Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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Ergo & co

Par  • Le 19 janvier 2009 à 10:01 • Catégorie : Acheter et faire, Portage

ergo2_new C’est bizarre ce blog, j’écris un billet sur une poussette et en commentaires tout le monde parle de porte-bébé. Allez comprendre. Bon OK, c’est moi qui avait commencé. Donc le besoin s’est fait sentir de récapituler un peu tout ça. Ceci dit, je tiens à signaler que ce blog, qui précède les désirs de ses lecteurs, avait déjà traité des portes-bébés en général, et aussi de quelques uns en particulier. Je rajouterai que nous nous intéressons ici aux portes-bébés dits « physiologiques », c’est-à-dire qu’ils respectent la physiologie du bébé et du porteur. A cet effet, souvenons-nous que le but est de porter et non de suspendre.

A la naissance du poussin, je croyais qu’il n’existait que deux façons de porter son bébé : soit avec le célèbre porte-bébé suédois (livré avec la clé Allen ?) ou une de ses imitations, soit en écharpe. J’avais donc opté pour une magnifique écharpe Storchenweige de 12 mètres 30 (ou presque) et étais allée enceinte à un atelier de portage. Très bien, ça m’a été utile, mais le Coq était réticent à l’utiliser et à faire les noeuds. Or sachez que le mode de portage le plus physiologique est celui où ce n’est pas vous qui portez : c’est extrêmement reposant pour le dos. J’ai ensuite essayé le bébétube : simplissime à utiliser, plutôt confortable… sauf qu’ayant voulu qu’il nous aille à tous les deux il n’allait bien à aucun. Pour qu’un bébétube soit agréable, il faut qu’il soit vraiment bien ajusté à la taille du porteur, et que le tissu ne se détende pas (petit défaut découvert sur le tard pour la toile indienne rayée mais je vois qu’il y a maintenant un nouveau tissu disponible). Et finalement, nous sommes arrivés à l’Ergo.

J’ai effectivement fini par découvrir qu’il existait des portes-bébés physiologiques avec des boucles et des clips, sans noeuds. En particulier, l’Ergo et le Manduca permettent de porter devant, sur le côté et sur le dos depuis la naissance jusqu’à l’épuisement des participants (jusqu’à 20 kg : argl !). Il n’est pas possible de porter face au monde, mais la curiosité des petits sera aussi bien satisfaite sur le côté ou dans le dos. Dans le même genre il existe aussi le Yamo et le Patapum mais la gamme d’âge couverte par un seul porte-bébé (le Patapum existe en deux tailles) est moins complète. Du coup je m’y suis moins intéressée : quitte à investir (car ce genre d’objet coûte un bras), autant que ça serve autant que possible.

Le principe est toujours le même : une ceinture épaisse, des bretelles bien rembourrées (qu’on peut attacher ensemble pour qu’elles restent bien en place), et une « poche » dans laquelle mettre le poussin, généralement munie d’une petite capuche pour soutenir la tête d’un bébé endormi. Pas d’armatures ou de parties rigides, pour un porte-bébé très peu encombrant et très léger (l’Ergo par exemple fait 600 g). Le poids est bien réparti entre épaules et hanches, le poussin est bien collé au porteur, il peut être positionné assez haut, il a les jambes en grenouille, la courbure naturelle du dos est respectée, bref c’est bien confortable pour tout le monde. Ils sont généralement proposés en coton bio. L’Ergo propose en option (payante) une sorte de petite couverture comme réducteur pour les nouveaux-nés (qu’on peut alors porter en berceau) tandis que le Manduca s’adapte aux touts petits pour éviter que leurs jambes soient trop écartées. Il semblerait qu’on puisse bricoler la petite couverture de l’Ergo soi-même avec… une couverture (mais si !).

Et en pratique ? Personnellement je n’ai testé qu’avec mon bambin de 18 mois sur le dos (et idem pour le Coq), ce qui est un peu l’épreuve de vérité car il doit faire dans les 11 kg, et à partir de 9-10 kg on voit tout de suite ce qui est confortable et ce qui ne l’est pas. Je trouve aussi que quelle que soit la qualité du porte-bébé, on ne peut pas s’attendre non plus à des miracles : il faut bien porter tous ces kilos, aussi confortablement répartis soient-ils.

La mise en place seule sur le dos est tout à fait faisable, même si la pratique doit aider à la rendre plus fluide. Je dois dire que l’hiver et les 36 couches de vêtements n’aident pas. Il faut faire aussi attention à bien centrer le Poussin dans le porte- bébé, ce qui n’est pas toujours facile quand on l’installe par le côté. A deux c’est l’affaire de 30 secondes, et on peut porter par dessus son manteau (à mon avis balèze de réussir à se contorsionner avec un manteau pour passer dans le dos sans aide). Et par rapport à l’écharpe, il est appréciable de ne rien avoir qui traîne par terre, et de pouvoir enlever et remettre le Poussin en gardant le porte-bébé fixé sur soi (par la ceinture). Par contre je n’ai pas encore réussi à mettre la capuche à tête seule, mais je pense qu’un peu d’entraînement devrait suffire (il faut dire aussi qu’à force de trifouiller pour essayer de la mettre ça réveille le Poussin…). A noter qu’un grand a tout le haut du corps libre, ce qui peut être inconfortable pour le porteur, par exemple s’il se cambre (le Poussin, pas le porteur). Ce problème est résolu en fixant la capuche autour des épaules de l’enfant (mais là encore, pas essayé toute seule). Il ne faut pas hésiter à régler la ceinture et les bretelles bien serrées pour plus de confort. Et je dois dire que bien qu’ayant un gabarit moyen (je mesure 1,65 m et je fais du 40), je serre les bretelles au maximum (et j’ai mes trois pulls pour l’hiver !). Du coup je me demande s’il serait bien adapté à un porteur plus menu : si vous êtes dans ce cas et avez testé, n’hésitez pas à vous manifester en commentaires (Buttercup nous signale qu’on peut croiser les bretelles -comme on peut les clipser et les déclipser- pour les raccourcir).

L’Ergo est fourni avec un DVD explicatif (in English), à mon avis tourné avec d’anciennes hôtesses de l’air (« passez le gilet autour du cou… ») et des bébés drogués (y a que le mien qui gigote quand j’essaie de l’installer ?). Apparemment il est également possible d’allaiter avec, en réglant les bretelles. On peut aussi « facilement » passer d’une position à l’autre (surtout si on est hôtesse de l’air avec un bébé drogué donc).

D’après certaines lectrices, il y a un moment un peu délicat pour la transition entre portage devant et dans le dos, les fabricants (pour l’Ergo comme pour le Manduca) recommandant d’attendre un certain poids ou une certaine taille. A mon avis, ça dépend plus de la tonicité du bébé, s’il tient bien sa tête, tient assis, etc. Peut-être faire des essais et y aller progressivement (pas trop longtemps pour commencer) plutôt que d’attendre le poids, la taille ou l’âge réglementaire ? On peut aussi avoir un autre porte-bébé pour compléter, comme un sling ou un bébétube, très faciles à utiliser et généralement moins chers et impressionnants qu’une écharpe. Le portage asymétrique est d’ailleurs plus confortable quand le bébé est plus petit (et léger donc). Par contre il me semble qu’un mei-tai (ou chinado ou porte-bébé chinois ou Mama Koala ou…) risque d’être un peu redondant, mais je me trompe peut-être.

Et vous, vous utilisez quoi ?

(Photo : Ergobaby carrier, http://www.kidstylefile.com.au/wp-content/uploads/2008/05/ergo2_new.jpg)

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