Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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La poule pondeuse passe en machine

Par  • Le 3 mars 2010 à 10:50 • Catégorie : Acheter et faire, Couches lavables

lave-linge-rose-girly Nous avons commencé les couches lavables avec Pouss1. Or quand on a commencé à remplacer le jetable par du lavable, ça devient contagieux. Toute la famille est donc touchée peu à peu, sauf le Coq qui résiste encore et toujours à l’envahisseur (en même temps il n’utilise pas grand chose de jetable, vous verrez qu’il n’est pas vraiment concerné par les items listés ci-dessous). J’ai commencé par remplacer mes cotons à démaquiller par les lingettes lavables de Clairette (dont j’ai bien sûr tout un stock pour les fesses des poussins, mais dans des couleurs différentes), c’est tout doux, ça va dans le panier à linge sale au lieu d’aller à la poubelle, super facile pour celles qui veulent commencer en douceur. Même Elisabeth peut y arriver sans se sentir esclavagisée. Ces dernières semaines, le post-partum étant une période où on a une fâcheuse tendance à couler d’un peu partout, je me suis donc équipée en lavable pour éponger les fuites.

  • Problème n°1 : les lochies. Pour ceux et celles qui ignorent ce détail poétique, les suites de l’accouchement permettent de rattraper les neuf mois d’aménorrhée avec des pénalités de retard. Donc on saigne pendant deux à trois semaines minimum. Les protections internes (tampons, coupe menstruelle…) ne sont pas recommandées juste après l’accouchement (risques d’infection, sans compter que le périnée n’est pas forcément capable de les tenir) donc c’est serviette ou serviette. J’ai constaté après la naissance de Pouss1 que le port continu de serviettes jetables pendant si longtemps était irritant, c’est d’abord dans cette optique que j’ai voulu essayer le lavable (plus qu’à visée écologique). J’ai trouvé mon bonheur à l’atelier déli-K, où les serviettes sont à prix très raisonnable et ont un tissu coloré : je voulais éviter l’effet blanc qui devient gris avec des auréoles, peu ragoûtant. On les fixe avec une pression au niveau des ailettes, ça tient plutôt bien (et au moins quand ça bouge on ne se trouve pas avec une épilation imprévue par la bande autocollante). Pour l’entretien, je les rince rapidement à l’eau froide avant de les mettre dans un seau avec les couches sales. Quand on a un (voire deux) enfants en lavables ça ne change pas grand chose au turnover de linge et de lessives. Ce n’est pas le comble du pratique, clairement pas idéal pour aller au boulot, mais pour le post partum on ne va généralement pas bien loin donc ça ne m’a pas dérangée. Et le tissu est vraiment plus doux et agréable que n’importe quel voile spécial. Donc je suis contente de mon petit achat, même si ça ne vaut pas la coupe qui reste de très loin ma protection favorite, tellement elle est pratique et confortable.
  • Problème n°2 : les fuites de lait. Solution : des coussinets d’allaitement. Il en existe des jetables (je recommande les Nuk et les Avent, j’en avais testé une tripotée pour Pouss1) et des lavables. Pour la version réutilisable, j’ai testé ceux de l‘atelier déli-K (très bien et vraiment pas chers) et des Popolini « stay dry » que j’aime moins (le tissu style nid d’abeille imprime sur la peau…). Certes ils n’ont pas de petit autocollant pour se fixer au soutien gorge mais ils tiennent bien. Ceci dit j’ai vraiment moins de fuites et d’écoulements intempestifs pour cet allaitement que pour le précédent donc mon test n’est pas en conditions aussi extrêmes. J’avoue être tentée par les LilyPadz, quelqu’un a essayé ?

Par contre, grâce à un régime spécial à base de chocolats à la crème brûlée (merci Ficelle) et de Côte d’Or lait amandes caramélisées avec une pointe de sel, je n’ai pas eu de baby blues donc je ne pleure pas : pas besoin de mouchoirs en tissu. Je compte écrire à la CPAM avec mes factures de chocolat ceci dit.

Quant à Pouss2 il est plus ou moins à 100 % en couches lavables depuis qu’il a 3 semaines environ. Avant de vous exposer mon choix pour lui, voici le contexte : Pouss2 est un beau gabarit qui pousse vite, il est au dessus des courbes supérieures du carnet de santé. De mon côté, je suis en congé pour quelques mois (donc j’assure 90% des changes) et j’ai un beau lot de Ptit en un taille 2 (à partir de 8 kg) acheté pour son frère (lequel les porte toujours mais j’en ai assez pour partager, et surtout j’espère qu’il va finir par passer aux slips). Tout cela fait que je ne veux pas faire de gros investissement dans la taille 1 qui risque de ne pas durer très longtemps. Donc après avoir répété à l’envi que les couches lavables d’aujourd’hui n’avaient plus rien à voir avec les langes de nos grands-mères j’ai choisi… les langes de nos grands-mères. Sauf que je ne les brosse pas, ne les fais pas bouillir et ne les repasse pas. Grâce à Clemys j’ai trouvé une technique de pliage facile ici. Je mets un voile polaire (découpé par mes soins dans un coupon acheté au marché St Pierre, mais vous pouvez sacrifier un vieux pull ou plaid), je fixe avec un snappy et je rajoute une culotte de protection. Je rince le gros des selles dans le lavabo (lorsqu’il fera des trucs plus terrifiants on passera au papier de protection + WC) et la machine se charge du reste. Simple mais relativement efficace et terriblement économique puisque je tourne avec six langes que j’avais déjà et six autres rachetés pour l’occasion.

La source de dépense c’est plutôt la culotte de protection : on dit généralement qu’on peut tourner avec deux ou trois mais en réalité il n’est pas rare que les selles débordent (le lange n’est pas aussi bien ajusté qu’une couche, surtout si elle a des élastiques) et aillent se coller dans les biais et les élastiques de la culotte, c’est très pénible à nettoyer donc en ce qui me concerne c’est lave-linge direct. Donc même si je fais en moyenne une machine par jour*, il en faut bien trois ou quatre pour tourner. Le problème suivant est de trouver un compromis entre efficacité et marques sur la peau : les culottes à goussets sont plus fiables que les shortys (en plus les stacinator n’ont qu’une seule rangée de pressions, donc réglage unique) mais elles marquent plus (et ce quel que soit le modèle, j’ai testé plusieurs marques). Je suis assez contente de la culotte en polaire stacinator que j’utilise pour la nuit, avec une ptit bambou taille 2 (héritage de Pouss1), c’est parfait. Pour les sorties, j’ai -grâce à Tayazit- récupéré une sweet light (taille L, je rejoins Ficelle, c’est un peu n’importe quoi ces tailles) et une bumgenius bio, aucun problème à signaler (si ce n’est que je ne les recommanderais pas à quelqu’un qui n’a pas de sèche-linge). J’ai testé aussi le tout p’tit popotin (avec la culotte hawaïenne, trop classe), joli, efficace et pas très cher, mais adapté aux petits gabarits, je l’ai rangé avant la fin du premier mois de Pouss2. Concernant l’entretien, je dois dire qu’il n’y a que la polaire qui résiste aux taches, et les langes après lavage gardent des auréoles jaunes. Pour ma part, j’ai accepté le concept de « tache propre » (n’appelez pas la DDASS) et les langes finiront leur carrière comme chiffon pour faire les vitres et/ou comme doublure d’autres couches. De toute façon ils sont planqués sous la culotte, elle-même cachée sous les vêtements. Et puis pour les longues sorties ou occasions spécifiques j’ai bien sûr des jetables (même pas écologiques, la honte), il faut dire que les lavables ça fait plus de bazar à trimballer donc quand je veux un encombrement minimum je prends des jetables (et même, comble du péché écolo-bio, des lingettes jetables).

Pour finir un petit conseil pour acheter du lavable efficace et confortable : pour ma part je vérifie toujours qu’il y ait bien trois couches. La plus externe doit être imperméable, le plus simple c’est du PUL mais on peut aussi utiliser de la laine ou de la polaire. La couche médiane doit être absorbante : coton, bambou, microfibre, chanvre, etc. Et j’aime que la couche intérieure ait un effet « au sec », donc polaire, sherpa, minkee, suédine, soie, etc. Pour tout savoir sur les tissus jetez un œil ici par exemple.

Bref au lieu de surveiller les stocks de couche, je surveille mon stock de lessive… Et vous pouvez lire aussi les aventures de Ficelle qui s’est également mise aux couches lavables. Je vous laisse avec la mère Denis.

* Je précise qu’avec un poussin qui régurgite je dois de toute façon enchaîner les lessives : à ma connaissance il n’y a pas encore de vêtements jetables ou en toile cirée pour me libérer de la corvée… sans compter qu’il régurgite sur lui-même, mais aussi sur moi, son père, son transat…

Photo : tentant non ?

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