Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants


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Le papier de protection

Par  • Le 7 novembre 2008 à 8:26 • Catégorie : Acheter et faire, Couches lavables, Trucs et astuces

Aujourd’hui un article spécial pour les laveuses et laveurs (il doit bien y avoir des mâles laveurs quelque part non ?). Je parle de ceux qui sont revenus 40 ans en arrière et qui mettent des couches lavables sur les fesses de leurs chérubins. Notez que je suis ravie de faire partie de cette catégorie : ça me fera des économies en crème anti-ride. Donc ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mes merveilleuses couches lavables.

J’ai à peu près réussi à venir à bout de mes difficultés initiales. En prime depuis quelques semaines, nous avons un nouveau lave-linge avec une fonction sèche-linge, c’est bien pratique surtout à l’intersaison (plus de chaleur du soleil et pas encore de chaleur des radiateurs). Et ça fait le linge doux, doux, doux (surtout le bambou, un vrai plaisir). J’ai aussi arrêté de rincer systématiquement les couches avant de les mettre dans le seau-poubelle ; à la place je choisis un cycle de lavage avec prélavage mais je ne mets de la lessive que pour le lavage : ça permet de faire un pré-rinçage de l’urine. Je dois dire que le dosage de la lessive est une affaire d’équilibrisme : j’essaie d’en mettre le moins possible mais en même temps il faut en mettre un minimum sinon il reste des odeurs sur les couches, ce que je trouve insupportable. Le bicarbonate de soude (suggéré par Rozen) aide mais ne suffit pas. Pour le calcaire, c’est pas super écolo-bio mais le truc qui fait des miracles c’est l’anti-calcaire de base, celui avec un gros « 1 » dessus.

Donc pour en venir au sujet du jour : le papier de protection. Vendu comme THE révolution de la couche lavable qui fait que ça n’a plus rien à voir avec l’enfer vécu par nos mères/grands-mères, je trouve qu’en pratique ça n’est pas tout à fait ça. Je vous rappelle le concept : on met le papier entre la couche et les fesses, s’il y a une selle on le jette avec dans les WC, sinon on le lave avec la couche. Le papier est 100% biodégradable. En théorie on peut le réutiliser 3 ou 4 fois. Au début je m’amusais donc à déchirer un coin du papier après chaque lessive pour savoir à combien j’en étais, pour le jeter quand les 4 coins étaient déchirés. ça m’a vite gonflée et maintenant je les réutilise jusqu’à ce qu’ils se déchirent, et je ne vois pas de différence flagrante d’efficacité. Du coup j’en ai une consommation très limitée, c’est déjà ça. 

Parce que puisqu’on parle d’efficacité… Il faut savoir que le papier n’a ni la forme ni la taille d’une couche standard. Donc une fois qu’on le case tant bien que mal, en le plissotant sur les côtés, autant vous dire que le papier n’a plus qu’une idée : aller faire un joli petit tapon au fond de la couche. Conclusion : à moins que votre poussin ne fasse une petit crotte de lapin, il n’en attrape qu’une petite partie. Le reste est collé sur la couche, joie et bonheur (sans compter ce qui reste sur les fesses du poussin, mais c’est une autre affaire). J’ai des couches à poche dont l’intérieur est entièrement en polaire (celles-là), ce qui fait que ce n’est pas trop difficile à nettoyer (ça part bien à la douchette). Mais pour ce qui est d’éviter de mettre les mains dans le caca, bof bof. Si vous utilisez le système classique couche + culotte de protection, on peut rabattre ce qui dépasse de papier entre la couche et la culotte pour le coincer, il paraît que ça ne marche pas trop mal. Par contre c’est impossible avec une couche tout en un (TE1) : il faut savoir que le papier qui dépasse de la couche va entraîner des fuites par capillarité. Je le coince donc dans la fente de la poche de la couche, c’est mieux que de ne rien faire mais ça n’est quand même pas idéal. 

Ensuite même si le papier retient le plus gros, il faut savoir que le caca de bébé est capable de TOUT, y compris de passer à travers le papier (en ce qui me concerne, j’en ai déjà vu traverser le papier -même neuf- ET la couche de polaire pour faire des taches sur l’insert). Et encore, je n’ai pas tenté avec un bébé allaité, étant passée aux lavables sur le tard. A ce propos, il existe plusieurs sortes de papier de protection : celui en rouleau est particulièrement recommandé pour les bébés allaités (mais je n’ai testé que les boîtes Popli, je ne peux pas vous dire ce que ça vaut).

On peut remplacer ou doubler le papier par un voile polaire, qu’il suffit ensuite de secouer au-dessus des WC pour faire partir le caca. Notez que vous pouvez facilement le découper vous-même dans un coupon de polaire/un vieux plaid ou pull en polaire : il n’y a rien besoin de coudre. Par contre la technique de secouer au-dessus des WC, j’ai essayé, et je ne dois pas avoir le coup de main parce que ça se décolle très très mal, voire pas du tout (et si on secoue trop fort, soit on trempe le voile dans l’eau des WC -avec laquelle ensuite on s’asperge façon eau bénite-, soit on balance des petits bouts de caca partout). Bref je ne suis pas franchement convaincue. N’hésitez pas en commentaires si vous avez des trucs !

Sinon un dernier petit truc pour la route : l’autre jour on était en dèche de culottes de protection pour la nuit (ce ne sont pas les mêmes couches que pour le jour), et j’ai pris une de mes couches de bain à la place : nickel. Il faut savoir en effet que l’aération de la culotte de nuit la journée ne suffit pas toujours à en faire partir l’odeur d’urine (en fait j’ai l’impression que ça dépend de la longueur de la nuit : OK en semaine, bof le week-end), donc je la passe à la machine assez régulièrement : en avoir une deuxième n’est pas du luxe à mon avis.

Et pour ceux et celles qui se tâtent, n’hésitez pas à essayer, en achetant ou louant quelques couches (neuves ou d’occasion). Si possible, tester plusieurs modèles différents : il faut trouver la combinaison idéale pour les parents et pour le poussin. La plupart des sites proposent des kits d’essai plus ou moins importants. Certaines associations peuvent même en prêter, renseignez-vous près de chez vous. N’oubliez pas qu’on peut toujours revendre à bon prix, le marché de l’occasion étant florissant, sur Au joli popotin ou tout simplement Ebay.

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