne mets de la lessive que pour le lavage : ça permet de faire un pré-rinçage de l’urine. Je dois dire que le dosage de la lessive est une affaire d’équilibrisme : j’essaie d’en mettre le moins possible mais en même temps il faut en mettre un minimum sinon il reste des odeurs sur les couches, ce que je trouve insupportable. Le bicarbonate de soude (suggéré par Rozen) aide mais ne suffit pas. Pour le calcaire, c’est pas super écolo-bio mais le truc qui fait des miracles c’est l’anti-calcaire de base, celui avec un gros « 1 » dessus.

Donc pour en venir au sujet du jour : le papier de protection. Vendu comme THE révolution de la couche lavable qui fait que ça n’a plus rien à voir avec l’enfer vécu par nos mères/grands-mères, je trouve qu’en pratique ça n’est pas tout à fait ça. Je vous rappelle le concept : on met le papier entre la couche et les fesses, s’il y a une selle on le jette avec dans les WC, sinon on le lave avec la couche. Le papier est 100% biodégradable. En théorie on peut le réutiliser 3 ou 4 fois. Au début je m’amusais donc à déchirer un coin du papier après chaque lessive pour savoir à combien j’en étais, pour le jeter quand les 4 coins étaient déchirés. ça m’a vite gonflée et maintenant je les réutilise jusqu’à ce qu’ils se déchirent, et je ne vois pas de différence flagrante d’efficacité. Du coup j’en ai une consommation très limitée, c’est déjà ça. 

Parce que puisqu’on parle d’efficacité… Il faut savoir que le papier n’a ni la forme ni la taille d’une couche standard. Donc une fois qu’on le case tant bien que mal, en le plissotant sur les côtés, autant vous dire que le papier n’a plus qu’une idée : aller faire un joli petit tapon au fond de la couche. Conclusion : à moins que votre poussin ne fasse une petit crotte de lapin, il n’en attrape qu’une petite partie. Le reste est collé sur la couche, joie et bonheur (sans compter ce qui reste sur les fesses du poussin, mais c’est une autre affaire). J’ai des couches à poche dont l’intérieur est entièrement en polaire (celles-là), ce qui fait que ce n’est pas trop difficile à nettoyer (ça part bien à la douchette). Mais pour ce qui est d’éviter de mettre les mains dans le caca, bof bof. Si vous utilisez le système classique couche + culotte de protection, on peut rabattre ce qui dépasse de papier entre la couche et la culotte pour le coincer, il paraît que ça ne marche pas trop mal. Par contre c’est impossible avec une couche tout en un (TE1) : il faut savoir que le papier qui dépasse de la couche va entraîner des fuites par capillarité. Je le coince donc dans la fente de la poche de la couche, c’est mieux que de ne rien faire mais ça n’est quand même pas idéal. 

Ensuite même si le papier retient le plus gros, il faut savoir que le caca de bébé est capable de TOUT, y compris de passer à travers le papier (en ce qui me concerne, j’en ai déjà vu traverser le papier -même neuf- ET la couche de polaire pour faire des taches sur l’insert). Et encore, je n’ai pas tenté avec un bébé allaité, étant passée aux lavables sur le tard. A ce propos, il existe plusieurs sortes de papier de protection : celui en rouleau est particulièrement recommandé pour les bébés allaités (mais je n’ai testé que les boîtes Popli, je ne peux pas vous dire ce que ça vaut).

On peut remplacer ou doubler le papier par un voile polaire, qu’il suffit ensuite de secouer au-dessus des WC pour faire partir le caca. Notez que vous pouvez facilement le découper vous-même dans un coupon de polaire/un vieux plaid ou pull en polaire : il n’y a rien besoin de coudre. Par contre la technique de secouer au-dessus des WC, j’ai essayé, et je ne dois pas avoir le coup de main parce que ça se décolle très très mal, voire pas du tout (et si on secoue trop fort, soit on trempe le voile dans l’eau des WC -avec laquelle ensuite on s’asperge façon eau bénite-, soit on balance des petits bouts de caca partout). Bref je ne suis pas franchement convaincue. N’hésitez pas en commentaires si vous avez des trucs !

Sinon un dernier petit truc pour la route : l’autre jour on était en dèche de culottes de protection pour la nuit (ce ne sont pas les mêmes couches que pour le jour), et j’ai pris une de mes couches de bain à la place : nickel. Il faut savoir en effet que l’aération de la culotte de nuit la journée ne suffit pas toujours à en faire partir l’odeur d’urine (en fait j’ai l’impression que ça dépend de la longueur de la nuit : OK en semaine, bof le week-end), donc je la passe à la machine assez régulièrement : en avoir une deuxième n’est pas du luxe à mon avis.

Et pour ceux et celles qui se tâtent, n’hésitez pas à essayer, en achetant ou louant quelques couches (neuves ou d’occasion). Si possible, tester plusieurs modèles différents : il faut trouver la combinaison idéale pour les parents et pour le poussin. La plupart des sites proposent des kits d’essai plus ou moins importants. Certaines associations peuvent même en prêter, renseignez-vous près de chez vous. N’oubliez pas qu’on peut toujours revendre à bon prix, le marché de l’occasion étant florissant, sur Au joli popotin ou tout simplement Ebay.

Le JT de la PP

mardi, septembre 16th, 2008

Notre ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (ça en fait des choses) et ses troupes proposent d’étendre la notion de bonus-malus écologique à différents produits, dont les couverts jetables, d’où le nom poétique de « taxe pique-nique ». Le principe : si vous achetez un truc polluant, vous payez une taxe (malus), et si vous achetez un truc écolo, vous êtes subventionné (bonus). Notons que pour cette catégorie de produits ce serait plutôt un malus-malus (vu qu’on ne va pas aller jusqu’à sponsoriser les couverts lavables). En tant que prosélyte des couches lavables et surtout de la coupe menstruelle, je ne peux m’empêcher de remarquer le silence assourdissant sur ces articles merveilleux (c’est bien connu qu’on va pique-niquer avec ses trucs jetables tous les jours, alors que changer la couche de son enfant ou sa protection périodique, ça reste du domaine de l’exceptionnel). Trève de mauvais esprit, notre secrétaire d’état NKM (j’ai la flemme de taper son nom en entier) aurait mentionné l’idée de promouvoir les couches lavables dans les maternités. Bon faudrait déjà qu’ils soient plus au point sur l’allaitement avant de s’attaquer à cette nouveauté (damned revoilà mon mauvais esprit), et je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur endroit pour évangéliser les foules sur le sujet (les foules ayant bien d’autres choses à gérer à ce moment-là), mais ça part d’un bon sentiment, et peut-être qu’à force d’entendre des ministres en parler les gens verront moins cela comme un truc d’extra-terrestre. 

Et puis dans la série soyons fiers d’être Français, je vous invite à faire un petit tour sur le blog de Maître Eolas. Pendant que vous y êtes, n’hésitez pas à visiter les lieux, c’est très instructif et surtout à peu près exempt de la démagogie ambiante. Pour rester à ce niveau, je reprends pour les commentaires de ce billet la règle qu’il a instaurée en PS (pas la peine d’invoquer ni les nazis à tout bout de champs, ni le « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », et la loi c’est la loi). Je vous laisse, je vais finir la bouteille de vin.

Ethangelie

mercredi, septembre 3rd, 2008

Dans la série « J’en veux à votre CB », un petit article sur une boutique en ligne pleine de jolies couches lavables. Attention, si vous êtes encore aux jetables vous risquez de craquer (et sinon vous risquez de craquer aussi…). Il s’agit d’Ethangelie. Bien qu’étant déjà bien équipée en Ptits dessous, j’avais envie de tester une autre marque et l’occasion a été de vouloir mettre le Poussin en lavables aussi la nuit. J’ai en effet identifié le deuxième effet Kiss cool de mes inserts en microfibre : ils sèchent tellement vite que lorsqu’ils sont portés trop longtemps ils commencent à sécher in situ et là je ne vous raconte pas l’odeur. Donc j’aurais tendance à déconseiller la microfibre pour la nuit (à part ça c’est super quand on n’a pas de sèche-linge ni possibilité de faire sécher les couches à l’extérieur). Et je me suis reportée sur le bambou : ayant en stock une Ptit bamboo j’avais pu observer que l’odeur était bien moins pire (même si on ne peut pas dire qu’elle soit non existante non plus). C’est la galère à faire sécher, mais comme je n’en utilise qu’une par 24 heures ça reste gérable.

Pour équiper mon poussin pour la nuit, j’ai donc fait les achats suivants :

  • Une super culotte de protection : le calishort pour éviter les marques d’élastique (sauf que le mien est jaune et turquoise mais ils n’en font plus, il est collector-vintage maintenant !).
  • Deux couches « classiques » en bambou : les Calinuages… qui ne sont déjà plus proposées (voilà ce que c’est que de faire traîner ses articles… enfin encore une couche collector !). Le modèle le plus proche proposé est la Cali-bambou. Ce qui m’avait séduite était l’intérieur entièrement doublé en polaire (garantissant l’effet « au sec » pour la nuit) avec une poche pour glisser des inserts (utiles pour la nuit).

Comme la plupart des couches du site, ces articles sont taille unique 5/15 kg. Le poussin ayant bientôt 15 mois et 10-11 kg au compteur, ça me semblait parfait. Une fois la commande passée, le tout est arrivé en moins d’une semaine, rien à dire sur le sérieux de l’affaire (surtout qu’il me semble que c’est une très petite structure). Et Annick -qui gère le site- répond très vite aux questions.

Le calishort est super, aucun problème de fuite et donc aucune marque d’élastique puisqu’il n’y en a pas. Seul bémol : il n’y a que deux rangées de pressions, on est sur la plus large, j’espère que ça ira quand même jusqu’à la propreté. Enfin pour le moment aucun souci.

Les calinuages avaient l’air très bien (pas de fuite pendant les quelques essais) mais elles ont des élastiques aux cuisses un peu coriaces pour les bourrelets de mon poussin. Pas très cohérent avec le short anti-marques. J’aurais tendance à les recommander plutôt aux petits formats, le genre avec des cuisses de mouche sur lesquelles toutes les couches baillent. Mais pour le poussin Michelin, pas top. Je dois dire aussi que j’ai trouvé qu’il était plus difficile de mettre une doublure dans la poche qu’avec les Ptit en un (que nous utilisons pour la journée). Peut-être est-ce pour cela qu’elles ont été arrêtées ? Enfin du coup je suis un peu refroidie pour commander d’autres couches dans cette boutique, car je crains qu’elles ne soient pas adaptées à la morphologie de mon poussin. Si vous avez testé d’autres modèles sur ce site, je suis preneuse d’avis.

J’ai donc racheté deux Ptit bamboo natures chez Ptits dessous : on ne change pas une équipe qui gagne. Et pour le coup, elles n’ont quasiment pas d’élastiques. Au lieu de payer 1.50€ de plus pour que l’insert soit doublé en polaire, je suis allée au Marché Saint Pierre (hélas Bouchara Haussmann a fermé) acheter 60 cm de polaire dans lesquels j’ai taillé trois belles doublures et un tas de petites lingettes lavables. Hyper facile il n’y a pas besoin de coudre quoi que ce soit, ça ne s’effiloche pas. Et ça m’a coûté dans les 3€. Par contre ce n’est pas de la micro-polaire Öko-tex. Enfin nous sommes équipés pour des nuits écolos ET confortables, avec une odeur tolérable, que demande le peuple ?

Le maternage

mardi, juillet 22nd, 2008

Je vous ai indirectement parlé de maternage dans ces colonnes, et il me semble maintenant intéressant de revenir sur ce sujet. Si on en croit ce site web dédié au maternage,

Le maternage désigne l’art de s’occuper d’un enfant à la manière d’une mère. Cela sous-entend d’une part, que la manière de faire d’une mère diffère de celle de toute autre personne amenée à s’occuper d’un enfant qui n’est pas le sien. On sait bien que personne n’est plus habilitée que la mère biologique à interpréter les signaux de son nouveau-né et à y répondre adéquatement. Cela sous-entend aussi que le maternage est inscrit biologiquement en chaque mère. C’est ce qu’on appelle communément l’instinct maternel.

En pratique, le maternage s’inscrit généralement dans une approche très « nature » et tournée vers l’écologie. Suivi médical minimum pendant la grossesse, accouchement avec aussi peu d’intervention que possible (idéalement à la maison), allaitement long (jusqu’au sevrage naturel), couches lavables (voire hygiène naturelle infantile ou HNI pour les intimes), portage (avec un porte-bébé physiologique bien sûr), cododo, nourriture bio, éducation non-violente, etc. Petite récap sympa ici. Les materneuses sont généralement en froid avec le corps médical : puisque le postulat de base est que la mère sait le mieux ce qui est bon pour son enfant, elle finit tôt ou tard par remettre en question ce que lui préconise le médecin (à tort ou à raison, ce n’est pas le débat), lequel ne le prend généralement pas très bien. En particulier, elles rejettent pour la plupart totalement ou partiellement la vaccination et se tournent en priorité vers homéopathie, naturopathie et autres médecines alternatives. Si vous vous reconnaissez dans tout ça et souhaitez échanger avec d’autres materneuses, j’ai repéré deux forums sur lesquels vous trouverez votre bonheur (mais il y en a sûrement d’autres) :

http://lesmaterneuses.superforum.fr/

http://bebe-nature.forumactif.com/

Le maternage est notamment inspiré par d’autres cultures (voir Jean Liedloff et les indiens Yeqwana, son livre Le concept du continuum étant une des bibles du maternage), à tel point que le Figaro Madame a lancé le terme d’ethnopuériculture. C’est un des aspects sur lesquels je bloque un peu. Je trouve bien sûr qu’il est arrogant et stupide de prétendre que le mode de vie à l’occidentale est la seule et l’unique vérité, et qu’on a tout à gagner à voir ce qui se fait ailleurs et à s’inspirer des pratiques des autres. Mais de là à les ériger comme modèle absolu et à qualifier nos sociétés de dégénérées, je trouve qu’il y a un grand pas que je ne franchirai pas. N’oublions pas que ce sont dans les mêmes sociétés africaines qu’on portent leurs bébés en permanence, qu’on les allaite à volonté et qu’on dort avec, mais aussi qu’on pratique la polygamie et l’excision. Les Balinais dont Jean Liedloff vante (à juste titre) les mérites éducationnels liment les dents des adolescents pour les débarrasser des mauvais esprits (personnellement je risquerais fort de devenir le mauvais esprit de la personne qui tient la lime…).

En ce qui me concerne, on peut me définir comme materneuse puisque j’élève mon poussin en fonction de ce que nous (son père et moi) pensons et sentons être le mieux pour lui. Pourtant (entre autres hérésies) il n’a pas été allaité longtemps, il lui arrive de pleurer tout seul deux minutes avant de s’endormir et je ne vois pas de différence entre homéopathie et effet placebo…  Plus sérieusement, j’aime bien lire et me documenter, découvrir des théories et mieux comprendre le développement de l’enfant, mais j’essaie de toujours garder un certain recul, et surtout de ne pas tout prendre comme parole d’évangile. Je fais le tri, entre ce qui me parle et ce qui me semble moins approprié. Un des risques d’être à fond dans le maternage, à mon avis, c’est de s’oublier complètement, et ça n’est jamais bon. Par exemple, on vous a dit qu’il fallait allaiter un enfant complètement à la demande, mais vous avez le droit d’en avoir marre, et d’instaurer des règles (surtout s’il s’agit d’un bambin qui a tout à fait la capacité de gérer un peu d’attente). On a aussi le droit de n’adhérer qu’à une partie de la kyrielle de pratiques généralement associée au maternage : sinon on va devenir une sainte martyre qui n’en peut plus de laver des couches, de mixer des purées bio et de donner 17 tétées par nuit (retour à la case précédente : ne pas s’oublier). Il faut garder à l’esprit ce point fondamental : un enfant n’est pas heureux si sa mère n’est pas heureuse. Et il n’apprendra pas le respect s’il sent que sa mère ne se respecte pas elle-même.

J’ai fait un onglet maternage dans la liste de liens, qui présente des sites que je trouve assez radicaux. Je les lis avec intérêt même si je suis loin d’adhérer à tout ce qui y est écrit. J’imagine (j’espère !) que les lecteurs de ce blog font pareil : je ne veux pas m’ériger en grand gourou de la parentalité, juste aider les parents à comprendre les tenants et les aboutissants des options qui s’offrent à eux pour qu’ils puissent faire un choix éclairé (même si c’est avec un soupçon de ma mauvaise foi naturelle…). Je mets aussi l’accent sur certaines pratiques liées au maternage car elles souffrent souvent d’un déficit de promotion, et on ne peut pas faire un vrai choix si on ne connaît pas toutes les alternatives.

C’est comme ça que je vois le maternage : c’est à vous de prendre les décisions (avec le papa, même si pour certaines décisions concernant le corps de la mère c’est à elle de trancher et au père de dire « amen »), pas au pédiatre, pas à la copine (même si elle est materneuse !), pas à la grand-mère, pas à votre aîné, et pas au bébé. Il est souvent intéressant d’entendre l’avis de tout le monde, et surtout de faire confiance à ses enfants, mais au final c’est vous qui tranchez.

La poule pondeuse fait chauffer la CB

vendredi, juillet 4th, 2008

Comme déjà mentionné dans le billet sur la baignade, j’ai testé pour vous le site Ptit popotin (non je ne recule devant AUCUN sacrifice pour mon lectorat bien aimé). J’ai pris donc des couches de bain, deux sacs à couches imperméables lavables et un lot de lingettes lavables. Globalement les prix sont très raisonnables, voire carrément attractifs, notamment sur les petits accessoires. Le site est tenu par Clairette, une jeune maman qui prépare elle-même les commandes, donc il ne faut pas être super pressé (pour ma commande ça a pris un peu plus de 15 jours). Par contre elle répond très vite à toutes les questions, et selon les commandes vous pouvez choisir la couleur des pressions, des rubans, des biais, etc. Le colis était complet et conforme, et tout était joliment présenté et noué par de jolis rubans (celles qui me connaissent savent ma passion pour les jolis rubans…). Dans le détail :

  • Les couches de bain : J’en ai parlé ici.
  • Les sacs à couches : Je les ai commandés pour la nounou. En effet, le côté écolo des lavables était un peu plombé par la collection de sacs plastiques utilisée pour rapporter les couches sales à la maison. Et réutiliser x fois le même sac plastique n’est pas super hygiénique. Donc commande de sacs lavables et réutilisables. Ce sont des sacs dont l’extérieur est en tissu (brodé au nom du chérubin, tout ça pour le même prix !) et l’intérieur en PUL imperméable. Ils sont fermés par des rubans qui coulissent (sauf que la nounou a déjà réussi à m’en découlisser un…). La partie plastique est dévaginable (si si c’est un vrai mot scientifique sérieux) et peut donc être aisément nettoyée (un coup d’éponge), séchée et aérée. L’ensemble passe à la machine. J’ai pris le petit modèle qui est suffisant pour la journée (en général 2-3 couches sales à rapporter qui tiennent sans problème), mais peut-être un petit poussin qui doit être changé plus souvent aura besoin du grand modèle. 
  • Les lingettes lavables : Jusqu’ici nous utilisions un gant de toilette et de l’eau, sauf en cas de dégâts façon Amoco Cadiz où des carrés de coton (également imbibés d’eau) étaient requis puis enfermés dans des containers scellés pour être enfouis à 50 mètres de profondeur sous une chappe de béton avec les déchets radioactifs. Les lingettes Ptit popotin ont une face en coton ou en éponge et une en polaire, avec là encore des tas de couleurs et de motifs (généralement assortis aux couches commandées). Elles font à peu près la même taille que les carrés de coton bébé vendus en supermarché. Et elles remplissent très bien leur office, même pour les gros problèmes (dans ce cas-là bien utiliser le côté en polaire où les « problèmes » n’attachent pas). Bref s’il n’y avait pas les frais de port j’en aurais déjà commandé un autre stock pour remplacer mes cotons à démaquiller, parce que c’est doux, doux, doux…

Donc vous l’aurez compris, je suis très contente de ma commande. J’ai juste un petit regret en ce qui concerne le site web, qui ne rend pas toujours justice aux produits qu’il présente.

(ps : c’est le 100ème article du blog !)

La famille Pondeuse en vacances

lundi, juin 30th, 2008

Nous voilà de retour après une semaine bien agréable (et bien sûr trop courte). Un grand merci à Blandine la Poule exotique qui a assuré l’intérim avec brio, et a permis à chacun de s’ouvrir à la différence. Dit comme ça on se croirait au téléthon mais vous avez pu constater qu’en fait c’était vachement mieux. Sinon je vous invite d’urgence à aller voir ici. J’espère qu’elle acceptera de contribuer encore à ce blog. D’ailleurs je la soupçonne de vouloir rester, vu qu’elle m’a traîtreusement offert le premier tome de Millenium pour les vacances, histoire de m’empêcher d’écrire. C’est malin, maintenant je dois me procurer d’urgence la suite.

Nous sommes partis avec un tas d’affaires pour le poussin alors qu’il a passé toute la semaine avec un t-shirt (pas le même) et une couche (lavable bien sûr). En même temps on ne pouvait pas exclure que la météo soit pourrie, qu’il fasse -10°C (dans le Gard fin juin), qu’il y ait un holocauste nucléaire ou encore une invasion par une puissance hostile. En tout cas après mes déboires passés avec les lavables, on peut dire que maintenant ça roule gentiment. A tel point que je réfléchis à refaire des essais la nuit : si vous avez trouvé des trucs/des matières qui font que vos poussins ne sentent pas la vespasienne le matin, ça m’intéresse. Ayant improvisé une poubelle à couches avec une cuvette, j’ai constaté avec surprise qu’en fait si on les laisse à l’air libre ça sent beaucoup moins que dans une poubelle fermée.

J’ai aussi testé les noix de lavage (avec huile essentielle d’arbre à thé) et personnellement j’ai trouvé que ça n’était peut-être pas tout à fait assez puissant pour les couches, qui ont tendance à garder une légère odeur d’urine. Et pour les tâches, relativement inefficace (il faut les traiter avant, ce que je n’ai pas fait). En plus, d’après le site de Ptits dessous, ça encrasse les couches. Alors dans le doute j’ai fait un deuxième rinçage après le premier (tout de suite c’est moins écolo). D’ailleurs, il y a une controverse qui me laisse sceptique sur leur intérêt écologique (voir ici ou encore par exemple). Donc à moins qu’il n’y ait une analyse claire et objective sur la comparaison du cycle de vie et de l’impact écologique des différentes solutions, je reste avec la bonne vieille lessive des familles en attendant le lave-linge sans lessive.

Par contre dans un élan de lucidité nous avons laissé notre poussette-char d’assaut à Paris. J’ai finalement réussi à convaincre le Coq de retenter l’écharpe, avec le nœud le plus facile possible : le croisé simple, en mettant le poussin face au monde. Alors oui, c’est totalement pas du tout physiologique ni pour l’un ni pour l’autre, par contre pour mon dos à moi qui ne portait rien c’était super confortable. Et puis pour deux-trois petites balades, je ne pense pas que leur santé soit en péril. Autre avantage : dans ce cas le poussin est très peu couvert par l’écharpe, ce qui est plutôt agréable quand il fait chaud. Quant à l’argument du stress psychologique provoqué par le surplus d’information, il n’y avait qu’à voir le large sourire affiché par le poussin pour comprendre qu’il survivrait tant bien que mal à cette douloureuse épreuve. Par contre le Coq s’est fait draguer par les mamies du coin, et je ne sais pas s’il va s’en remettre de sitôt.

Bref nous nous sommes pavanés telle une parfaite petite famille de bobos : poussin porté en écharpe avec couches lavables (lavées aux noix de lavage). Si ça continue je vais me faire une bannière (en passant discrètement sur les 1500 km aller-retour en voiture…).