Mon expérience de la PMA
Après une année d’essais infructueux, nous avons réalisé qu’il y avait certainement quelque chose qui ne tournait pas rond. Ayant quelque peu pris des renseignements, nous nous sommes présentés à notre premier rendez-vous avec déjà en main les fameuses courbes de température (nous pensions ainsi gagner 3 mois). Mon cher et tendre a fait un spermogramme. Le bilan était plutôt moyen, pour ma part, la phase lutéale était un peu courte et mon mari avait ce qui se nomme une oligoasthénozoospermie : il n’y avait pas assez de spermatozoïdes et ceux présents étaient peu vaillants! Malheureusement, un seul spermogramme ne permet pas de faire un diagnostic définitif et pour en faire un second il faut attendre 3 mois, c’est-à-dire le temps de fabrication d’une nouvelle génération de spermatozoïdes. Trois mois après, le diagnostic a été confirmé.
Entre-temps nous avons eu deux grandes joies mêlées de déception : j’ai fait deux GEU ou grossesses extra-utérines (l’embryon n’a pas trouvé la route de l’utérus et est resté sur l’ovaire dans mon cas, nous avions oublié l’option GPS dans notre commande). Joie évidemment parce que cela nous prouvait que nous pouvions y arriver sans aide, déception puisque ces grossesses étaient vouées à l’échec et amenaient à de gros risques de récidives pour les grossesses ultérieures.
Nous nous sommes donc donnés quelques mois de plus sans aide de la science. Mais au bout de quasi deux ans et plus aucune grossesse après les deux épisodes de GEU, nous nous sommes résignés.
Nous avons donc commencé par un protocole d’IAC sans stimulation, mes cycles étant bons et la phase lutéale trop courte, artificiellement allongée en prenant de la progestérone. Chaque IAC avait 15% de chance d’aboutir, ce qui est bien mieux que 0%, mais aussi bien peu pour les morals défaillants!
La première n’a pas fonctionné bien que tous les paramètres aient été bons : c’est comme pour les grossesses naturelles, ça ne prend pas à chaque fois.
La deuxième IAC laissait peu de chance, moins de 5%, le spermogramme servant à l’insémination étant le plus bas que nous ayons jamais eu. Nous avons finalement accepté que l’IAC se fasse, comme tout était prêt, mais nous sommes repartis déçus et démoralisés, en se disant que si ça continuait, nous devrions passer en FIV. Mais contre toute attente, après avoir fait un test sans conviction pour savoir si je pouvais arrêter la progestérone ou non, et bien nous avons eu la bonne surprise d’avoir eu droit à un petit miracle! Quelques neuf mois plus tard, notre couple chapon/chaponne a eu le bonheur de voir un petit poussin sortir de sa coquille. Je ne remercierai jamais assez le médecin d’avoir insisté pour que cette IAC ait lieu.
Nous avons eu de la chance, beaucoup de chance, parce que pour que notre poussin soit là, le parcours en PMA a été relativement court et sans traitements lourds. Et maintenant, tante Berthe et cousin Jérôme nous fichent la paix à Noël avec le sujet des bébés et le fait qu’on devrait s’y mettre….jusqu’à ce qu’ils jugent que le temps du deuxième est là!