L’épisiotomie

Sujet hautement controversé et délicat que j’aborde aujourd’hui : l’épisiotomie. Terreur des femmes enceintes (et même des nulligestes !), elle semble unanimement décriée et pourtant reste une pratique courante en France. En 2003-2004, 47% des femmes accouchant par voie basse ont eu une épisiotomie.

D’abord l’épisio (petit nom pour les intimes…) c’est quoi ? D’après wikipedia, l’épisiotomie est un acte chirurgical consistant à ouvrir le périnée au moment de l’accouchement afin de laisser passer l’enfant. Cette incision a idéalement pour but de sectionner le muscle releveur de l’anus. En clair, c’est une incision à la fois de la peau et des muscles qui permet d’agrandir le vagin. Il en existe plusieurs types (en fonction de l’endroit où on coupe) : actuellement sont principalement mises en oeuvre l’épisiotomie médio-latérale (seule utilisée en France) et l’épisiotomie médiane. Voir ici le schéma illustratif. En France, c’est un geste qui peut être pratiqué par une sage-femme ou par un obstétricien (alors que par exemple les forceps ne peuvent être utilisés que par l’obstétricien).

Comment ça se passe ? Ce geste est pratiqué juste avant la sortie du bébé. Lorsqu’il est bien fait, il n’est pas douloureux sur le coup, même sans péridurale (c’est après que c’est une autre paire de manches). Le praticien fait l’incision au moment d’une contraction/poussée. Une fois l’accouchement terminé (y compris l’expulsion du placenta), l’incision est refermée par des points chirurgicaux, avec des fils « classiques » ou résorbables. Si on n’est pas sous péridurale, une anesthésie locale doit être faite pour recoudre.

A quoi ça sert ? On peut distinguer deux types d’indication :

Protéger le périnée d’une déchirure très sévère. On lit et on entend maintenant que l’épisiotomie ne protège pas des déchirures, mais cette affirmation résulte d’une mauvaise interprétation : c’est l’épisiotomie systématique (appliquée à toutes les femmes) qui ne protège pas des déchirures. Les connaissances actuelles montrent aussi qu’une petite déchirure est « mieux » qu’une épisiotomie. Par contre, dans certains cas où le périnée apparaît très mis à mal, ce geste peut effectivement être efficace. D’après l’OMS, l’incidence des déchirures les plus sévères est de 0.4%, et donc cette indication ne devrait justifier l’épisiotomie qu’épisodiquement.

Faciliter et accélérer le passage de l’enfant, surtout s’il donne des signes de détresse. C’est pour ça que paradoxalement il n’est pas rare d’en avoir une pour une naissance prématurée ou un très petit bébé qui ont plus de risques d’être sensibles à un travail qui se prolonge. De la même façon, l’épisiotomie est souvent associée aux extractions instrumentales (avec les forceps par exemple), qui correspondent à des situations de blocage du bébé.

Il faut bien distinguer le problème de l’épisiotomie systématique, qui commence heureusement à être abandonnée en France (voir le communiqué du CNGOF), puisque toutes les études scientifiques ont montré qu’elle n’avait aucun intérêt médical, du geste en lui-même. Il faut d’ailleurs noter que ces études en général s’intéressent à l’intérêt de l’épisio systématique (ou libérale), et pas à celui de l’épisio « tout court ». C’est d’ailleurs le cas de la plupart des gestes et interventions obstétriques : leur mise en oeuvre peut sauver des vies mais à les pratiquer alors qu’ils ne sont pas forcément justifiés ils finissent par créer d’autres problèmes. L’OMS d’ailleurs recommande un taux de 10% (et pas de 0, même si on est encore loin des 30% préconisés par le CNGOF). La confusion entre le geste en soi et la pratique systématique est très présente sur le net et dans les esprits, et peut entraîner une sorte de paranoïa à l’égard des soignants, ainsi qu’un rejet total de toute intervention, qui sera si elle est nécessaire vécue par la femme comme un échec. Il est évident que la façon dont ces gestes sont faits est parfois insupportable d’arrogance et de toute-puissance médicale, et que -comme dans toute profession-, il y a aussi des abrutis finis dans les maternités. Dans cette optique, il y a sans doute un travail d’accompagnement et d’écoute psychologique à mettre en place par le personnel médical (sauf qu’il est en sous-effectif et débordé). Mais entretenir un tel climat de suspiscion ne me semble productif pour personne.

Clairement, l’épisiotomie ne fait plaisir à personne, ni à la femme qui la subit, ni à la sage-femme ou à l’obstétricien qui la pratique. Alors comment la prévenir ? Malheureusement, les taux d’épisiotomie des maternités ne sont que rarement publiés, et l’idéal serait de pouvoir questionner l’équipe médicale avant de s’inscrire pour connaître la politique générale du service. On peut également expliquer à la personne qui vous assiste pour l’accouchement (sage-femme ou obstétricien) qu’on souhaite éviter l’épisiotomie et qu’on préfère prendre le risque d’une petite déchirure. Mais personne ne pourra rien vous promettre : de toute façon un accouchement est imprévisible. On peut aussi se masser le périnée quelques semaines avant le D-day (maintenant on vend même des huiles de massages spécifiques ! business business), mais aucune efficacité n’est garantie (en plus super pratique avec le gros bidon… à moins de mettre son chéri à contribution ? ahem). Enfin on peut lire que de pouvoir choisir sa position d’accouchement pourrait réduire la probabilité d’épisiotomie mais je n’ai pas trouvé de données scientifiques pour étayer cette donnée (il y a aussi le fait que l’épisiotomie est plus souvent faite dans les accouchements « à risque » pendant lesquels les choix de position sont beaucoup plus restreints).

Si malgré tout on n’y coupe pas (trop drôle la poule), que faire ? Dans les premiers jours, certains préconisent d’appliquer de l’argile blanche pour aider à la cicatrisation (il paraît aussi que des bouts de placenta ça marche bien, histoire d’être au top du glamour : slip filet + super serviette maxi méga nuit + bouts de placenta). Par contre la changer régulièrement pour éviter que ça devienne un bouillon de culture. Quand on va aux toilettes, se rincer doucement à l’eau (avec le brumisateur par exemple) et tamponner gentiment avec une petite compresse plutôt qu’utiliser le PQ premier prix de la maternité. La bouée (pour s’asseoir dessus) a apparemment été mise hors jeu, car même si elle apportait un mieux sur le coup, ça se payait après. Idem pour le sèche-cheveu pour sécher la cicatrice (et imaginez un peu la scène !!). Par contre une serviette de toilette pliée peut faire un bon coussin. Eviter les efforts et tous les gestes qui tirent sur la cicatrice. Au niveau psychologique, il ne faut pas hésiter à en parler à l’équipe soignante, voire à demander à la personne qui a pratiqué le geste de vous expliquer pourquoi et comment. Prendre un petit miroir pour examiner le problème peut aussi aider à se réapproprier cette partie du corps, et dans certains cas à éviter d’avoir une grande distorsion entre l’image qu’on en a et la réalité.

Ensuite il faudra apporter un soin particulier à la rééducation périnéale, qui peut aider notamment à se réapproprier en douceur la zone meurtrie. Lors de la reprise des câlins, y aller progressivement et gentiment (ne pas hésiter à utiliser du lubrifiant dans un premier temps). Messieurs, il faudra être « infinite love, infinite patience » (comme disait un grand maître indien) avec votre chérie. Au fur et à mesure de la cicatrisation (quelques semaines), si les tissus ne se referment pas tous à la même vitesse, cela peut créer des tensions douloureuses : ne pas hésiter à consulter, surtout si un peu de paracétamol (seul anti-douleur autorisé si vous allaitez !) ne vous soulage pas.

A plus long terme, certaines femmes se plaignent de douleurs récurrentes, notamment lors des rapports. Si on se trouve dans ce cas, il faut savoir que des solutions existent. Un soutien psychologique peut être très bénéfique, d’autant plus que pour ce type de problème l’aspect psychologique joue souvent un rôle très important. Les médecines alternatives (ostéopathie, acupuncture…) peuvent aussi vous aider. Et si la cicatrice reste très douloureuse, elle peut être reprise par un chirurgien. Cela n’est pas très attirant mais pour les cas les plus extrêmes c’est la seule solution qui reste. Il ne faut pas hésiter à en parler à son gynéco/sage-femme/kiné ou toute autre personne du corps médical en qui on ait confiance.

Un grand merci à la poule accoucheuse pour ses lumières et ses explications.

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28 Responses to “L’épisiotomie”

  1. Helene dit :

    c’est très intéressant.
    Moi, le gygy qui m’a accouchée m’a dit : « pas de forceps sans épisio !  »
    donc bon…
    j’ai marché en cow boy pendant un mois (bon les pertes de sang et hémorroÏdes y étaient aussi pour quelque chose !)…
    à la préparation accouchement on m’avait dit que l’épisio ça « picotait » et que les forceps c’est « + impressionnant qu’autre chose »
    c’est faux !!!!!!!!!

  2. Helene dit :

    et rien que le trajet pour aller à la douche à la mater, était une torture, heureusement qu’il y a des mains courantes dans les couloirs…
    eh oui, j’ai de très très mauvais souvenirs de la période post-accouchement, dont je trouve, qu’on ne parle pas assez en général.

  3. Merci ! Ton gynéco n’a pas du lire le communiqué du CNGOF (qui est le collège national des gynécos et obstétriciens de France) : « La pratique systématique de l’épisiotomie ne se justifie pas en cas d’extraction instrumentale. » Donc on peut théoriquement avoir les forceps sans épisio, même si c’est souvent nécessaire.
    Je crois qu’ils ont été un peu légers à la préparation : dire que l’épisio « picote » (peut-être sur le moment mais après, aïe !) c’est un euphémisme. C’est vrai qu’entre ne pas affoler inutilement les femmes (par ex. en exhibant l’aiguille de la péridurale) et ne pas les traiter comme des idiotes (« mais non ça fait pas mal tout ira bien on s’occupe de tout ») il y a un équilibre qui n’est pas toujours facile à trouver (et sûrement différent d’une femme à l’autre). Personnellement je préfère qu’on me prévienne à l’avance si un truc va faire mal ou être difficile : je préfère avoir une bonne qu’une mauvaise surprise.
    La période post-accouchement peut être très difficile, physiquement et psychologiquement ; moi j’ai eu de la chance ça s’est plutôt bien passé (justement une bonne surprise alors que j’étais préparée au pire !).

  4. Mathilde dit :

    Idem que pour Hélène…l’horreur. Pas seulement à cause de l’épisio certes (un déclenchement contre-nature et donc forcément, il a fallu aller chercher babychounette à la louche…ouille) mais je ne pouvais pas m’asseoir tellement les fils étaient serrés (remarque, heureusement, le doc était un pro) et tellement les hém… à la con ça fait mal….
    Par contre, je suis partagée entre le fait de le savoir ou non à l’avance.
    Il faut en tous cas être bien entourée après, ce qui a été mon cas : par les sage-femmes, et par mes proches qui voyaient bien ma difficulté à me lever une fois que j’étais assise sur mon gros coussin ! 🙂 par contre, je ne suis pas sure que babychounette avait bien compris que maman avait mal 😉

  5. @Mathilde : c’est sûr que l’entourage fait beaucoup. Mon homme a vraiment bien pris en charge la situation et je crois que ça fait vraiment la différence pour une jeune maman (évidemment pouvoir s’asseoir et se lever sans souffrir le martyr ça aide aussi)

  6. Fleur dit :

    ici, épisio cause souffrance foetale (pour tout dire, j’ai accouché au bloc, la césa se préparait)…
    pas de soucis…(et rien comparé à la césa)… jusqu’à ce que je cicatrise trop vite/bien!
    ça a donc été réglé dès que je suis allée me faire enlevé les points résorbables (8 jours après la naissance)…
    bon, par contre, la zone est restée sensible… longtemps…

  7. oui la cicatrice de césa ça a l’air d’être une autre paire de manches… enfin il paraît qu’ils ont une nouvelle super technique israëlienne (technique de Misgav-Ladach) où tu douilles moins après.

  8. Fleur dit :

    hum…
    la cicatrice, oui… et le reste…
    (bon, dans mon cas, tout cela a été amplifié par le mois précédent d’immobilité complète et totale : plus aucun muscle dorsal et abdominal…)

  9. C’est vrai que les femmes immobilisées longtemps pendant la grossesse ont souvent plus de mal à récupérer après l’accouchement 🙁

  10. Gaëlle dit :

    Petit rectificatif : l’épisiotomie médiane est aussi pratiquée en France. Mon gynéco est un adepte de cette technique.

  11. Ah OK merci. Ceci dit la médio-latérale reste majoritaire (cf le CNGOF).

  12. M-Alice dit :

    La sage femme qui me prépare à la naissance conseille de s’installer sur le côté ! Le corps médical n’ayant pas l’habitude s’abstiendrait alors de faire une épisio 🙂
    Par compte comme elle forme aussi de jeunes sages femmes, elle nous a appris que pour avoir leur diplôme, elles ont l’obligation de faire un certain nb d’épisio… dans ma région ce serait 1 femme sur 2 🙁
    Son conseil : ne pas se laisser faire ! La sage femme est rigolote et dit qu’il ne faut pas se laisser manipuler par le personnel médical !! 🙂

  13. La position sur le côté est très courante en Angleterre et leur taux d’épisio est <20% mais je ne sais pas si c'est directement lié. Personnellement c'est une élève SF qui a géré mon accouchement (y avait quand même la "vraie" qui était là aussi...) et quand je lui ai dit que j'aimerais éviter l'épisio et elle m'a répondu que maintenant les écoles de SF recommandaient d'utiliser les ciseaux avec parcimonie. Et non seulement je n'ai pas eu d'épisio, mais les SF m'ont guidée pour que les poussées ne soient pas trop brutales pour le périnée et l'ont massé pour l'aider à se détendre. Et j'étais en position semi-assise. Enfin ta sage-femme n'a pas la langue dans sa poche !

  14. Isabelle95 dit :

    J’ai eu l’épisio la première fois, pas les deux fois suivantes. Et franchement, toutes les douleurs de l’enfantement sans péridurale ne sont RIEN à côté des suites de l’épisio.
    J’ai un souvenir horrible : faire pipi (caca n’en parlons pas : une horreur !), marcher, prendre une douche, s’asseoir, allaiter, etc.
    ça a vraiment gâché mon premier mois avec Lutin 1. J’en veux beaucoup au personnel de cet hôpital pour tout le déroulement de mon 1er accouchement (et les cours de prépa étaient NULS). Je n’y remettrai plus les pieds.
    J’ai demandé cette année mon dossier médical pour y voir plus clair et comprendre pourquoi j’ai eu tout ça : rasage, sonde urinaire, percement poche des eaux, épisio, forceps, une infirmière qui appuyait sur mon ventre, etc.

  15. Poulpy dit :

    Y’a pas à dire, les filles, vous savez comment donner envie de faire des zenfants… Encore beaucoup de trucs horribles qu’on nous cache et qu’on découvre le jour J?

  16. Mah-Yu dit :

    Merci pour ce topo très complet! j’ai dans mes tiroirs une notule sur mon rapport à l’épisiotomie que je devrais sortir bientôt… en tous cas je n’en ai eu pour aucun de mes accouchements (aux Bluets ils l’évitent au maximum) et je suis assez convaincue par l’argument du choix de la position.
    Pour celles qui n’ont pas la chance d’y couper (haha… désopilant en effet) je conseille, en remplacement de la bouée, le corpomed (coussin de grossesse et d’allaitement, modèle professionnel), très souple et confortable, et qui soulage à merveille mon inconfort relatif (quelques points sur une petite déchirure).

    petite précision toutefois: lorsqu’on allaite, l’ibuprofène est également sans danger, c’est bon à savoir car il soulage parfois mieux que le paracétamol.

  17. Anne dit :

    Juste un petit témoignage au passage pour dire qu’on peut aussi laisser faire une grosse dechirure et que l’episio n’est pas toujours utile dans ces cas là. j’ai eu la chance d’accoucher dans une maternité qui ne pratique plus l’episio sytématique, la raison: meilleure récupération postnatale. les SF étaient peu interventionistes. Pour moi jour J+6 jours= déclenchement, mon petit corps pas prés (le BB pas mieux), ne supportant pas bien l’anesthesie, je peux faire de mieux que rester assise ou semi-assise pendant 9 heures. A dilatation complete, aucun reflexe de poussée, en accord avec la SF on arrete la péri. La douleur arrive et le reflexe de poussée, que j’aurai 1 heure montre en main (dixit mon chéri), à chaque contraction, la position sur le coté ne me soulage pas, j’y arrive pas, il n’y a que sur le ventre que ça marche… un bébé à grosse tête, moi qui force comme une bête, bébé qui descend µmetre par µmetre… VOILA tout pour déchirer un périnée…et la SF merveilleuse, qui regarde en me disant « j’irai pas le chercher ce BB c’est à vous de de le faire sortir » et laisse faire..une enorme dechirure NATURELLE, qui prend sur elle, me rassure, reste zen.. et mon bébé qui sort enfin! Elle me dira aprés que j’ai autant de points que pour épisio.. par la suite j’arrive pas à marcher pdt 2 jours, je marche en cawboy pdt 1e semaine, j’arrive à m’assoir sur mes 2 fesses au bout de 3 semaines, difficulté à l’allaitement… mais à coté de ça aucune douleur, et des le début, pour aller aux toilettes, super cicatrisation et aucune douleur lors des rapports sexuels et aucun traumatisme pyscologique, pas de mutilation… donc conclusion merci SF d’avoir laissé faire et vive l’épisio non sytématique!

  18. Clemys dit :

    Un vrai sujet pour faire paniquer la femme enceinte que je suis ! Je me prépare à mordre la maïeuticienne qui s’approcherait de moi avec un scalpel, mais avec le dernier rapport du CNGOF à la main grâce à la Poule.

  19. Hé hé je vois que ça n’a pas chômé en mon absence ! Et merci à toutes pour vos témoignages. Reprenons dans l’ordre…

    @Isabelle95 : j’espère que la lecture du dossier sera instructive et t’aidera à « digérer » ce qui t’est resté en travers de la gorge.

    @Poulpy : on en garde pour plus tard 😉

    @Mah-Yu : merci pour le truc de l’ibuprofène (je me suis bloqué le dos pendant que j’allaitais et la pharmacienne n’a rien voulu me donner d’autre que de l’homéopathie :-()

    @Anne : eh bien tu as vraiment eu une super SF ! Ceci dit ce que l’épisio est censée éviter ce sont des déchirures bien pires que ce que tu décris. Je vais faire baisser la natalité française de 20% (tant mieux ça fera plus de place en crèche et autres :-D) mais on parle de la situation où à la place de deux trous on n’en a plus qu’un grand… (pas de panique les filles c’est TRES rare et ça se répare)

    @Clemys : pour info on coupe avec des ciseaux, pas avec un scalpel 😉 Mais malheureusement l’épisio est parfois nécessaire malgré tout alors mieux vaut épargner la sage-femme…

  20. Fleur dit :

    Médicaments et allaitement : je ne peux que vous conseiller de consulter la liste e-lactancia ou en tout cas d’inciter vos médecins et pharmaciens à le faire!
    On peut prendre tout plein de médicaments en allaitant… pour peu que le corps médical se donne la peine de chercher un peu!

  21. Merci du tuyau ! Parce qu’en dehors du sacro-saint paracétamol… Sans compter aussi que si le poussin a un rythme de tétée à peu près établi, certains médocs qui s’éliminent rapidement peuvent être pris juste après une tétée.

  22. Lou dit :

    Plein d’infos et traitées avec humour, un vrai plaisir de vous lire…

  23. Hélène dit :

    Je vois que l’article date un peu, mais dans les conseils je rajouterais : faire couler un jet d’eau sur la cicatrice en même temps qu’on fait pipi (j’ai même finit par faire pipi sous la douche tellement j’en avais marre).
    Sinon, moi la bouée m’a bien aidé aussi dans les moments de désespoir, bien qu’effectivement on m’avait dit de ne pas en abuser.

    Et puis ce qui m’a le plus aidé, c’est la sage-femme à domicile qui m’a dit qu’en fait ma cicatrice était pas « normale », et que donc elle allait venir me faire des soins tous les soirs. Avant ça, je n’avais autour de moi que des échos du genre « oh moi ça m’a fait mal 3 jours » (genre : ce que tu es douillette ma fille).

    Bref, je suis super d’accord avec ce qui a été dit plus haut : il est important d’être bien entourée, et il faudrait être mieux préparée parce que moi je suis vraiment tombée des nues.

    A part ça (âmes sensibles et futures mamans, vous êtes pas obligées de lire la suite), après 6 mois de souffrances plus ou mois supportables, une gynéco a finit par me dire que c’était juste pas mon épisio qui me faisait mal mais qu’on m’avait abimé certains nerfs des parois vaginales avec les forceps ! Ben c’est bizarre, mais une fois que j’ai su ça ça a été beaucoup mieux. Je crois que d’avoir une explication claire sur ma sensation m’a bien aidé.

    Mais bon tout est bien qui finit bien : j’ai retrouvé des relations sexuelles tout a fait normales avec le papa, à tel point que me voilà à nouveau dans mon 8° mois de grossesse !

    Pour finir j’en profite pour féliciter la poule pondeuse: j’ai découvert le site il y a 3 heures, et j’arrive pas à décrocher !!!

  24. @Hélène, merci pour ton témoignage. Il montre bien l’importance pour l’entourage et les soignants d’une part d’accepter simplement que la femme a mal sans la traiter de menteuse ou chochotte (en gros), et aussi de pouvoir mettre des mots et des explications sur ce qui se passe (aussi souligner ce qui est normal/acceptable ou pas pour proposer un traitement adéquat si nécessaire). Bonne lecture !

  25. couff dit :

    😛
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  26. pétrolleuse dit :

    @La poule pondeuse, Je relis cet article et je tiens à apporter une précision: l’épisiotomie ne permet pas d’éviter les déchirures graves, du 3ème ou du 4ème degré (soit une atteinte du sphincter anal ou du rectum) donc, même dans ce cas-là, elle ne se justifie pas…

    Sources: Recommandations pour la pratique clinique del’épisiotomie, CNGOF, 2005 (http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_14.HTM).

  27. pétrolleuse dit :

    @Fleur, l’autre site de référence, c’est celui du CRAT (site d’infos sur les éventuels risques des médicaments pendant la grossesse et l’allaitement: http://www.lecrat.org/). A ce sujet, je citerai un excellent auteur (Jaddo, pour ne pas la nommer qui tient le blog Juste après dresseuse d’ours, http://www.jaddo.fr/): « aux femmes enceintes / allaitantes: le CRAT est votre ami. Si la notice du médicament dit un truc, si le médecin dit un truc, si le pharmacien dit un truc et que le CRAT dit autre chose : c’est le CRAT qui a raison. »