Pourquoi accoucher sans péridurale ?

 Malheureusement pour le reste de ma vie, j’adore Twitter. Je trouve ça génial pour découvrir plein de trucs, et pour discuter avec des gens d’horizons variés. Le problème, c’est qu’en 140 caractères c’est parfois un peu juste pour développer une argumentation. Ainsi, l’autre jour je me suis vite trouvée limitée pour expliquer à @Cathyciel ce qui pouvait pousser une femme apparemment saine d’esprit à souhaiter volontairement accoucher sans péridurale. Et puis après mon récit de la naissance de Pouss2 qui a convaincu environ 150% des lecteurs de l’inanité d’un tel projet, je me suis dit que je devais au Grand Equilibre de l’Internet Mondial de remettre un peu les choses à plat sur ce sujet.

En préalable, je veux dire que je ne suis absolument pas contre la péridurale en général, qui est une avancée médicale majeure ; j’ai moi-même beaucoup apprécié d’en bénéficier pour mon premier accouchement. Par ailleurs, je pense que personne n’a à justifier de son choix de la prendre ou de ne pas la prendre : personne n’a à justifier les choix qu’elle a pu faire (ou pas) pendant son accouchement. Le but de ce billet n’est pas non plus de faire un classement des bonnes et des mauvaises naissances ; je suis convaincue que c’est à chacune de trouver ce qui est une bonne naissance pour elle-même, en fonction de ses attentes, de ses peurs, de sa santé et de celle de son bébé, des possibilités qui lui sont accessibles, et que sais-je encore. Je vais donc simplement essayer de faire une petite liste des raisons qui peuvent pousser à ne pas prendre la péridurale, encore une fois non pour convaincre la terre entière d’y renoncer mais pour essayer de donner une vision plus équilibrée que « vous voulez avoir mal ou pas ? ». Cette liste est un peu à la Prévert, mais je ne pense pas qu’il soit utile de hiérarchiser les différents points qui me semblent par nature éminemment subjectifs. N’hésitez pas à témoigner en commentaire sur ce qui vous a poussée à vouloir éviter la péridurale.

  • Peur des aiguilles : la péridurale c’est deux piqûres (anesthésie locale puis pose du cathéter), dont une avec à peu près la plus grande aiguille de l’arsenal médical (si on vous propose de la voir réfléchissez-y à deux fois !). Et cela implique d’avoir une perfusion posée. Donc si on est phobique de la piqûre, on y réfléchit à deux fois.
  • Peur des complications directes de la péridurale : même si c’est le pain quotidien de l’anesthésiste en maternité, c’est un geste qui peut avoir de rares conséquences gravissimes (genre mort ou paralysie) et d’autres un peu plus fréquentes et moins graves (chutes de tension, nausées, fièvre…). Pour certaines femmes ces risques même très improbables sont inacceptables. Voir par exemple ce document de la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation pour plus de détails (même s’il date un peu).
  • Mauvaise expérience : pour certaines femmes dont ce n’est pas le premier enfant, une péridurale lors d’un premier accouchement a pu être mal vécue, que ce soit sur le moment (inefficace, tremblements, chute de tension, latéralisation, etc) ou après (brèche dans la dure mère…). Sans compter les aspects plus psychologiques (impression de ne plus être actrice, d’être déconnectée de son bébé, dépendance accrue au personnel médical ou aux machines -pour uriner notamment, etc) ou l’incrimination de la péridurale comme ayant déclenché des interventions mal acceptées (forceps, épisiotomie…), mais nous allons revenir sur ces deux points plus en détail. Tout ceci peut aussi être vécu par procuration, dans le sens où c’est une mauvaise expérience vécue par une (ou plusieurs) autre(s) femme(s), plus ou moins proche(s) de la parturiente, qui oriente le choix de celle-ci.
  • Crainte que la péridurale n’affecte le déroulement de l’accouchement : ce n’est pas une vue de l’esprit mais la conclusion de la revue Cochrane publiée par Anim-Somuah et al en 2011 sur l’analgésie péridurale pendant l’accouchement dont vous pouvez lire le résumé, en français et en anglais, grâce à un simple clic (et si vous êtes tenté par les 120 pages du texte, @EmmanuellePh a dégoté une copie ici). Pour ceux qui ne connaissent pas, la collaboration Cochrane est une organisation à but non lucratif dont la mission est de réaliser des analyses aussi exhaustives que possible de la littérature médicale pour évaluer les meilleures pratiques. A partir des données de 38 études qui ont été réanalysées pour l’occasion, cette méta-analyse conclut qu’en moyenne, la péridurale allonge la durée de la 2ème phase de l’accouchement (entre la fin de la dilatation du col et la sortie du bébé) et augmente le risque de l’administration d’ocytocine de synthèse (dont il a récemment été montré qu’à son tour elle augmente le risque d’hémorragie du post partum). Elle est aussi associée à un risque accru d’extraction instrumentale (comme les forceps) et de césarienne pour souffrance foetale (pour les césariennes en général il y a également une tendance mais non significative). De façon plus intuitive, certains pensent que la douleur pousse la femme à prendre la position qui sera la plus favorable à la progression du bébé (en étant la moins douloureuse).
  • Crainte que la péridurale n’affecte l’allaitement et/ou l’établissement du lien mère-bébé : cet aspect est plus délicat car loin de faire l’unanimité dans la littérature scientifique. On manque d’études comparant l’accouchement avec un minimum d’interventions et l’accouchement plus médicalisé (avec péridurale notamment) : ainsi la méta-analyse d’Anim-Somuah et al comporte surtout des études où on a comparé la péridurale à d’autres formes d’analgésie plutôt qu’à un accouchement peu médicalisé. Ainsi, on voit souvent citée une étude selon laquelle les brebis accouchant sous péridurale ne s’occuperaient pas de leur petit. Moyennant un peu de spéléologie googueulienne, j’en ai trouvé au moins le résumé, qui est nettement plus nuancé que cette conclusion sans appel (cela dépend du timing de la péridurale et de la parité de la brebis : première naissance ou pas, et ça n’est pas forcément irréversible). On sait que la péridurale peut affecter les processus hormonaux pendant l’accouchement, et notamment la sécrétion d’ocytocine (voir par exemple Rahm et al 2002), mais l’importance de ces processus dans l’établissement du lien mère-enfant chez l’humain reste controversée. De même, la réalité d’effets directs sur l’allaitement ne fait pas l’objet d’un consensus (voir par exemple Gizzo et al 2012 ou Dozier et al 2012).
  • Raisons religieuses ou spirituelles : nous avons tous en tête le fameux « tu enfanteras dans la douleur » biblique ; outre certains extrémismes religieux ou sectaires qui refusent par principe certains gestes médicaux, il peut aussi y avoir une vue du corps féminin et/ou du processus d’enfantement comme sacrés et ne devant pas faire l’objet d’interférence. Pour d’autres il peut y avoir une volonté de connexion à sa part animale, à ses instincts profonds.
  • Volonté de garder la maîtrise : évidemment la maîtrise d’un accouchement est un concept bien illusoire, mais certaines femmes ne veulent pas déléguer l’événement et pouvoir décider à leur guise de marcher, manger, boire, uriner ou bouger. La péridurale entraîne des restrictions plus ou moins fortes, d’une part car elle peut inhiber certaines fonctions (difficultés pour bouger ou uriner) et d’autre part car elle entraîne une surveillance plus rapprochée (monitoring, tension) qui entrave les possibilités de bouger. L’interdiction de boire et manger ne semble pas forcément justifiée au vu des dernières études (Singata et al 2012,  Sleutel & Golden 1999).
  • L’accouchement vu comme un accomplissement : pour certaines femmes, la sensation de puissance, de réussite à la suite d’un accouchement n’ayant pas nécessité d’intervention compense largement la douleur ressentie. Ce besoin de se dépasser, de transcender ses capacités physiques, est souvent comparé à un défi sportif, comme un marathon ou la conquête d’un sommet.
  • Douleur supportable : ce n’est pas moi qui témoignerai sur ce point (hélas ! ) mais il y a des femmes qui ne ressentent simplement pas le besoin de l’anesthésie pendant leur accouchement. Il est dommage que dans certains cas on leur suggère avec insistance de la prendre quand même, au cas où elles auraient mal plus tard…
A une femme enceinte qui se pose bien légitimement la question, je dirais qu’il faut envisager la possibilité de ne pas avoir la péridurale lors de l’accouchement et s’y préparer. Cela peut être volontairement, suite à une contre-indication (permanente -genre tatouage mal placé- ou temporaire -fièvre au moment de l’accouchement par exemple) ou à cause d’un problème d’organisation (anesthésiste pas disponible au bon moment, accouchement rapide…). En outre, il arrive que la péridurale marche mal ou pas du tout, cela peut généralement être résolu mais pas toujours dans les délais de l’accouchement. C’est d’ailleurs souvent une souffrance bien supérieure à celle d’un accouchement volontairement sans péridurale. Par ailleurs l’omniprésence de la péridurale dans certaines maternités (parfois plus de 90% des naissances) fait que ni les lieux ni le personnel ne sont prévus pour accompagner au mieux un accouchement sans péridurale : imposer les mêmes protocoles (perfusion, monitoring continu etc) à une femme qui n’a pas de péridurale accroît souvent sa souffrance.
Enfin, je ne peux pas finir ce billet sans évoquer ce que je perçois comme une dérive de notre système de santé, à savoir l’utilisation généralisée de la péridurale pour pallier le manque de personnel et en particulier de sages-femmes dans les maternités. Ainsi, la sage-femme de garde doit s’occuper de plusieurs parturientes en même temps et n’a généralement pas les moyens d’apporter le soutien et la surveillance que demande une femme qui n’a pas d’anesthésie. Cela entraîne un cercle vicieux avec les jeunes sages-femmes qui voient peu ou pas d’accouchement physiologique et n’apprennent pas cet art particulier. Or comme on l’a vu, en moyenne la péridurale apporte un certain nombre de complications. Une amélioration des résultats français en termes de périnatalité pourrait passer d’une part par l’amélioration des techniques de péridurale pour en diminuer les effets indésirables et d’autre part par envisager que tous les accouchements n’ont pas vocation à avoir lieu sous anesthésie. Encore une fois, cette simple demande s’impose : une femme, une sage-femme !  
Minute autopub Me, myself and I : j’avais parlé de péridurale il y a quelque temps (2008 !), vous pouvez y jeter un oeil à partir du premier billet ici. Et sur un tout autre sujet, si vous l’aviez raté, j’ai publié il y a quelque temps un article invité chez Ça fait genre ! sur le sexisme des dessins animés.

 Image : Le fermier : « Mais de quoi parles-tu ? Ponds tes oeufs ! »  La poule : « Non ! Je veux une péridurale »

219 Responses to “Pourquoi accoucher sans péridurale ?”

  1. Gwenn dit :

    @Annelélie, j’aime ce que tu écris. Ce n’est pas avec cette motivation que j’ai moi aussi fait sans péri mais après coup, j’ai eu le sentiment que ça avait sans doute été mieux aussi pour mes enfants. Bye

  2. brati dit :

    @Annelélie, c’est tout à fait ça pour moi aussi! Mon enfant est en train de naître, il vient au monde avec tout les chocs que ça peut représenter pour lui, il y a un effort intense fourni de sa part pour sortir de l’utérus, il me paraissait nécessaire d’être là avec lui pour l’accompagner, pour l’aider.

  3. Servane dit :

    @Elise, je suis écoeurée de ce qu’on t’a fait. La fin de ton message semble être effacée mais je pense deviner ce que tu as ressenti. Etais-tu seule le jour de ton accouchement? J’espère que tu as réussi à surmonter cette blessure et surtout que pour une éventuelle prochaine fois tu trouveras les bonnes personnes pour t’entourer, te soutenir et te conforter dans tes ressentis.

  4. Servane dit :

    @Annelélie, merci pour cet éclairage, cette vision des choses. J’ai accouché sans péridurale comme je l’ai toujours souhaité. Mais, même s’il y a des raisons qui étaient pour moi évidentes (comme la peur des conséquences, la conviction que je pouvais vivre ça pleinement sans avoir besoin d’anesthésie, etc), il y avaient des raisons qui restaient implicites, cachées, confuses. Tu viens de m’en révéler une! Et je crois qu’en fait, elle est la plus importante! J’espère que tes mots finiront de convaincre celles qui doutent et ouvriront une voie à celles qui disent vouloir la péridurale sans culpabiliser les autres.
    Merci infiniment! Je me souviendrai de ta parole.

  5. Naya dit :

    @La poule pondeuse: Slovaquie ( si, si c est en Europe!) on est très dans la culpabilisation des mères qui n allaitent pas et on soulève beaucoup trop les risques liées à la péri. Société très patriarcale … J aime plus m attitude en France d appuyer sur le choix des femmes…enfin, dans l esprit c est normalement le but. Le juste milieu est difficile à atteindre je crois.

  6. @Naya, ça me désole toujours de lire ce genre de choses… Enfin en France c’est assez varié selon les endroits, même si la péridurale occupe quand même une place de choix.

  7. @Servane, je ne l’ai pas abordé dans cet article mais il me semble dans d’autres, en tout cas il est clair que cette phase de désespérance (ou de transition pour d’autres auteurs) gagnerait à être mieux connue.

  8. @Annelélie, bonjour et merci pour ton témoignage. C’est vrai que j’ai (lâchement) évité cette question parce qu’on tombe tellement vite dans le concours de maternité, avec culpabilisation à base de « tu ne veux pas le meilleur pour ton bébé ? ». Aussi parce qu’on a peu de données claires sur le sujet je trouve. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas en parler, tu as raison.

  9. @le majeur, merci pour ton témoignage, court mais fort !

  10. @Gwenn, c’est clair que de pouvoir faire un AAD ce n’est pas possible pour tout le monde (et là je ne parle que des femmes ayant des grossesses à bas risque), juste pour des raisons de disponibilité de sages-femmes. Je te rejoins tout à fait dans l’idée qu’il n’y a pas UN accouchement idéal vers lequel toutes les femmes doivent tendre mais bien un accouchement idéal pour chacune.

  11. Clémence dit :

    Pendant ma grossesse, je ne savais pas trop ce que je voulais. Essayer sans péridurale, plutôt, mais je ne m’y sentais pas préparée et la maternité où j’étais inscrite est la championne de France de la péridurale… Peut-être parce que la grossesse avait été longtemps attendue, j’ai mis du temps à investir cet aspect des choses et je ne m’en suis pas assez occupée, peut-être par superstition. Bref, la date de la naissance approchait, je ne savais toujours pas, j’avais dans l’idée d’essayer de gérer le travail à la maison le plus longtemps possible (nous habitons à 5 minutes à pied de la maternité), avec ma petite baignoire et mon ballon.
    Cela ne s’est pas du tout passé comme ça. Après cinq jours de dépassement de terme (et de vaines tentatives de déclenchement à l’italienne, séances d’ostéopathie et d’acupuncture qui ont englouti une partie de la prime de naissance 😆 ), l’accouchement a été très médicalisé : déclenchement, contractions très rapprochées, très douloureuses et très inefficaces, péridurale à 2cm après cinq heures de souffrance, rupture de la poche des eaux, syntocinon de plus en plus fortement dosé, et une naissance quinze heures plus tard, avec spatules et épisio.
    Sur le moment, je l’ai bien vécu, tellement j’étais soulagée d’avoir échappé de justesse à une césarienne pour stagnation de la dilatation. Le plus difficile avait été un grand sentiment d’impuissance face à ce travail très lent vécu dans l’immobilité et le stress du monitoring continu (pendant les jours suivants, j’avais l’impression de l’entendre encore…).
    Sans aller jusqu’à parler de difficulté d’attachement, le lien avec mon bébé a mis plusieurs semaines à se construire (un début d’allaitement difficile a aussi joué). Bon, aujourd’hui, il a neuf mois, tout va bien et l’allaitement se poursuit avec bonheur 😉
    Aujourd’hui, je sais que je veux vivre un accouchement très différent s’il y a une prochaine fois, en accompagnement global avec une sage-femme, sans péridurale. Mais j’ai peur que cette tendance familiale à dépasser largement le terme (7-10 jours pour les femmes qu’on laisse aller jusqu’au démarrage spontané du travail) ne m’empêche d’avoir un accouchement naturel…

  12. Gaelle dit :

    @Clémence,
    il me semble que jusqu’à 7-8 jours de dépassement du terme, sauf problème réel, il n’y a aucune urgence à déclencher l’accouchement. Surtout si dans ta famille on a tendance à accoucher tard, il y a sans doute moyen de négocier avec l’équipe qui te suit. Après tout, la durée de grossesse n’est qu’une moyenne, il y a forcément des plus courtes et des (un peu) plus longues.
    J’ai accouché à terme pour mon premier, mais pour le reste, c’est presque comme toi: ça a duré 15h interminables. J’ai demandé la péri au moment où je n’en pouvais plus des contractions, ça a très bien soulagé mais ça a commencé à traîner en longueur. Rupture de la poche des eaux, syntocinon, bébé commençait à moins bien supporter les contractions. Finalement, épisio, spatules, et moi super contente d’avoir enfin mon bébé avec moi (et d’en avoir fini). Mon mari ne m’a dit que quelques années après que ça commençait à dicuter césarienne dans le couloir! J’ai comme toi « échappé » à la césarienne pour stagnation de la dilatation!
    Le deuxième accouchement, je l’ai beaucoup mieux géré, sachant peut-être mieux à quoi m’attendre: 5h, la baignoire et le ballon, pas de péri, pas d’épisio, et moi au bout du compte je pétais le feu! Seul petit souci, au bout de 3/4 d’h bébé est parti faire un tour en couveuse parce qu’il avait du mal à se réchauffer, même sur le ventre de maman avec la lampe infra-rouge par dessus.
    Si j’ai droit à un 3ème essai, je tenterai sans péri, je l’ai tellement mieux vécu comme ça. Surtout avec tout ce que j’ai lu depuis sur le fait que la péri ralentit le cours des choses, le fait d’être clouée au lit idem.

  13. Melanizetaufrais dit :

    Pffiiiou en ben j’ai pas tout lu, mais ça vous a toute inspiré ! du coup ça fait vraiment « problème » très féminin tout ça ! et les papas dans tout ça ? Ils veulent la péridurales pour leur femmes ou pas ?

    Pour ma part j’avais très envie de ne pas la faire simplement parce qu’on est conçu pour accoucher sans 😉 pas par peur de quoi que ce soit. Mais j’étais pas du fermé non plus hein ! elle a ses avantages , surtout dans le cas où l’on s’épuise des heures durant.
    Et puis voilà, le jour de l’accouchement est arrivé , on a appelé la maternité qui nos a répondu que comme j’étais une primipare j’avais bien le temps et que j’avais cas me faire couler un bain.
    Quand on s’est enfin décidé à partir, je suis arrivée dilaté à 9 donc la question de la péridurale ne s’est plus posé !
    Avec le recule , j’ai « adoré » sentir tout le travail se faire. encore plus être à la maison car finalement je n’étais pas dans l’attente. Enfin si mais je n’avais pas la pression médicale derrière moi. A m’ausculter régulièrement et tout. Ca a été une souffrance incommensurable mais je suis tellement contente d’avoir suivis dame nature dans son délire 😀

  14. mamananonyme dit :

    Merci merci merci pour cet article. Tu as les mots que je ne trouve pas.

    tout mon parcours est résumé là : http://mamananonyme.fr/2012/06/25/tu-accoucheras-dans-la-douleur-ma-reponse/

    Je ne suis pas une militante anti péri ou anti gyneco mais j’aimerai juste que l’on puisse avoir plus de choix – quels qu’ils soient –

    MErci
    mamananonyme

  15. Mathilde dit :

    Bonjour

    Merci pour cet article et ces réactions que j’ai lus avec beaucoup d’intérêt.

    Au-delà de la question de « comment on gère les douleurs de l’accouchement », je remarque que dans d’autres domaines, on accepte voire on provoque délibérément des pratiques corporelles douloureuses.

    Par exemple, il y a des gens qui font des tatouages ou des piercings, ou qui ont des pratiques sadomasochistes.

    Dans un autre genre, je pense aux gens qui font le ramadan : encore une pratique corporelle difficile, douloureuse à certains moments, mais acceptée pour des raisons de croyance.

    L’annulation de la douleur physique n’est donc pas, dans ces situations, le premier objectif des gens.

    Pourquoi n’en serait -il pas de même pour l’accouchement ?

  16. Anonyme dit :

    @Annelélie, dans mon cas, c’est vrai que ça a été une épreuve « olympique »… Hu hu hu… :mrgreen:

  17. Olympe dit :

    Forcément, en anonyme, c’est moins drôle… 😳
    C’était Olympe…

  18. Olympe dit :

    @Annelélie, plus sérieusement, c’est vrai qu’il y a quelque chose de cet ordre-là…
    L’immensité de la douleur rappelle combien le moment est crucial, important. Je ne sais pas comment le dire bien, mais ça faisait partie du même mouvement qui m’a poussée à être très attentive au fait que les vêtements sur sa peau étaient une sensation nouvelle, l’air, le froid, le bruit, tout ça était des découvertes. Ca me semblait énorme, ce flot de sensations qu’il devait recevoir.
    Et j’avais l’impression que vivre ça dans toute son intensité me permettait de me rappeler à quel point je vivais un événement majeur pour lui comme pour nous, ses parents.
    Un événement que je ne pouvais pas vivre allongée tranquillou à faire du Sudoku.
    Mais encore une fois, et comme tu le dis, je pense que chacun-e doit vivre cet événement comme il en a besoin, en harmonie avec soi-même, l’autre parent et l’enfant à venir.

  19. Elea dit :

    Petit retour d’expérience: ma fille (superbe, magnifique, le plus beau bébé du monde en toute objectivité 😉 ) est née le 22 août dernier, sans péridurale comme je le souhaitais, en accord avec le papa. Après un suivi de grossesse hasardeux jusqu’au 8e mois, j’ai en changeant de clinique trouvé une équipe médicale (gynéco et sages-femmes) absolument parfaite, et très respectueuse. Alors peut-être que je n’ai pas eu exactement l’accouchement de mes rêves (j’ai quand même dû me mettre sur le dos mais en position aménagée type de Gasquet) et la puce avait des problèmes pour passer ses épaules et le cordon autour du cou, donc mini épisio (1,5 cm) qu’on m’a proposée et non imposée… Bref, à part ça tout était parfait: gestion du travail à la maison puis en salle nature, sur le ballon puis debout la plupart du temps, mobilité tout le temps… Douleur oui, et surtout impression d’aller jusqu’au bout de mes forces (bon en fait j’ai fait une crise hépatique en toute fin de travail et me suis retrouvée couverte de boutons le lendemain de l’accouchement 😈 )… D’ailleurs du coup la phase de désespérance je l’ai plutôt eu au moment de l’expulsion du coup…
    Mais quel bonheur de sentir ce qu’il se passait, de laisser les choses se faire à leur rythme, de pouvoir prendre ma puce sur le ventre en tétée pendant 2 heures (d’ailleurs depuis ma montée de lait, appelez moi Milka) et puis tout bêtement de me lever après la fin de la surveillance, d’aider le papa à rassembler nos affaires, de m’installer dans la chambre tranquillement… Pas à courir comme un lapin hein, mais capable de me lever pour faire ce que j’avais à faire quand et comme j’en avais envie…. Le plus bizarre de l’histoire c’est que dans mon entourage je dois toujours presque m’excuser d’avoir fait le choix de me passer de péridurale, et quand j’ai dit à une « amie » (?!) que j’avais vraiment eu l’impression d’aller au bout de mes forces elle m’a répondu, je cite « oui mais bon c’était ton choix, même en sachant que tu serais hyper fatiguée après »… Alors je pose la question: est-on moins fatiguée avec la péridurale?

  20. oops dit :

    @Elea, dans mon cas, j’étais beaucoup plus en forme pour BB2 sans la péri qu’avec péri pour BB1 ! Et BB2 était beaucoup plus tonique.
    Au contraire, c’est comme dans la vie : plus on est passif, plus on est amorphe. Alors que lorsqu’on est dans l’action, on reste dans la dynamique, on ressent moins de fatigue.
    Avec la péri, on ne peut même pas aller aux toilettes seule, encore moins déballer ses affaires et s’occuper comme on le souhaite de son nourrisson les premières heures. J’ai trouvé ça avilissant, usant, frustrant… épuisant !
    Alors que pour BB2, quand je voulais quelque chose, j’étais autonome. C’est beaucoup plus agréable que de passer du temps à attendre, je me suis levée tout de suite… et donc mettre sur la porte le panneau « ne pas déranger » quand je voulais dormir !

  21. Elea dit :

    @oops, merci, ça correspond bien à mon ressenti!

  22. @Clémence, en accompagnement global, il est plus facile de « négocier » un dépassement (Pouss2 est né à 42 SA !), voir le billet dédié à cette problématique http://www.poule-pondeuse.fr/2010/05/16/un-bebe-en-retard/

  23. @Melanizetaufrais, pour répondre à ta question mon homme la veut :mrgreen:
    Et super que tout se soit passé si « simplement » pour toi

  24. @mamananonyme, avec plaisir 😀

  25. @Mathilde, intéressant ce parallèle avec le ramadan.

  26. @Elea et oops, pour compléter, il est connu aussi que l’activité pendant la grossesse joue un rôle sur la fatigue post partum : c’est souvent plus difficile pour les femmes qui ont été alitées par exemple que pour celles qui ont pu rester actives (après « actives », tout est relatif, hein, on ne parle pas non plus de courir un marathon :mrgreen: )

  27. sata dit :

    Je rêve d’un accouchement sans péridurale !

    Ma première grossesse s’est malheureusement soldée par une césarienne en anesthésie générale ( prééclampsie sévère, hellp syndrom).

    Pour cette grossesse, si je ne fais pas de récidive, j’aimerai vivre cet accouchement jusqu’au plus profond de mes tripes. Une sorte de revanche sans doute.

    Elle reste cependant une option, que je prendrai sans hésiter si je n’arrive pas à gérer.

  28. stephanie dit :

    Une 1ere grossesse déclenchée et mise aussitot sous peri mais bien dosée les sensations mais pas les douleurs apres 8h bebe 1 etait la,
    Du coup pour le 2eme je voulais la péri mais dame nature en a décidé autrement apres 2h de travail il est né dans les couloirs de la mater,
    Je pense que si bebe 3 il doit y avoir je ne choisirais pas la péri, les sensations étant si différentes
    Mais le bon choix c’est son choix et chaques personnes son ressentie face a la douleur, et tout s’oublie oui oui meme la douleur quand bebe est la

  29. @sata, je te souhaite que cette naissance soit plus sereine que la précédente alors !

  30. @stephanie, en tout cas c’est super que tu aies bien vécu cet accouchement sans péri surprise, pour certaines femmes c’est très violent.

  31. Nono dit :

    @La poule pondeuse, et à toutes !!

    J’ai accouché le 12 septembre dernier, sans péri ^^
    Accouchement de rêve, contractions vers 6h du mat’, arrivée à la maternité à 10h45 et ma petite merveille est née à 12h23.
    Je ne regrette absolument pas. Tout était parfait, rapide mais quand même douloureux. J’ai simplement géré ma respiration et mon mari a été génial, très compréhensif, me massant parfois les hanches et arrêtant lorsqu’il voyait mes contractions sur l’écran du monitoring. Je comprends que certaines femmes ne supportent pas cette douleur mais je m’étais imaginé qu’elle serait plus grande. Oui, accoucher, c’est intense mais effectivement, on oublie la douleur des contractions (moins celle de l’épisio mais ma minette devait sortir très vite, cordon autour du cou et rythme cardiaque très bas). J’ai chaleureusement remercié la sage femme qui était très dispo et ouverte, elle m’a proposé l’accouchement sur le côté, chose que je voulais tenter mais j’avais paradoxalement moins mal sur le dos.
    Bref, aucun regret !!

    Je vous souhaite à toutes un aussi beau moment !!!

  32. G. dit :

    @Nono, je me demandais si tu allais venir en reparler! Bien contente que tu sois contente…
    Peut-être que dans quelques semaines, je viendrai raconter aussi…
    Pour l’instant, je me repose, je profite de Chouchou Premier et Chouchou Deuxième … et je me prépare!
    Je t’embrasse ainsi que mari et fille!!

  33. @Nono, waouh bienvenue à bébé alors 😀 😀 😀

  34. oops dit :

    @La poule pondeuse, avoir un bébé de 20 mois à la maison, ça vaut largement un marathon ! :mrgreen:

  35. @oops, l’autre jour chez le médecin… elle « vous faites du sport ? » moi « un peu de yoga » elle « oui et puis vous avez de jeunes enfants… » ensuite elle dicte « Mme Pondeuse pratique une activité physique régulière » 😀

  36. Véronique dit :

    Merci pour ce très bon article !
    Apres un premier accouchement avec une péridurale qui m’a ôté toute sensation, j’avais quand même demandé la même chose pour mon deuxième bébé . celle-j’ai eu une péridurale qui n’a pas fonctionné, je n’étais absolument pas préparée à la douleur, et cela à été extrêmement dur pour moi d’accepter que j’allais devoir souffrir ! Je crois même que je me suis retenue de pousser pour « attendre » qu’elle fasse son effet,, jusqu’à ce que la sage femme se fasse plus insistante (et pour cause, mon bébé avait le cordon 3 fois enroulé !). Cette expérience me fait bien réfléchir sur ce que je choisirai si jamais un bébé 3 pointe son ne?, et je dois avouer ne pas encore avoir la réponse !
    Je dirais que les principaux désavantages de la péridurale sont l’immobilisation sur la table d’accouchement et l’inefficacité de la poussée. Mais je suis plutôt du genre douillette et je ne suis pas de celles qui trouvent la douleur supportable !
    Merci en tout cas pour ces éléments de réflexion !

  37. Sibylle dit :

    Bonjour,
    je lis tous tes articles depuis des années avec autant d’intérêt que de plaisir ; j’avais envie de laisser un petit mot aujourd’hui car j’ai accouché il y a 4 jours sans péri de mon 2ème enfant (avec péri, mais vrai « faux choix » pour le 1er, j’en avais parlé ici d’ailleurs je crois) et je peux dire que cet article a fait partie de mon cheminement pour y arriver. J’ai énormément lu, en particulier « Si l’enfantement m’était conté » de F Leboyer qui m’a beaucoup marquée, j’ai beaucoup parlé avec des amies qui avaient elles-mêmes accouché sans péridurale, j’ai réfléchi, écrit sur ce que cela représentait pour moi (plus une démarche personnelle qu’une peur de l’aiguille, vraiment), et le jour j j’ai été accompagnée par une équipe fantastique au CHU de Grasse dans les alpes maritimes – pour ne pas le citer- , qui m’a fait comprendre combien elle appréciait ma démarche ! Une SF m’a dit le lendemain « Des femmes comme vous, on court après ! », moi qui avais peur de déranger et qui, une fois l’accouchement passé, m’excusais en disant que j’avais dû paniquer tout l’étage avec mes rugissements… ! Ce fut une naissance merveilleuse, et mon mari m’a littéralement portée, soutenue, je crois que nous avons accouché ensemble 😉
    Voilà, merci La Poule d’avoir participé à cela 🙂 et à bientôt !

  38. Renarde dit :

    @Sibylle, merveilleux témoignage !

  39. @Véronique, merci pour ton témoignage ! je crois que ne pas avoir de péridurale quand on en souhaite une peut être une vraie souffrance, et il me semble que les femmes ne sont pas assez préparées à cette éventualité. Pour bébé 3 s’il n’est encore qu’un projet tu as le temps d’y réfléchir…

  40. @Sibylle, vraiment merci pour ce témoignage, je suis très touchée d’avoir contribué à cette expérience qui semble extrêmement positive pour toutes les personnes concernées ! Bravo en tout cas d’avoir pu aller au bout de ton projet.

  41. Anonyme dit :

    @La poule pondeuse,
    C’est Mimi_Pompon.
    Bon ben numéro 2 en route 🙂 ! Je commence sérieusement à réfléchir à comment gérer la douleur le jour J mais toujours maternité de niveau 3 obligatoire donc je ne pense pas que la préparation à l’accouchement soir vraiment tournée vers la physiologie 🙂 !

    Alors comment trouver une solution alternative ? Vers qui me tourner ?

    Si vous avez des pistes, merci d’avance !

  42. opale dit :

    @ Mimi Pompon Félicitations !!!

  43. pétrolleuse dit :

    @Mimi Pompon, Félicitations! Pour ce qui est de la préparation à l’accouchement, je te conseillerais de te tourner vers une SF exerçant en libéral plutôt que d’assister aux séances collectives et souvent un peu trop théoriques organisées par ta maternité. Certaines SF sont orientées sophrologie, d’autres encore sont formées à l’haptonomie (ça, c’est vachement bien pour aider le papa à s’impliquer dans la grossesse et à être vraiment un des acteurs de la naissance le jour J), à toi de voir ce qui peux te convenir le mieux. Et pour ce qui est de la gestion de la douleur, 3 bouquins VRAIMENT utiles:
    – Vivre sa grossesse et son accouchement:une naissance heureuse, de Isabelle Brabant.
    – J’accouche bientôt et j’ai peur de la douleur, de Maïtie Trelaün
    – Le guide de la naissance naturelle, de Ina May Gaskin

    Et je ne sais pas quel est le souci qui t’oblige à accoucher dans une maternité de niveau 3 mais je sais (par expérience 😉 ) qu’on peut malgré tout réussir à vivre un accouchement physio dans une telle structure…

  44. Anne Cé dit :

    @MimiPompom je souscris en tous points au commentaire de Pétrolleuse et j’ajouterais aussi : préparer un projet de naissance et s’appuyer dessus en fin de grossesse pour discuter avec le personnel soignant de ce qui est possible ou non dans cette maternité là.

    tu peux également te faire accompagner par une doula, le soutien émotionnel qu’elles peuvent apporter est très complémentaire du suivi médical (surtout si celui-ci s’avère très pesant et tourné vers le « technique »)

    (et félicitations aussi !) 😉

  45. Mimi_Pompon dit :

    @Anne Cé, merci à toutes de vos réponses (et de vos félicitations 🙂 ). Je vais faire le tour des sages-femmes autour de chez moi pour voir ce qu’elles proposent !
    Et je vais faire un tour à la bibliothèque pour voir s’ils ont des choses en stock !
    Merci encore !

  46. @Mimi_Pompon, félicitations à retardement 😀 Comme les camarades je ne peux que tu suggérer de faire une préparation hors de la maternité pour trouver ton espace. Fais-moi signe par mail si tu veux quelques adresses sur Paris.

  47. Happycle dit :

    Abonnée au blog de la Poule depuis plus de 2 ans, je laisse pour la première fois un petit mot… Peut-être est-ce mon 4ème accouchement qui se profile pour le mois prochain (et qui réavive mes convictions) qui me fait prendre le clavier…
    Un petit commentaire, donc, pour apporter ma pierre à l’édifice « Pourquoi se casser le Q quand on pourrait ne pas souffrir »…

    Ce 4ème accouchement sera, comme le 3ème, sans péridurale. Comme la Poule, je souffre à en crever, surtout au moment de l’expulsion (alors que pour d’autre c’est le travail qui semble le plus dur)… Mais là n’est pas l’intérêt de ce mini témoignage…

    A celles que ce genre de choix étonne, voici comment j’en suis arrivée là.
    Premier accouchement en 2001 à Port Royal (belle usine à bébé s’il en est):6h pose de la péri, 6h20 une p’tite dose de syntocinon (désolée pour l’orthographe), 6h25 décrochement du rythme du bébé, 6h30 arrêt cardiaque!
    Et toc: forceps,16 points plus tard, et 2 semaines de réa le bébé va bien!(et 11 ans plus tard, il est normalement bêta pour un pré-ado)

    2003: accouchement sous péri nickel! Peu dosée, pas de complication (mais bon j’ai refusé tout ajout à la perf, ou perforation de la poche des eaux par la SF)… Je dois reconnaître que c’était finger in the noze…

    2006: 3ème grossesse et cerclage sous péridurale: brèche! Pas de bol me direz-vous. D’autant que lorsqu’on est enceinte, pas de blood patch possible et donc on attend 3 semaines de pouvoir enfin se mettre assise dans son lit sans tourner de l’oeil…
    Évidement, pour l’accouchement qui suivait ce cerclage, péri déconseillée (cicatrice de la dure mère encore fragile)…
    Et franchement, l’accouchement physiologique qui s’imposait à moi a été fort douloureux (bien que psychologiquement j’ai été complètement dans le trip).

    Alors après ces différentes expériences, les statistiques s’imposent à moi: 3 péridurales, 2 ratées!

    Mon choix est donc un choix de sécurité pour mon enfant à naître et pour moi même!
    Et je ne suis pas de celles qui vous diront que l’accouchement physio, ça ne fait pas mal… Juste que l’accouchement physio me semble (en fin de compte) plus sûr…

  48. Anonyme dit :

    @La poule pondeuse,
    Chouchou Troisième né début novembre, il est temps de donner des nouvelles!
    Après un accompagnement global de qualité, MA sage-femme était donc à nos côtés pour la naissance de Bébé 3. Pas de péridurale jusqu’à dilatation complète… Et jusque là, gestions des contractions et de la douleur avec mon mari et la sage-femme, tous les 2 impeccables!!! Mais à partir de ce moment, il n’a pas été possible d’aller plus loin dans une approche purement physio car Bébé était de travers et n’avançait plus! La SF a appelé un médecin qui avec une rapide écho a confirmé la position du bébé et annoncé la nécessité d’une péridurale. Les moments suivants ont été difficiles, ne pouvant plus faire avancer le travail et en attendant la péri, plus possible de « gérer »!! J’ai eu la chance d’avoir eu une péri très bien dosée,(encore merci l’anesthésiste, mais pas son infirmier et ses remarques désagréables) qui m’a permis de tout sentir, même des trucs que j’aurais pas imaginé sentir, et de pousser spontanément… La péri nous a permis à bébé et moi de nous reposer. J’ai mis au monde mon fils dans une lumière douce, sur le côté, ma SF derrière moi avec des paroles douces et en entendant le sourire dans sa voix!! et avec mon mari qui a dit ensuite avoir senti avoir une vraie place et une vraie utilité auprès de moi… Et pas de ventouse!!! Pas d’actes invasifs sur Bébé, peau à peau pendant près de 2 heures, retour à domicile dès le lendemain avec suivi suite de couches par mes sages-femmes toujours (bien contente d’avoir quitté la mat’!!! mais c’est une autre histoire!), sensation d’être beaucoup moins « invalide » qu’après mes 2 premiers accouchements, récupération plus rapide…
    Pour résumer, un travail sans péri, une péri face à un problème médical donné, et acceptée sans problème car pleine confiance en ma sage-femme, une naissance toute en douceur, un bébé qui va bien, une maman qui va bien (et un papa aussi je crois bien!!)!!
    Et voilà!!
    Encore merci la Poule et les autres (10 lunes, Maïtie Trelaun, Sophie Gamelin, Commentateuses de Blog, etc… )de m’avoir donné toutes ces pistes de réflexion qui ont contribué à rendre possible cette histoire de naissance!!

  49. G. dit :

    @,
    C’était moi!! « G. »

  50. Claire dit :

    Merci pour cet article très intéressant. j’ai souvent l’impression qu’accoucher avec péridurale et la règle et sans péridurale l’exception. Pour ma part, je suis arrivée à la maternité avec un col ouvert à 7. Donc, trop tard pour se poser la question et mon accouchement a été express, ça a duré une heure en tout. Bien sûr, j’ai souffert quand même, mais si je devais choisir entre accoucher et ma faire arracher une dent, alors je dirais qu’accoucher est loin plus supportable. De plus, la douleur est un indicatif précieux pour savoir quand pousser. Je trouve dommage qu’on ne mette pas plus l’accent sur apprendre aux femmes à être à l’écoute de leur corps.