La poule pondeuse tient ses promesses, voici donc un billet sur la péridurale qui sera scindé en trois parties :
- (1) la péridurale c’est quoi et pour qui ?
- (2) en pratique, ça se passe comment ?
- (3) y a-t-il des effets sur le déroulement du travail ?
Je vous donne mon « plan » à l’avance, que vous ne m’accusiez pas de passer sous silence une vaste partie du problème 😉
Enfin cette nouvelle trilogie a de nouveau bénéficié des lumières de la poule accoucheuse, qui est sage-femme depuis dix ans dans un grand hôpital parisien, et nous apporte tant ses connaissances qu’un certain recul. En avant pour la première partie !
Depuis les années 1970, une technique innovante permet aux femmes de ne plus subir le célèbre « Tu enfanteras dans la douleur » : la péridurale (voir ici pour un petit historique sur le soulagement de la douleur pendant l’accouchement : on y apprend notamment qu’au XVème siècle on a brûlé des sages-femmes pour avoir tenté de contrecarrer cette charmante maxime biblique). D’après Wikipedia, il s’agit d’une technique d’anesthésie loco-régionale consistant à introduire un cathéter dans l’espace péridural (espace anatomique entourant la dure-mère d’où son nom) permettant la diffusion d’un produit actif (analgésique, anesthésique, glucocorticoïde…). Selon la dose de produit injectée, la péridurale peut permettre de supprimer la douleur tout en gardant ses sensations et sa mobilité. Pour l’avoir vécu, je peux vous dire que c’est vraiment ça, c’est limite magique. Mais j’ai aussi constaté que de nombreuses rumeurs et légendes circulent autour de cet acte devenu banal dans les maternités françaises (62.6% en 2003 en France d’après l’OMS).
Reprenons depuis le début.
Qui a droit à la péridurale ? La grande majorité des femmes. Il existe cependant quelques contre-indications médicales permanentes, comme des troubles de la coagulation ou une forte scoliose, mais vous devriez en être rapidement informée si c’est votre cas. Et des contre-indications plus ponctuelles : de la fièvre, une infection dans la zone concernée (jusqu’à certains cas d’acné) ou un tatouage au mauvais endroit (vous savez, ce papillon qui dépasse juste de votre jean taille basse). Les mauvaises langues vous diront d’ailleurs que si vous avez supporté un tatouage, vous supporterez bien l’accouchement sans péridurale. N’ayant testé ni l’un ni l’autre, je ne me prononce pas. La péridurale est entièrement remboursée par la Sécu (mais peut faire monter la facture dans une clinique privée) : si vous accouchez à l’hôpital on ne vous demandera pas un kopeck (ou un euro d’ailleurs).
Qui peut faire la péridurale ? Seul un médecin anesthésiste est habilité à pratiquer ce geste. Donc n’y comptez pas si vous accouchez à la maison ou en maison de naissance (qui n’existent pas encore en France mais il y a de l’espoir). Cela peut aussi poser des problèmes dans les petites structures où l’anesthésiste n’est pas toujours présent, et où la pose pourra intervenir à un moment qui n’est pas optimal pour le déroulement du travail, voire entraîner un déclenchement. Réfléchissez-y en choisissant votre maternité.
Quels sont les risques ? Une anesthésie n’est jamais un geste anodin. Cependant, en France en 2008 et si elle est correctement pratiquée (ce qui est généralement le cas, la péri étant le pain quotidien des anesthésistes de maternité), la péridurale n’entraîne plus aucune complication grave et irréversible (genre paralysie ou mort), à de rarissimes exceptions près. La piqûre se fait à un endroit de la colonne vertébrale où il n’y a pas de moëlle épinière (qui ne peut donc pas être touchée). Vous risquez éventuellement une brèche de la dure-mère qui entraîne alors des maux de tête violents mais ceux-ci pourront être traités par une intervention bénigne dès le lendemain du diagnostic.
Concernant le poussin, on considère généralement qu’il n’est pas affecté par cette technique. Les produits actuels sont faiblement dosés et seule une très légère quantité passe dans le sang maternel (et donc vers le bébé). En outre c’est une exposition généralement brève, puisqu’on ne passe pas trois jours sous péridurale, et unique. D’après la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), « pour votre bébé, l’accouchement sous analgésie péridurale ne comporte pas plus de risque qu’un accouchement sans péridurale ». Cependant, d’après l’OMS, on manque de données résultant d’essais randomisés sur les effets possibles de l’analgésie épidurale sur la mère ou sur l’enfant à long terme.
Tags: accouchement, anesthésie, maternité, Naissance, péridurale, poule accoucheuse, risques
Moi la péridurale, je voulais la repousser encore et encore.. mais des la 1ere vraie contractions, sous déclenchement, je précise (pour pas passer pour une chochotte hein), je pouvais plus bouger…. résultat, j’ai réussi à me mouvoir jsuqu’en salle d’accouchement et je l’ai réclamée en larmes… je m’en veux, mais bon…. et bein dilatée à 4, j’ai fais une sieste d’une heure 30, réveillée dilatée à 7…. j’adoooooooooore
j’attends la suite!
Non mais attends, le premier qui traite quelqu’un de chochotte ici, ça va barder 😉
Tu es passée de 4 à 7 en 1h30 ? Moi qui suis à peu près la dilateuse la plus lente de l’univers, ch’uis trop dég.
je vous présente la dilateuse la plus rapide de l’univers alors : de 2 à la naissance en 45 minutes!
bon, pédigrée mise à part, je vais jouer un peu l’extrêmiste (il en faut pour animer les blogs, non?) et relever la très juste affirmation de la poule pondeuse selon laquelle le bébé à naître ne ressent pas d’effet de la péridurale… c’est tellement vrai que pendant que la mère est anesthésiée… le bébé continue à ressentir la puissance des contractions, lui!
c’est l’une des raisons pour laquelle je souhaitais me passer de la péridurale… et vous savez quoi? (histoire de casser mon pédirgrée d’extrêmiste): je l’ai eue, cette sainte péri! (bon, 30 minutes seulement…cf plus haut…)
Heureusement que je l’ai eue pour le déclenchement de poussinette parce que ce fut tellement un marathon avant que je crois que les derniers moments auraient été pires que tout. Par contre pour mon second poussin, j’avais demandé à ce que l’on me la dose moins et j’ai vraiment eu très TRES mal dans la dernière demi-heure…mais quel beau souvenir !!! en gros, pour moi : accoucher dans la douleur oui un peu mais pas trop !!! 😉
J’ai accouché 1 fois avec la péri et 2 fois sans. J’avoue que l’expulsion, sans la péri, ça fait HYPER mal, mais par contre, le post-partum est tellement plus agréable.
Pour la prochaine fois, j’essaierai encore de m’en passer.
Merci pour ce blog qui donne des infos et pas des conseils, c’est appréciable.
@Fleur : mais le bébé ressent les contractions, péri ou pas, donc ça ne change pas grand chose pour lui, non ? (suis hyper jalouse, je rêve de pas avoir le temps d’aller à la mater)
@Mathilde : c’est clair que pour les accouchements longs c’est assez salutaire. Moi j’ai pu sentir mon poussin passer mais sans que ça fasse mal, c’était génial.
@Isabelle : J’ai du avoir une chance de cocu mais mon post-partum était sans problème (alors que je flippais ma race sur l’épisio où tu peux plus t’asseoir et tout le tintouin). J’étais étonnamment peu fatiguée, j’ai pu tout de suite marcher et aller aux toilettes, et j’ai pris aucun des médocs qu’on m’a proposés, sans regret.
Et avec plaisir bien sûr !
une remarque qui ne concerne pas les articles, mais la forme: l’écriture verte sur fond vert, dur dur de lire !
Je sais, il faut que je change (encore !!) de style (y a d’autres problèmes, du style j’arrive pas à remettre certains widgets à gauche, comme les liens ou les commentaires récents), ou que j’aille mettre les mains dans le cambouis… Mais en ce moment j’ai pas beaucoup de temps, c’est ça ou des nouveaux articles 🙁
@la poule : certes… mais dans un cas tu accompagnes ton bébé, dans l’autre… tu risques de te déconnecter de lui et le travail de s’éterniser (pas un problème pour la maman qui fait la sieste… mais pour le bébé!…)
maintenant, voilà la raison pour laquelle j’ai finalement pris la péri : j’étais en pourparler avec l’équipe parce que je refusais la césa et la panique était telle que je me déconnectais de mon bébé… c’est donc finalement la péri (très très faiblement dosée, merci l’utérus cicatriciel!) qui m’a permis de me remettre en contact avec elle… et dans mon cas, il y a plutôt eu accélération des choses ensuite (heureusement, note, parce qu’ils m’avaient emmenée au bloc et ne me laissaient que 5 minutes avant de procéder à la césarienne… ouf…)
la péridurale c’est trop soulageant, mais je ressentait toutes les contractions à gauche, en un peu moins fort mais quand même.
Mon accouchement a été declenché, ils m’ont fait la péridurale à 20h, après 2h de contractions, et j’ai commencé à pousser à 2h du matin. Elle à mis 45 min pour sortir.
Donc la prochaine fois ce sera aussi avec péridurale.
J’aime beaucoup le nouveau site ,même si le blog était très bien!
@Fleur : comme quoi la situation est complexe : parfois la péri te déconnecte, parfois au contraire, ne plus être obnubilée par la douleur te permet de te reconnecter.
@lola : tu as du être légèrement latéralisée alors, pas cool. Et merci !
Pour moi, la péri est une réponse anti-douleur dans le cas ou l’on se trouve branché de partout (en cas de grossesse patho ou déclenchement) pour les autres le pb vient du fait que l’on cherche à immobiliser la maman au lieu de la laisser suivre son corps.
Pourquoi cette douleur ? pour que la maman trouve la position qui viendra aider son bébé : c’est une sorte d’appel. Avec la péri, la mère ne peut plus écouter ce que son bébé demande pendant le travail (et c’est rarement allongé sur le dos évidement). En quelques sortes le bébé doit se débrouiller seul dans cette galère, or un accouchement se vit à deux, c’est un passage, une rencontre…
@Magali : que ce message me parle!
…qu’il me déculpabilise aussi… (ben oui, branchée, pour cause de bébé à surveiller et d’utérus cicatriciel…)
allez, haut les coeurs, cela laisse de la marge de progression pour les naissances suivantes! objectif pour dans quelques mois : que le Papa assiste enfin à la naissance de son enfant!! (deux naissances au bloc pour les aÎnées)
@Magali: Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il est clair que de pouvoir bouger permet en général de réduire la douleur et de favoriser la descente du bébé. Mais ça ne fait pas tout à mon avis. Personnellement j’ai eu des contractions pendant près de 24 h avant d’avoir la péri, pas forcément toutes très rapprochées et très intenses, mais suffisamment pour être épuisée au bout du compte. J’en avais marre de marcher et de rouler du bassin sur le ballon et j’ai trouvé que c’était un vrai soulagement de pouvoir enfin m’allonger et me reposer sans sentir les contractions.
Plus généralement, je pense que chaque accouchement est différent et que la douleur peut aussi devenir une barrière psychologique et que dans certains cas elle déconnecte complètement la mère du bébé (même si elle peut bouger et qu’on lui masse les reins et que sais-je). Je ne crois pas qu’il soit obligatoire d’avoir mal pour être connectée à son bébé et le rencontrer, ni qu’avoir une péridurale (surtout si elle est bien dosée) n’empêche de le rencontrer et de l’accueillir. Personnellement ce n’est pas comme ça que je l’ai ressenti en tout cas. Et sur les conseils des sages-femmes nous avons essayé plusieurs positions pour favoriser la descente du bébé.
@Fleur : j’espère de tout coeur que cette fois-ci sera la bonne !
Pourquoi étais tu épuisée ? pourquoi vraiment ? je suppose que c’est parce que l’on t’a empêcher de manger et boire…dans ce cas, il n’y avait effectivement aucun moyen à ton corps de reprendre des forces, la perf et son glucose n’est pas vraiment revitalisant…
On peut également se déconnecter de son bébé sans la péridurale…
Pour mon 2e, j’avais envisagé l’accouchement sans péridurale. Cela a été le cas puisqu’ arrivée trop tard pour l’avoir, j’ai eu le « privilège » d’accoucher dans la douleur!
Je suis à la fois contente d’avoir vécu cet instant et un peu déçue… puisque n’arrivant pas à gérer les contractions et la douleur je ne poussais plus correctement (j’étais pourtant libre de mes mouvements et ai tenté plusieurs positions dont à 4 pattes) et mon petit garçon est finalement sorti avec une ventouse…
Il a gardé une bosse pendant 2 mois qui entretenu ma culpabilité de n’avoir pas accouché « correctement »!
Tout ça pour dire que si la prise en charge de la douleur existe aujourd’hui, certaines d’entre nous peuvent en avoir besoin pour vivre cette naissance sereinement.
@Magali : tant que la péridurale n’était pas posée, je faisais ce que je voulais (de toute façon je me baladais dans l’hôpital et autour donc la sage-femme n’était pas derrière moi à m’espionner ;-)). En fait le travail m’a complètement coupé l’envie d’ingérer quoi que ce soit (pour qui me connait c’est assez hallucinant…). A un moment j’avais pris un perrier je n’ai même pas réussi à le finir donc manger n’en parlons même pas ! Je pense que c’était vraiment le manque de sommeil puisque j’avais eu une très courte nuit puis une nuit entrecoupée de contractions où je n’ai pas vraiment dormi. Avec la péridurale j’ai quand même pu me reposer et reprendre des forces pour l’expulsion (j’aime pas trop ce terme mais c’est le terme officiel…), qui du coup a été rapide et sans problème. Peut-être que j’aurais pu gérer sans, je n’en sais rien, mais au final j’ai eu un accouchement très proche de ce que je souhaitais donc je ne regrette rien.
Plus généralement, je ne dis pas que la péridurale c’est la panacée ou que tout le monde devrait la prendre, simplement que c’est un outil parmi d’autres qui a ses avantages et ses inconvénients. C’est important que celles qui veulent un accouchement 100% naturel puissent voir leurs souhaits aussi respectés que possible mais ce n’est pas pour autant que ça convient à tout le monde. Je trouve que le témoignage de Blandine est une bonne illustration que la situation n’est pas si simple !
Bien sur pour moi aussi la péri est un outil mais à la lecture de nombreux témoignages ou discutions, la majorité des mamans prennent une péri non parce qu’elles atteignent une limite physique mais parce qu’elles ont PEUR !
La majorité des prépas à l’accouchement (et des articles de magasines) parle des gestes techniques de l’accouchement (péri, césa, épisio ect…) mais aucun ne dise : UNE FEMME EST FAIT POUR ACCOUCHER, SON CORP EST PREPARE A CA. Cela n’empeche pas de parler aussi du fait qu’il y ai parfois besoin d’assistance, voir de sauvetage d’urgence. Mais comme pour l’allaitement, on ne dit pas que la femme sait, qu’elle est capable, que l’on comprend ses doutes, qu’elle est la meilleur pour son bébé, qu’elle a raison de s’écouter…
On est du début à la fin assistée…
Je suis tout à fait d’accord qu’il est bien dommage que les autres moyens de prendre en charge la douleur soient moins développés, et qu’il faut arrêter de nous infantiliser (cf mon post sur Naouri http://www.poule-pondeuse.fr/2008/03/25/les-parents-sont-ils-nuls/). Ceci dit, il y a aussi des femmes qui sont bien contentes qu’on les prenne par la main et qui rechignent à se prendre en charge.
Oui ça c’est sur mais si elles croisaient sur leurs chemins un Pourquoi vouloir être accouchée ? elles pourraient se poser la question. Or partout on dit « la SF a mis au monde »…En base, on n’est pas là pour faire quelque chose, juste consommer des trucs. Quand on commence a poser un regard là dessus, on le voit partout et pour tout, c’est assez flippant !
Même si elles se posaient la question, je ne suis pas sûre que toutes voudraient prendre les choses en main ! Ou tu peux avoir des blocages psychologiques, des histoires compliquées, qui font qu’on ne peut pas, ou pas pour le moment. Bref il faut de tout pour faire un monde 😉
bonjour;j’ai peur d’acoucher meme avec la peridural aider moi svp.
Bonjour madeline. C’est normal d’avoir peur de l’accouchement, le mieux est d’en parler tranquillement avec la personne qui vous suit pour qu’elle vous aide à identifier et à gérer vos angoisses.
merci pour votre reponse.
je suis tres contante d’avoir un bébé et j’ai envie d’acoucher mis j’ai peur d’avoir mal au ne pas arriver a pousser .est ce que vous avez déja acoucher .est comment avez vous acoucher avec au sans péridural.merci
J’ai accouché avec une péridurale, et ça s’est bien passé. Je ne vais pas vous mentir, on a très souvent mal pendant un accouchement (mais la péridurale est très efficace), mais une fois que le bébé est là on oublie tout. Vous arriverez à pousser, c’est prévu pour. Et au pire, le corps médical prendra le relais. Bon courage et vraiment parlez-en avec la personne qui vous suit et/ou celle avec qui vous préparez l’accouchement.
Bonjour,
J’ai accouché 2 fois de façons très différentes (et j’attends BB3 qui est en retard de 1 à 2 semaines pour le moment).
Pour ma première, 27h de travail actif (sans compter les jours précédents avec des contractions également), et surtout, surtout, la neuneu de doc-qui-a-toujours-raison qui m’a crevé les eaux, ont fini par avoir malheureusement raison de mon refus de la péridurale.
Je m’explique : je gérais mes douleurs, jusque là, même si j’étais très fatiguée (d’ailleurs, rendue à 8cm, toute l’équipe était étonnée que j’arrive encore à parler, voire plaisanter, et pourtant, j’avais très mal). Mais la doc a jugé que le travail n’avançait plus assez (il avait stagné), même si bébé et moi allions bien… et m’a convaincue de crever les eaux. Dès lors, j’ai perdu tout contrôle sur les douleurs et ça a été le chaos : ça n’est pas pour rien que la poche des eaux crève à tel ou tel moment, la nature est bien faite et ça m’apprendra à ne pas lui faire confiance. D’ailleurs, elle peut bien crever complètement à la fin au moment où bébé sort, ça n’est en rien préjudiciable pour lui.
Alors j’ai eu cette fameuse péridurale… Passons sur la suite directe (grâce à laquelle j’ai déchiré au 3e degré, limite 4e…).
Saviez-vous que, puisque la maman reçoit une dose d’anesthésie équivalente à son poids/taille, comme le bébé est toujours relié à elle par le cordon, par le sang, il reçoit la même dose ?…
Détail… de taille… dont les médecins ne nous parleront pas. Ils ne nous diront jamais non plus que pour avoir éliminé tout ce produit dans leur corps, ça leur prendra leur 15 premiers jours de vie.
Hé bien je l’ai appris à nos dépends : ma fille a été trop affaiblie pour réussir à téter correctement, et même si je me suis entétée pendant 2 mois et 1 semaine, pendant lesquels elle a pu avoir le lait maternel, cette période a été extrêmement difficile, éreintante (à tel point que j’ai fini par faire une dépression post-partum), et que j’ai dû finir par renoncer malgré moi à l’allaitement maternel.
Ce que je peux vous dire de mon 2e accouchement, c’est que je suis tellement, tellement heureuse d’avoir pu le vivre… à la maison !
OUI, j’ai eu très mal ! Et OUI, si j’avais été à l’hôpital, j’aurais probablement même redemandé cette satanée péridurale.
Mais heureusement, je n’y étais pas, je n’avais que mon corps, mon mari et ma sage-femme qui me parlaient, m’encourageaient, me montraient la voie à suivre… et un bébé très volontaire, car pour finir : je n’ai jamais fait 1 seule poussée ! Il est sorti d’un bloc, et même, j’ai été obligée de le retenir pendant un bon moment ! 😉
(mais on s’entend qu’avec un bébé de 10 lbs et 12oz (4kg900), ça n’est pas facile !)
Savez-vous quoi ? Cet accouchement a été réellement magique : mon bébé est né dans une lumière tamisée.. non pas en criant ou pleurant… mais en gazouillant tout doucement, les paumes grandes ouvertes, ravis d’être arrivé parmi nous, et sans aucun traumatisme de cette épreuve.
La douleur est une chose naturelle lors de l’accouchement. Elle n’est pas là « juste » pour nous faire du mal et nous faire passer un mauvais moment. Mais pour ouvrir le chemin à notre bébé, nous guider, le guider. Elle sert.
Alors nous voilà repartis pour accoucher à la maison, avec ma sage-femme. Et je peux vous dire que si jusqu’à il y a 1 semaine, je ne m’en inquiétais pas, à présent, c’est un peu différent. Non pas que je sois vraiment inquiète, mais voilà près d’une semaine que j’ai des contractions déjà et que mon utérus est pas mal endolori à cause de celles-ci (je ne me vois pas prendre la péridurale pendant 1 semaine ;p ). Alors on va devoir essayer des cataplasmes naturels pour le faire désenfler tout en douceur, sinon, la moindre contraction ou le moindre mouvement de bébé, est vite intolérable.
Est-ce que j’ai envie d’aller à l’hôpital pour abréger tout ça ? Non… je suis juste extrêmement impatiente que le travail actif débute une bonne fois pour toutes et avoir ça derrière moi ! 😉 Mais pour ça, encore faut-il que bébé soit prêt à naître et qu’il veuille s’engager totalement dans cette voie. Ça n’est pas encore le cas… à moi de relaxer pour le détendre et l’encourager, car le brusquer n’est certes pas la solution pour vivre un bel accouchement.
@Morrighan : merci pour ce témoignage très complet qui en inspirera plus d’une je suis sûre. Cependant je dois vous corriger sur un point : le liquide anesthésiant n’est pas injecté dans le sang mais dans l’espace péridural (d’où son nom). C’est donc une très faible proportion qui passe dans le sang puis vers le bébé. Certaines associations (dont LLL) indiquent que la péridurale pourrait affecter la capacité des bébés nés ainsi, ceci dit je trouve qu’on manque globalement de données sur le sujet (dans un sens ou dans l’autre). Enfin ça n’est pas systématique : mon bébé était très actif dès la naissance (malgré 12 h de péridurale !) et s’est rué sur le sein à peine posé sur mon ventre
Merci pour votre réponse 😉
En ce qui concerne l’anesthésiant, ce que je veux signaler, c’est la Possibilité que les bébés en soient affectés également, comme ça a été le cas pour ma fille, malheureusement. Les médecins se gardent de le dire et je trouve qu’ils ont tort parce que le choix des mères devrait se faire de façon entièrement éclairée. Là, à cause de cette ignorance, nous avions passé des jours et des nuits au complet à chercher ce que je faisais de travers (position ?), alors qu’en réalité, il n’y avait déjà plus grand-chose à faire.
La dose que reçoit le bébé par le sang de la mère est aussi proportionnelle à la dose reçue par la mère. Si la mère est toute mince, elle en recevra relativement peu, mais plus elle a de poids, plus elle en recevra.. et ainsi le bébé. Ca non plus, on ne nous le dit pas nécessairement.
Et pour la note « rose » : j’ai fini par accoucher dimanche 24 au soir… à la maison, comme nous l’espérions. 🙂 Donc seulement avec papa et notre sage-femme, puis les enfants se sont immédiatement rués sur le lit pour voir leur petit frère, très heureux !
1 semaine de contractions plus ou moins espacées mais douloureuses, puis environ 4h de travail très actif et 5 poussées. Voilà à quoi m’ont servies ces douleurs pendant tout ce temps : à préparer mon corps encore plus pour que le moment venu, il n’y ait presque plus rien à faire, que la dilatation soit très rapide, et les poussées, efficaces et rapides également. 🙂
Il pèse 4kg550 (10 lbs pile), pour 52cm de douceur. 🙂
(bon, j’arrête d’en parler parce que c’est hors-sujet 😉 )
Quels que soient vos choix à toutes, je vous les souhaite éclairés, avec un maximum de renseignements car c’est de votre corps et de votre bébé qu’il s’agit (c’est pourquoi, je vous remercie, La poule pondeuse : j’ai trouvé votre article très intéressant), et surtout, un très bel accouchement !
@Morrighan : Toutes mes félicitations ! Et quels beaux bébés vous faites, c’est incroyable ! Bienvenue au petit frère et à bientôt par ici j’espère (quoiqu’avec un « petit » 3ème vous devez être bien occupée). Enfin je suis très heureuse que vous ayez pu avoir la naissance que vous souhaitiez.
Bonjour à toutes, j’ai accouché il y a quatre mois de mon 2ème enfant. La 1ère naissance s’est passée relativement vite, 6h de la 1ère contraction à l’arrivée de ma fille. Sans péridurale. Par choix et puis aussi faute de temps ou même d’anesthésiste disponible. Pour le 2ème je souhaitais faire comme pour la 1ère, sans péridurale. Après 14h de travail et de contractions j’ai craqué et ai fini par la demander cette satanée péridurale, à la grande joie de la sage-femme. Absence de sensations et énooooorme sentiment de culpabilité. Mon garçon n’a réussi à « trouver le sein » qu’au bout de 5 semaines, est-ce lié? franchement je ne sais pas. Mais tout ce qu’il me reste aujourd’hui c’est une grosse culpabilité de n’avoir pas su gérer la douleur, je me suis déçue et je n’arrive pas à me pardonner. C’est dur de regretter à ce point une décision que l’on a prise, je m’en veux beaucoup. Voilà pour mon expérience. On ne fait pas toujours ce que l’on veut mais l’idéal serait d’être en paix avec ses choix. Ce n’est hélàs pas mon cas…
@ninette, comme tu es dure avec toi-même ! Il n’y a rien de honteux à demander la péridurale, surtout après 14h de contractions. Tu dis que la sage-femme était ravie, cela laisse sous-entendre que ton choix de faire sans péridurale n’était pas soutenu par l’équipe d’accueil (et du coup pas de bain, massages etc qui peuvent aider ?). Evidemment ça ne facilite pas les choses non plus. Pour ton fils qui a mis du temps à trouver le sein, il n’y a pas de lien prouvé sur allaitement et péridurale (et quoi qu’il en soit pas sur 5 semaines !). De mon côté en tout cas après presque 12h de péridurale le Poussin voulait téter à peine sorti de mon ventre… Peut-être que la blessure psychologique de l’accouchement qui ne s’est pas passé comme tu le désirais a interféré avec l’établissement du lien avec ton bébé ? (désolée pour la psycho à 2 balles 🙄 ) Si ce vécu reste si difficile à digérer pour toi cela t’aiderait peut-être d’en parler avec une personne bienveillante ? J’espère en tout cas que tu arriveras à faire la paix avec toi-même.
@La poule pondeuse, merci poulette pour ton soutien. Mon bébé a un torticolis décelé depuis un mois seulement, c’est cela qui expliquerait les galères de l’allaitement! je m’étais mise la barre TRES haut pour cet accouchement, un truc à me prouver sans doute, une revanche sur la perte d’un bébé à 12 semaines de grossesse un an plus tôt. Tout tourne depuis dans ma tête, ce bébé perdu et mon garçon que j’ai l’impression de ne pas avoir accueilli comme il le fallait, comme il le méritait. Je vois la psy. de la maternité la semaine prochaine, j’en parle beaucoup, j’avance petit à petit. C’est dur, j’espère juste pouvoir me pardonner un jour. Mes enfants c’est tout pour moi et on compte bien avoir un petit 3ème quand il sera temps. Sans péridurale 😉
@ninette, j’espère que tu trouveras les clés pour aller mieux avec cette psy (ou avec d’autres !). Plein de bonnes ondes !