Le titre de ce billet n’est pas une confession de la Poule (euh OK en fait si…) mais le titre d’un livre de Maïtie Trélaün dont je vais entreprendre ici un compte-rendu de lecture. C’est un livre récent (2008), publié aux éditions du Souffle d’or, n’existant pas en poche donc pas donné (22€ d’après la couverture), en ce qui me concerne je l’ai donc emprunté (toujours à ma prof de yoga qui est bien mieux achalandée pour ce type de bouquins que la bibliothèque du quartier…).
L’auteur est une sage-femme expérimentée (presque 30 ans de pratique) qui travaille en accompagnement global, en plateau technique comme à domicile. Elle propose toute une réflexion autour de la douleur de l’accouchement, étayée par des explications illustrées sur la physiologie du processus (rôle des hormones, progression du bébé dans le bassin, etc), sur les gestes médicaux pouvant y être associés, des références à des études scientifiques médicales, des réflexions sur le rôle de la culture et du sacré, et des témoignages de parents (y compris quelques récits de naissances). Bref j’ai beaucoup apprécié la méthode. Le fond est également assez équilibré, même si bien sûr le sujet en lui-même est à haut potentiel de culpabilisation. Je précise pour vous donner une idée que j’ai eu une péridurale pour la naissance du Poussin, que je l’ai bien vécue (mais si, mais si), et que je ne me suis pas sentie agressée par le livre…
Au niveau du contenu il y a un certain nombre de réflexions intéressantes sur l’accouchement (l’auteur parle d’enfantement pour le processus physiologique). Dans la lignée de Michel Odent, l’auteur insiste sur le respect des processus hormonaux à l’œuvre lors de l’accouchement, dont les bénéfices sont multiples pour la mère comme pour l’enfant. Bien sûr on ne peut pas faire abstraction de ces connaissances mais c’est à mon avis une vraie épée à double tranchant quant à la culpabilisation maternelle : « tu n’as pas été capable d’avoir un accouchement physiologique donc ton enfant va devenir un psychopathe asocial », est une conclusion facilement tirée par la mère et pire, par d’autres qui pensent qu’il y aurait besoin d’en remettre une couche. Bref je reste toujours perplexe sur la façon optimale de communiquer ces informations (si vous avez des idées ?), même si je trouve que ça n’est pas trop mal fait dans ce livre.
Concernant le rôle de la douleur, il est proposé que de la même façon qu’elle nous protège des blessures dans d’autres cas (par exemple je me brûle la main donc je la retire immédiatement avant que ça ne s’aggrave), elle a pour rôle de guider la future mère dans le processus d’enfantement, pour qu’elle prenne les positions les plus adaptées pour faire progresser le bébé (d’où à mon avis l’absurdité de dire « je veux accoucher sur le côté » ou « je veux accoucher à quatre pattes », mieux vaut dire « je veux pouvoir choisir ma position au moment M »). Ce serait également une épreuve initiatique dont la femme ressortirait grandie, renforcée dans ses capacités de mère. L’auteur note d’ailleurs que ses patientes ont la réputation d’être plus « habiles » avec leur bébé que les jeunes mamans lambda auprès des auxiliaires de puériculture, j’ajouterai qu’il y a probablement un effet de sélection de ses patientes : une femme qui choisit l’accompagnement global cherche généralement à prendre une plus grande autonomie et n’arrive généralement pas là par hasard. M. Trélaün remarque d’ailleurs que dans beaucoup de cultures sont organisées des épreuves initiatiques pour les garçons, l’accouchement étant considéré comme suffisant pour les filles (et dans le monde occidental c’était l’armée pour les hommes…). Personnellement je reste plus dubitative sur ce point, certains de ces rites notamment étant extrêmement violents à mon goût ; je ne suis pas sûre que la comparaison soit toujours heureuse. Ceci dit, on compare souvent l’accouchement sans péridurale à une épreuve sportive d’endurance, comme un marathon ou l’ascension du Mont Blanc, notamment pour les bénéfices du dépassement de soi et de ses limites.
L’auteur fait également la différence entre douleur et souffrance, et insiste bien sur l’importance de ne pas tomber dans le dolorisme, façon Ste Future maman vierge et martyre. Pour une raison ou pour une autre, si une parturiente ne peut accueillir la douleur, que cela devient une souffrance qui la fait finalement sortir de la physiologie, alors il ne faut pas hésiter à recourir à la péridurale. Globalement, je suis d’ailleurs assez d’accord avec sa façon de voir l’utilisation de la péridurale. C’est un outil fabuleux mais ça ne doit pas être l’unique réponse à la douleur ; on peut citer : techniques de préparation (haptonomie, sophrologie, yoga…), soutien par un accompagnant (père, sage-femme, doula…), liberté de position (notamment avec la possibilité de suspendre par exemple), bain, ballon… Il est vrai qu’il y a un certain nombre de maternités où les alternatives à la péri se réduisent en gros à mordre dans un morceau de cuir (en faisant bouillir des linges propres façon Dr Quinn femme médecin). N’oublions pas la fameuse phase de désespérance, encore peu connue des femmes et des personnels soignants, qui entraîne un certain nombre de péridurales peu utiles et finalement mal vécues (puisque très proches de la fin de l’accouchement). Bien sûr, et comme le souligne l’auteur, ce n’est pas à chacun d’attendre que l’autre fasse le premier pas en lui rejettant la responsabilité, mais aux femmes comme aux équipes soignantes d’œuvrer ensemble en ce sens.
Il y a aussi un chapitre très intéressant sur l’eau et l’accouchement, avec beaucoup d’informations sur ce qu’un bain peut entraîner aux différents stades du travail. L’effet analgésique et détendant du bain est bien connu, mais saviez-vous que l’immersion provoquait la sécrétion d’une hormone, l’ANP, qui est un antagoniste de l’ocytocine (essentielle à la bonne progression de l’accouchement) ? Ceci dit sa libération est lente et prend environ deux heures : il ne faut donc pas rester trop longtemps dans le bain et en sortir si le travail semble s’arrêter. Il vaut mieux également éviter que la mise au monde à proprement parler ait lieu dans l’eau (même si ça n’est pas interdit bien sûr) : l’effet de l’ANP peut notamment entraîner plus d’hémorragies de la délivrance (en ralentissant les contractions utérines) et la surveillance de telles hémorragies est plus compliquée si la femme est dans le bain. J’ajouterai que vous n’êtes pas sans savoir qu’en sortant du ventre maternel le bébé appuie au passage sur le rectum de sa maman et que si celui-ci n’est pas vide… je ne vous fais pas de dessin (sinon allez voir l’excellente chronique de Mère indigne sur le sujet)… mais imaginez en prime si vous êtes dans le bain… désolée pour ceux qui lisent en mangeant…
Pour revenir à des considérations moins scatologiques, il n’est pas recommandé d’avoir un plan prédéfini en tête pour la naissance (du style « je prendrai un bain pour me soulager »), l’important étant au contraire de se laisser aller et d’obéir aux sensations et aux besoins du moment. Chaque naissance est différente, et surtout imprévisible. Le plan doit être justement d’accepter l’imprévisible au fur et à mesure qu’il se présente, même si ça n’empêche pas de préparer certaines alternatives au cas où (pour reprendre l’exemple : s’assurer qu’on accès à une baignoire/piscine même si finalement on ne l’utilise pas).
Globalement j’ai donc trouvé que ce livre était une lecture très intéressante, même si c’est ensuite à chacun de faire le tri dans ce qui lui convient ou pas, et j’aurais tendance à le recommander à tous ceux qui sont concernés de près ou de loin (les femmes enceintes donc mais aussi les pères, le personnel soignant, pourquoi pas une femme qui a mal vécu son accouchement, etc). Il y a d’ailleurs un chapitre sur les hommes dont je ne désespère pas que le Coq lise les neuf pages d’ici le mois de janvier…
Revenons maintenant à une étude citée dans le livre (p. 150) qui a fait débat dans les commentaires du billet précédent. Il s’agit d’une étude où deux groupes de femmes ont eu pour certaines une péridurale avec des anesthésiants, et pour d’autres une péridurale avec simplement du sérum physiologique. L’étude a été faite en triple aveugle, c’est-à-dire que ni l’anesthésiste, ni la parturiente, ni l’accoucheur ne savent qui a du sérum phy et qui a l’anesthésiant. D’après le compte-rendu dans le livre, la satisfaction suite à l’anesthésie était identique dans les deux groupes, ce qui bien sûr ne manque pas de provoquer la surprise, voire l’incompréhension. J’ai donc cherché à en savoir plus. Passons sur le fait qu’il y a des coquilles dans la citation de l’étude (ce qui est souvent le signe d’une citation qu’on a repris chez quelqu’un d’autre sans retourner au papier d’origine… impression renforcée par la présentation des résultats sous forme d’une citation dont on ne comprend pas d’où elle vient et qui cite les deux articles…), l’internet et PubMed permettent de contourner ce genre de difficultés et j’ai pu mettre la main sur le résumé de cette étude, ainsi que de celle qui a suivi (également citée). Malheureusement je n’ai par contre pas pu mettre la main sur les papiers complets. Ceci dit dans ce type d’article le résumé est écrit par les auteurs et passé au crible du comité de lecture donc on peut considérer que c’est relativement fidèle.
Que nous dit le résumé de la première étude (Chestnut et al, 1987, Anesthesiology, 66(6): 774-80) ?
Son but est d’étudier l’influence d’une anesthésie péridurale à la bupivacaïne pendant le deuxième stade du travail* sur le mode d’accouchement (notamment extractions instrumentales). Il y a deux groupes de 46 femmes, l’un qui va recevoir la bupivacaïne et l’autre le sérum physiologique. Mais ceci n’aura lieu qu’à partir de 8 cm de dilatation : jusque là les 92 femmes ont une péridurale « normale ». Or c’est pendant la première phase du travail (donc avant les 8 cm et la substitution par du sérum phy) que les deux groupes ont des taux de satisfaction équivalents (96 et 98 %). Pendant la deuxième phase, les auteurs observent une différence statistiquement significative de satisfaction relative à l’anesthésie (82% des femmes ayant la bupivacaïne vs 41% pour le sérum phy). Concernant les effets de l’anesthésie sur le déroulement du travail :
- nombre égal de césariennes dans les deux groupes (13%)
- temps de travail plus long pour la deuxième phase sous produit anesthésiant (124 minutes) que sous sérum phy (94 minutes)
- 70% d’extractions instrumentales (forceps, ventouse) pour le groupe sous anesthésiant vs 28% sous sérum phy
- scores d’Agpar des nouveaux-nés non statistiquement différents
Donc on voit bien que l’anesthésiant utilisé (la bupivacaïne en l’occurrence) a des effets importants, significativement supérieurs au placebo, tant en termes de fonctionnement de l’analgésie qu’en termes de conséquences sur le déroulement de la naissance.
Passons maintenant à la seconde étude (Chestnut et al, 1990, Anesthesiology, 72(4): 613-8). Je vais être plus rapide car c’est un protocole très similaire à la première, la principale différence étant de tester un autre mélange de produits anesthésiants, en l’occurrence bupivacaïne à 0.0625% et fentanyl à 0.0002%. En outre, la substitution entre produit anesthésiant et sérum phy a lieu cette fois à dilatation complète, et les deux groupes de femmes ont des tailles différentes (29 anesthésiées, 34 sous placebo). Là encore, autant les scores de douleur sont équivalents pendant la première phase (avant le test à proprement parler donc), autant ils sont significativement plus élevés avec le sérum phy. Par contre les différences observées en termes d’extractions instrumentales ou de durée du travail ne sont pas statistiquement significatives entre les groupes.
D’après ces informations, l’interprétation proposée par Maïtie Trélaün ne me semble donc pas conforme à ce qui est rapporté dans ces études. Pour moi les conclusions des ces résumés sont que l’analgésie péridurale a une efficacité bien supérieure à celle du placebo (même si il y a aussi un effet placebo -et sans doute une combinaison d’autres facteurs-, le taux de satisfaction pour le sérum phy étant loin d’être négligeable) et qu’elle peut avoir des effets sur le déroulement du travail qui peuvent dépendre des produits utilisés. Bien sûr ces conclusions pourraient être remises en question par une lecture complète des publications en question ; il faudrait aussi faire une biblio de ce qui a été publié depuis (ça date un peu), et prendre en compte d’autres facteurs, toutes sortes de choses que j’ai une grande flemme de faire. Mais quoi qu’il en soit j’ai du mal à voir comment on pourrait en déduire que la péridurale n’est pas plus efficace que le placebo.
J’avoue que ça me pose question sur le reste des études citées dans le bouquin, et cela doit rappeler à chacun de prendre avec précaution avec les études brandies à tort et à travers comme montrant tout et son contraire. Evidemment c’est du boulot et du temps d’aller rechercher les études à la source, ça demande parfois des ressources supérieures à ce qui est simplement accessible sur le net, et je suis la première à ne pas m’embêter avec l’exercice…
Bon je vous laisse j’ai rendez-vous avec l’anesthésiste (et ce n’est pas une blague !).
*C’est-à-dire la sortie du bébé, le premier stade étant la dilatation du col et le troisième la délivrance du placenta (voir ici pour la description détaillée).
Tags: accompagnement global, accouchement, Chestnut, douleur, enfantement, Maïtie Trélaün, Naissance, péridurale, physiologie, souffrance
@Chofie, je suis entièrement d’accord : arrêtons de nous prendre la tête avec ce supposé « choix » : d’abord on a toujours (en tous cas on devrait !) la possibilité de changer d’avis à la dernière minute (même si effectivement une péri à 8 cm c’est sans doute pas super), et ensuite… préparons-nous au maximum afin de pouvoir mieux nous laisser porter par les évènements, on est parfois agréablement surprise par un bon déroulement, et le poussin qui déboule alors que personne ne s’y attendait, sans faire de bruit et sans l’aide de personne. Ca arrive ! Oui, moi aussi je suis contente d’avoir eu la péri pr Puce n°1, même si je pense que ça a ralenti l’expulsion (3h sans qu’il ne se passe plus rien à dilatation complète…), que je n’ai pas tout senti (en particulier la poussée), et que ça a rendu les suites de couches un peu plus douloureuses ; j’étais anxieuse, la péri m’a permis de me détendre et d’accueillir avec le sourire mon petit trésor. Et si pour Puce n°2 j’ai accouché sans péri, ce n’est pas faute de l’avoir réclamé, c’est juste parce qu’elle avait décidé de prendre le toboggan et de nous faire une grosse surprise. En fait, je suis du genre à prévoir « ceinture ET bretelles » et à oublier de mettre le pantalon le jour J, sous le coup de l’émotion 😆
Il faut cependant être juste : il y a la douleur et il y a la peur de la douleur ; pour mon 2ème, sachant ce qui m’attendait, j’avais beaucoup moins peur, et donc j’ai beaucoup mieux tenu le coup (presque trop, il était temps de partir à la mater’).
Très bon article, la Poule, et bravo pour la recherche sur les sources des études citées, essentiel.
@sophie, 😉 merci…!
@soleil-, @La Poule: bon, ben je vais investir alors… Chuis plus à ça près de toute façon 🙄 😉 (Au fait, je recherche Les Instincts maternels, vous savez si ce titre est en rupture? Je ne le trouve nul part…)
Bon, le point de vue de l’homme après notre discussion sur le fait que je n’ai pas senti que le personnel médical ait eu la volonté de m’encourager à me passer de la péri:
Il explique que la péri, c’est beaucoup plus peinard pour le personnel médical et beaucoup moins chiant que l’accompagnement d’une femme dans la gestion de la douleur durant toute la durée du travail (qui peut être long). Avec la péri, une piquouze, explication de l’auto doseur de produit miracle, et « à tout à l’heure pour voir à combien vous en êtes! »…
Bon, c’est un cynique mon homme, mais il a vécu 4 accouchements et je crois qu’il n’a pas tort quelque part…
@Meduse69, « je suis du genre à prévoir “ceinture ET bretelles” et à oublier de mettre le pantalon le jour J, sous le coup de l’émotion » 😆 😆 😆
@Ficelle, je pense qu’effectivement dans ton cas ça peut être assez intéressant, vu que tu vas avoir une étude de cas concrète dans quelques mois
.
http://www.amazon.fr/Instincts-maternels-Sarah-Blaffer-Hrdy/dp/2228896594/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1259699262&sr=8-1
@Nashii, de toute façon je crois que péri ou pas péri, arriver à un accouchement avec la volonté de tout contrôler et de se montrer sous son meilleur jour, ça n’est pas très réaliste. Je pense avoir eu aussi une forme de phase de désespérance sous péri (!!) pour le Poussin, puisque je suis restée bloquée à 8 cm pendant + de 2h. Quand les sages-femmes ont commencé à parler d’appeler l’obstétricien, j’étais vraiment super déçue (+ de 24h de travail pour finir en césarienne, argl !) et je me suis rappelée de ma prof de yoga qui nous avait bien dit : il faut laisser couler, se laisser traverser par ses émotions etc. Donc j’ai mis ma dignité dans un coin, j’ai fondu en larmes (je DETESTE pleurer en public), les sages-femmes m’ont accordé une heure de rab au calme, et après ça j’étais à complète et le Poussin avait commencé à descendre, et ça s’est fini super ! Parfois c’est aussi accepter de « s’humilier » qui fait qu’on est une wonder woman finalement… (mais j’avoue que cet aspect perte de contrôle me fait un peu peur aussi pour l’accouchement à venir 😳 )
@sophie, encore une fois, on ne peut pas comparer les accouchements, même si on ne peut pas s’en empêcher ! Pour moi le principal est d’être bien informée des alternatives et possibilités et de pouvoir trouver ce qui nous convient le mieux. Après, inch’Allah !
@pâte a crêpe, On a un point commun avec ton homme …..! Pas si cynique que ça, à mon avis…. 🙄
@pâte a crêpe, bien sûr, il y a des sages-femmes qui voient très peu d’accouchement sans péri et ne savent pas comment les « gérer ». Et puis il y a surtout des services en sous-effectif où entre toutes les patientes + la paperasserie, ben c’est plus simple d’avoir tout le monde sous péri + monitoring, ça se fait tout seul. Une sage-femme par femme, c’est très très rare (à la limite pour ça l’avantage d’une grosse structure c’est qu’il y a des gentilles étudiantes qui ont plus de temps à passer à te tenir la main que les titulaires). Et à partir du moment où on paie un anesthésiste de garde, autant le rentabiliser, alors qu’investir dans du matos, des formations pour le personnel, ça fait des dépenses en plus et des revenus en moins (tarification à l’acte : la maternité est payée pour une péri, pas pour un bain…). Là aussi c’est un tableau cynique et caricatural mais c’est clairement une partie du problème.
@La poule pondeuse, et c’est bien à cause de tout ce que tu dis que j’ai fait 50 minutes de voiture pour aller accoucher alors qu’il y a une maternité à 5 minutes à pied de chez moi 😉
@pâte a crêpe,
Je suis aussi d’accord avec l’interprétation de ton homme. Pour mon second, la sage-femme a avoué (au stade de la dilatation complète et du début de poussée) qu’elle n’était pas habituée aux femmes sans péri, en fait, ça allait un peu trop vite pour elle ! Drôle de message à entendre, heureusement que j’étais déjà dopée, sous hormone à cette heure .. mais rétrospectivement, ça pose question ! 🙂
Au fait, question bain, perso, je ne sais pas si ça a ralentit l’affaire, mais en tout cas, c’était très agréable (surtout les bulles, chaudes… mummh). Par contre, je suis d’accord, mieux vaut sortir à temps ! moi, ça a été tout juste !
Question bouquin, le livre d’Isabelle Brabant, une naissance heureuse a été intéressant à lire (mais à noter qu’il reste fort orienté « naissance au naturel »).
@La poule pondeuse, Yes c’est pourquoi je suis assez fiere de moi et que j’ai un bon souvenir de mon accouchement malgre les petits soucis des heures/jours qui ont suivi..J’ai eu l’impression de garder la maitrise de mes sensations…(sans doute doute qu’une impression…)
@Nashii, Completement d’accord avec toi Nashii.. C’est vrai que le declenchement a deja un inconvenient et un avantage majeur (quand il est decide pour raison medicale), c’est de savoir quand tu vas passer a la casserole (a 24h pres…)
J’etais tres decu d’etre declenchee et du coup remontee a bloc et je pense que je ne serais pas arrivee aussi loin sans les sages femmes et l’interne qui me suivaient et SURTOUT grace au Coq, qui bien de desempare devant tant de douleur, n’a rien laisse paraitre…
Les contractions, meme sous ocytocine, n’ont plus ete gerables apres la rupture (provoquee) de la poche des eaux.
J’espere que pour tes prochains Bonhommes
tout se passera mieux. Et avec en tete les discussions de la basse cour, ca va aller tout seul!!!
@la poule : toutes avec toi!! Pense a nous quand tu craqueras… ca veut dire que Mister poussin n2 ne va pas tarder!!
@Charlotte, merci pour les encouragements ! Enfin pour le Poussin quand j’ai demandé la péri j’étais à « 2 doigts larges », pas vraiment la phase de désespérance 😳 Il est juste arrivé environ 12h plus tard… 🙄
c’est marrant mais le bain, c’était pas du tout mon truc. J’ai essayé de me mettre dedans au tout début des contractions pour voir « si ca passait tout seul » mais en fait, ca m’enervait plus qu’autre chose !
Difficile de papoter après la bataille, surtout que j’ai pluuuuuuus²le temps de commenter dans le détail 😐
je confirme… la sage femme avait abordé le sujet sans détour : « qd bébé descend ds le bassin, il appuie sur le rectum (« l’ampoule rectale »?) donc si y’a quelque chose à faire, on le fait et pis voilà! ». Et j’avoue que ça me faisait peur cette partie là car je ss trèèès pudique avec dees « inconnus » (remarque pour le caca, chuis pudique avec mon homme aussi
). Bon et en fait, qd effectivement, bébé est descendu dans le bassin, mon corps poussait tout seul et tout!!! J’étais sur un tabouret d’accouchement, dans mon peignoir donc mon homme n’avait pas la vue mais l’odeur j’avoue… Oh la honte 😕 bon, quand j’ai dit à la sage femme ce qui se passait, elle a répondu « ah ben très bien, c’est que bébé descend bien »…? 😯 ok alors je me pose plus de question! 
Bon je vais étonner personne, j’ai adoré ce bouquin qui pour moi a été très parlant… je n’ai chaque fois pas le recul de La Poule qui vraiment vérifie l’info, et c’est super! Après je le trouve pas culpabilisant pour les femmes voulant accoucher sous péridural. Pour moi qui suis à la fois très très instinctive (« mon corps sait accoucher ») et très cérébrale (« ok mais comment ça marche un accouchement? la douleur? »), c’était l’idéal ce bouquin.
Et puis, arrêtons d’opposer accouchement avec ou sans péri et les « c’est bien ou pas bien »…. moi je milite pas forcément pour un accouchement « naturel », je milite pour une INFORMATION juste et réaliste, car les femmes sont souvent désinformées car effectivement accoucher sous péri, pour l’équipe médicale c’est tranquille….
Et pour la partie, je pousse tout
@Nashii, justement, le bouquin explique qu’il ne faut pas y aller si tu n’en ressens pas l’envie, que ça ne doit pas être une idée « rationnelle ».
@Charlinette, tu m’étonnes que tu n’as plus le temps… 😉
Pour le Poussin, j’étais bien contente que les contractions du début du travail entraînent une vidange intestinale naturelle, et j’espère fortement qu’il en sera de même cette fois-ci 😆
Perso, j’ai eu une chance folle. Arrivée à l’hôpital à 8h30 environ et accouchement terminé vers 10h00 et des brouettes. Bon d’ac, j’avais perdu les eaux à 3h00 du mat, mais j’avais mal compris la sage femme (hapto). Je croyais avoir 24h etc… pour arriver à la clinique. Beeeeeeeeeeeeeep tout faux 😳
De toute façon accouchement sans péri, car le personnel médical était over-booké. On nous a même précisé que j’allais être transférée dans un autre hôpital ou clinique (je vous raconte pas notre tête), car il n’y avait plus de place… 👿
Donc quand je me suis dit que je n’en pouvais plus (merci pour l’expression « désespérance », jusqu’ici je ne savais comment le dire avec les termes techniques) et que j’ai demandé (hurlé pour avoir) la péri… Chéri a couru dans les couloirs pour trouver la SF… Tiens il a même croisé mon gynéco, qui n’en avait rien à faire (hôpital pas clinique !! 👿 ). Ben c’était trop tard Bébé était en route pour l’aventure! 😀 Encore merci chéri d’avoir été là pour me soutenir dans les contractions et pour avoir sacrifié ta grande main entre les petites mains 🙄
@La poule pondeuse, moi tout pareil, la 1ère fois on m’a gentiment prié d’aller aux toilettes alors que je venais de perdre les eaux (et avant l’arrivée des contractions) ; la 2ème fois, les contractions m’ont « naturellement » amenées aux toilettes 3h avant… et je n’avais aucun doute (je précise pour celles qui auraient peur de voir atterrir une p’tite tête dans la cuvette !) sur ce qui allait sortir !
@La poule pondeuse, idem, la baignoire, remplie d’eau bien chaude m’attendait mais je n’en ai pas eu envie…
@AnSo, tout à fait d’accord avec toi…. et moi aussi presque j’ai honte vis à vis de certaines personnes de dire que j’ai accouché sans péri…. leurs réflexions d’avant c’était « bon courage » et là c’est « quel courage »… mais moi je ne me reconnais pas là dedans…. c’est pas du courage, c’est juste l’intime conviction que mon corps savait faire et que je n’avais pas besoin d’y mêler une quelconque intervention extérieure et médicale… pour autant je me sens obligée de justifier que oui quand même j’en ai bavé, car je n’ai pas non plus envie que l’on mette cette « non péri » sur le compte que je devais faire partie de ces femmes qui ne ressentent rien… c’était loin d’être le cas!
mais t’as raison, dans le discours ça passe mieux!!!!!
Enfin « honte » est un peu fort, je suis juste un peu pudique sur comment j’ai vécu cette naissance… pas envie d’agresser les gens avec mon vécu et de renvoyer une quelconque image du « sous péri, c’est nul »… parce que en fait je suis super fière de cette naissance!!! Mais surtout fière de l’avoir vécu comme je l’espérais, dans l’intimité de notre maison, plus que sans péri…
Et moi la seule chose que j’ai géré c’est de savoir que je ne pouvais RIEN gérer
@La poule pondeuse, je l’ai commandé à la librairie du coin… (Les Instincts maternels, hein, pas encore J’accouche bientôt et j’ai peur de la douleur… Pas plus de deux par semaine 😉 )
@Nashii, moi j’ai adoré! Comme quoi… Et j’ai perdu les eaux dedans (enfin je pense, parce qu’avant rien et après… rien non plus!)…
@La poule pondeuse, pareil! Direction les chiottes dès que je suis arrivée à la mat’ (environ 2 cm). J’ai même dû arracher le monitoring pour aller me vider à temps… 😳
@Anne Cé,
bonjour,
– pour mon premier accouchement, je voulais accoucher de manière physiologique ( sans péri sauf si besoin, mais pas que ça). et ce qui m’a beaucoup aidé à vivre ce moment c’était la présence de MA sage-femme (accompagnement global: travail à la maison avec elle puis accouchement à la maternité) ! ça fait vraiment du bien d’être accompagné par une personne que tu connais, en qui tu as confiance, t’écoute, t’encourage, et qui finalement te donne confiance en ta capacité à accoucher (oui après cet accouchement je me suis sentie « capable » et pas du tout une wonder-woman); avec tout ça j’ai pas eu besoin de recourir à la béquille chimique. elle a su trouver les bons mots pour m’aider à gérer la douleur ! L’accompagnement global ça change vraiment tout !
@Ficelle, Alors a moins qu’elle ait tout bu, je pense aussi…
@maman durable, je mise aussi pas mal sur l’accompagnement global pour ça !
@MAlice, y avait quand même quelqu’un au moment de la naissance ? ou vous avez vraiment tout fait tous seuls ? 😆
@Charlotte, dans le bouquin elle parle d’une maman qui avait apprécié d’entendre le bain couler mais n’avait aucune envie d’y aller pour autant…
@Nashii, moi j’aurais adoré le bain mais comme j’avais perdu les eaux avant même le début des contractions, cela m’ été refusé car risque infectieux. 😈
@pâte a crêpe, Comme quoi ca dépend des maternités, j’ai aussi perdu les eaux plus de 24 heures avant le début des contractions, mais on m’a laissé prendre un bain!
@nanais, ahhh! je suis verte…! 😈
@Meduse69, tu rigoles mais j’en connais qui une qui a accouché aux toilettes en arrivant à la maternité… poussée par un besoin urgent combiné à la sortie du bébé
Non nous avons eu de l’aide 😆
En fait Chéri a déniché une étudiante SF dans les couloirs. Elle est devenue blanche en constatant que le moment M. était presque là.
Vu qu’en arrivant 2h plus tôt il n’y avait plus de place dans les salles de travail, j’attendais donc avec un monitoring en salle de consultation gynéco.
La petite demoiselle n’a fait ni une, ni deux, elle m’a installée, vite, vite, dans un fauteuil roulant et j’ai traversé l’hôpital à MAG2 😕 on a même failli se crasher sur une porte pare-feu… avant d’arriver dans une salle d’accouchement (enfin libérée).
7 minutes après bébé était né. Merci à la SF et à sa stagiaire ! Pour un 1er ça a été rapide 😳 Et c’est vrai que la mémoire s’apparente à celle d’un poisson rouge :p
Accouchement avec péri pour la première, posée en catastrophe (« Mais madame, je n’ai jamais fait de péri à une femme aussi grande ») 😯 , mal posée, surdosée à la fin, un cauchemar…
Pour n°2, j’étais décidée à pas de péri sauf si je ne tenais pas, j’ai connu le moment de désespérance et merci la poule de mettre des mots sur cette honte suprème 😳 et j’étais heureuse d’avoir été jusqu’au bout avec une sage-femme qui m’a fait confiance 😀
Ce qui m’inquiète dans ton article quand même c’est : est-ce que ces femmes étaient informées de l’expérience « grandeur nature » qu’elles allaient subir ? ❓
@AnSo, aaaahhhh bon ???!!! 😯 mince alors… je suis contente d’avoir décidé de m’arrêter à 2 poussins, vu la vitesse de mes accouchements, un 3eme risquerait de pointer son nez aux toilettes alors 😕
@Meduse69, mais maintenant t’es prévenue, tu vas faire attention
@Eve, ton récit ressemble beaucoup à ce que j’ai éprouvé pour mon 1er accouchement, à part que la péridurale, je l’avais voulue et demandée, c’est juste que je ne l’ai pas eue (anesthésiste bloqué sur une césarienne), et que j’ai eu l’impression de vivre ce que doivent endurer les gens que l’on torture et qui rendent tripes et boyaux… il n’y avait pas grand-monde pour me soutenir, à part le papa complètement terrassé par ma souffrance, et de temps à autre une SF qui venait essuyer.
J’ai testé ensuite 2 accouchements sous péri, du pur bonheur, et pour avoir vécu les 2, je ne trouve pas qu’on passe à côté de son accouchement sous péri (j’ai bien senti passer bébé, c’est moi qui l’ai sorti toute seule)… au contraire, on est plus en forme après pour enchainer sur les nuits fractionnées et l’allaitement, mais bon, faut dire que dans mon cas, la version sans péri, c’est « plus jamais ça ». 😉
Merci la Poule pour ce bel article.
Je ne vais pas me répéter, j’avais déjà laissé un commentaire sur mon accouchement dans un autre article mais depuis que j’ai accouché (il y a 18 mois), je me suis beaucoup intéressé à ce sujet, j’ai découvert des tas de choses et je pense que la douleur est toujours mieux vécue quand elle est accompagnée et expliquée. Vraiment je pense que la prochaine fois, j’aborderai cela d’une toute autre manière. Et j’aurai des milliers de questions pendant le travail, et pourquoi j’ai mal là, où ça en est, comment ça se présente, etc… La sage-femme aura interêt à être de bonne humeur! 😉
@Lola, je trouve que ton histoire montre bien un des gros problèmes dans notre système actuel : il y a toujours des cas où la péri n’est pas possible et les femmes n’y sont pas du tout préparées, souvent ne l’envisagent même pas ! Tout le monde devrait être préparé aux deux alternatives, même si ensuite bien sûr il revient (dans la mesure du possible) à chacune de choisir.
@nanais, oui il y a divergence sur ce point selon les protocoles et les praticiens. Dommage pour pâte à crêpe 🙄
@Meduse69, cf pâte à crêpe, faut jamais dire jamais pour le suivant
@MAlice, moi j’en connais qui ont accouché en salle d’examen ou même dans les vestiaires 😆
@carabosse75, normalement oui les patients qui participent à un essai clinique doivent donner leur consentement ! en tout cas dans un pays démocratique…
@Bobine, ah mais non, pour mieux vivre la douleur il faut déconnecter son cerveau « rationnel », les questions il faut les poser AVANT 😉
@MAlice, héhé ça me rappelle l’histoire que ma mère raconte concernant ma naissance… Selon elle: peu après son arrivée à la mat’, elle a fait appeler la SF pour lui dire qu’elle sentait le bébé venir. La SF ne l’a pas prise au sérieux (« Pour un premier madame, ça va prendre un peu plus de temps » 👿 ) et l’a laissé en plan. Au final, 20 minutes plus tard, le personnel a dû la transporter en urgence dans un ascenseur jusqu’à une salle de naissance où elle a accouché en cinq minutes. Pendant le transfert, elle aurait « senti ma tête entre ses jambes » 😯
Bizarrement, pour moi, ça ne s’est pas DU TOUT passé comme ça 🙄 😆
@La poule pondeuse, bin, quand bien même je (on …) le voudrait, vu mon âge canonique, la nature ne le laissera pas passer 😎
@Meduse69, et c’est quoi ton age canonique
(ici un N° 4 à un age bien canonique 😆 )