Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


« « Préc. Faire des bulles    |     Suiv. Les p’tites poules » »

Le transat

Par  • Le 21 juillet 2010 à 16:12 • Catégorie : Acheter et faire, Puériculture

transat A la question « où poser bébé les premiers mois ? » (car quoi qu’en dise Jean Liedloff qui prône de ne pas le poser du tout les six premiers mois, on a quand même le droit de respirer de temps en temps…), je réponds transat ! Pas très fashion dans la sphère materno-écolo-bobo, on lui préfère souvent un « side-bed » ou un hamac, ou, pour les plus traditionnels, un berceau ou un couffin (ou plus prosaïquement la nacelle de la poussette).

Voici les avantages que je trouve au transat. Certes ce n’est pas donné (50-100€ environ) mais par rapport aux alternatives citées plus haut ça reste raisonnable. Sans compter que l’immense majorité des bébés en a un, il est donc facile d’en récupérer un chez des proches ou d’occasion. En plus il pourra durer jusqu’à 8-9 mois environ, même si l’enfant est un gros gabarit. Au delà, avec le dossier complètement redressé, il pourra faire une petite chaise pour bambin (après probablement une phase de faible utilisation quand le poussin ne tient pas en place). Il est utile aussi bien dans les phases d’éveil où le poussin « participe » à la vie familiale que dans les phases de sommeil où on peut l’allonger à plat. On peut bercer un bébé qui cherche le sommeil ; dans un berceau aussi me direz-vous… mais… dans notre berceau de famille par exemple dès que l’enfant bouge un peu il se retrouve écrasé contre le bord du berceau qui quitte la position « droite ». Alors que le transat revient toujours à sa position centrale quand on arrête de le balancer, sans compter que très rapidement le bébé apprend à se balancer tout seul en pédalant (le Coq planche d’ailleurs sur un projet de dynamo pour réduire notre facture d’électricité…). Les bébés « vomitos » pourront facilement dormir avec la tête surélevée, maintenus par la ceinture, alors qu’ils ont tendance à glisser sur le matelas dont on surélève la tête. L’encombrement de l’objet reste tolérable (surtout par rapport aux alternatives), et il est relativement pratique à transporter (cependant il est généralement déconseillé de transporter bébé dedans), là encore par rapport à un berceau par exemple. Si vous avez un jardin ou une terrasse, il est facile à sortir. Pouss1 y a goûté ses premières purées avant que nous n’investissions dans une chaise haute (Pouss2 fait un tel carnage avec ses morceaux de pêche que la housse n’y survivrait pas…).

Quelles sont les objections habituelles au transat ?

  • ça abime le dos : s’il est en position complètement allongée, je ne vois pas de différence avec un couffin, et en tout cas ce n’est pas comparable à la coque. Quant à la position semi-assise, on peut l’utiliser avec parcimonie au début. Bien sûr quand le poussin commencera à bouger dans son sommeil (passer sur le côté, sur le ventre), il pourra aller dans son lit où il aura plus de place pour prendre la position qu’il souhaite.
  • ça fait la tête plate : on n’est pas obligé de n’en sortir le poussin que pour le mettre directement dans la poussette. Et sur cet aspect ce n’est ni mieux ni pire qu’un couffin, berceau, lit… où il faut toujours mettre le bébé sur le dos.
  • bébé hurle dès qu’on l’y met : il y a des bébés qui ne supportent pas d’être posés, quel que soit le support. Cependant le transat peut faire « cocon » pour un nouveau-né (selon les modèles, sinon on peu encadrer le poussin avec une ou plusieurs serviettes roulées) ou permettre au contraire de se déplier. Avec un peu de chance, il appréciera dans quelques semaines/mois.
  • c’est une entrave à la motricité : croyez-moi, c’est aussi un avantage à certains moments (pendant qu’il est là il n’est pas en train de bouffer votre journal du matin -comment ça ça sent le vécu ?). Bien sûr cela n’empêche pas de mettre aussi bébé sur une couverture/un petit matelas/un tapis d’éveil pour qu’il apprenne à se retourner et à crapahuter.
  • cela va à l’encontre des besoins de contact et d’attachement du bébé : là encore nulle prescription de l’y laisser toute la sainte journée et seul dans sa chambre, de toute façon je ne suis pas certaine qu’il existe des bébés qui l’acceptent sans broncher.

En bref, plus que l’objet en lui-même c’est l’usage qu’on en fait qui peut éventuellement créer des problèmes. Pour ma part j’alterne entre transat, bras, portage, lit (le mien, le sien), poussette, par terre… selon l’âge, les circonstances et les signaux du poussin.

Convaincus ? Voici quelques critères en vrac à vérifier pour choisir le vôtre :

  • balancement : il est très appréciable qu’il se balance, et qu’on puisse le bloquer. Personnellement je ne vois pas d’intérêt aux fonctions de balancement et de vibreur électrique mais s’il y en a qui apprécient qu’ils nous racontent en commentaires (cf la scène culte de Sex and the city du bébé de Miranda avec le vibro tout neuf de Samantha…)
  • capote : cela peut être utile si vous mettez le transat dehors, ou pour « isoler » un peu le bébé qui cherche le sommeil
  • arche de jeux : sur le principe c’est assez sympa mais la nôtre a une fâcheuse tendance à s’écraser sur la figure du poussin quand il attrape un des jouets.
  • pliage : il est plus intéressant d’en avoir un qu’on peut plier à plat pour le transporter/stocker.
  • déhoussage : il est très pratique que tout ce qui est en tissu puisse s’enlever facilement et passer à la machine. Vérifier aussi que le tissu n’est ni trop fragile ni trop imperméable (ce qui en fait une usine à transpiration).
  • inclinaison : je trouve trois positions utiles (allongé, semi-assis, complètement assis) ; on doit pouvoir passer facilement de l’une à l’autre
  • ceinture : la plupart une trois points, ce qui est a priori suffisant (mais nos poussins ne sont pas des prison breakers de l’extrême)
  • réducteur/cale-tête : toujours un plus pour les premiers mois
  • écolo : hélas peu de marques prennent en compte ces critères (à noter un modèle Babybjörn en coton bio Öko-tex légèrement hors de prix) ; si votre préoccupation est de préserver l’environnement, prenez-en un d’occasion, si c’est de préserver le pioupiou des produits chimiques, vous pouvez bricoler une nouvelle housse avec le tissu de votre choix (cette option peut aussi être utile si vous souhaitez prolonger la vie d’un vieux transat dont la housse s’abîme, même si cela peut poser des problèmes de sécurité).

Nous sommes plutôt contents de notre transat, le Prestige de Babymoov (acheté pour Pouss1), mais je découvre qu’il est déjà obsolète !

Photo : Flickr

Tagged as: , , , , ,


« « Préc. Faire des bulles    |     Suiv. Les p’tites poules » »

Comments are closed.


« « Préc. Faire des bulles    |     Suiv. Les p’tites poules » »