A quatre pieds

4feet Dans ces colonnes nous avons déjà parlé portage, et aussi poussettes, et même siège auto, mais moi j’aime bien une autre façon de se déplacer avec un poussin : marcher côte à côte, main dans la main (et les yeeeeeeeeeeux dans les yeeeeeeeeeux…).

Depuis que le Poussin veut être sur deux pattes (et pour ceux qui se poseraient la question : oui il marche tout seul maintenant !), j’essaie autant que possible de le faire marcher. D’abord je suis une grosse flemmasse : si je n’ai ni bébé à porter ni poussette à trimballer, c’est le moindre effort pour moi. Enfin, jusqu’au moment où il en a marre de marcher et où je dois le porter. Moment que j’anticipe en prenant la poussette. Ahem.

Et puis je trouve que c’est important de prendre l’habitude de marcher (dans la mesure où on n’est pas trop pressé, le chemin pas trop long et la météo à peu près clémente). Il faut dire que ce n’est pas tant pratiqué que ça : je croise de nombreuses poussettes dans le quartier, mais peu de bambins piétons. Bien sûr je ne dis pas que tous devraient marcher à ce moment-là et je suis la première à trouver plein de bonnes raisons pour mettre le Poussin en poussette mais statistiquement il n’y en a quand même pas beaucoup de bipèdes. Pourtant il me semble aussi que c’est une bonne façon d’inculquer aux petits les règles de survie dans la jungle urbaine : zigzaguer entre les passants pressés, attendre au feu rouge, etc. Il commence aussi à bien savoir comment se tenir dans les ascenseurs (faire attention aux portes, ne pas appuyer sur tous les boutons, etc). Par contre, le point qui n’est pas négociable, c’est qu’il doit me tenir la main dès qu’on sort de l’immeuble (nous habitons une rue assez passante dans Paris).

En tout cas ça a son petit charme que de voir son quartier dans les yeux d’un bambin qui n’a pas deux ans : saviez-vous à quel point les abribus sont intéressants ? Et les plots sur les trottoirs ?

Et puis surtout il préfère généralement marcher à la poussette . Sans compter le franc succès qu’il rencontre auprès des passants : au milieu de tous les enfants en poussette, un bambin qui trottine (le sourire aux lèvres donc) attire l’attention (sans compter que bien entendu il est tellement beau et mignon qu’on ne peut que se pâmer, c’est mon fils quoi). La rançon de la gloire, c’est qu’il est plus exposé aux caresses non sollicitées, ce qui a le don de m’énerver au plus haut point : je ne vois pas de quel droit un inconnu se permet de toucher un enfant qui n’a rien demandé, sans parler de l’aberration sanitaire en pleine épidémie de gastro.

Alors bien sûr, les circonstances ne s’y prêtent pas toujours, mais réfléchissez-y quand vous devez aller quelque part : ne pourrait-on pas y aller à quatre pieds ? Même si malheureusement ça ne dispense pas la plupart du temps de prendre une solution de repli (poussette ou porte-bébé), c’est un beau moment à deux.

(Photo : Flickr)

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21 Responses to “A quatre pieds”

  1. amen !
    Non, plus sérieusement, je suis bien d’accord qu’il faut habituer l’enfant à marcher, déjà que pour moi qui suis à la campagne, la marche est très restreinte parce qu’on est vite trop loin de la boulangerie… Autant profiter de toutes les occasions qui nous sont offertes. Quand Clémentine marchera, la poussette ne sortira même plus du garage, déjà que c’est rare… L’écharpe dans un sac suffira !

  2. Marie dit :

    et c’est tellement mignon la démarche de ces petits bambins qui se promènent!

  3. pupuce dit :

    tu prêches une convertie poupoule!
    lol
    (oué bon ok, mais par analogie à pupuce je trouvais ça fun.hem)
    Je n’ai jamais compris la présence de poussettes à la maternelle, moi, et ces enfants de presque 4 ans étalés là dedans me font l’effet des obèses américains dans les parcs d’attraction, tu vois le genre, ceux qui ont des fauteuils électriques conçus pour les polyhandicapés (pour ceux qui ne sont jamais allés aux states je vous conseille le voyage en Floride, c’est juste édifiant.lol)… Mon premier marchait à 14 mois, et bin de là on allait partout à pattes. A son rythme. Oui, c’est lent, mais ma foi le temps est une richesse…Oui, des fois ça fatigue, et il faut porter, mais se faire porter/câliner par maman c’est tellement chouette…et puis ça donne envie de repartir marcher deux minutes après alors maman ma foi au final c’est pas comme si elle faisait un treck au Népal, hein…
    Concernant le touchage intempestif je suis aussi très contre…là mon deuxième est tout bébé, et je ne le transporte qu’en écharpe, bin je vais te dire le fait de devoir s’approcher du corps de la mère pour accéder à l’enfant ça freine les meilleures volontés de tripoteurs!
    Par la suite j’espère qu’il fera comme son frère… qui se cachait dans mes jambes pour échapper à ces mains inconnues, ce qui m’a d’ailleurs valu plus d’une remarque sur la « sauvagerie » ou la « timidité maladive », au choix, de cet enfant tout à fait normal mais cependant bien conscient des limites de son corps et de celui des autres…ahem…
    (et pour des raisons d’hygiène évidentes, en effet, tout un chacun se devrait de se retenir de tout paluchage d’êtres fragiles que sont les enfants, merci de tripoter les chiens, eux ils aiment ça.)

  4. Suzie dit :

    Nous, on n’a plus trop le choix : la poulette ne veut que marcher et fait des colères épouvantables si on veut la mettre dans la poussette (sauf si en même temps on lui donne un gâteau, ahem…). (On se demande même pourquoi on a investi dans une Maclaren, rose flambant neuf !!) Bref, la marche main dans la main, j’adore ça. Sentir cette toute petite main dans la sienne et toute la confiance qu’un bébé a dans son parent passe à ce moment-là. Et c’est vrai que du coup les gens font plus de remarques, parce que c’est vrai que c’est trop mignon ce tout petit être humain qui se déplace à deux pattes comme les grands !! Mais, bon je me trimballe aussi la poussette au cas où ! (la pluie, trop de monde, les autres enfants à gérer…).

  5. Carabosse dit :

    Bravo ! Tu as bien raison 😉 Pas de poussette pour mes loulous, dans Paris, je trouve que c’est une galère sans nom.
    Mon dernier veut marcher de plus en plus, c’est encore difficile de garder sa main dans la mienne mais ça vient, il faut juste que je trouve un mode de transport alternatif plus facile à mettre en place qu’une écharpe en pleine rue 😉 Surtout avec nos couches hivernales ! Peut-être as-tu une idée ?

    J’en profite pour te féliciter de la qualité de ton blog 😉

  6. @Aurélie : bien sûr comme je le disais certaines circonstances s’y prêtent plus ou moins bien. Paradoxalement c’est plus facile en ville où on fait beaucoup de choses à pied !

    @Marie : juste craquant 😉

    @pupuce : je ne juge pas les parents qui trimballent les enfants en poussette, parce qu’individuellement c’est souvent une question de compromis (ex : ça peut permettre de faire dormir l’enfant le matin + longtemps en raccourcissant le trajet). Et je suis bien placée pour savoir que le temps n’est pas extensible. Et que parfois c’est juste trop loin, trop lourd… il faut que ça reste un plaisir ! (et poupoule, je rigole :-))

    @Suzie : hé hé, je ne suis pas la seule à me trimballer la poussette (en même temps j’y mets tout le barda ça fait déjà ça de moins)

    @Carabosse : peut-être un bébé tube (ou un tonga) à garder son ton manteau pour porter sur la hanche ? mais c’est clair qu’avec les couches hivernales, galère ! et merci pour les félicitations !

  7. Anne dit :

    Moi zossi j’étais trés étonnée de voir ces enfants de 2 à 5 ans passifs dans une poussette… puis on a eu un enfant, et BB pousette/porté, puis le 4 pieds et le 2 pieds et on a écouté ses besoins d’indépendance. Il nous a fait mettre au placard poussette et écharpe! Chouette! effectivement gd bonheur de partager les découvertes de notre loustic, à sa hauteur, à son rythme. Et effet positif ça lui a appris le danger, les feux rouge, les voitures qui traversent, donner la main..il accepté de temps en temps tonga ou mama Koala, car c’est tout de mm un peu fatiguant. Et un jour il a su super bien marcher… et il est allé vers la propreté et le language, les jeux, les immitations et j’en passe… et aujourd’hui il a plus de 2 ans ET il ne veut plus marcher!!! aaaa! sisisisisi! Alors en insistant et trouvant toutes les combines de la terre, on arrive à le faire avancer de….50 mètres, BON ALORS comment on fait?! bé on attend que la marche revienne et en ATTENDANT?…. porter? trop LOURD!…. ou alors 2 minutes.. donc bé Pousette! HIIIII la bonne blague! nous y voilà! Alors concretement pour nous c pas la poussette, car elle est restée dans la maison de vacance de famille, mais c’est le tricycle.. c’est tout comme!…….. Alors je dirais à vous qui en êtes au stade « je veux marcher », profiter de tout ces beaux moments de partage!!!!!!

  8. @Anne : voilà donc pourquoi je ne juge pas ; je suis sûre que pris individuellement tout le monde a une bonne raison 😉
    Et c’est vrai que même plus tard il y a une période où les enfants n’aiment pas marcher (sauter, courir, grimper oui, mais marcher non). Faut bien trouver des solutions ! (pas bête le tricycle)

  9. Suzie dit :

    @ Anne : Ah, c’est vrai ça ! Ma fille de 21 mois marche à côté de la poussette où son frère de 4 ans et demi est confortablement installé !! Et très souvent, quand on sort, il nous demande à ce qu’on emmène sa poussette. Il faut dire qu’à 4 ans, ils ont encore des petits jambes et qu’au début des promenades ils passent leurtemps, à courir devant puis revenir. Et pour finir au bout d’une demi-heure, ils ont parcouru au moins quinze kilomètres, alors là, c’est la cata : Maman, j’ai mal aux jambes tu me portes ! Alors, ça finit ou dans la poussette de sa soeur ou dans la sienne (une quicksmart qui se plie en cinq et tient très peu de place, mais qu’on doit quand même portée !!) ou sur les épaules de Papa (et ça c’est super chouette, pour le poussin surtout ! 🙂 !)

  10. Suzie dit :

    oups, grosse faute : il faut lire porter et non portée (beurk !)

  11. Carabosse dit :

    Je viens de commander mon tonga 🙂

  12. @Suzie : super la quicksmart !

    @Carabosse : oups !

  13. Angele dit :

    Mon fils a 1 an et il marche tout seul.
    Nous avons un gros avantage, qui est d’habiter dans une rue privée et donc sans circulation. Ca m’a permis de le faire marcher dehors sans avoir à surveiller tout ce qu’il y a autour !!! et ma fois, il a adoré ça. Je n’ai pas encore essayé en dehors du chemin de notre maison à la boite aux lettes à l’entrée de la résidence.
    En tous cas, il a eu un franc succès auprès des voisins !
    Le mieux, cela a été dans la neige ce lundi !!!
    Mais j’avoue que j’ai tenté une fois dans la « foule » et mon fils voulait absolument me lacher la main et là je l’ai repris dans les bras.
    Va falloir que je lui apprenne à marcher en me tenant la main !

  14. A Paris pas top pour la neige car ils ferment les parcs, donc à part jouer dans la bouillasse de la rue… 🙁

  15. tinitek dit :

    Je voudrais en rajouter une couche sur cette manie qu’ont les gens de toucher les mains, les joues, et tout ce qui dépasse (genre j’attrape puis secoue le pied qui dépasse de l’écharpe), cela me rend dingue ! Après m’être morfondue plusieurs fois quand mon garçon était encore nourisson et qu’on lui avait attrapé la main (qui dépassait de l’écharpe, aaarrrggh), j’ai pris l’habitude de reculer et de dire très clairement « S’il-vous-plaît, je vous demande de ne pas le toucher ». J’ai écopé d’un bon nombre de regards ahuris, mais aussi de « Oui, bien sûr, vous avez raison », quoiqu’il en reste toujours pour demander « pourquoiiiiiii? ». Pas encore vu de vêtements pour enfants annonçant la couleur « vous pouvez me parlez sans me caresser la joue » sérigraphié sur le tee-shirt ? Le jour où il marchera, j’écrirai sur mon propre t-shirt « attention celui qui le touche je le mords ». Bon… je suis un peu extrême peut-être (je ne mords pas hein), mais même la question « et c’est quoi son prénom ? » m’agace. Je me retiens de répondre « et vous, c’est quoi votre p’tit nom ? » à la dame en question… Mais je me suis promis qu’un jour, j’oserai, je répondrai avec un grand sourire « Pikachou ! » (vu à l’état civil, véridique, oh mon Dieu).

  16. Pour le t-shirt sérigraphié, personnellement j’étudie l’option du tatouage sur le front 😉 Quand j’étais petite j’avais de bonnes joues et je garde un souvenir épouvantable de tous les pinçages de joue endurés…

  17. Encore maintenant avec un fils de 6 ans, je suis obligée de faire barrage. Quand une main s’approche de la tête ou de la joue, je mets mon bras en barrage, quitte à vexer et je dis clairement « Je ne veux pas qu’on le touche ».
    Très curieusement, ma fille a rarement subi ce type de contacts abusifs, peut-être à cause des cheveux longs 🙂

    Pour la poussette, mes 2 enfants ont catégoriquement refusé d’y monter à partir de l’âge de 2 ans, hors longues promenades bien sûr. Maintenant que les voilà plus grands (8 et 6) ils ne rechignent jamais à marcher et ne risquent pas l’obésité 😆

  18. @Anne la provinciale, donc tes enfants n’ont pas eu la phase où ils ne voulaient plus du tout marcher (comme d’autres commentatrices), cool !

  19. Ficelle dit :

    @tinitek, le pire je dirais, ce sont les gens qui demandent au bébé (qui ne parles pas) en lui caressant la joue: « Et comment tu t’appelles mon bonhomme? » (j’ai une fille) Et si TOI tu ne réponds pas (alors qu’on ne te pose pas la question directement), ils sont tout surpris… Ma défense: je fais comme si je n’avais pas entendu et ils ne me reposent pas la question en face, étant donné qu’ils se fichent bien souvent de la réponse… (machiavel sors de ce corps!)

  20. @Ficelle, bonne tactique !

  21. Ficelle dit :

    @La poule pondeuse, ouais ça marche bien, mais je passe souvent pour une asociale… alors que c’est pas tellement vrai, héhé!