Mon bébé comprend tout

Voilà un livre dont je dois vous parler depuis bien longtemps. C’est encore une fois à une amie fort attachante que j’en dois la lecture. J’avoue que je n’avais pas très envie de me plonger dedans à la base, car il se traîne une sacrée réputation : c’est le livre qui dit qu’il faut que les bébés pleurent (enfin c’est ce que dit sa réputation). Mais n’écoutant que mon courage et mon dévouement pour vous, Basse-cour chérie, j’ai tout lu.

D’abord, un premier point qui n’a pas manqué de me séduire : Aletha Solter est titulaire d’un doctorat en psychologie, a étudié avec Jean Piaget (un monument en psychologie de l’enfant), et assortit la moindre de ses assertions d’une citation de la littérature scientifique en bonne et due forme. J’ai aussi apprécié qu’elle parle assez systématiquement de « parent », et pas juste de la pauvre mômman, sur qui pèseraient toutes les responsabilités (surtout en cas d’échec). J’ai par contre été moins séduite par la traduction, avec notamment cette perle : j’ai fini par comprendre que « couverture de sécurité » était une traduction littérale de « safety blanket », alors que dans ce contexte il s’agit plutôt d’un doudou que d’une couverture de survie. Je ne suis pas fana non plus des « exercices pratiques » à la fin de chaque chapitre, qui m’évoquent plus une McPsychothérapie à emporter (copyright Le Spykologue) que quelque chose de vraiment utile.

Et le fond alors ? Voici déjà les quatre postulats de base, copiés-collés depuis la quatrième de couverture :

  • Le nouveau-né sait de quoi il a besoin.
  • Si ses besoins sont satisfaits et qu’on ne lui fait pas de mal, il sera gai, intelligent et aimant.
  • Le bébé est très vulnérable ; ses peines et ses besoins insatisfaits peuvent avoir des effets durables.
  • Il a la possibilité de guérir spontanément de ses peines s’il peut exprimer ses sentiments de détresse.

Les besoins généraux du bébé tels que décrits dans le livre ne sont pas révolutionnaires (en gros être alimenté, porté et câliné à la demande, avec une forte préférence de l’auteur pour allaitement et sommeil partagé), si on excepte la question des pleurs. En effet, pour l’auteur, les pleurs, lorsqu’ils ne traduisent pas un besoin non satisfait de l’enfant (faim, sommeil, propreté…), sont là pour lui permettre d’exprimer ses sentiments négatifs et sont nécessaires à son équilibre et à son bien-être. Ils ne doivent donc pas être entravés par ce qu’elle appelle des automatismes de contrôle, dont les plus courants sont le doudou (euh pardon, la couverture de sécurité), la tétine, le pouce et même la tétée câlin. Par contre, pour être vraiment libérateurs et réparateurs, les pleurs doivent toujours être versés dans les bras d’un adulte aimant et contenant (à ce sujet, voir aussi cette étude récente, trouvée -encore !- grâce au Spykologue selon laquelle la recette du « bien pleurer » tiendrait en trois termes : « vite, fort et avec un confident »). Si l’enfant est laissé seul, c’est nocif. Donc en gros, c’est LA solution magique à tous les problèmes : une bonne séance de pleurs dans les bras (temps illimité, près d’1 heure d’affilée ce n’est pas un problème…) et vous aurez un enfant charmant, gai, qui dort et fait le café.

Aletha Solter a donc globalement une idée extrêmement exigeante de ce que doit être la parentalité, et martèle régulièrement que c’est une tâche extrêmement difficile, pour laquelle les parents devraient recevoir autant d’aide que possible, tant par leur entourage que par la société. Elle pousse d’ailleurs son raisonnement jusqu’au bout : à moins d’être exceptionnellement bien aidé, un couple ne devrait selon elle pas avoir plus de deux enfants, qui devraient avoir au moins trois ans d’écart.

Pour ma part, je trouve l‘idée de base intéressante, même si développée de façon légèrement psycho-rigide. En effet, notre société a un rapport assez bizarre aux pleurs des bébés et enfants : non seulement un bon enfant est un enfant mort silencieux, mais tout cri doit être a minima ignoré, voire réprimandé. Or nous avons tous de la colère, de la frustration, de la tristesse et d’autres émotions négatives à exprimer. Je ne connais pas beaucoup d’adultes capables de le faire systématiquement de façon productive (ou en tout cas qui ne soit nocive ni pour eux ni pour les autres), même si nous avons à notre disposition un certain nombre de moyens : en parler, pleurer sur une épaule compatissante, faire une activité physique, etc. Un bébé ou un jeune enfant ne peut que pleurer ou crier pour exprimer une vaste gamme d’émotions négatives, à moins carrément de les transformer en problèmes physiques par la somatisation. Il me semble donc assez intéressant et utile pour un parent de savoir qu’il n’est pas forcément anormal ou pathologique de ne pas réussir à consoler immédiatement tout pleur ou cri de leur enfant. Au contraire, accueillir ces manifestations avec compassion peut aussi être bénéfique à l’enfant. C’est finalement une forme d’écoute active, également préconisée par A. Solter, qui cite d’ailleurs Thomas Gordon. A noter que Gordon Neufeld et Gabor Maté, dans Retrouver son rôle de parent, parlent également du rôle crucial des « larmes d’impuissance » pour aider un bambin à accepter la frustration.

Cependant, je ne peux que regretter le caractère assez dogmatique et péremptoire de l’ouvrage, qui me semble bien difficile à mettre en pratique aussi exactement que le préconise l’auteur. En gros, si j’ai bien compris, il faut être prêt à écouter des pleurs, pour une durée indéfinie, à tout moment du jour et de la nuit. Sans parler de ma disponibilité émotionnelle, forcément limitée, il n’est pas compatible avec mon mode de vie de passer 45 minutes à écouter la frustration de mon bébé qui ne veut pas aller à la crèche alors que j’ai une réunion il y a 10 minutes. Je suis aussi bien contente que Pouss2 prenne la tétine dans la voiture, ce qui lui permet de rester à peu près calme dans une situation où on ne peut pas le prendre dans mes bras. Autre problème : comment faire la distinction entre pleurs exprimant un besoin et pleurs de décharge ? Personnellement je trouve que c’est justement un des avantages de l’allaitement : pas besoin de savoir si bébé veut manger, câlin, dormir, consolation ou un mélange de plusieurs, puisque le sein peut lui fournir tout cela, et plus encore. Il me semble qu’une interprétation trop stricte de ces préceptes pourrait d’ailleurs dans certains cas entraîner des problèmes de lactation par stimulation insuffisante. Enfin les pleurs incessants peuvent aussi signaler une vraie pathologie (chez les nouveaux-nés on peut citer notamment le RGO, relativement courant, très douloureux, et pas toujours accompagné de régurgitations), qui demande un traitement médicamenteux et pas seulement de l’empathie pour guérir.

En bref, il me semble important de retenir le message de fond du livre, à savoir que pleurer en présence d’une oreille compatissante est aussi un besoin fondamental des bébés et enfants (voire des adultes mais c’est un autre sujet), tout en le relativisant. Je trouve qu’il est important de dire les faits, même si c’est une vérité qui ne nous arrange pas, mais le dogmatisme « faites comme ça et pas autrement sinon votre enfant va devenir un dangereux psychopathe façon Hannibal Lecter » m’horripile. Je préfère largement l’approche de Sarah Blaffer Hrdy par exemple. Personnellement je n’en recommanderais donc pas la lecture sans l’assortir de certaines précautions fortes. C’est typiquement le genre de livre qui n’est absolument pas fait pour être appliqué à la lettre à mon avis, sous peine de finir complètement chèvre (d’ailleurs on pourrait presque se demander si ce n’est pas là qu’Elisabeth Badinter a trouvé sa caricature de la mère naturaliste allaitante sacrificielle dans laquelle je ne me reconnais absolument pas). Vous pouvez par ailleurs découvrir un certain nombre des théories et propositions d’Aletha Solter sur le site des Parents conscients (j’aime bien ses 20 alternatives à la punition par exemple). Quoi qu’il en soit, il me semble important de toujours garder un certain recul par rapport aux livres en général : ils peuvent bien sûr nous apporter des éclairages passionnants, voire nous permettre de vrais changements, mais n’oublions pas que les choses sont rarement si simples dans la vraie vie et que les bébés, eux, ne les ont pas lus.

Ajout ultérieur : afin que ce billet puisse contribuer aux Vendredis intellos de Mme Déjantée (dont je vous recommande au passage le blog), je complète avec le petit widget associé et un extrait du bouquin (deux, en fait). Vous comprendrez qu’en tant que BHL des Pampers (surnom qui m’avait été donné il y a quelque temps déjà sur un autre blog) je ne pouvais pas rester indifférente à une telle initiative…

Voici un premier extrait, qui montre bien le potentiel de culpabilisation du bouquin :

J’ai expliqué plus haut que le fait de faire attendre un enfant pour sa nourriture peut l’amener plus tard à avoir un appétit insatiable de nourriture ou de boisson. Pour une raison complètement différente, le surallaitement peut conduire au même problème.

Comprendre : si faim et soif de bébé ne sont pas satisfaits avec une précision chirurgicale il va devenir un adulte boulimique et alcoolique.

Pour finir sur une note plus réconfortante, un extrait sur la nécessité d’aider les parents et en particulier des mères :

Une autre raison pour laquelle il peut sembler difficile d’être parent est que beaucoup d’entre eux ne sont pas assez aidés. S’occuper d’un enfant est un travail extrêmement prenant, et on ne peut pas attendre d’une seule et même personne qu’elle lui donne l’attention dont il a besoin tout au long de la journée (et la nuit, aussi !). L’envie d’avoir du temps pour soi, loin de son enfant, ne signifie pas forcément qu’on le rejette. On attend souvent des femmes qu’elles soient les seules à s’en occuper : c’est ridicule ; les mères ont besoin d’aide.

 

 

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96 Responses to “Mon bébé comprend tout”

  1. @Joyeuse maman, il n’y a à peu près aucun risque de surpoids lié à un « surallaitement », puisque d’une part le lait s’adapte en quantité et en qualité, et d’autre part les bébés savent souvent téter sans prendre de lait (voire régurgitent s’ils en prennent trop). Il n’est pas rare qu’un bébé allaité explosent les courbes les premiers mois puis ralentisse nettement sa croissance ensuite. Ici mes deux frères étaient des gros sumos bébés et sont devenus des garçons maigrichons puis des adultes plus que sveltes ; Pouss1 était également sorti des courbes taille-poids les 1ers mois et maintenant il pèse à peine 15 kg à 4 ans, il est plutôt vers le bas.
    Les tétées « en grappe » plus intenses et rapprochées le soir constituent un comportement parfaitement habituel et ordinaire chez un bébé de cet âge. Le facteur limitant à mon avis est surtout ta disponibilité (qu’il faut respecter aussi) !
    Bref ta description semble correspondre à un bébé épanoui en parfaite santé, continue 😀

  2. @MayYou, on s’enfile une tablette de côte d’or en respirant par le ventre 😆

  3. @Anne Cé, d’abord le livre est très argumenté (au moins autant que mon billet :mrgreen: ), ce qui joue en sa faveur.
    Pour le fameux surallaitement, mes deux enfants ont fait à certains moments de telles orgies de lait qu’ils en vomissaient l’intégralité dans illico (et là si jamais tu t’inquiétais pour les quantités tu es rassurée quand tu vois ce qu’il y a à éponger 😆 ). Et je disais en rigolant que la tétée était le bouton « mute » de Pouss2, une façon de s’en occuper sans s’en occuper…

  4. yael dit :

    Bonjour chère Poule et communauté des pondeuses-pondeurs ❓ -sympathisants-pondeuses-pondeurs

    Petit témoignage perso sur Solter : à bout de solutions pour mon 2e bébé de alors 5 mois environ (maternage, portage, allaitement de bébé intense, proximité dangereuse du burn-out maternel), j’ai lu cette dame, ricané sur la partie allaitement immédiatement poubellée et suis allée au calme avec mon bébé qui a hurlé, joué, vocalisé, crié……….
    mondieumondieumondieu… plus d’une heure ? dans mes bras, par intermittence. Puis il s’est endormi d’un bloc et a dormi dans un lit (!) plusieurs heures. J’étais sciée et le papa tout autant.

    Rebelote le lendemain, une vingtaines de minutes et redodo. Rebelote le lendemain, quelques micro-minutes et dodo.

    Au réveil, bébé disponible, tranquille, maman sereine et se rassurant.
    Nous avons ensuite pratiqué cela ensemble de temps en temps, quand je le sentais.

    Avec le recul (il rentre au CP dans 2 semaine, wow!), c’est un enfant ultra-sensible, ex bébé intense, qui a effectivement besoin de vider de temps en temps tout le stress, les inquiétudes et les émotions que lui procure la vie.

    Pour le 1er bébé, je ne connaissais pas.
    C’est mon 2e avec qui j’ai découvert.
    Pour le 3e, un bloc de sérénité, ça ne m’a jamais semblé nécessaire.
    Pour mon 4e (9 mois)… bin rebelote, de temps en temps. Maintenant je « sens », à la façon dont se conduit le bébé, si c’est cela dont il a besoin ou pas.

    Je n’ai jamais le sentiment de brutaliser ou de « dresser » mes bébés intenses mais de leur donner quelque chose dont ils ont besoin.

    En résumé, pour avoir tester et pratiqué, c’est comme tout: une question de bon sens, de le sentir ou pas, d’accordage et de d’adaptation à sa sauce, en mettant de côté ce qui dérange.

    C’est appréciable chez toi, la Poule, car je ne crains pas trop d’être cataloguée « mère maltraitante » ou condamnée par des Autorités en Poussinologie (Poussinologues ?). Merci de nous accueillir avec tant de bonne humeur et de choses à penser.

  5. Melanizetaufrais dit :

    @La poule pondeuse, Ha mince je les avait oublié ceux là !

  6. @yael, bonjour à toi ! Et bravo d’avoir réussi à prendre ce qui vous était utile dans le livre sans tomber dans les excès, c’est aussi pour ça que je pense que ce livre est intéressant. Ici aussi ça marche plutôt mieux avec Pouss1 (4 ans, et la larme facile) qu’avec Pouss2 (18 mois).

  7. frogette dit :

    @Barbotineg, « aujourd’hui que mon fils aîné a 4 ans je comprends ce qu’ »accompagnement des pleurs » peut signifier, il peut exprimer sa frustration et la raison de ses larmes, mais avec un tout petit »…

    J’avais lu ce livre avant d’avoir mon fils, et je m’étais fait la même réflexion: l’accompagnement des pleurs me semble être une bonne idée dans le cas d’un enfant déjà grand qui exprime un désir frustré, qui « fait un caprice » même si je n’aime pas ce mot: on accueille l’expression de son déplaisir sans chercher à le satisfaire à tout prix. Mais pour un tout-petit dont les désirs coincident encore avec les besoins, ça me paraît absurde. Même si on ne sait pas pourquoi un bébé pleure, on doit chercher et chercher encore quel besoin n’est pas satisfait, et même si on ne trouve pas, au moins le bébé sent qu’on cherche à le soulager. Mais moi aussi, ce livre m’avait traumatisée même sans être encore maman.

  8. MayYou dit :

    @La poule pondeuse, hihi!! Oui, c’est ce que j’ai fait plusieurs fois vers 3h du mat!! (enfin, c’était du lindt, extra lait avec amandes grillées et une pointe de fleur de sel.. ;))

    Merci pour les conseils. C’est vrai qu’on est souvent sorties quand ça n’allait plus trop à la maison.

    Cette nuit, elle va mieux et il n’a pas fait trop chaud, on a enfin bien dormi, toute la nuit!! (avec un petit réveil à 5h pour têter, mais ça, c’était vraiment rien du tout!!)

  9. @frogette, moi non plus je n’aime pas « caprice », à la limite je préfère « colère » 😉
    Pour les pleurs du nouveau-né, il semble qu’il y ait des cas par exemple où la naissance a été difficile et l’enfant a besoin ensuite d’évacuer sa colère et sa souffrance liées à cela. Je suis sûre qu’il y a un certain nombre de cas de figure pouvant mener à une colère du nouveau-né.

  10. Koa dit :

    @La poule pondeuse, et c’est en ça que son approche est pleine de bon sens. Un nouveau-né dont la naissance a été difficile, pour reprendre ton exemple, aura besoin de pouvoir la pleurer dans des bras aimants et accueillants, de décharger le stress, la peur, etc. S’il ne peut pas le faire, ces sentiments vont s’inscrire dans son corps et créer des traumatismes. Le problème, c’est que Mme Solter a généralisé son approche, et a beaucoup insisté sur les automatismes de contrôle, f*** en l’air quelques allaitements au passage. alors qu’un bébé qui veut décharger saura en général exprimer qu’il ne souhaite pas être « bâillonné ». Elle a totalement négligé le fait que, hors événement potentiellement traumatique, la nature a prévu des moyens de régulation plus doux que les pleurs (le sein en faisant partie !). Franchement, je trouve que son bouquin a fait plus de mal que de bien… 🙄

    Dans le numéro de novembre-décembre de Grandir Autrement, il y aura justement un article sur le sujet : les grands esprits se rencontrent :mrgreen:

  11. @MayYou, ah ça a du te faire du bien ! (par contre moi manger en pleine nuit je peux pas -sauf si je ne suis pas encore couchée…)

  12. Mme Maman dit :

    Moi aussi j’ai pratiqué les pleurs dits de décharge pour Amonbofis.

    J’ai eu le même sentiment que toi sur l’allaitement. C’est difficile de faire la part des choses… J’suis sceptique aussi sur l’effet des automatismes de contrôle. Mais pour le reste, les décharges, oui ça le calmait. Mais parfois je me disais que le bébé qui pleure seul dans son lit, il finit par se calmer aussi. Et puis le soir suivant, s’il pleure encore dans son lit seul, c’est moins long, etc… Donc… Finalement je me demandais si le laisser pleurer avec moi, ça ne me donnait pas juste meilleure conscience que de le laisser pleurer seul.

  13. @Koa, comme me disait une copine qui ne vient plus très souvent par ici ( 🙁 ), ce qui ne s’exprime pas s’imprime… Faudra que je zyeute la sortie du GA de novembre-décembre alors 😉

  14. yael dit :

    @Koa,

    C’est délicat de rationaliser/systématiser/prévoir l’emploi de la proposition d’A.Solter : sur les bébés locaux, ce sont les 2 nés « sans stress » (ni réa, ni préma) avec qui je m’isole occasionnellement (isolais pour le 2e) pour leur permettre d’évacuer le trop-plein.

    Frogette : dans ces situation, je connais le besoin de mes bébés (enfin, j’en ai l’impression, ça revient presque au même, non ? 😉 .
    Ca m’arrive de saturer et je m’isole pour récupérer, ça me semble logique de leur permettre la même chose, dans une version aménagée.

    A.Solter n’est qu »un » outil. Nous n’avons gardé que sa proposition principale, aménagée à notre sauce, de surcroît.
    Ca vient après les autres essais (sein, porter…) et SURTOUT si nous « sentons » que cette proposition peut être pertinente.
    Par exemple, ça n’a jamais été une réponse aux « pleurs du soir » d’un nourrisson, pas par principe mais parce que ça ne nous est jamais venu à l’idée, ce n’était pas adapté.

    Élever un bébé « à la Solter » exclusivement me paraît aussi irréaliste qu’inacceptable.

    Après, dans une situation de fragilité (type pré-post accouchement, afflux de « bons » conseils contradictoires et jugements à l’emporte-pièce) son livre est perturbant en rajoutant une couche de culpabilité et de sentiment d’incompétence.
    Peut-être alors que le brûler au cours d’une danse joyeuse et libératrice peut devenir un grand moment défoulatoire, une sorte de « Solter pour adulte » ? 😆

    Merci, la Poule, de m’avoir permis de relire Solter (c’est que la 1e lecture commence à moisir !) en quelques minutes, c’est toujours utile de reprendre les choses avec du recul.

  15. Koa dit :

    @Mme Maman, en fait, le bébé qui pleure seul dans son lit, il ne se calme pas, il se résigne… 🙁 🙁 🙁
    Du coup il arrête de pleurer, puisqu’il a l’impression que ça ne sert à rien. Et pour répondre l’expression de la copine de la poule, « ce qui ne s’exprime pas, s’imprime » : donc il est en train de charger son sac à dos avec des choses du genre « je ne suis pas important, ce n’est pas la peine de dire ce qui ne va pas, quand je vais mal je suis seul ». Ce ne sont pas les croyances les plus faciles pour avancer dans la vie..

    (j’aurais des pages à écrire sur le sujet, mais je suis supposée écrire des pages d’autre chose, là tout de suite, donc j’abrège :mrgreen: )

  16. Koa dit :

    @yael, en fait sans rationaliser / prévoir, ça peut être simplement par élimination : si tu n’identifies aucun facteur, le laisser pleurer pour décharger est sans doute une bonne solution. Mais ne pas perdre de vue que s’il y a décharge, c’est qu’il y a eu charge, et se demander quelle a été la charge, ça me paraît être du bon sens.

    (Bien sûr, on ne peut pas toujours trouver, et il est nécessaire de l’accepter, mais sauf problème grave/particulier sur un bébé de moins d’un an, on maîtrise à peu près les paramètres de sa vie.)

    J’ai parfois vu des mamans qui trouvaient normal que leur bébé décharge tous les soirs, parfois longtemps, sans se demander ce qui pouvait provoquer chez l’enfant un tel besoin de décharger – et qui aurait pu éventuellement être modifié, pour rendre la vie de tout le monde moins stressante. C’est surtout à ça que je fais allusion, la naissance n’est qu’un exemple parmi tout un panel de situations.

    Ca rejoint tout à fait ce que tu décris. Et je suis pour la danse « joyeuse et libératrice, défoulatoire et puissifiante » 😈

  17. soleil- dit :

    @Joyeuse maman, je te fais à peu de chose près la même réponse que la Poule, je m’étais inquiétée tout comme toi en lisant cette histoire de surallaitement alors que mon bébé était tout petit et que le sein était la réponse à tout… À quatre mois il pesait 7.8 kg, un vrai sumo, mais fort heureusement il a ralenti par la suite et aujourd’hui à 20 mois, il est même plutôt en bas des courbes ! Par contre il a toujourés été et est encore allaité à la demande donc « sur »allaitement ou pas, je pense que c’est pour ça aussi que c’est un enfant confiant et épanoui !

  18. AnSo dit :

    je n’ai pas lu le bouquin et n’avais qu’une idée vague de ce que recouvrait ce nom qui revient souvent dans les débats, donc merci merci Mme la Poule pour ce résumé!
    à la lecture de ton texte une question me vient : il me semble que l’auteur pose le parent en connaisseur omniscient des besoins de son enfant et qu’il doit adapter sa réponse au besoin vital exprimé, ni plus, ni moins. même si je conçois volontiers que le parent sache généralement de quoi l’enfant a besoin, c’est parfois loin d’être évident, surtout avec un tout-petit mais pas seulement, et faire le tri entre des pleurs de décharge et d’autres ne me paraît pas toujours facile. donc une question : pourquoi ne pas tenter d’apaiser les différents besoins possibles de l’enfant, même si on croit de bonne foi qu’ils sont déjà couverts ? ça ne me paraît pas rentrer dans une stratégie forcenée de limitation des pleurs du bébé.
    par contre accepter qu’il peut y avoir des pleurs pour lesquels on ne peut rien, si le bébé ou l’enfant ne paraît pas souffrir, peut effectivement dédramatiser certaines situations !

    et pour citer le texte :
    « Si ses besoins sont satisfaits et qu’on ne lui fait pas de mal, il sera gai, intelligent et aimant.
    Le bébé est très vulnérable ; ses peines et ses besoins insatisfaits peuvent avoir des effets durables. » 😯 😯 😯
    si ça n’est pas un discours hyper culpabilisant pour ceux qui n’arrive pas satisfaire les besoins de leur bébé ou qui ont juste l’impression de ne pas faire au mieux !!! et j’aime bien le fait que l’enfant deviendra intelligent si on comble ses besoins 🙄 hautement dangereux comme affirmation, qu’est ce qu’un enfant intelligent ? ok la polémique n’a rien à voir, mais moi ça me fait froid dans le dos.

    rien à voir toujours mais je rejoins tout à fait certains commentaires sur l’intolérance aux pleurs des enfants, en particulier du côté des grands-parents ! et le fameux « arrête de pleurer ou je t’en mets une » 👿 , encore entendu récemment ! même si ça n’est pas pour mes enfants ça me fait bondir!

    enfin sur l’allaitement je réagis un peu comme d’autres : un bébé sachant tout à fait refuser de téter, pourquoi prétendre qu’on ne comble pas un besoin si on propose le sein au bébé et qu’il le prend ? même si le besoin lui même n’est pas strictement identifié, si le bébé est apaisé et que les parents sont sereins, où est le problème ?

    c’est un peu décousu tout ça…

  19. @Mme Maman, personnellement je n’aime pas trop laisser les enfants pleurer tout seuls dans leur lit MAIS hélas ça arrive chez nous plus souvent que je ne le voudrais 🙄 . Cependant pour tempérer ce que dit Koa, je trouve que c’est difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d’un bébé. Pour ma part, j’ai constaté qu’il y a des fois où ils peuvent se calmer très très vite, et d’autres où pas du tout (=> on y retourne). J’ai eu l’occasion de voir à certaines occasions qu’aucun de mes poussins n’étaient du genre à se résigner, et que lorsqu’ils ont vraiment besoin qu’on revienne ils le font savoir ! Je ne prétends pas du tout que c’est une très bonne façon de faire, ou que c’est généralisable, mais juste que ce n’est pas tout blanc tout noir.

  20. @AnSo, décousu mais intéressant 😉 Tes remarques sur la culpabilisation rejoignent tout à fait ce qui me dérange dans ce livre, le côté « faites ce que je dis sinon votre gosse est le futur guy georges » 🙄
    (et moi n’importe quoi suivi de « ou je t’en mets une » me fait bondir 😥 )

  21. Koa dit :

    @La poule pondeuse, oui, tu as raison de tempérer. Ca arrive quand le fait de laisser pleurer le bébé est une habitude, un principe que les parents ne lâchent pas. Avant de se résigner, il va y mettre de l’énergie – et il faut qu’il n’ait pas de retour en face pour en arriver à « lâcher » et imprimer que ça ne vaut finalement pas le coup. S’il sent qu’il est écouté, il n’a aucune raison de se résigner.
    C’est difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d’un bébé, à l’instant T, c’est vrai, mais ce qui s’est passé dans la tête d’une énorme majorité d’adultes qui ont vécu la même situation, dans le même contexte émotionnel, aujourd’hui on le sait. Je me réfère notamment aux techniques psycho-corporelles qui savent « lire » le corps et connaissent les marques laissées par les émotions non digérées. Donc, laisser pleurer systématiquement un bébé, sauf urgence vitale (« soit je le laisse pleurer tout seul soit je le jette par la fenêtre parce que je suis en totale incapacité d’entendre un bébé pleurer »), je n’ai pas peur d’être affirmative en disant que c’est mauvais pour sa santé physique et mentale.

  22. Vervaine dit :

    Merci pour le résumé,
    en effet, ça m’évitera de le lire. En tant que jeune « poule » maman (mon premier bb a 6 mois), je commence à m’intéresser à tout ça, à lire, et c’est très agréable de trouver des livres déjà lu et commenté de surcroit.
    Très intéressante, cette idée de pleurs de décharge. Ca me rappelle un épisode vécu avec poussinette quand elle avait environ 4 ou 5 mois.
    Merci aussi de montrer que je ne suis pas la seule à ne pas vouloir laisser mon bébé pleurer !!!

    Et dans le genre « arrête…ou je t’en colle une », il y a aussi « arrête de pleurer ou je t’en colle une, comme ça tu sauras pourquoi tu pleures! » 👿 👿 👿

  23. Melanizetaufrais dit :

    @La poule pondeuse, d’où le titre du livre  » Bébé comprend tout » …. « mais les parents rien !  » 😛 . On ne saura jamais ce qu’il s’y passe et on ne saura jamais qu’elle est la meilleure façon de réagir déjà parce que tout nos bébés sont différents même s’ils font les même choses ( pleurer hurler chouiner ….). Ne pas y aller quand on est à bout, y aller parce que ça nous fend le coeur tant qu’on est pas extrême ( ne jamais jamais jamais y aller ).. non ?

  24. […] franchement énervée. Après ce racolage éhonté, je vous invite à venir en discuter dans la basse-cour de la poule pondeuse. Fais passer!!TwitterFacebook"Aimer" ceci :"J'aime"Soyez le premier à […]

  25. @Koa, je vois ce que tu veux dire, oui. Après je pense que la santé physique et mentale dépend de tellement de choses et que chaque facteur aura un impact bien différent selon la personne et les situations, donc je reste prudente vis-à-vis des relations de causalité trop directes. Quoi qu’il en soit l’approche « je vais pas me faire manipuler tu peux brailler tout ce que tu veux » me brise le coeur…

  26. @Melanizetaufrais, 😆 😆

  27. @Vervaine, merci, je suis heureuse que cela puisse t’être utile. Et non, tu n’es pas la seule, rassure-toi 😉

  28. Leona dit :

    @Jouls, j’ai moi aussi du mal à croire que le besoin de succion non nutritive n’existe pas. Je l’ai clairement observé aussi bien chez mes deux filles (l’une nourrie au sein et l’autre au biberon) que chez d’autres bébés dont j’ai eu l’occasion de m’occuper, au moins pendant les 6 premiers mois, qu’ils aient ou non une tétine.

  29. Koa dit :

    @La poule pondeuse, bien d’accord pour le coeur brisé…

    Ma vision, c’est qu’on a tendance à voir les choses du côté de l’événement, du factuel. Or, c’est une vision très restreinte. Donc les liens de causalité qu’on peut essayer d’y appliquer ne fonctionnent pas.
    Si on les regarde de façon un peu plus globale, avec l’atmosphère, les émotions, les intentions associées, (le « tellement de choses » que tu évoques), on peut faire des liens de causalité plus fiables.

    L’événement n’est finalement qu’un élément quasi mineur de la situation… Ce qu’à mon avis n’a pas compris quelqu’un comme Boris Cyrulnik, qui parle de la résilience comme quelque chose quasi tombé du ciel, offert à certains, pas à d’autres, sans voir qu’en réalité les personnes résilientes bénéficient de certains contextes communs.

    Quant à la manipulation par les bébés, je rêve du jour où on reconnaîtra que ce discours est juste hallucinant… 🙁

    (et bonne nuit 😆 )

  30. Olympe dit :

    @La poule pondeuse, merci beaucoup pour ce lien. Ca dit beaucoup de chose sur la tolérance qu’on devrait avoir envers les pratiques éducatives des uns et des autres et sur la dimension culturelle du développement de l’enfant.

    Je me souviens à ce propos de la pratique de « l’astiquage » en Kanaky. Il s’agit d’un châtiment corporel coutumier. Le chef de tribu tape sur l’enfant qui a fait une bêtise en public. Et tout le monde trouve ça normal. Beaucoup de jeunes disent d’ailleurs aujourd’hui que la délinquance en Nouvelle-Calédonie tient au manque de patriarches aujourd’hui pour leur opposer leur autorité… 😯

  31. Olympe dit :

    @yael, oui, de l’importance de faire les choses parce qu’on les SENT et non pas parce que Madame Solters ou autre l’a dit…

  32. Olympe dit :

    @Melanizetaufrais, aaaaah… Les copines mamans qui aident à dédramatiser ! 😉

  33. Melanizetaufrais dit :

    @Olympe, 😀 c’est le meilleur des bouquins !

  34. C’est vraiment très intéressant : je suis toujours aussi impressionnée par ton talent pour résumer les livres, pour en donner la teneur et les principales réflexions qu’il peut susciter.
    Je suis d’accord avec toi : les conseils ne sont pas à suivre à la lettre mais la théorie sur les pleurs est très intéressante. Pour ma part, je pleure beaucoup mais j’ai remarqué que cela cesse plus vite quand je peux pleurer sur l’épaule de quelqu’un (mon mari en général). L’article de presse que tu as mis en lien est très instructif !
    Encore merci

  35. @Clem la matriochka, merci 😳

  36. Prune dit :

    Ce bouquin, je l’ai lu quand ma première fille avait 6-7 mois et il a quand même réussi à me faire culpabiliser 2 fois :mrgreen:
    La première parce que mon ainée pleurait peu. Ou plus exactement, pleurait un peu, mais se calmait immédiatement au sein, solution plutôt pratique dont j’ai usé et abusé. Après j’ai culpabilisé d’avoir mis en place un mécanisme de contrôle et de l’avoir empêchée de pleurer.
    Résolue à ne pas retomber dans le panneau, j’ai encouragé ma 2ème fille a décharger ses émotions négatives dans mes bras de longues soirées durant… Surtout qu’elle avait été hospitalisée et qu’on la pensait durablement traumatisée… manque de bol, elle avait « juste » (enfin l’un n’empêche pas l’autre) un RGO.
    J’aurais du le donner celui-là :mrgreen:

    Enfin bref, je ne pense pas que le bouquin soit à jeter, en fait je suis d’accord avec 99% de son contenu, c’est la mise en pratique qui est délicate… et je trouve dommage que l’auteur ne prenne pas plus de précautions avec ça. Oui il est important de laisser les bébés évacuer leur stress et leurs émotions négatives par des pleurs, mais faire le tri parmi les pleurs ça n’a rien d’évident…

    Pour le style pour le moins péremptoire, cela ne m’a pas choquée (enfin si, je trouve ça péremptoire, en même temps la littérature « pratique » nord américaine l’est souvent, c’est plus une question culturelle qu’autre chose je pense…)

  37. Clemys dit :

    « assortit la moindre de ses assertions d’une citation de la littérature scientifique en bonne et due forme »

    Un peu comme les politiques (ou les pubs de cosmétiques 😉 ) qui justifient leurs positions dogmatiques en citant des études et des statistiques… On pourrait prouver le contraire avec les mêmes études en les citant différemment, non ? 😉

  38. @Koa, oui je vois ce que tu veux dire, c’est pour ça aussi que je pense que ça ne sert à rien de crier à la maltraitance à chaque fois qu’un parent fait ceci ou cela (genre laisser pleurer ou filé une tape). Les parents qui sont vraiment maltraitants (souvent -toujours ?- en raison de leur histoire personnelle) ont besoin de bien plus que quelques conseils bien pensants pour être en capacité de fournir un environnement affectif satisfaisant à leur(s) enfant(s).

  39. @Prune, oh ma pauvre. Le bébé RGO je n’ai pas testé mais ça n’a pas l’air facile.

  40. @Clemys, ah mais je n’ai pas dit qu’il suffisait de citer une étude scientifique pour être crédible ! Juste que la plupart des auteurs qui te balancent des normes ultra précises et des menaces de traumatisme grave de l’enfant dès que tu dévies d’un poil de cul de leur programme ne prennent même pas cette peine (forcément ils seraient bien en peine d’en trouver des études… 🙄 ). Par exemple Naouri quand il dit « arrêtez le doudou/tétine à 2 ans » n’a rien pour étayer son affirmation, idem pour Rufo qui annonce que l’enfant qui tète encore après 3-4 mois va devenir un pervers. Là au moins il y a quand même une démarche scientifique, même si ça ne fait pas tout.

  41. rysy dit :

    @Melanizetaufrais,
    Tu rajoutes aussi :
    – un forfait bambin pour que le gamin puisse bouger un minimum,
    – l’exploration des casiers à bagages et de TOUS les boutons, écrans, manettes … en bout de wagon, un aller-retour jusqu’au coin « table à langer », un petit squat dans le wagon restaurant.
    – la lecture de TGV magazine déchirable à loisir,
    – de quoi faire plusieurs grands biberons (très bien aussi pour l’avion).

    J’avais lu le conseil que c’était bien de prendre quelque chose de nouveau à explorer pour occuper un minimum. J’ai donc acheté un livre avec plein de trucs à toucher, à tirer… qu’il a regardé 4 minutes dans le train Grrrrrr et un long moment une fois arrivé à destination. Grrrrr

  42. Opale dit :

    Bonjour la Poule et les Poulettes !
    Viens de rentrer de vacances et je n’ai pas eu le temps de tout lire mais juste un petit commentaire pour dire que j’avais bien aimé ce livre moi aussi, il m’avait donné de nombreuses pistes sur les pleurs des bébés : premier enfant pour moi et j’étais très angoissée lorsque ma fille pleurait … en lisant ce livre, j’ai compris que le bébé avait besoin de se décharger de ses émotions de la journée et que comme tout être humain, les bébés ont besoin eux-aussi de se libérer …
    Bonne rentrée à toutes avec peut être un peu de retard !
    Opale 😉

  43. michmaa dit :

    @La poule pondeuse,

    Ah oui, mais justement, dans ce bouquin ce sont les références aux études qui m’ont fait bondir bien avant que le ton culpabilisant ne me lasse.
    Je m’explique :
    Les études qu’elle cite sont le plus souvent des années 70 (et pour cause, en allant voir le copyright je me suis rendue compte que le bouquin datait de 1984). Autrement dit, dans les premiers chapitres, lorsqu’elle insiste sur la nécessaire proximité mère-enfant dès la naissance avec son discours du type « les bébés qui sont passés en néonat ont plus de chance de devenir schizzo » (avec études à l’appui)je pense qu’il faut quand même se dire que la néonat d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celle des années 70… Donc son raisonnement est caduque et n’a plus aucun sens aujourd’hui mis à part pour culpabiliser les parents de prémas.
    A part ça il y a plein de bonnes idées dans son bouquin si on arrive à ne pas se laisser culpabiliser mais c’est à peu près le dernier livre que je recommanderais. En plus, moi, même Filliozat arrive à me faire culpabiliser …

  44. @michmaa, oui je comprends, c’est le problème aussi. Des références scientifiques ça ne fait pas tout, parfois elles sont contestables, mal citées etc. Mais perso je préfère ça à d’autres auteurs très péremptoires qui affirment des choses sans rien pour étayer que leur avis perso.

  45. @Opale, ah tant mieux si tu as pu en retirer des idées utiles.

  46. […] Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de poursuivre avec la lecture du blog de la Poule pondeuse, une mère qui aborde toutes ces thématiques de façon ouverte et décomplexée, notamment ici et ici. […]