Les caprices (1)

tantrum-1 Je n’aime pas beaucoup ce terme de caprice lorsqu’on l’emploie pour les petits enfants.

D’abord un caprice c’est quoi ? Si on en croit le trésor informatisé de la langue française :

Disposition de l’esprit à des enthousiasmes passagers, à des changements brusques dans l’humeur, les résolutions ou les sentiments.

Manifestation irréfléchie de la volonté, généralement soudaine, obstinée et sujette à de brusques revirements.

Caprice d’enfant, de femme, de malade

En particulier, PSYCHOLOGIE, langage courant Exigence obstinée et irréductible souvent accompagnée de colère. Les « caprices » ou « entêtements » de l’enfant (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 412).

Donc on voit d’une part que les caprices sont supposés être le fait des êtres faibles (et aux facultés intellectuelles inférieures ?) comme les enfants, les femmes et les malades. Déjà ça commence bien. D’autre part, la définition n’est pas la même pour les enfants que pour les adultes : tandis que pour les adultes il s’agit de faire la girouette et de changer tout le temps d’avis, pour l’enfant cela recouvre en fait une obstination à obtenir quelque chose. Effectivement les crises piquées par les petits procèdent plutôt de la deuxième option que de la première. Même si les deux attitudes sont pénibles pour l’entourage, je suis donc surprise de constater qu’on les regroupe sous le même vocable. C’est pourquoi je préfère parler de colère ou de crise plutôt que de caprice, cela me semble mieux refléter la situation d’une part et d’autre part être plus neutre. Les Anglo-saxons eux parlent de « tantrum » (généralement traduit par « crise » ou « colère »), que Wikipedia définit ainsi :

A tantrum is an emotional outburst of ill humor or a fit of bad temper wherein the higher brain functions are unable to stop the emotional expression of the lower (emotional and physical) brain functions. It can be categorized by an irrational fit of crying, screaming, defiance, and a resistance to every attempt at pacification in which even physical control is lost. The person may not stand or sit on their own. Even when the « goal » of the person is met, he or she is not calmed.

Un « tantrum » est une explosion émotionnelle ou une passade de mauvaise humeur lors de laquelle les fonctions cérébrales supérieures sont incapables d’arrêter l’expression émotionnelle des fonctions cérébrales inférieures (émotionnelles et physiques). On peut le catégoriser comme un passage irrationnel de cris, hurlements, défi et de résistance à toute tentation de pacification lors duquel on perd jusqu’à la maîtrise physique. La personne peut en être incapable de rester debout ou de s’asseoir seule. Même lorsque le « but » de la personne est atteint, elle ne se calme pas. [traduction maison à la louche]

Vous allez sans doute me trouver terriblement anglophile, mais je dois dire que je trouve cette définition beaucoup plus juste et intéressante que la nôtre.

Mais revenons à nos moutons. D’abord, à quel âge fait-on des caprices ? Pour certains, c’est à peine sorti du ventre que le nouveau-né tente de mener en bateau ses parents (à quand le fœtus capricieux ?). Heureusement, cette idée tend à disparaître et l’âge minimal du caprice à augmenter. Ceci dit, il reste extrêmement variable selon l’adulte à qui vous poserez la question : voir par exemple cette question Yahoo où les réponses des internautes vont de deux jours à deux ans et demi, voire trois ans, avec toute la gamme des possibilités entre les deux (et je découvre la « meilleure réponse » après avoir écrit le premier paragraphe, comme quoi…). A mon avis, cela dépend de ce qu’on veut dire par caprice. Si caprice = pleur apparemment injustifié (du point de vue de l’adulte), alors c’est clair que ça commencera à peine sorti du ventre. Cela vaut aussi pour la définition du trésor de langue française : un nouveau-né qui a faim fera preuve d’une « exigence obstinée et irréductible souvent accompagnée de colère ». S’il s’agit de se rouler par terre dans une allée de supermarché, cela sous-entend qu’au minimum l’enfant marche (sinon on ne voit pas bien comment il se serait retrouvé là…), alors ce sera aux alentours d’un an (les plus précoces peuvent marcher vers neuf mois). On voit bien que cela dépend de la définition qu’on en donne, et qu’elle est très variable selon les individus.

Ce qui semble par contre largement partagé c’est l’intention associée au caprice : l’enfant-roi, voire l’enfant-tyran, qui veut manipuler et avoir à sa botte ses parents-esclaves. Alors si la question est « à partir de quel âge les enfants tyrannisent-ils leurs parents ? » la réponse est « avant même de venir au monde ». Dès la conception les ennuis commencent : ils viennent quand on n’en voulait pas et ne viennent pas quand on en veut. Après vous êtes enceinte, vous n’avez plus le droit de rien faire, vous vomissez tripes et boyaux, vous êtes épuisée, et si vous êtes un homme vous devez vous cogner une folle hystérique aux mensurations de cétacé à la place de votre chérie habituelle. Enfin je ne vais pas vous faire un dessin : à tout âge un enfant a un côté pénible. Ce qui change juste c’est sa façon de vous rendre chèvre.

Et demain la suite : au programme besoins et envies, et puis surtout comment s’y prendre (sauf que ça ce sera peut-être pour vendredi, suspense !).

(Photo : http://www.babble.com/CS/blogs/strollerderby/2008/08/23-End/Tantrum-1.jpg)

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45 Responses to “Les caprices (1)”

  1. Nashii dit :

    Je suis bien d’accord avec ton préférence pour la définition « anglophone ». C’est exactement ce que je ressent que mon Grand me fait un « caprice ». et je confirme que le fait d’obtenir ce qu’il attendait ne calme en rien la crise. Je pense à cet instant à l’article d’E-zabel et la crise du Bain de son loulou. Dans le bain, il crie pour sortir, sorti du bain, il crie pour y entrer…
    Ce qui m’inquiète et me soulage à la fois, c’est le coté « insoluble » de la situation !

  2. suzy dit :

    Moi, je pense qu’un « caprice » ça n’existe tout simplement pas. Je pense qu’un enfant qui fait une colère ou une crise, c’est qu’il a une émotion, une angoisse ou des désirs contradtictoires qu’il n’arrive pas à gérer seul. Grandir et devenir autonome est très difficile. En tant qu’adulte, nous aussi avons nos moments de doutes, d’angoisses, sauf que généralement, on garde ça pour nous (et on se tape une dépression, mais c’est un autre sujet). Les enfants eux ont une immaturité qui fait qu’ils s’expriment en pleurant. Souvent, je me dis qu’il faut que « ça sorte », alors je les laisse (en surveillant qu’ils ne se fassent pas du mal !) et je leur dis qu’ils ont droit d’être en colère, mais que, moi, je n’ai pas envie de les entendre et que je reviendrai lorsqu’ils seront calmés. En général, cela fonctionne très bien. Quand il n’y a plus de « spectateur » à la crise, ce n’est plus très intéressant de se rouler par terre !! Et avec l’âge, ça passe. Et si vous avez envie de rigoler, allez jeter un oeil au site de Clairette (matambouille) et sur son article « The terrible two » 😆 C’est criant de vérité !

  3. suzy dit :

    Euh, juste pour ajouter, que évidement, je ne parle pas des nouveaux-nés ou des nourrissons qui, quand ils pleurent, ont toujours un besoin à satisfaire, même si c’est simplement de faire un câlin ou d’évacuer un trop plein (d’émotions, de stress, d’exitation). Là, je les prends dans mes bras et tente de les calmer. Vous me direz : où se situe la frontière entre les besoins du bébé et la colère du petit enfant ? Eh, bien c’est un peu comme on le sent. Cela dépend de la situation, de l’enfant et de sa personnalité. Bon, je sais, c’est pas très clair, ce que je dis 😳

  4. MissBrownie dit :

    TiBiscuit est le roi du tantrum 🙁 Je le reconnais bien dans la description 😕

  5. Anne dit :

    @ Suzy oui c’est difficile de séparer les deux besoins et colere, d’autant que je pense qu’un enfant à besoin en colere qu’on l’aide à gerer sa colere 😉 J’vois pour mon loustic au début de la colere, c’est decharge maxi « cri/roulade par terre » etc etc. puis aprés une fois bien déchargé viennnent les pleurs et le besoin de contact de notre part, ce besoin pour qu’on l’apaise, qu’il arrive à se recentrer… donc finalement ia pas bien de difference avec un nouveau né 😉 au niveau des émotions bien sur, car les motifs de colere à 2 ans sont hyper variés autant que la complexité de son développement!
    Enfin perso j’ai pas trouvé du difference pour nous: c’est écoute de l’émotion, on lui permet de l’exprimer, en lui apprenant à gerer (exple ne pas fracasser le mur avec tout ce qui lui passe par la main), tendresse, recentrage et une fois passée on met des mots, ou du moins on justifie trés rapidement le pourquoi de notre « non ».
    et oui « caprice » c’est trop général. il y a tout un tas d’émotions derriere un caprice effectivement.

  6. @Nashii, insoluble ? nan mais attends, j’ai la solution magique moi. Ah on me dit dans l’oreillette que non en fait, pas du tout :mrgreen:

  7. @suzy, l’article de Clairette http://matambouille.canalblog.com/archives/2008/10/06/10844032.html reprend en fait l’article du Papa Oméga que j’ai cité 😉

  8. @suzy, si si je vois bien, d’ailleurs je vais essayer d’en parler d’en la suite !

  9. @MissBrownie, pas facile hein ? Moi je me dis qu’au pire à 18 ans il ne le fera plus 🙄

  10. @Anne, tout à fait d’accord, d’ailleurs gérer la colère n’entraîne pas forcément répondre au besoin ou à l’envie !

  11. suzy dit :

    @Anne, Ah, oui je suis ok, une fois la grosse crise passée où, de toutes façons, le dialogue n’est pas possible, on peut discuter et mettre des mots. Quand je dis que je les laisse, c’est juste pour désamorcer ce moment de dialogue impossible, après on peut reprendre les discussions. Mais, en même temps, on ne discute pas de la même manière, une colère du genre, : « Je ne veux pas sortir du bain » à 2 ans et « J’en ai ras-le-bol de faire des devoirs scolaires tous les jours » à 7. Pour être honnête, je pense aussi que, passée la période du « terrible two », le meilleur moyen de ne pas avoir de colère est le dialogue et l’écoute : appliquer Gordon, par exemple 😉 Et là, magique, des colères il n’y en a presque jamais (enfin, chez nous, après, il y a des enfants plus ou moins coléreux)Bon, il ne faut anticiper sur l’article à venir de la Poule 🙂

  12. Sophie dit :

    Tout d’abord un grand merci d’être passée sur mon blog ! et bonne chance pour les siestes de ton Poussin… (désolée pour la réponse sur mon blog un peu sèche, j’étais au boulot et un importun est venu me déranger en pleine réponse de mail !!! lol)
    Pour les tout-bébés ce ne sont pas des caprices (malgré ce qu’en dit ma belle-mère…), c’est leur seule façon de s’exprimer et ce sont des demandes « vitales » pas un énième gâteau ou un nouveau jouet ! Puis vers 18-20 mois, c’est le début des colères homériques, et que je me roule par terre, et que je deviens tout(e) rouge, le mieux, comme dit Suzy, c’est de partir, les laisser se calmer seul(e)(en ayant un oeil dessus quand même !!). Tant que les enfants n’ont pas le vocabulaire adéquat, c’est normal qu’ils s’expriment autrement et le « Non veux pas ! » ou « Veux veux !! » veulent dire beaucoup plus de choses que simplement un souhait ou un refus, et il faut y tenir compte dans la réponse qu’on donne à l’enfant (je sais c’est dur le soir après le boulot, et le matin au reveil aussi….lol!). Petit exemple pratique, ma puce dès que je suis dans la cuisine, demande « veux lait ! » en regardant le frigo d’un air langoureux, j’essaye de lui proposer autre chose à faire comme mettre le couvert, sortir une casserole … et honnetement, elle oublie très vite son envie irrépressible de boire du lait… Bon, a 2 ans c’est encore facile à faire changer d’avis !!! à 4 ans ça sera une autre histoire, j’imagine qu’il faut trouver d’autres trucs !
    Biz
    Sophie

  13. Marie dit :

    le « caprice » est un terme bien vague, en effet .. moi je dis ça depuis quelques jours quand notre fille de 7 mois crie dès qu’on la pose ailleurs que sur nos genoux où elle reprend bien tranquillement ses petites affaires. pas grand chose à voir avec la définition anglo-saxonne ni avec les colères d’un enfant de deux ans! et c’est sans doute pour ça qu’on trouve ça mignon ses petites exigences. On se sentirait même flatté! pas sûr qu’on soit sous le même charme le jour où elle se roulera au rayon surgelés!

  14. Anne dit :

    @ Sophie, quand tu dis « le mieux c’est de partir les laisser se calmer tout seul », ça c’est une solution qui peut correspondre au trio parents-enfant. Enfin perso mon loustic a besoin de se défouler à proximité de nous, pas sur nous sur le coup car faut que ça sorte, mais très proche, puis des qu’il a fini il revient dans nos bras si c’était une grosse frustration… ou effectivement si ce n’était pas vital, en le « déviant » sur autre chose ça passe aussi vite que c’est venue. Dans les moments de grande colère ça m’est arrivé de lui proposer un « défouloir » car il n’arriverait pas à se calmer tout seul justement. Il avait besoin d’être aiguillé: taper par terre, taper un coussin par exple sinon ça dégénère ultra vite..Enfin le principal est de trouver des solutions! et effectivement de savoir que les colères de bb ou d’enfants ne sont pas là pour « en faire baver les adultes, leur montrer qui est le chef » ou je ne sais quelle inventions de nos cerveaux tordus! Bon par contre, et là ça peut faire l’objet d’un nouvel article ;-), la provocation ça c’est sympa à gerer 😀 je rigole!

  15. Anne dit :

    @marie: pour aller dans la « Gordonisation » ou la « filiozilation », ce qui peut vous aider par la suite, c’est de prendre l’habitude de mettre des mots sur ce qu’il te semble que vit ta fille comme émotions. Elle est « frustrée, angoissée, dégoutée, triste, enervée, perdue » etc.. ça évite de rester trop général, et franchement ça aide bcp bcp (enfin nous c’est le cas) à décripter l’enfant plus grand qd là c’est la BIG décharge pour tout! parcequ’en intensité de pleurs et autre gestuelle bien douce 😉 c’est les mm décibels quand il creve de faim (besoin vital) ou quand on l’empeche de vider tous les étageres chez des amis par exple!!!! c’est franchement impressionnant! Et si on se plante d’émotions, qu’il voit qu’on le comprend pas.. alors là c’est ultra BIG!

  16. AnSo dit :

    j’adore la notion française de « caprice », qui induit effectivement une volonté de nuire (il fait ça pour m’embêter, avoir un truc dont il n’a pas besoin), un rapport de force (si je cède il a gagné), et la non prise en compte du pourquoi de la crise. alors qu’il y a toujours une raison, même si on ne la voit pas, et même si l’objet de la crise n’est qu’un support, un défouloir (une bonne vieille fatigue, c’est quasi imparable, fera une bonne grosse crise), et que le rapport de force n’existe que si l’adulte le met en place et fonctionne dans cet esprit.

    pour moi le(s) tantrum(a? mon latin date un peu!), puisque la définition anglo saxonne est meilleure, commence quand Poussin commence à savoir ce qu’il veut et à ne plus pouvoir en être détourné très facilement mais qu’il n’a pas encore l’expérience et les mots pour gérer et exprimer ses frustrations… généralement vers 2 ans effectivement! pour mon Poussin (le grand, 2,5 ans, le bb à 4 mois est hors concours pour le moment 😉 ), ça s’exprime après la crise par « je suis triste moi maman », avec un gros câlin. et triste traduit à la fois la colère, la frustration, la fatigue, l’incompréhension… à ce propos si quelqu’un connaît un bouquin ou une série de bouquins bien faits pour les petits sur les émotions et les ressentis, je suis preneuse, ceux que j’ai vu sont restrictifs et/ou moches.
    quant à savoir quand ça s’arrête… j’imagine que ça évolue pendant un bon moment et qu’après on dit que c’est des crises d’adolescence ? non, j’exagère, il paraît que vers 4-5 ans on commence à gagner en prise de conscience et en expression des sentiments.
    mais peut être que la gestion du temps joue aussi : un petit a du mal à comprendre qu’il pourra faire/avoir plus tard ce qu’on lui refuse maintenant, ce qui multiplie les occasions de crises, alors qu’un plus grand peut se projeter plus facilement? je n’ai pas de notion dans ce domaine, mais j’imagine que ça peut jouer

    j’ai été un peu longue, je laisse l’expérience maison pour le prochain épisode jeudi ou vendredi… moi aussi j’entretiens le suspense 😮

  17. Sophie dit :

    @Anne, l’envoyer dans sa chambre se rouler par terre « tranquillement » ou donner un coussin comme putching ball, relève de la même démarche (en tout cas, c’est comme ça que je l’envisage) : apprendre des moyens de se calmer seul et canaliser sa colère. A la crèche, il y a un coin « spécial grosses colères », un peu isolé.
    Je suis bien d’accord, à quand un article sur la provoc ??!!

  18. @Sophie, en même temps à 4 ans ils sont supposés mieux gérer leurs colères… même si il n’y a pas de garantie non plus 🙄

  19. @Marie, eh oui, 7 mois ça paraît immense quand on y arrive mais en fait c’est encore des tout petits machins. Et puis à cet âge ils n’ont pas beaucoup d’autres solutions que de crier pour demander quelque chose. Enfin tant mieux si vous trouvez ça mignon 🙂

  20. @Sophie et Anne, euh euh pas d’article sur la provoc dans les tuyaux, on n’en est pas encore là chez nous. Et canaliser sa colère seul c’est génial, sauf que le Poussin a une fâcheuse tendance à se taper la tête par terre, alors dans son cas, hem hem.

  21. @Anne, le Poussin hurle trop fort pour nous entendre verbaliser son émotion 😆

  22. @AnSo, pas testé mais entendu beaucoup de bien de Catherine Dolto, par exemple il y a « les colères » http://livre.fnac.com/a1795982/Catherine-Dolto-Les-coleres
    Il ne me reste plus grand chose à dire pour demain après tout ce que vous avez déjà dit 😆

  23. Sophie dit :

    @La poule pondeuse, ma puce, quand elle avait une vingtaine de mois, se tapait la tête contre les murs, par terre, sur les bibliothèques… aussi. c’est très impressionnant (et c’est le but…)!! Elle s’est arrêté net la fois où elle s’est fait mal ct’andouille, et elle ne la plus jamais refait !! Seule dans sa chambre, elle ne le faisait pas : pas de public à impressionner et de maman à faire frémir !! ça me faisait une peur de la voir se taper la tête, horrible… Heureusement que ce n’est que temporaire, je prefere l’entendre crier NAN que de s’éclater la tête !
    Bon courage
    Biz

  24. Anne dit :

    @ lapoule: je suis sure que quand vous en serez arrivé à la provocation tu feras un article sur le sujet! 😀 Si si ça va arriver!!!! héhéhéhéhé!! Non sans blaguer, bin pour avoir lu tous les bouquins sur Gordon and co, il manque la provocation! ouuuu que c’est dur!!! Enfin on en trouve des solutions, mais perso ça reste autrement plus dur que de gérer les colères, même les pétages de plomb dans un contexte inapproprié!Enfin bref je m’égare!!!
    Sinon oui je rassure toute le monde, mon fils n’est pas un modele d’enfant en colere! Bien sur qu’aussi ça monte haut dans les DB et impossible de parler! mais ce que je veux dire c’est que pdt qu’il se défoule, je l’observe et j’essaye de comprendre « pourquoi » il s’est mis « en colere », une fois qu’il reprend sa respi, la fameuse entre 2 hurlements, j’ai juste le temps de dire « té frustré? » ou autre, et si je tombe dans le mile ça crie un peut moin fort.. jme mets à sa hauteur, il s’arrête un « chouilla » et c’est décibellement acceptable pour que je puisse parler!
    😆

  25. AnSo dit :

    @La poule pondeuse, merci pour l’info je vais voir, ça a l’air de correspondre à ce que je veux
    et moi je veux l’article de demain si si si si!!!! allez stp 😆

  26. @Sophie, ah non moi de se faire mal ça ne l’arrête pas (du coup belle collec’ de bleus et bosses sur le front). Et il le fait aussi parfois s’il ne veut pas se coucher et qu’on le laisse seul dans son lit 🙄

  27. @Anne, je ne doute pas qu’on va arriver à la provoc et d’ailleurs si tu as des trucs je suis d’avance super très preneuse.

  28. Angele dit :

    Mon fils n’a que 13 mois et je me dis que ça promet déjà !!!
    Je suis d’accord sur votre jugement du terme caprice. Mon fils me fait déjà de méga colères quand on lui refuse quelque chose ou quand on stoppe une activité. Alors le terrible two, j’avoue que je ne suis pressée d’y être.
    D’ailleurs, ça s’est empiré depuis qu’il marche, donc depuis un bon mois.
    Je pense que c’est surtout lié au fait qu’il grandit et qu’en marchant il cherche à prendre son autonomie.
    Mais en ce moment, on joue beaucoup dehors (vu que le soleil revient !) et dès que je lui dis « on rentre », il se laisse tomber par terre et se met à hurler !!! et rien à faire pour le calmer.
    Alors en général, je le rentre à la maison, je l’assoie et s’il ne se calme pas, je m’en vais (en gardant un oeil dessus)
    Et quand il est calmé on fait calin. J’essaie de lui parler de ce qu’il s’est passé.
    Je ne sais pas si à 13 mois c’est la bonne méthode, mais à priori, ça a l’air de fonctionner.

    J’ai hâte de lire la suite de votre article !

  29. Charlotte dit :

    @Marie, Ici 7 mois et demi aussi et je reconnais bien ma puce la….Elle n’est bien que sur les genoux ou dans les bras… Vive l’echarpe!! et pareil, on se sent flatte… Surtout quand elle sort papapapapapa a son papa… Comment voulez vous qu’il la laisse chouiner….

    Par contre, pour suivre ce qui a ete dit, j’ai remarque qu’il fallait la distraire 2 min, que quand je l’asseyais, puis m’asseyait a cote d’elle, je lui montre 2 ou 3 trucs (genre mon telephone portable :mrgreen: …) elle se calme et la je me leve tranquilos en lui parlant… Je fait en sorte de ne pas sortir tout de suite de son champ de vision et tout en papotant je vais a mes petites affaires…
    Allez ca marche 2 fois sur trois…

    L’angoisse du 8eme mois? je pense a ca en effet, quoiqu’en disent les mamies…

  30. Anne dit :

    @ Angele: vous avez essayé de le « prevenir » avant de faire quelque chose? lui dire en début de journée ou d’aprem ou de soirée le programme « on va faire ça et ça aujourd’hui » ou quand vous avez prévu de rentrer, lui dire 5 minutes (à son niveau) avant « on va bientôt s’arreter là, tu vas t’arreter de jouer, on va rentrer pour gouter ou autre chose etc ».. et lui répéter pour enfin venir le chercher. Sinon pour l’histoire de la méthode à 13 mois, il n’y a pas d’âge. Il commence à comprendre petit à petit, mm si ce n’est pas tout le sens, il comprend les intentions, les émotions.. et puis d’avoir cette habitude ce n’est que du + pour la suite.

  31. Angele dit :

    @Anne, J’avoue que je ne pense pas à le « prevenir », en tous cas pas sur une intention qui aura lieu d’en plus de 5 minutes. Car en général quand il comprends, pour lui c’est tout de suite. Quand je lui dis par exemple « on dit au revoir à Mamoune (mamie) et on va prendre le bain », il file à la salle de bain et se mets à hurler si on l’en empeche et pas de bisous pour Mamoune !
    Du coup, je n’ai jamais vu l’intérêt de le prévenir. Mais il faudrait que je réessaie. Par contre, j’ai toujours pris le temps de consoler et d’expliquer après la colère, même si très souvent j’ai pensé que ça ne servait à rien. J’espère que c’est une habitude que je conserverai et que me servira vraiment comme vous me le dite.
    Ce qui m’impressionne c’est à quel point les enfants peuvent être de vrais anges et passer une colère à se rouler par terre en quelques secondes. C’est même désarmant parfois. Comment cet enfant qui me faisait des câlins il y a quelques secondes, peut maintenant se rouler par terre en hurlant à ce point. Et après en avoir vu d’autres le faire, ça me rassure de savoir que mon fils n’est pas un cas isolé !

  32. AnSo dit :

    @Angele, quelques idées en vrac:
    – prévenir, effectivement, ça paraît bien, quitte à partir du square 5 minutes avant si du coup il est prêt!
    – l’appâter: « on rentre », c’est pas intéressant pour lui, mais broder sur « on rentre goûter / dîner / déjeuner, il y a ça au menu », voire inverser la proposition : « on va manger ça, tu viens on rentre », en commençant par ce qui est susceptible de l’intéresser, pour que rentrer ne soit plus un but en soi. ça marche aussi avec jouer avec son dernier train préféré, lire un livre qu’il adore, voir si Papa est rentré, si le chien a fini sa pâtée, on peut en inventer des tonnes, de plus ou moins bonne foi c’est selon (des fois on sait très bien que Papa ne sera pas encore là, mais pas d’autre idée…). j’ai beaucoup pratiqué à un moment où mon fiston râlait pour monter les 5 étages à pied, et enceinte pas question de le porter. en général ça marche bien, et ça permet de changer de sujet si il commençait à râler. évidemment prévoir quelques instants au retour pour faire le truc qu’on lui a vendu, sinon il verra bien l’arnaque!
    – modifier le timing: si ça se trouve le moment du retour tombe dans le coup de barre ou de faim, moins facile pour le petit d’encaisser la contrariété. anticiper d’1/4 d’heure peut suffire (dans mon cas le square c’est plutôt fin de matinée ou fin d’aprem, donc retour au moment sensible)
    – lui proposer de rentrer à pied (si ça n’est pas le cas): si ça se trouve c’est pas rentrer qui l’énerve, c’est être privé de son nouveau mode de locomotion trop génial à 2 pattes. prévoir dans ce cas 1/2h au lieu des 5 minutes de trajet habituelles 😉
    bon courage, et surtout restez zen !

  33. Angele dit :

    @AnSo, Merci pour vos conseils. je vais essayer

  34. @suzy, oups je réalise que j’ai cité l’article dans l’épisode 2 ! mais comme j’avais déjà commencé à le rédiger je me suis emmêlé les crayons…

  35. @Charlotte, 2 fois sur 3 c’est déjà ENORME ! bien joué !

  36. @Angele, si ça fonctionne, c’est que la méthode ne doit pas être si mauvaise !

  37. @Angele, hé hé, je vois que de fidèles lectrices ont proposé plein de bonnes idées pendant que je n’étais pas là ! Sinon c’est vrai que c’est impressionnant de les voir passer d’un extrême à l’autre (dans les deux sens !) en quelques instants. Mais les tout petits ne savent pas bien se projeter dans le passé ou dans l’avenir, ils sont complètement dans le présent.

  38. Anne dit :

    @ Angele: oui je trouve aussi que c’est très désarment de les voir passer d’une étape à l’autre comme ça. Spontanément on se range dans des habitudes de comportements de notre enfant et des pti trucs qui marchent.. et pouf d’un coup sans nous prévenir, ils changent de façon d’être et de faire! et il faut s’adapter! et pas le choix! c’est ça que je trouve dur dans le métier de parents: l’adaptation continuelle!
    Sinon ce qui m’avait aidé pour comprendre les coleres de mon enfant après une frustration, ça été de m’imaginer allant à la boulangerie, je vois un gateau qui me fait envie, je me l’achete, je rentre chez moi, je range mes courses en me disant « une fois finie je m’installe et je déguste », arrive le moment voulu, je prend la cuillere je vais pour gouter.. et PAF on m’attrape on m’enleve de là sans aucune explication! et là quelle est ma réaction: je cris, je me débats!!!!!!! je hurle!!!! MON GATEAU!!! si la personne m’avait dit « vient voir, il y a un super truc ici, tu mangera après ».. bon sur j’aurai ralé, mais préparé psychologiquement je serai allée voir, en trainant les pieds mais je serai allée voir. Bon aprés si la personne m’avait proposé qqe chose de mieux (selon mes gouts) que mon gateau, j’y serai allé volontier!
    BREF voilà ct ma façon à moi de me « representer » les coleres de mon enfants. Aprés j’ai mieux compris et systématiquement opté par toutes les techniques décrites par AnSo! ça marche bien 😉

  39. @Anne, oui c’est vrai, on ne peut jamais s’endormir sur nos lauriers, c’est é-pui-sant ! Et puis j’imagine que lorsqu’on agrandit la famille, on réalise vite que ce qui marchait avec le 1er ne fonctionne plus avec le 2nd etc.

  40. AnSo dit :

    @La poule pondeuse, si ça peut te rassurer, je trouve que le 2ie est incomparativement plus facile à gérer que le 1er !!! et ça n’est pas forcément une question de caractère, c’est juste qu’on a plus d’assurance, une meilleure écoute, une meilleure capacité à cibler les besoins et à y répondre. en plus il arrive dans un rythme « famille » bien calé, on a une organisation impec (un matelas à langer, une écharpe de portage, un matelas à côté du notre, et c’est suffisant), et les « méthodes » et les attendus sont bien partagés, il y a moins de débats sur « on pourrait essayer ça » ou « tu devrais faire comme ci ».
    moi aussi c’était ma grande crainte de vouloir répéter ce qui avait marché avec le 1er sans m’occuper des spécificités du 2ie, mais ne t’inquiètes pas, si tu te goures, il aura vite fait de te le faire comprendre! et en fait je m’aperçois que je serais assez incapable de dire exactement comment je faisais pour le 1er dans telle ou telle situation, à tel âge etc. je sais que j’ai essayé bcp de choses, qui marchaient ou pas suivant les moments, et je refais pareil, et je m’aperçois que je redécouvre complètement un bb, comment ça marche, et que je suis bcp plus efficace. le tout étant d’être attentif. et une fois que le pli est pris avec le bb, je suppose qu’on continue à les gérer chacun à son rythme…?
    allez, y a plus qu’à… 😉

  41. AnSo dit :

    on en reparle dans deux ans bien sûr :mrgreen:

  42. Clemys dit :

    Mme la Poule, Mmes les lectrices, j’aimerai des conseils de lectures pour une éducation sans punition (et surtout sans fessée).
    Merci 😀

  43. @Clemys, tu cliques sur catégories -> Bibliothèque 😆 Sinon j’ai entendu beaucoup de bien du Faber et Mazlish (Parler pour que les enfants écoutent…) va falloir que je finisse par l’acheter !

  44. Carabosse dit :

    Le Faber et Mazlish est trés chouette, comme tu es parisienne, je peux te faire un prêt 😉 Il est peut-être trop ludique pour toi qui m’a l’aire déjà trés avancée dans tes lectures 🙂

  45. @Carabosse, merci pour l’info et la proposition ! En ce moment pas trop le temps pour lire mais j’y pense.