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PréNON (ça va pas être possible)

vendredi, octobre 17th, 2008

Ah, choisir le prénom du bébé, quel belle source de disputes parentales bel exercice d’amouuuur ! C’est la pression aussi, car si on en croit Libé, en France la procédure pour en changer est lourde et complexe. Ils suggèrent d’ailleurs de donner plusieurs prénoms aux enfants afin de leur laisser le choix. Sauf que, étant moi-même appelée par mon deuxième prénom (mes parents s’étant pris d’un amour immodéré pour l’Inde et la France étant à l’époque encore sous le coup d’une loi plus sévère sur la question), je peux vous dire que c’est carrément la galère, façon Dr Jekyll et Mr Hyde. Si en prime vous êtes une fille et que vous vous mariez, là c’est Brazil. 

Mais grâce à Babble et à son blog phare Strollerderby, j’ai découvert quelques us et coutumes étranges de nos amis d’outre-Atlantique.

  • Organiser un vote sur internet pour choisir le prénom : on peut voter ici.
  • Pour soutenir son candidat favori à la présidentielle, appeler sa fille Sarah McCain Palin (oui ce sont ses prénoms !). Le père se justifie en disant qu’il n’avait pas d’argent à verser pour leur campagne électorale. Notez que les parents s’étaient mis d’accord sur Ava Grace mais que le père a changé d’avis en remplissant les papiers. Apparemment la mère pense encore que c’est une blague. Et moi qui regrettait que ce soit la maternité qui ait fait la déclaration à l’état civil à la place du Coq (bon vu son engagement politique je ne craignais pas grand chose).
  • Mais ce n’est peut-être pas si grave, la petite Sarah choisira peut-être, à l’instar d’une de ses compatriotes, de changer son nom pour une autre cause militante. Ainsi, Jennifer Thornbug s’appelle maintenant Cutout (son prénom) Dissection.com (son nom). Elle marque ainsi son soutien au site cutoutdissection.com de la PETA qui demande l’arrêt des dissections à l’école.  
Désolée, je n’arrive pas à trouver de conclusion à la hauteur d’informations aussi essentielles.

Où sont les hommes ?

mercredi, septembre 10th, 2008

 En lisant Babble, mon site pour parents préféré (sont forts ces Ricains), je suis tombée sur cet article intéressant, qui s’interroge sur les causes et les effets de la quasi-absence d’hommes dans les professions de l’enfance et de la petite enfance. Voilà qui semble en tout cas un phénomène aussi répandu de part et d’autre de l’Atlantique (la maîtresse, la nounou, les puéricultrices de la crèche…). Effectivement, c’est un peu préoccupant que les enfants soient toujours confrontés à la même moitié de l’humanité. Ils pourraient même s’imaginer que c’est cette moitié-là qui dirige le monde. Ahem. Déjà qu’il va falloir leur dire que le père Noël n’existe pas… L’article cite également quelques études montrant les bénéfices pour les enfants d’avoir des éducateurs des deux sexes. 

Alors pourquoi n’y a-t-il pas plus d’hommes ? La première raison avancée, c’est que c’est mal payé. Effectivement, le fait qu’on paie si mal les gens à qui on confie les enfants est assez représentatif des priorités de nos sociétés (dit celle qui a l’impression de perdre un rein à chaque chèque pour la nounou). Là où je tique, c’est la deuxième raison : d’après l’article, un nombre non négligeable de parents refuse de confier ses enfants à un homme, par peur d’actes pédophiles. Le pédophile ayant 19 fois plus de chances d’être un homme qu’une femme, si on enlève le contact avec les hommes, on élimine la majeure partie des risques. Les bras m’en tombent. L’idée ne m’avait même pas effleurée. Bien sûr comme tous les parents je veux à tout prix éviter une telle horreur pour mon enfant. Mais de là à refuser qu’un homme s’en occupe ? L’auteur de l’article fait d’ailleurs remarquer que dans la plupart des cas de pédophilie ce sont des proches de la famille qui sont en cause : alors on ne laisse jamais nos enfants seuls avec leur père, grands-pères, oncles, parrain, et compagnie ? J’avoue que nous sommes ravis de profiter occasionnellement des services du fils de notre nounou (16 ans), et je pense pouvoir affirmer que ses phantasmes vont plus vers ce qui porte le string que ce qui porte la couche (même d’adorables lavables).

Mais là où ça devient carrément retors, ce sont les parents d’adolescents qui leur interdisent de garder des enfants, au cas où des parents un peu frappadingues (comme eux ??) les accuseraient de pédophilie, ce qui serait assez dommageable pour leur réputation. 

Il y a une vraie différence culturelle ou je suis la seule à trouver ça bizarre ?

France vs. USA

jeudi, avril 17th, 2008

J’ai vu hier sur Babble (souvenez-vous) un article intitulé C’est bon ? An expat fact-checks France’s rep as a parenting paradise (c’est-à-dire Une expat vérifie la réputation de la France comme paradis des parents). Donc apparemment pour les Américains (ou plutôt les Etatsuniens devrais-je dire) la France est un paradis pour les femmes enceintes et les jeunes parents (un peu comme les Pays-bas en matière de naissance pour nous…). Notre réputation là-bas est telle que si on en croit l’auteur, les livres sur la maternité ne devraient contenir qu’une seule ligne : « Epousez un Français ». J’ai trouvé très intéressant de nous voir par le bout US de la lorgnette.

Voici les principaux avantages que nous aurions et que nos amies outre-Atlantique nous envient :

  • Vin et fromage enceinte : Officiellement, ni le vin (ou aucune autre forme d’alcool d’ailleurs) ni le fromage au lait cru ne sont recommandés pendant la grossesse. Mais autant il y en a certaines (comme moi) qui suivent scrupuleusement les recommandations sanitaires (m’en fous j’aime pas le fromage), autant l’ambiance générale reste encore assez cool sur le sujet, ou au moins plus cool qu’aux US. Apparemment là-bas prendre un coca light enceinte revient à s’exposer à la vindicte publique, à cause de… la caféine ! Donc nous sommes probablement juste un peu moins parano sur le sujet. Et je passe sur la pression insupportable qu’on met sur les femmes enceintes pour qu’elles aient la silhouette de Kate Moss pendant et après la grossesse (ça mérite un billet à part !).
  • Crèche gratuite : Là l’auteur n’a pas d’autre choix que de reconnaître une vaste part de mythe sur ce douloureux sujet. Les places en crèche ne sont pas nombreuses, et on se précipite sur n’importe laquelle parce que de toute façon il n’y en a pas d’autre, alors qu’apparemment les US moms visitent un certain nombre de lieux pour choisir celui qui leur semblera digne d’accueillir leur progéniture. Par contre il est clair que la maternelle -gratuite tant que vous allez dans le public- a peu d’équivalents dans le monde (et aucun aux US). A cette occasion, on découvre qu’aux Etats-Unis on commence le pot vers 3-4 ans plutôt que 2 ans – 2 ans 1/2 comme chez nous (d’ailleurs je crois qu’à l’inverse la grossesse dure 40 semaines contre 41 chez nous, comme quoi…).
  • Enfants bienvenus : Apparemment en France les enfants sont bien accueillis dans les restaurants et mariages, et il est de bon ton d’aller partout avec eux. Pour les mariages, je suis tout à fait d’accord (au passage, petit débat pour les commentaires : est-il acceptable de donner le sein à l’église ?), pour le reste il me semble que la réalité est plus nuancée. Et je ne pense pas que l’auteur ait jamais essayé de prendre le métro avec une poussette… En plus, si on en croit cette expat au Texas (mais depuis de retour à Paris), aller au ciné avec 3 enfants dont un bébé aux US : peace of cake !

Je rajouterai qu’apparemment aux Etats-Unis il y a une vraie controverse sur l’allaitement en public, un peu/beaucoup hypocrite, du genre « Couvrez ce sein que je ne saurez voir ». Diverses solutions allant de ridicules à franchement pénibles ont été proposées pour calmer les puritains : allaiter aux toilettes ou dans un local prévu à cet effet (en général un grand placard…), porter une sorte de couverture/tente/burqa pour étouffer gentiment l’enfant qui tète, ou encore se promener avec des biberons de lait maternel tiré (tellement pratique !). Une mère a même été virée d’un avion car elle refusait d’allaiter dans les toilettes. Autant vous dire que l’affiche de J’ai toujours rêvé d’être un gangster n’aurait probablement pas fini dans tous les couloirs de métro/abribus là-bas.

Et ne parlons pas des coûts médicaux : là encore, après avoir lu notre (ex)Texane, vous trouverez très raisonnables les dépassements d’honoraire de votre toubib… 

Hum je réalise que mon billet risque de passer pour de l’anti-américanisme primaire, ce qui n’était pas vraiment mon intention ! J’aimais beaucoup d’ailleurs le blog de la Desperate housewife du Texas, qui donnait une vision très nuancée de ce pays (malheureusement elle ne publie plus beaucoup depuis qu’elle est rentrée à Paris), et je vous invite à faire un petit tour dans les archives. Et puis c’est eux qui ont fait Babble, après tout. 

Babble

jeudi, avril 3rd, 2008

Au gré de mes cyber-pérégrinations, j’ai enfin trouvé LE site web dont je rêvais. Il est génial et je pourrais y passer mes journées. On y trouve en vrac :

  • Des articles style magazine, traitant de sujets aussi variés que l’autisme, la télé comme baby sitter ou l’allaitement d’un bébé qui n’est pas le sien. Ces articles sont écrits pour la plupart par des journalistes professionnel(le)s qui ont des enfants et sont ainsi à la fois bien documentés, pas moralisateurs ou dogmatiques pour deux sous et toujours agrémentés d’une pincée d’humour. Surtout ils sentent le vécu à plein nez. A noter en particulier la rubrique « Bad parent ». Bref de la super came.
  • Un courrier des lecteurs avec des questions qui sortent un peu des classiques rebattus, comme « peut-on regarder la télé pendant qu’on donne le sein ? », ou « est-ce mal de donner un (léger) somnifère à son poussin avant un long vol ? ». Et les réponses sont de la même qualité que les articles.
  • Quelques blogs très sympas, notamment un sur les dernières innovations en matos de bébé et un « people » (allez, avouez que vous adorez lire Voici chez le coiffeur).
  • Une encyclopédie spéciale parents, éditée par les parents, qui aborde tous les sujets autour de la maternité, de la grossesse aux jeunes enfants, avec un petit récapitulatif sur le sujet, des liens vers des articles du site sur le sujet, des liens vers différents « experts » (pédiatres médiatiques, universités…) avec des opinions différentes, et des témoignages de parents. Ainsi chacun peut se faire une opinion éclairée, ce qui semble être de façon générale la politique du site.
  • Et évidemment, les incontournables forums.

Le seul hic : c’est un site américain, donc en anglais, et les rubriques concernant notamment les tests de matériel sont fatalement moins intéressantes puisque les objets présentés ne sont pas forcément vendus de ce côté de l’Atlantique. Mais vous pouvez quand même courir chez Babble.

Voici un lien vers un lexique multilingue autour de la maternité si ça peut vous aider.