Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


« « Préc. Happy 2009    |     Suiv. Pop corn » »

Naissance orgasmique

Par  • Le 5 janvier 2009 à 8:24 • Catégorie : Faire un bébé, Naissance, News

Pour commencer l’année en beauté, et suite aux commentaires de l’article précédent Happy 2009, un petit billet sur la naissance orgasmique, dont la possibilité a été relayée par un article de Courrier International « Accoucher, une expérience orgasmique » que vous trouverez ici (je le reproduis en fin d’article au cas où il ne serait plus en ligne). Il y a également un documentaire étatsunien, Orgasmic birth, qu’on peut se procurer en DVD (je ne sais pas s’il y a un doublage/des sous-titres en français). Il est possible d’en récupérer pour usage privé mais aussi pour organiser des projections publiques (pour ceux qui ont des asssoc’, pour les maternités, etc). Voici la bande-annonce (VO non sous-titrée, mais certains passages, euh, semblent relativement universels) :

Vu comme ça, ça fait envie, mais je crois que même lorsque toutes les conditions les plus favorables, la probabilité de connaître un orgasme en accouchant reste faible. Cette bloggueuse suggère qu’elle serait équivalente à celle de deux vierges connaissant un orgasme simultané lors de leur premier rapport…

Je pense qu’il est intéressant de diffuser ce genre d’information, ne serait-ce que pour tenter de corriger notre vision collective de la naissance qui est (légèrement) biaisée. D’autant plus lorsqu’on lit un des commentaires de la bande-annonce sur YouTube qui dit qu’en gros ces femmes sont perverses de jouir sur leur enfant et qu’on doit enfanter dans la douleur… Mais bon, de là à dire que si on est dans de bonnes conditions et qu’on respire comme il faut, non seulement on n’aura pas mal, mais en plus ce sera l’orgasme, ahem ahem. J’ai lu un certain nombre de récits de naissance à domicile et AUCUN ne fait mention de ce type de sensation. Peut-être que les femmes qui ont écrit les récits sont trop pudiques pour faire étalage de ces ressentis, en même temps ce n’est pas l’impression que donne leur lecture. En attendant si vous cherchez le « big O » il y a je pense d’autres méthodes que celle-là. Par contre, saviez-vous que les orgasmes peuvent être plus intenses quand vous êtes enceinte ? Ou encore que le plaisir sexuel (en général, pas seulement l’orgasme) peut être plus important après avoir eu un enfant (pas juste après, hein…) ?

Et vous, ça vous tente ? Y a-t-il des chanceuses qui ont déjà connu ça ?

L’article de Courrier International :

Courrier international – n° 861 – 3 mai 2007
Insolites
Accoucher : une expérience orgasmique
Douloureux, l’accouchement ? Katrina Caslake, elle, a trouvé cela divin, voire orgasmique. “C’était une expérience très sensuelle”, commente cette sage-femme de Wallington, qui a mis au monde (sans péridurale) ses deux fils, aujourd’hui âgés de 17 et 18 ans. “Toutes mes zones érogènes étaient stimulées. Je poussais des cris très proches de ceux de l’orgasme. De fait, c’était un véritable orgasme. Je vivais la chose la plus féminine qui soit donnée de vivre à une femme et c’était fantastique.” Même souvenir pour Frederika Deera. “Cela m’a remplie d’une euphorie indescriptible”, se rappelle cette attachée de presse qui a donné le jour à sa fille Delphine il y a deux ans à l’hôpital de Portsmouth. “C’était le nirvana : on a dû me faire une suture très importante, mais ça ne m’a même pas gênée.”
C’est cette expérience “jouissive” qui a poussé Katrina Caslake à devenir sage-femme. “Je savais que je n’étais pas un cas isolé”, explique la praticienne, qui travaille aujourd’hui pour Yours Maternally, un service d’obstétrique indépendant. “En encourageant d’autres femmes à faire confiance à leur corps et à se détendre, je me suis dit que je pourrais les aider à vivre des accouchements moins douloureux, plus agréables.” Même approche au Birth Centre, dans le sud de Londres, où Nathalie Mottershead, sage-femme, encourage activement l’accouchement sensuel. “Si les couples sont d’accord, on pratique des massages des mamelons et du clitoris pour faire apparaître les contractions, favoriser l’ouverture du col et du vagin et contribuer à soulager la douleur.” Objectif : faire de l’accouchement un moment de plaisir, voire d’extase. “Nous travaillons en étroite collaboration avec les femmes pour qu’elles puissent accoucher à domicile. Si les futures mamans acceptent de se sentir sexy, le travail peut être agréable, indolore, et le plaisir peut aller crescendo jusqu’à la naissance proprement dite.” “Si la femme se sent suffisamment à l’aise pour accepter une stimulation des mamelons et du clitoris pendant l’accouchement, cela aide à lutter contre la douleur et ça facilite le travail”, confirme Andrya Prescott, porte-parole de l’Association des sages-femmes indépendantes. Un petit tour sur le site Internet de l’Organisation américaine pour les naissances non assistées confirme à quel point l’accouchement peut être érotique. Le site décrit en détail des fantasmes de femmes où romantisme et rapports sexuels se traduisent par des “vagues de plaisir” et des “orgasmes cosmiques” au moment de la naissance. Manifestement, les femmes qui grimpent aux rideaux lors de l’enfantement sont plus nombreuses qu’on ne le croit. Sur les 151 femmes interrogées par la sage-femme américaine Ina May Gaskin, 82 disent avoir vécu au moins un accouchement orgasmique. Certes il s’agissait de naissances à domicile et de femmes ouvertes à ce type d’expérience. Mais les avantages sont loin d’être négligeables : un seul et unique orgasme serait 22 fois plus puissant qu’un calmant moyen, et l’excitation sexuelle entraîne une ouverture très sensible du vagin.
“Les femmes y réfléchiraient peut-être à deux fois avant d’accepter une péridurale si elles sa­vaient tout ça, mais personne n’en parle”, déplore Ina May Gaskin, pionnière de l’accouchement naturel, qui fut la première à découvrir la possibilité de l’orgasme pendant la naissance.
Mais il y a un hic : comme toute activité sexuelle, l’intensité du plaisir dépend largement de l’état de relaxation, de confiance et de sécurité que ressent la femme. Or la majorité des parturientes redoutent l’“épreuve” de l’accouchement. Ces craintes se traduisent, avant même le début du travail, par des contractions musculaires et une hausse du taux d’adrénaline. “Le problème, c’est que cette hormone inhibe le désir sexuel et freine les contractions, souligne Andrya Prescott. On est plus tendu et plus sujet à la douleur. C’est pour ça que le travail et la naissance à l’hôpital peuvent être mal vécus. Entourées d’étrangers, les femmes ont un taux d’adrénaline élevé. Dans ce cas, même si elles sont a priori partantes pour une stimulation sexuelle, elles peuvent aussi bien faire une croix dessus.”
Aujourd’hui encore, le sujet est tabou. “Beaucoup de femmes ont peur d’être considérées comme perverses ou anormales si elles admettent avoir des sensations sexuelles pendant l’accouchement”, souligne Carolyn Cowan, professeur de yoga. “Je donne des cours de danse érotique pour femmes enceintes, pour essayer de les débarrasser de ces inhibitions. J’ai deux ou trois trucs à leur apprendre – il a fallu que j’accouche de mon fils pour trouver mon point G.” L’excitation sexuelle provoque la sécrétion d’ocytocine, une hormone qui favorise l’affection et l’attachement, à l’origine des contractions utérines dans l’accouchement et dans l’orgasme. Il s’agit par ailleurs d’une endorphine : elle génère du plaisir tout en étant un puissant analgésique. Dans l’accouchement sensuel, le nourrisson n’est pas en reste. Inondé d’hormones du bien-être, il aura plus de chances de venir au monde heureux et détendu.
Anastasia Stephens
The Independent

Tagged as: , , , , ,


« « Préc. Happy 2009    |     Suiv. Pop corn » »

Comments are closed.


« « Préc. Happy 2009    |     Suiv. Pop corn » »