Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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Je travaille et j’allaite

Par  • Le 23 octobre 2010 à 16:04 • Catégorie : Allaitement, Faire un bébé

allaitement_travail Un autre billet « nénés » pour soutenir la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui s’achève, et après on parle d’autre chose, promis. Après l’article choc de Marie-Claire, voici donc un témoignage sur la conciliation allaitement et travail. Il s’agit de La Poule P., 30 ans, blogueuse, qui a souhaité garder l’anonymat (OK je sors).

Pour Pouss1, cette conciliation a été de courte durée. J’ai repris le travail peu après la fin du congé maternité, et j’avais déjà bien entamé le sevrage. Il a gardé tétée du matin et tétée du soir, puis tétée du soir seule pendant deux-trois semaines et puis on est passés au biberon exclusif vers ses quatre mois.

Pour Pouss2, j’ai choisi de prendre six mois de congé parental à la suite du congé maternité, entre autres pour pouvoir l’allaiter plus longtemps. Bien sûr il est possible d’allaiter exclusivement et de reprendre rapidement son travail, mais c’est tout de même plus simple d’être avec le poussin. Il a donc commencé la crèche à huit mois, n’ayant jusque là eu que de rares biberons de mon lait lors de mes quelques absences. Malgré son bel appétit pour les nourritures solides, il n’était pas rare qu’il tète encore toutes les trois heures en moyenne (sauf la nuit où j’ai fermé le bar depuis ses six-sept mois environ). J’ai de longues journées (je le laisse d’environ 8h à 19h -une nounou vient le chercher à la crèche le soir) donc dans un premier temps j’ai tiré du lait pour qu’il ait un biberon à goûter. L’adaptation s’est très bien passée, avec des repas solides très appréciés et pas de réclamation quant à la diminution un peu abrupte du nombre de tétées.

Le hic c’est qu’étant en lactation automatique j’ai beaucoup de mal à tirer des quantités suffisantes de lait, ne ressentant aucun trop plein de lait en l’absence de mon fils (ni en sa présence d’ailleurs, le lait ne vient que lorsqu’il tète). J’essaie le tire-lait électrique double pompage (Lactina de Medela, un vrai tue l’amour), le tire-lait manuel (Avent), à la main, mais les résultats sont kif kif. Le plus efficace restant de tirer un sein pendant que Pouss2 tète l’autre (comme quoi le bébé est vraiment irremplaçable pour provoquer un bon réflexe d’éjection), mais du coup je finis par passer chaque tétée avec le tire-lait, ce qui est un peu acrobatique (d’autant que Pouss2 est un grand bébé tonique de 8 mois 1/2) et gâche la simplicité de l’allaitement que j’apprécie tant. Après deux semaines à ce régime, nous convenons avec les puéricultrices d’essayer de remplacer ce biberon par un yaourt, ce qui ne semble à nouveau poser aucun problème à Pouss2.

Finalement nous sommes arrivés à l’arrangement suivant : en semaine, deux, parfois trois tétées par jour (ou même une seule de temps en temps si je rentre tard) et laitages solides en mon absence, et le week-end (ou les jours de congé), tétée plus ou moins à volonté (généralement trois-quatre par jour). Ma lactation semble bien s’adapter, sans manque ni débordement, ce qui est vraiment très agréable. Pouss2 lui n’a pas l’air perturbé par ce nouveau rythme, et prend sein et yaourts avec le même enthousiasme (et la même redoutable efficacité). Il n’a pas redemandé à téter la nuit pour compenser (ouf). Le bonus c’est qu’il a attrapé une gastro à la crèche, pendant laquelle il vomissait tout sauf mon lait : je dois dire que ce n’est pas désagréable de pouvoir facilement soulager son enfant malade.

Bien entendu, cet arrangement ne fonctionnera pas pour tout le monde, loin s’en faut, mais je crois qu’il est bon de savoir que cette possibilité existe. Vous trouverez d’ailleurs des témoignages sur le blog A tire d’ailes et un topo plus complet chez Ficelle, qui illustrent bien la diversité des alternatives.

Photo : Licia Ronzulli, l’eurodéputée italienne qui a fait sensation en venant au Parlement européen avec son bébé d’un mois en écharpe. Je ne sais pas si elle allaite mais en tout cas c’est un bel exemple de conciliation famille-travail !

Aparté sans aucun lien : poussée par le Coq et son imparable slogan (« 100 % des gagnants ont tenté leur chance »), je me suis inscrite aux Golden Blog Awards pour tenter d’obtenir un peu de reconnaissance (d’autant plus que je stagne toujours dans les abysses du Wikio). En cliquant sur ce lien, vous pouvez voter pour moi. Promis je ne vous en reparlerai plus (sauf si par miracle je gagne quelque chose).

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