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Les poules « chapons »
Par Chaponne • Le 24 novembre 2008 à 4:48 • Catégorie : Guests, PMA, SurmonterMais de quoi est-il question?
Et oui dans la basse-cour, il y a des poules, des coqs, mais aussi des chapons et « chaponnes ». Autant les poules « chapons » autant les chaponnes « chapons » pas. Bref vous l’aurez compris, concrétiser un désir d’enfant naturellement n’est pas donné à tout le monde.
Pourquoi en parler dans une basse-cour prolifique? Et bien malheureusement personne n’est à l’abri de connaître un problème de fertilité, même en ayant déjà eu un ou plusieurs enfants sans problème. Si tel est le cas, vous entrez alors dans le monde merveilleux de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) qui, si statistiquement elle ne fait pas mieux que la nature, permet à des couples ayant des difficultés d’accéder à la parentalité ou tout au moins de leur donner plus de chances.
Ce qui suit n’est en rien exhaustif, cela se veut surtout un aperçu, un survol de ce qu’est la PMA.
Concrètement la PMA comment ça marche?
Alors quand on est « chaponnes » ou « chapons », voir les deux, comment ça se passe? Tout cela dépend de votre « chaponnerie ».
La première étape est tout d’abord de réaliser qu’il y a quelque chose qui cloche. En général, au bout d’un an sans grossesse et si vous avez moins de 35 ans, on peut soupçonner un problème (bien qu’il n’y ait encore pas si longtemps, les médecins insistaient pour attendre deux ans). Le premier intervenant à qui l’on parle est souvent le gynécologue qui assure les suivis annuels. Soit il peut prescrire certains examens sommaires, soit il peut directement vous référer à un gynécologue spécialisé en fertilité (ou infertilité c’est selon).
La deuxième étape consiste en une visite préliminaire qui se fait en couple et durant laquelle le médecin évalue votre cas en posant des questions sur les antécédents médicaux des deux personnes du couple. En règle générale, un spermogramme est à faire pour Monsieur et Madame doit établir ses courbes de température pour les trois mois qui viennent. Et là déjà vous réalisez que vous venez de mettre les plumes dans un processus qui va être long.
Les courbes de température consistent à relever tous les matins, à la même heure exactement et avant d’avoir posé le pied à terre, votre température corporelle. Une courbe normale se compose de deux phases, un plateau bas (pré-ovulation) et un plateau haut (post-ovulation ou lutéale), le changement entre les deux permettant de déterminer (a posteriori) la date d’ovulation. (http://www.courbe-temperature.com/, par exemple). Cela permet de voir si les cycles sont réguliers, s’il y a ovulation (et oui avoir des règles ne signifie pas que vous avez une ovulation!), si la phase lutéale (plateau haut) est suffisamment longue pour permettre une implantation…
Le spermogramme permet de connaître le nombre de spermatozoïdes dans un éjaculat bien sûr, mais aussi leur mobilité, s’ils sont mort ou vivants, s’ils sont résistants, s’ils ont une morphologie normale… (http://www.gyneweb.fr/Sources/gdpublic/masculin/infertilite.htm, par exemple).
Ces deux examens sont peu coûteux et indolores, il est donc conseillé de commencer par eux et de parfois faire un petit « forcing » auprès de votre médecin pour obtenir une prescription pour le spermogramme si vous soupçonnez un souci.
Au bout des trois mois, il y a un deuxième rendez-vous, toujours en couple. Et là, soit il y a une chose anormale et on peut commencer à envisager des solutions, soit rien n’est détecté et toute une panoplie d’examens plus ou moins agréables est possible, exclusivement à l’attention de Madame :
– dosages hormonaux à différents moments du cycle, (aie pour les phobiques des piqûres)
– test de Hünher ou test post-coïtal, permettant de voir la survie des spermatozoïdes en conditions naturelles (indolore, mais O combien désagréable….)
– échographie ovarienne et de l’utérus, (indolore)
– hystérosalpingographie pour visualiser l’utérus et les trompes en contraste de phase (aie variant d’une simple douleur de règle à une énorme douleur de type contractions d’accouchement),
– cœlioscopie (inspection de l’appareil génital par l’intérieur nécessitant une intervention chirurgicale),
– IRM……
(Pour plus d’informations, http://www.chu-toulouse.fr/-l-infertilite-, par exemple).
Ensuite le nombre de rendez-vous et les progrès dans le diagnostic sont bien entendu dépendants du ou des problèmes détectés ou non. Je ne vais pas lister tous les problèmes possibles, la liste serait très longue et fastidieuse. Néanmoins, on peut les regrouper en cause féminine (majoritairement des problèmes dans les cycles, des problèmes hormonaux ou morphologiques), en cause masculine (problèmes dans les quantités/qualité de spermatozoïdes principalement, mais aussi des problèmes morphologiques), une combinaison des deux, et des causes indéterminées, finalement le pire des cas, parce que l’ennemi à combattre reste inconnu.
Ces étapes permettent d’aboutir au bilan de fertilité du couple. Et ce point est important : l’infertilité ou l’hypofertilité est avant tout un problème de couple et non de personne. Il n’y a pas un coupable ou un responsable. Un enfant est un projet de couple, sa non réalisation est un souci de couple. Il est vital que cela soit clair dans l’esprit de tous.
Le bilan permet souvent d’identifier le ou les problèmes et de définir les possibilités offertes. Ensuite le choix est une triangulation entre ce qui est possible, ce que le médecin est capable de faire et ce que le couple veut faire, puisque ces méthodes posent un certain nombre de problèmes éthiques et que chaque couple a sa vision des choses et ses propres limites.
La suite demain…